FDDRT a écrit:Robert64 a écrit:(le cuivre qui les constitue n'est même pas toujours désoxygéné)
Je rebondis là-dessus... Le cuivre désoxygéné (OFC, OFHC, OCC, ...) n'a pas été conçu pour être plus pur et meilleur conducteur, car ce sont surtout la récupération des "terres rares" que constituent ces "impuretés" qui intéresse les producteurs. Le molybdène est souvent trés présent dans le minerai de cuivre, mais il y a aussi souvent de l'or, ...
En d'autres termes, ce n'est pas pour qu'il soit plus conducteur ou que sais-je, mais parce que le processus d'enrichissement du minerai a tout intérêt à récupérer les terres rares attachées à ce minerai de cuivre le plus possible car les "impuretés" sont plus précieuses que le cuivre lui-même et les vendre au prix du cuivre constitue un manque à gagner évident.
Certes, mais il y a aussi et surtout des raisons techniques.
Ci joint un extrait de la parution du
Centre français d'information du cuivre et de ses alliages.:
(Je la mets ici. Je ne pense pas que ce soit très HS dans la mesure où cette histoire de cuivre sans oxygène est souvent présente dans les discussions concernant les câbles.)
Les cuivres contenant de l'oxygène Introduit au cours des opérations de fusion et de coulée, l'oxygène est présent à des teneurs de quelques centaines de parties par million (100 ppm = 0,01 %) et confère au cuivre des caractéristiques et aptitudes particulières. La structure micrographique fait apparaître de petits globules d'oxyde cuivreux Cu20, dénommés oxydules, comme représenté sur la photo 1. En se combinant au moins partiellement avec certaines impuretés présentes, l'oxygène atténue l'effet néfaste de ces dernières sur la conductivité électrique; l'oxygène, en revanche abaisse la température d'adoucissement.
La présence d'oxygène rend le cuivre impropre aux opérations nécessitant un chauffage à température supérieure à 300 °C en atmosphère réductrice contenant de l'hydrogène dont la vitesse de diffusion est grande à ces températures. La réduction de l'oxydule Cu2O par H2 conduit à la formation de H2O totalement insoluble, ce qui se traduit par de graves décohésions.
Cette "fragilisation par l'hydrogène" est illustrée par la micrographie de la photo 2. La présence des particules de Cu2O tend à réduire légèrement l'aptitude à la déformation à froid du métal, mais seulement dans les cas les plus difficiles tels que le pliage en long (arête du pli dans le sens du laminage) des tôles très écrouies. Les nuances disponibles dans cette catégorie dépendent du procédé d'affinage: - Le procédé électrolytique donne le métal le plus pur désigné Cu-al. - Le procédé thermique fournit les deux nuances Cu-a2 et Cu-a3.
Le cuivre électrolytique Cu-al Il correspond à la désignation ISO : Cu-ETP (Electrolytic Tough-Pitch). Cette qualité a une composition définie par une teneur minimale en cuivre de 99,90% et une conductivité électrique minimale à l'état recuit à 20 °C, de 100% IACS (International Annealed Copper Standard). Sa résistivité est de 1,7241.10-8 Q.m. Cette valeur, qui correspond à une résistance de 0,15328 Q pour un fil de 1 m de long pesant 1 g, a été retenue en 1913 par la Commission Electrotechnique Internationale comme étalon de résistivité. La conductivité électrique du cuivre à 100% IACS est de 58 MS/m* dans le système d'unité international. Les fourchettes de concentrations d'impuretés rencontrées dans la pratique pour cette nuance de cuivre sont les suivantes pour chaque élément cité :
02 200 à 400 ppm
Ag 5 à 20 ppm
S, Fe, Ni 5 à 15 ppm
As, Se, Sn, Pb 1 à 5 ppm
Te, Au, Bi <1 ppm
*1 MS/m =1 m/(Ohm.mm2)
Les cuivres exempts d'oxygène Ces cuivres, affinés par voie électrolytique, ont été refondus au four à induction et coulés sous atmosphère inerte ou désoxydés sans désoxydant résiduel. Ils réunissent les avantages des deux catégories précédentes: hautes conductivités électrique et thermique et insensibilité aux atmosphères réductrices. Leur résistivité maximale imposée est la même que celle du cuivre Cu-al.
Ces cuivres sont obtenus grâce à deux techniques différentes: l'une, d'origine américaine, consiste à effectuer toutes les opérations de fonderie sous atmosphère réductrice; elle conduit aux cuivres de marque OFHC (Oxygen Free High Conductivity). L'autre, d'origine allemande, consiste à introduire une quantité contrôlée de désoxydant; elle conduit aux cuivres de marque BE58. Il existe deux nuances de cuivre exempt d'oxygène qui se distinguent par leur niveau de pureté :
► Le cuivre Cu-cl Il correspond à la désignation ISO : Cu-OF (Oxygen Free). La teneur minimale en cuivre est de 99,95% et la conductivité minimale garantie est de 100% IACS à l'état recuit à 20 °C. Ce cuivre ne se distingue du Cu-al que par l'absence d'oxygène, les autres impuretés se trouvant aux mêmes teneurs moyennes. Cette nuance satisfait à l'essai de pliage à 180° après un chauffage en atmosphère d'hydrogène (NF A 05-112).
► Le cuivre Cu-c2 Il correspond à la désignation ISO : Cu-OFE (Oxygen Free Electronic Grade). Ce cuivre est caractérisé par une teneur minimale de 99,99% de cuivre, soit un total d'impuretés inférieur à 100 ppm, et une conductivité minimale de 101 % IACS à l'état recuit à 20 °C. Des teneurs maximales sont données pour 10 impuretés. Il satisfait à un essai de 10 pliages alternés après chauffage en atmosphère d'hydrogène (NF A 05-112). Les deux nuances Cu-cl et Cu-c2 conviennent dans bon nombre d'applications scientifiques, la qualité Cu-c2 offrant la meilleure tenue aux vides poussés.
Tu remarqueras: les critères ne sont pas électriques.
A+