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Discussions sur le matériel Haute-Fidélité

AudioScienceReview - Discussions autour des mesures

Message » 01 Déc 2019 1:25

:wink:

La configuration dans mon profil


Sound performed by JBL, JBL powered by McIntosh & Phase Linear. What else ...?
CR installation by HcFr Team : http://issuu.com/homecinema-fr.com/docs ... 81/9959588
Pour les autres photos, voir lien dans mon profil
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itofa
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Message » 01 Déc 2019 11:29

ca va les gars, on vous derange pas ? :mdr:


PS comment on fait pour s'inviter ? :ko:

La configuration dans mon profil


Un changement de laine de verre s'entend bien plus qu'un changement de câble !
Sujet: Mon installation "Steph-Hifi MK3"
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Steph-Hifi
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Message » 01 Déc 2019 14:58

Fraktur a écrit:Je ferai des test un peu plus exhaustifs demain. Le problème c'est que quand on teste, souvent on écoute trop fort et au bout d'un moment l'oreille sature et on ne sait plus quoi penser de ce qu'on entend.

En tout cas le fait que mon système soit upgradé alors que ce n'est pas du matos particulièrement onéreux tend à montrer qu'en effet un appareil bon aux mesures est bon à l'écoute.

La fin du n'importe quoi en Hifi?


Quoi de neuf docteur ? :mdr:
Un marketing en remplace un autre et le consommateur change de matériel.
Au prix de se vriller les tympans, il lui semble qu'une voilette se lève devant le vaste océan de la musique dématérialisée offerte à lui.
Je ne vois pas ce que ton cr apporterait de nouveau par rapport au subjectivisme habituel. Tu changes deux appareils en même temps, hors de toute procédure de test Abx si ce n'est une écoute réalisée "dans le noir en se fermant les yeux", cela pour en conclure avec certitude à une différence ténue au profit du nouveau matériel. En admettant l'oreille en or et une faculté de résistance exceptionnelle aux biais, les nouveaux produits semblent d'une gamme de prix similaire aux anciens, le site Asr avait il testé ces derniers, leurs mesures étaient elles plus mauvaises et sur quels points précisément ? Sans doute ce matériel est plus ancien et même guignolo en techno comme je suis, certains composants ont des chances d'avoir de meilleurs mesures aujourd'hui, mais la corrélation avec une perception audible ne me semble en rien démontrée par ton cr. On pourrait même être déçu de ne pas lire une différence incroyable entre ces merveilleux modules de la classe D du nouveau monde et ces vieilleries de l'atoll isolé de toute civilisation moderne.

Par contre, niveau différence entre le site de la marque autrichienne Apollon et le site du français Atoll :o :lol:
Apollon s'ont tout compris, il faut commencer par en mettre plein la vue, cela bien avant l’ouïe :grad:
Kishizo42
 
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Message » 01 Déc 2019 15:29

Je crains que le sujet dérive sur les mêmes débats polémiques, je reviens donc avec une question concernant les mesures.
STRA à fait référence à un message de Jean Pierre Lafont, j'ai lu le topic.

Il concerne les amplificateurs de puissance.
Je me permet de relever ici (une partie) du message qui me parait être le plus intéressant :

Jean-Pierre Lafont a écrit:Concernant les amplificateurs de puissance, voici une description succincte et simplifiée des principaux critères de qualité pour éclairer ceux que ça intéresse.

le gain
Il s'agit du gain en tension de l'étage de puissance de l'ampli. L'étage de puissance est situé entre le bouton de volume ou l'éventuel processeur et la sortie de l'ampli. On peut régler le gain global de l'ampli grâce au bouton de volume, mais le réglage du gain interne est rarement accessible à l'utilisateur. Or, quand l'ampli possède un organe actif entre le bouton de volume et l'étage de puissance, tel un convertisseur ou un égaliseur, le bruit résiduel de cet organe sera amplifié sans que l'utilisateur puisse intervenir. Le gain doit donc être choisi à l'achat en fonction de la sensibilité ou du rendement de l'enceinte. S'il est élevé (35 à 40dB) et que la sensibilité de l'enceinte l'est aussi (92 à 100dB 1W/1m), le bruit résiduel sera audible et les limites de l'enceinte seront vite atteintes. A l'inverse, si le gain est faible (25dB) et l'enceinte peu sensible (85 à 90dB) il faudra beaucoup de niveau à l'entrée et de puissance en sortie pour atteindre le niveau sonore désiré.
Comparer sur une même enceinte deux amplis ayant un gain différent donnera un résultat différent même si le gain global a été équilibré par le réglage du volume.

l'impédance d'entrée

Trop basse, l'appareil qui précéde (micro, lecteur, préampli...) sera trop chargé. Ceci introduit une distorsion et dans certains cas une perte de niveau dans les aigus.
Trop haute, l'ampli captera plus facilement les rayonnements électromagnétiques induits sur sur les câbles ou sur l'étage d'entrée lui-même.
Comparer deux amplis avec des impédances d'entrée différentes conduit à une tonalité et une distorsion différentes.

l'impédance minimale de charge
L'impédance d'une enceinte n'est jamais linéaire. Une enceinte de 4 ohms fera 30 ohms à sa fréquence de résonance et seulement 2 ou 3 ohms vers le vers-aigu par exemple. Si l'ampli n'est pas capable de délivrer le courant demandé par la charge de 2 ohms, son alimentation va s'écrouler, la distorsion va augmenter, les circuits peuvent être endommagés par surchauffe.

le pompage (bursts)
J'ai expliqué le phénomène dans un post précédent. Quand l'alimentation est trop faible, elle ne peut répondre aux sollicitations élevées, généralement à cause de la puissance insuffisante du transfo ou/et la capacité réduite de l'unité de filtrage. Une chute de 10% de la tension d'alimentation entraine une perte de 20% de la puissance. Cette chute n'est pas instantanée. Elle suit la décharge des condensateurs et cela demande un temps proportionnel à leur capacité. Le son est propre à l'attaque du signal et une distorsion apparait rapidement s'il se prolonge au delà d'une à plusieurs secondes.
On observe ce phénomène en appliquant un train d'impulsions (bursts) à l'entrée de l'ampli. Ce sera par exemple, un signal sinusoïdal à pleine puissance pendant 2 secondes, suivi d'un silence pendant 2 secondes, en cycle continu.
Le train sera moins déformé (ou pas du tout) avec une alimentation correctement dimensionnée qu'avec une alimentation faible.

le temps de restauration
C'est le temps que met l'amplificateur pour retrouver ses performances initiales après une chute temporaire de sa puissance. Quand la récupération est rapide, l'effet est davantage audible.

la puissance effective
Découle du critère précédent. Pour un ampli multicanal, la puissance est donnée par le constructeur avec deux canaux actifs. Si on sollicite tous les canaux en même temps l'alimentation s'écroule et la puissance chute. Si l'alim chauffe la dégradation s'accentue encore. La puissance effective se mesure avec tous les canaux actifs à pleine puissance pendant une durée prolongée fixée par la norme.

la stabilité sous charge capacitive ou inductive
L'impédance d'une enceinte ou d'un câble n'est linéaire, (ce n'est pas une résistance pure). Elle présente une capacitance et une inductance qui peuvent déstabiliser les circuits de l'ampli qui risquent d'osciller et de générer un signal de haute fréquence qui se manifestera en continu ou par intermittence. Il peut produire un souffle audible ou/et une forte distorsion du signal. Il suffit d'un câble trop long ou d'un filtre passif dans l'enceinte pour le déclencher.

la distorsion harmonique
Toute déformation du signal par l'amplificateur génère des fréquences harmoniques qui altèrent le timbre. Le son paraît plus aigu, scintillant. La saturation d'un étage produit un écrêtage du signal qui génère des harmoniques impairs désagréables à l'oreille. C'est l'exemple le plus sévère de distorsion harmonique.

la distorsion de modulation
Quand l'alimentation d'un ampli est commune à tous les canaux, la sollicitation en puissance d'un canal module la réponse des autres canaux.
Il existe d'autres formes de distorsion comme le raccordement des alternances positive et négative sur les amplis en classe B. Cette distorsion est audible à bas niveau, elle dérive avec la température de l'étage de sortie. Un circuit de compensation existe sur tous les amplis. Il est plus ou moins performant. La classe AB évite ce problème.

l'impédance de sortie
La membrane d'un haut-parleur se déplace quand sa bobine est traversée par un courant. A l'inverse, la bobine génère un courant contraire quand la membrane bouge. Ce courant traverse le câble jusqu'à la sortie de l'ampli. Quand celle-ci présente une impédance significative, un diviseur de tension proportionnel au rapport des impédances (enceinte, câble, ampli) est créé. Les impédances étant non-linéaires (dépendantes de la fréquence) le son est coloré.
La coloration sera évidente si on compare deux amplis dont les impédances de sortie sont différentes.
Les amplis à tube ont une impédance élevée à cause du transformateur de sortie. Ils sont très sensibles aux caractéristiques du câble et de l'enceinte.

le facteur d'amortissement
Posez un haut-parleur sur une table et tapotez la membrane. Elle rebondit à chaque impact. Court-circuitez les bornes du haut-parleur. La membrane ne rebondit plus car son mouvement est amorti par le court-circuit. Un bon amortissement se traduit par des basses précises. C'est aussi pourquoi l'impédance de l'ampli et celle du câble doivent être très faibles, proches du court circuit.
Le facteur d'amortissement est très lié à l'impédance de sortie et au taux de contre-réaction (contrôle du gain par le circuit de rebouclage de la sortie sur l'entrée).

la diaphonie
C'est la perméabilité entre les canaux. Quand un canal est excité à pleine puissance et les autres pas, ces derniers doivent rester silencieux. Si ce n'est pas le cas, la scène sonore est confuse et étriquée. Le phénomène se manifeste surtout dans les aigus.

la réponse aux transitoires (temps de montée)
Un signal sinusoidal ou triangulaire présente un temps de montée modéré qui sera correctement respecté jusqu'à 20 kHz par la plupart des amplis.
Un signal carré, fait presque exclusivement de signaux transitoires et très riche en harmoniques, présente un temps de montée quasi instantané. La rapidité des transitoires donne l'impact et la finesse du son. Pour les obtenir, il faut une bande passante étendue dans l'aigu y compris à pleine puissance. 50Khz est un minimum, 100kHz est préférable.
Exemple: la tension de sortie crête à crête d'un ampli de 250W/8 ohms est 127 volts. Pour que la montée du front ne dépasse pas 10% de la période du signal à 20kHz, il faut une vitesse de 25,4 volts/µs. Ce n'est pas le cas sur tous les amplis et cela s'entend.

le temps de propagation
La conversion numérique du signal demande un temps de calcul. Le signal de sortie sera donc en retard sur le signal d'entrée. Si l'installation comprend des amplis de technologie différente on peut observer une désynchronisation des signaux partagés, avec l'apparition d'interférences. Un temps de propagation très court est un facteur de qualité chez un ampli.

le déphasage
Les différents étages d'un ampli possèdent des circuits de compensation destiné à augmenter la stabilité, limiter le risque d'oscillation et atténuer le bruit thermique. Ces circuits produisent un déphasage quasi-nul aux fréquences basses qui devient significatif dans l'aigu. Or, le timbre d'un son est composé d'une fréquence de base (fondamentale) et d'harmoniques. Si les harmoniques (plus aigües par définition) arrivent en retard sur les autres composantes du signal, le timbre est modifié. C'est une cause majeure de l'écart de tonalité observé entre deux amplis.

l'immunité aux interférences (HF)
Quand l'ampli est exposé à un fort rayonnement électromagnétique (un émetteur ou une antenne relais dans le voisinage), l'ampli ne doit pas diffuser la radio ou les messages téléphoniques, c'est évident. Tous ne sont pas égaux devant ce risque.

l'immunité au rayonnement secteur (Hum)
Une boucle dans le circuit de masse, une liaison inadaptée entre la masse audio et la mise à la terre du châssis de l'ampli peuvent aisément engendrer l'apparition d'une ronflette. Le vendeur va vous proposer un cordon secteur à un prix exorbitant qui ne résoudra pas nécessairement ce problème propre à l'ampli. Là encore les amplis ne sont pas tous égaux.

la réjection en mode commun
Souvent deux canaux d'un même ampli peuvent être bridgés pour obtenir un canal unique plus puissant. La qualité du dispositif est fonction de l'équilibre du gain de chaque canal. Le bridge s'obtient en distribuant un même signal avec une phase opposée sur les deux étages de puissance de l'ampli et en reliant la charge entre les points chauds des deux sorties. Si on injecte un signal de même phase sur les deux étages, on ne doit plus rien avoir en sortie. C'est rarement le cas, surtout dans l'aigu, d'où l'apparition d'une distorsion d'amplitude et souvent de phase en fonctionnement normal.

le bruit de fond résiduel (hiss)
C'est le souffle résultant du bruit thermique des composants électroniques dans l'ampli. Ce bruit doit être le plus faible possible, de l'ordre du microvolt.

la tension d'offset
Les étages push-pull des amplis en classe B ou AB qui présentent une dissymétrie ou un déséquilibre dans la gestion de leurs circuits développent un courant continu à leur sortie. Ce courant traverse en permanence les haut-parleurs, risque de les endommager et se manifeste par un "plop" à l'allumage ou à l'extinction de l'ampli. Aujourd'hui, la plupart des amplis possèdent des protections ou des circuits de temporisation pour contrer ce problème, mais pas tous.


Ma question est simple :
Quels sont les paramètres qu'AudioScienceReview ne prend pas en compte ?
BaaM
 
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Message » 01 Déc 2019 16:30

Salut Kishizo42.


Je vais essayer de répondre à ton commentaire.

Aujourd'hui j'ai testé mes nouveaux jouets pendant 4 heures. En ne changeant que le dac, puis que l'ampli, en attaquant l'Atoll en ampli de puissance etc...


Je ne vois pas ce que ton cr apporterait de nouveau par rapport au subjectivisme habituel. Tu changes deux appareils en même temps, hors de toute procédure de test Abx si ce n'est une écoute réalisée "dans le noir en se fermant les yeux", cela pour en conclure avec certitude à une différence ténue au profit du nouveau matériel.


Je ne revendique aucune objectivité dans ce CR. En plus passer d'un équipement à l'autre est quand même relativement long, du coup il est très difficile d'avoir des certitudes.

La seule certitude que j'ai c'est qu'avec le Ncore+RME les basses sont plus propres que l'ancien matériel. Le reste ce sont des impressions.

Et j'ai la sensation d'un son plus agréable, et de pouvoir monter davantage le son sans que ça agresse l'oreille.







En admettant l'oreille en or et une faculté de résistance exceptionnelle aux biais, les nouveaux produits semblent d'une gamme de prix similaire aux anciens, le site Asr avait il testé ces derniers, leurs mesures étaient elles plus mauvaises et sur quels points précisément ? Sans doute ce matériel est plus ancien et même guignolo en techno comme je suis, certains composants ont des chances d'avoir de meilleurs mesures aujourd'hui, mais la corrélation avec une perception audible ne me semble en rien démontrée par ton cr.


L'oreille en or certainement pas, mais la résistance aux biais, je pense l'avoir. Non ASR n'a pas testé mon ancien équipement. Et quand je ne change qu'un maillon je ne suis vraiment pas certain d'avoir un gain, il faut vraiment que je mette les deux pour croire sentir un mieux. D'ailleurs je reconnais volontiers que je suis un peu déçu du peu de gain que j'obtiens.

Et pourtant, je ne ressens pas l'envie de retourner le matos à Audiophonics. C'est assez étrange. D'autant que pour moi, 2500€ ce n'est pas une broutille.

On pourrait même être déçu de ne pas lire une différence incroyable entre ces merveilleux modules de la classe D du nouveau monde et ces vieilleries de l'atoll isolé de toute civilisation moderne.


Tu es vraiment taquin, dis donc, mais j'aime bien ça.

De toutes façons le RME il est clair que je vais le garder ne serait-ce que parce que son égaliseur intégré m'a permis de raboter le vilain pic à 55Hz que j'avais détecté grâce à REW. Et du coup l' Audiolab rejoindra mon PC perso, comme ça je pourrai écouter de la musique au casque pendant que je suis dessus, au lieu de systématiquement allumer la chaîne.

Il ne me reste plus qu'à choisir un lecteur réseau intégrant Qobuz et ayant une sortie digitale, car actuellement il tourne sur PC, ce qui me force à allumer le PC+ la télé chaque fois que je veux écouter de la musique, et je dois le contrôler à la souris, ce qui est un peu pénible. Et également à traiter ma salle, même si j'ai maintenant j'ai une courbe de réponse relativement plate.

Quant à l'ampli, il me reste 12 jours pour décider si je le garde ou non. Il est clair que l'Atoll n'est pas ridicule.
Fraktur
 
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Message » 01 Déc 2019 17:26

Les transports sans dac sont assez qualitatifs pour ceux que j'ai pu tester, et tu en vois passer régulièrement dans les PA ici. Ne te prends pas trop la tête là dessus, les différences sont de l'ordre de l'inaudible pour des oreilles normales.

Ce qui m'intéresse par contre ce serait d'avoir ton avis sur le RME (sans égalisation) sur ton Atoll, de façon brute. Histoire de lire les différences que tu ressens sur le simple changement de dac (sans certitudes bien sûr).
4AD
 
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Message » 01 Déc 2019 18:05

Le DAC RME outre ses qualités sonores possède deux avantages par rapport à la concurrence, l'adaptation automatique à l'ampli de puissance qui est branché dessus, on est ainsi certain de ne pas le sous -exploiter et son égaliseur.
vindermere
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Message » 01 Déc 2019 18:14

Disons que j'aimerais trouver un lecteur réseau intégrant Qobuz en qualité CD, pilotable via Android et moins cher que le Bluesound Node, et ayant une sortie coax ou spdif.

Alors juste le changement de DAC, si on ne juge que le son et pas les fonctionnalités annexes, je trouve que ça ne vaut pas le coup, quand on a déjà un DAC correct.

En même temps, ce n'est pas comme si Igor & Cie ne nous avaient pas prévenus que la différence entre bons dac est très faible.

J'ai aussi testé la sortie casque des 2 dacs, et là aussi je pensais que ce serait beaucoup plus spectaculaire.

Je crains bien que ma seule marge d'amélioration soit de changer d'enceintes, à présent. Mais pour avoir suffisamment mieux que les 1038 il faut mettre vraiment trop cher.

J'ai écouté les Maesto Utopia sur un setup complet Accuphase HDG avec câbles de kikoo et tout et tout, et ce n'était pas le jour et la nuit avec mon setup, loin de là. Les basses étaient quand même pas mal meilleures, il faut le dire. Mais la différence de prix est abyssale.
Fraktur
 
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Message » 01 Déc 2019 18:40

BaaM a écrit:Je crains que le sujet dérive sur les mêmes débats polémiques, je reviens donc avec une question concernant les mesures.
STRA à fait référence à un message de Jean Pierre Lafont, j'ai lu le topic.

Il concerne les amplificateurs de puissance.
Je me permet de relever ici (une partie) du message qui me parait être le plus intéressant :

Jean-Pierre Lafont a écrit:Concernant les amplificateurs de puissance, voici une description succincte et simplifiée des principaux critères de qualité pour éclairer ceux que ça intéresse.

le gain
Il s'agit du gain en tension de l'étage de puissance de l'ampli. L'étage de puissance est situé entre le bouton de volume ou l'éventuel processeur et la sortie de l'ampli. On peut régler le gain global de l'ampli grâce au bouton de volume, mais le réglage du gain interne est rarement accessible à l'utilisateur. Or, quand l'ampli possède un organe actif entre le bouton de volume et l'étage de puissance, tel un convertisseur ou un égaliseur, le bruit résiduel de cet organe sera amplifié sans que l'utilisateur puisse intervenir. Le gain doit donc être choisi à l'achat en fonction de la sensibilité ou du rendement de l'enceinte. S'il est élevé (35 à 40dB) et que la sensibilité de l'enceinte l'est aussi (92 à 100dB 1W/1m), le bruit résiduel sera audible et les limites de l'enceinte seront vite atteintes. A l'inverse, si le gain est faible (25dB) et l'enceinte peu sensible (85 à 90dB) il faudra beaucoup de niveau à l'entrée et de puissance en sortie pour atteindre le niveau sonore désiré.
Comparer sur une même enceinte deux amplis ayant un gain différent donnera un résultat différent même si le gain global a été équilibré par le réglage du volume.

l'impédance d'entrée

Trop basse, l'appareil qui précéde (micro, lecteur, préampli...) sera trop chargé. Ceci introduit une distorsion et dans certains cas une perte de niveau dans les aigus.
Trop haute, l'ampli captera plus facilement les rayonnements électromagnétiques induits sur sur les câbles ou sur l'étage d'entrée lui-même.
Comparer deux amplis avec des impédances d'entrée différentes conduit à une tonalité et une distorsion différentes.

l'impédance minimale de charge
L'impédance d'une enceinte n'est jamais linéaire. Une enceinte de 4 ohms fera 30 ohms à sa fréquence de résonance et seulement 2 ou 3 ohms vers le vers-aigu par exemple. Si l'ampli n'est pas capable de délivrer le courant demandé par la charge de 2 ohms, son alimentation va s'écrouler, la distorsion va augmenter, les circuits peuvent être endommagés par surchauffe.

le pompage (bursts)
J'ai expliqué le phénomène dans un post précédent. Quand l'alimentation est trop faible, elle ne peut répondre aux sollicitations élevées, généralement à cause de la puissance insuffisante du transfo ou/et la capacité réduite de l'unité de filtrage. Une chute de 10% de la tension d'alimentation entraine une perte de 20% de la puissance. Cette chute n'est pas instantanée. Elle suit la décharge des condensateurs et cela demande un temps proportionnel à leur capacité. Le son est propre à l'attaque du signal et une distorsion apparait rapidement s'il se prolonge au delà d'une à plusieurs secondes.
On observe ce phénomène en appliquant un train d'impulsions (bursts) à l'entrée de l'ampli. Ce sera par exemple, un signal sinusoïdal à pleine puissance pendant 2 secondes, suivi d'un silence pendant 2 secondes, en cycle continu.
Le train sera moins déformé (ou pas du tout) avec une alimentation correctement dimensionnée qu'avec une alimentation faible.

le temps de restauration
C'est le temps que met l'amplificateur pour retrouver ses performances initiales après une chute temporaire de sa puissance. Quand la récupération est rapide, l'effet est davantage audible.

la puissance effective
Découle du critère précédent. Pour un ampli multicanal, la puissance est donnée par le constructeur avec deux canaux actifs. Si on sollicite tous les canaux en même temps l'alimentation s'écroule et la puissance chute. Si l'alim chauffe la dégradation s'accentue encore. La puissance effective se mesure avec tous les canaux actifs à pleine puissance pendant une durée prolongée fixée par la norme.

la stabilité sous charge capacitive ou inductive
L'impédance d'une enceinte ou d'un câble n'est linéaire, (ce n'est pas une résistance pure). Elle présente une capacitance et une inductance qui peuvent déstabiliser les circuits de l'ampli qui risquent d'osciller et de générer un signal de haute fréquence qui se manifestera en continu ou par intermittence. Il peut produire un souffle audible ou/et une forte distorsion du signal. Il suffit d'un câble trop long ou d'un filtre passif dans l'enceinte pour le déclencher.

la distorsion harmonique
Toute déformation du signal par l'amplificateur génère des fréquences harmoniques qui altèrent le timbre. Le son paraît plus aigu, scintillant. La saturation d'un étage produit un écrêtage du signal qui génère des harmoniques impairs désagréables à l'oreille. C'est l'exemple le plus sévère de distorsion harmonique.

la distorsion de modulation
Quand l'alimentation d'un ampli est commune à tous les canaux, la sollicitation en puissance d'un canal module la réponse des autres canaux.
Il existe d'autres formes de distorsion comme le raccordement des alternances positive et négative sur les amplis en classe B. Cette distorsion est audible à bas niveau, elle dérive avec la température de l'étage de sortie. Un circuit de compensation existe sur tous les amplis. Il est plus ou moins performant. La classe AB évite ce problème.

l'impédance de sortie
La membrane d'un haut-parleur se déplace quand sa bobine est traversée par un courant. A l'inverse, la bobine génère un courant contraire quand la membrane bouge. Ce courant traverse le câble jusqu'à la sortie de l'ampli. Quand celle-ci présente une impédance significative, un diviseur de tension proportionnel au rapport des impédances (enceinte, câble, ampli) est créé. Les impédances étant non-linéaires (dépendantes de la fréquence) le son est coloré.
La coloration sera évidente si on compare deux amplis dont les impédances de sortie sont différentes.
Les amplis à tube ont une impédance élevée à cause du transformateur de sortie. Ils sont très sensibles aux caractéristiques du câble et de l'enceinte.

le facteur d'amortissement
Posez un haut-parleur sur une table et tapotez la membrane. Elle rebondit à chaque impact. Court-circuitez les bornes du haut-parleur. La membrane ne rebondit plus car son mouvement est amorti par le court-circuit. Un bon amortissement se traduit par des basses précises. C'est aussi pourquoi l'impédance de l'ampli et celle du câble doivent être très faibles, proches du court circuit.
Le facteur d'amortissement est très lié à l'impédance de sortie et au taux de contre-réaction (contrôle du gain par le circuit de rebouclage de la sortie sur l'entrée).

la diaphonie
C'est la perméabilité entre les canaux. Quand un canal est excité à pleine puissance et les autres pas, ces derniers doivent rester silencieux. Si ce n'est pas le cas, la scène sonore est confuse et étriquée. Le phénomène se manifeste surtout dans les aigus.

la réponse aux transitoires (temps de montée)
Un signal sinusoidal ou triangulaire présente un temps de montée modéré qui sera correctement respecté jusqu'à 20 kHz par la plupart des amplis.
Un signal carré, fait presque exclusivement de signaux transitoires et très riche en harmoniques, présente un temps de montée quasi instantané. La rapidité des transitoires donne l'impact et la finesse du son. Pour les obtenir, il faut une bande passante étendue dans l'aigu y compris à pleine puissance. 50Khz est un minimum, 100kHz est préférable.
Exemple: la tension de sortie crête à crête d'un ampli de 250W/8 ohms est 127 volts. Pour que la montée du front ne dépasse pas 10% de la période du signal à 20kHz, il faut une vitesse de 25,4 volts/µs. Ce n'est pas le cas sur tous les amplis et cela s'entend.

le temps de propagation
La conversion numérique du signal demande un temps de calcul. Le signal de sortie sera donc en retard sur le signal d'entrée. Si l'installation comprend des amplis de technologie différente on peut observer une désynchronisation des signaux partagés, avec l'apparition d'interférences. Un temps de propagation très court est un facteur de qualité chez un ampli.

le déphasage
Les différents étages d'un ampli possèdent des circuits de compensation destiné à augmenter la stabilité, limiter le risque d'oscillation et atténuer le bruit thermique. Ces circuits produisent un déphasage quasi-nul aux fréquences basses qui devient significatif dans l'aigu. Or, le timbre d'un son est composé d'une fréquence de base (fondamentale) et d'harmoniques. Si les harmoniques (plus aigües par définition) arrivent en retard sur les autres composantes du signal, le timbre est modifié. C'est une cause majeure de l'écart de tonalité observé entre deux amplis.

l'immunité aux interférences (HF)
Quand l'ampli est exposé à un fort rayonnement électromagnétique (un émetteur ou une antenne relais dans le voisinage), l'ampli ne doit pas diffuser la radio ou les messages téléphoniques, c'est évident. Tous ne sont pas égaux devant ce risque.

l'immunité au rayonnement secteur (Hum)
Une boucle dans le circuit de masse, une liaison inadaptée entre la masse audio et la mise à la terre du châssis de l'ampli peuvent aisément engendrer l'apparition d'une ronflette. Le vendeur va vous proposer un cordon secteur à un prix exorbitant qui ne résoudra pas nécessairement ce problème propre à l'ampli. Là encore les amplis ne sont pas tous égaux.

la réjection en mode commun
Souvent deux canaux d'un même ampli peuvent être bridgés pour obtenir un canal unique plus puissant. La qualité du dispositif est fonction de l'équilibre du gain de chaque canal. Le bridge s'obtient en distribuant un même signal avec une phase opposée sur les deux étages de puissance de l'ampli et en reliant la charge entre les points chauds des deux sorties. Si on injecte un signal de même phase sur les deux étages, on ne doit plus rien avoir en sortie. C'est rarement le cas, surtout dans l'aigu, d'où l'apparition d'une distorsion d'amplitude et souvent de phase en fonctionnement normal.

le bruit de fond résiduel (hiss)
C'est le souffle résultant du bruit thermique des composants électroniques dans l'ampli. Ce bruit doit être le plus faible possible, de l'ordre du microvolt.

la tension d'offset
Les étages push-pull des amplis en classe B ou AB qui présentent une dissymétrie ou un déséquilibre dans la gestion de leurs circuits développent un courant continu à leur sortie. Ce courant traverse en permanence les haut-parleurs, risque de les endommager et se manifeste par un "plop" à l'allumage ou à l'extinction de l'ampli. Aujourd'hui, la plupart des amplis possèdent des protections ou des circuits de temporisation pour contrer ce problème, mais pas tous.


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Quels sont les paramètres qu'AudioScienceReview ne prend pas en compte ?


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J'avais posé une question sur des paramètres qui semblent rarement mesurés (TIM et déphasage, je n'ai pas parlé de "l'effet mémoire" qui semble avoir été mis en évidence, ni de la distorsion thermique), pour savoir qui, fabricants ou labos de test, réalisaient ces mesures, ainsi que celles sur signaux transitoires (pas juste un burst) et charges complexes... Il y aurait peut-être là des "réponses" intéressantes sur "le son des amplis", pour reprendre le post de Jean-Pierre Lafont, qui semblait indiquer que ces mesures étaient réalisées au moins en partie pour certaines "certifications".

La configuration dans mon profil


rien, c'est rien, trois fois rien, c'est déjà quelque chose...
françois/ EAR
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Message » 01 Déc 2019 19:26

vindermere a écrit:Le DAC RME outre ses qualités sonores possède deux avantages par rapport à la concurrence, l'adaptation automatique à l'ampli de puissance qui est branché dessus, on est ainsi certain de ne pas le sous -exploiter et son égaliseur.


Intéressant, tu peux développer un peu cette "adaptation" au bloc de puissance ? On parle bien d'un ampli de puissance classique sans volume ?
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Message » 01 Déc 2019 19:49

Fraktur a écrit:Disons que j'aimerais trouver un lecteur réseau intégrant Qobuz en qualité CD, pilotable via Android et moins cher que le Bluesound Node, et ayant une sortie coax ou spdif.


Ton cahier des charges est raisonnable, dans les 250/300 euros max tu peux trouver un moon mind d'occas, un smsl dp3 neuf, Advance paris etc...
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Message » 01 Déc 2019 20:19

Merci 4AD mais tu m'as mal compris: je ne cherche pas un lecteur réseau pour y envoyer Qobuz depuis mon téléphone en blutooth, je cherche un lecteur qui lise Qobuz de lui même et que je puisse piloter par téléphone, comme le blue sound node 2.

Ah ben je crois que j'ai trouvé: le D-Stream Primo HD.
Fraktur
 
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Message » 01 Déc 2019 20:39

Mais oui c'est bien le cas des exemples cités :wink:
Mon transport lit Qobuz et ma tablette ne sert que de télécommande.
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Message » 01 Déc 2019 22:31

Tu as quoi comme transport?

En tout cas le SMSL DP3 n'intègre pas Qobus.
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Message » 01 Déc 2019 22:37

Ah non ? Autant pour moi, il avait été bien noté par un test Qobuz j'ai cru qu'il l'intégrait naturellement.

J'ai un petit Moon Mind 180 V1.
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