» 11 Aoû 2019 11:12
Les vrais progrès ont été fait dans le domaine des composants entrant dans le schéma d'un étage RIAA : les résistances employées aujourd'hui ont un niveau de précision et de silence - leur bruit thermique intrinsèque - que les anciennes résistances n'avaient pas... surtout celles au carbone... les condensateurs ont eux aussi fait des progrès en terme de précision, de durabilité de transparence au signa. Même les styroflex réputés être les meilleurs pour cette utilisation ont eux aussi fait des progrès...
Un excellent étage phono : c'est à dire, respectant la courbe RIAA au plus près, silencieux malgré des gains colossaux, réglable en capacité, en impédance de charge (pour MM ET pour MC et autres...), capable pour MM d'accepter sans distorsion un nivau dix fois élevé en entrée sans distordre était coûteux à produire si l'on voulait aller au-delà des performances standard qui n'étaient pas merveilleuses à cause des composants...
Aujourd'hui un excellent étage phono qui répond à tout cela coute assez peu cher... quand bien même certains s'ingénient à en faire des très couteux pour des effets de gamme commercialement compréhensibles.
Je n'a rien contre, j'admire même les belles électroniques dans de jolis boitiers, élégants et efficaces.
Sur HCFR, il y a même eu un étage phono hyperperformant fabriqué en DIY avec tri des composants actifs, composants de très très haut de gamme, PCB de première classe sur les plans de Nelson Pass légalement mis à la disposition des amateurs par lui-même comme il le fait de certains de ses schémas. Là pour le coup, il y a 50 ans et plus, on n'avait pas ce niveau de qualité... Ou alors, il fallait avoir un Pultech qui est l'étalon de l'industrie au sujet du RIAA : mais deux blocs mono de 40 ou 50 kilos chacun, à tubes, extraordinairement qualitatifs mais ruineux à fabriquer... J'ai eu la chance de l'écouter... Mais il soufflait un peu quand même...
Mais il n'y aucun matériaux nouveaux plus performants que les anciens pour faire un chassis de platine et pas de progrès non plus dans la rotation des plateaux en raison de moteurs ou de régulations particulières : dans une platine, passé un degré de précision dans la rotation du plateau, atteint depuis très longtemps, il n'y a rien à gagner, car c'est le LP qui est lui la cause du pleurage...
A part ça, tu te trompes quand tu dis que tous les LP d'aujourd'hui sont mauvais : quand un éditeur reprend une matrice soigneusement stockée pour represser un vinyle neuf, il peut parfaitement être meilleur qu'un pressage de 1980...
Car avec les années, les LP étaient devenus de plus en plus fin pour faire des économies d'échelle : on arrivait à gagner un LP tous les 2 LP... et si aujourd'hui, on prend cette matrice et qu'on presse d'un disque épais, qu'on laisse surtout refroidir dans la presse le temps qu'il faut pour éviter des déformations dû aux différences de température entre l'intérieur du LP et ses faces extérieures... faisant qu'il se gondole seul dans les jours qui suivent faute d'avoir été refroidi dans la presse, on a un LP meilleur que le même pressé en 1980... En plus de quoi, le pressage étant devenu beaucoup moins soumis à des cadences infernales, on peu apporter plus de soins à leur pressage...
Mais évidemment, si on grave le pyral aujourd'hui que celui qui fait ça n'a pas acquis cette exprérience là, et que c'est fait en 100% automatique, on n'aura pas un bon LP...