Glazik a écrit:Le problème du temps d'intégration auquel tu fais allusion est effectivement ce dont je parle. L'influence de ce critère n'est pas vraiment différent qu'on parle de champs diffus, ou d'ER, justement parce que notre cerveau ne sait pas bien différencier ces phénomènes de ce qui est champs direct.
Sauf que l'effet est bien différents en fonction de la balance entre champs diffus et ER. Tous ceux qui, et dont je suis, font du mixage le savent. Sinon, ce réglage ne serait pas celui qui est un des plus répandus dans les algos de réverbes. Je comprends bien que cela semble contradictoire avec ce que j'ai écrit plus tôt, mais ça ne l'est pas vraiment. La sensation de fusion reste, l'effet sur l'espace perçu ne l'est pas.
Dans une pièce d'habitation de taille habituelle on va trouver des modes dont on peut légitimement considérer que cela fait partie du champs diffus. Cela va influencer gravement la réponse dans le grave et le bas médium (à minima). L'oreille ne pourra pas compenser une grande partie de ces perturbations. Cela n'aura pourtant pas grand chose à voir avec la distance critique.
Ce que je veux faire comprendre, c'est que ce dogme de l'écoute à distance critique peut sans doute fonctionner souvent (statistiquement), mais que ce n'est surtout pas inscrit dans le marbre.
Je te renvoie donc le compliment, affirmer que ce dogme doit s'appliquer sans réserve est pour moi très livresque. Dans les livres portant sur l'acoustique, on parle souvent de situations théoriques simples, mais qui ne s'appliquent jamais dans la vraie vie.
Le champs diffus ne sera jamais fusionné avec le direct
le temps d'intégration temporel est bien plus court quand même et en plus variable en fonction de la fréquence, ce sont surtout les réflexions précoces qui vont poser problèmes, donc champs non diffus, et donc notre système auditif sait faire la différence entre champs direct et champs diffus.
Mais ce que tu a l'air d'appeler "fusion" est différent si je comprend bien.
Les gens qui font du mixage faisaient appel a des gens comme moi et mon pote acousticien concernant ce sujet
Le régime modale faisant parti du champs diffus ??? il y'a bel et bien un gros soucis sur les termes employés, le régime modale n'est par définition jamais au grand jamais diffus et c'est justement tout l'inverse ! On peu difficilement faire plus basique en acoustique des salles, d'ailleurs dans le champs diffus ce sont aussi des modes, la seule différence est la densité modale et le la transition du champs modale au diffus et homogène et parfaitement décorelé et isotrope, et comme tu le dit, cela n'a rien a voir avec la distance critique.
Comme déjà dit, la distance critique n'est qu'une indication mais reste un éléments variable et d'autant plus qu'en pratique tu verra que ce ne sera pas si simple a définir en condition réelle, l'as tu déja fait et peux tu me dire a qu'elle distance il faudrait écouter une enceinte a radiation directe dans un salon de 100m3 et un Tr de 0,5s, tout ce que je peu te dire c'est que peu de personnes ont la chance de pouvoir approcher la distance critique dans ses conditions
mais perso, je confirme que ça reste un ratio proche de l’idéal mais avec forcément une variable non négligeable car de toute façon c'est aussi un peu a l'image de la fréquence de Schroeder, c'est une zone peu précise et qui s'éloigne du modèle théorique, surtout dans un salon ou le champs est souvent peu diffus, le champs réverbéré n'étant jamais réellement constant en pratique, la courbe de décroissance spatiale Lp(r) s'éloignant de la belle théorie, mais cela ne me parait vraiment pas délirant d'annoncer ce genre de ratio.