Olivier Clément a écrit:Le plus simple pour tous les déçus ce serait peut être d'arrêter d'en parler et de passer à autre chose. Il y a tellement de très bonnes séries à voir...
Ah non, j'adore cette saison 8 justement parce qu'elle constitue à mes yeux un ratage — pour les raisons que j'ai indiquées — d'ampleur cosmique. Alors que les quatre premières saisons, je les avais suivies avec beaucoup d'intérêt, en raison de la complexité de l'intrigue, de l'utilisation de la violence sous forme très crue, etc., ici, c'est un autre genre de plaisir: comment fait-on pour démolir un début aussi prometteur et terminer avec le pire!
Je comprends bien que, G.Martin n'ayant pas terminé sa série, ils aient dû employer des moyens de “substitution” — càd se dépêcher de fabriquer un scénario pour continuer à faire de l'argent: mais le ratage est, à mes yeux, à la hauteur de la cupidité présidant au projet… D'ailleurs je trouve très amusant que G.Martin commence déjà à parler d'écrire une “autre fin”…
Il faut bien reconnaître qu'on peut le comprendre, vue l'ampleur du désastre: tout ça pour en arriver à un épisode de “guerre” entre Westeros (avec un Jon Snow aux abonnés absents) et le Roi de la Nuit censé régler une partie importante de l'intrigue (mais qui ne fiche strictement rien pendant tout l'épisode, à part aller obsessionnellement se jeter dans un “piège” dont il ne devine rien), mais qui tourne en eau de boudin, filmée avec les pieds au point d'exiger l'achat d'un téléviseur à 5000€ pour ne pas visionner des scènes noir clair sur fond noir, mais gris foncé sur fond noir clair… Je considère que c'est une “saison modèle”
L'eau de boudin, cependant, a des vertus comiques: pour ma part, j'ai beaucoup apprécié la première étape de la bataille, avec la cavalerie dont la dame en rouge enflamme les épées, qui charge les morts…… pour rien, vu qu'on ne voit strictement rien, à part toutes les épées s'éteindre une à une, et à peine quelques chevaux en revenir (c'est censé, je suppose, insinuer un sentiment de tragédie chez le téléspectateur). Sauf que stratégiquement, c'est d'un comique absolu tellement c'est absurde, et le grand stratège de la bataille a donc décidé de sacrifier inutilement une partie de son armée. Ah oui, non, c'est vrai, personne ne savait qu'en fait c'était des morts et que donc, pour les tuer, c'était tout un tintouin… Tous se disaient, c'est hyper simple, on charge, on leur colle des grands coups de glaive dans le groin et basta!
Et ça continue comme ça pendant plus d'une heure: un vrai régal et on imagine à peine ce que les Inconnus auraient pu faire s'ils avaient disposé d'une pareille matière.
Donc, non, je crois que je vais continuer à m'exprimer sur cette saison — y compris si, en visionnant les épisodes suivants il y a du mieux (avec les malades en fin de vie, on ne sait jamais, il y a parfois des rémissions miraculeuses).
Cdlt