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Comprendre les casques (récap sujets abordés post 1)
Bonjour André,
Alors la, si tu vas sur les problématiques de jargons "Audiophiles", on n'est pas sorti de l'"auberge" (jargon populaire) !
Personnellement, je ne sais pas ce que veut dire "plus technique" et dans un échange avec quelqu'un qui l'emploie, je présume d'emblée (subjectiviste le René), qu'il entend par la, un casque "performant" sur le papier et "chiant" à l'écoute, en me basant sur les discours moyens de ceux qui l'utilisent !
De la même manière, je suis tombé dans le piège des casques "rapides" dans mon échange avec Julien sur le fil Kennerton ou apparemment nous ne parlons pas de la même chose. La "rapidité" d'un casque toute seule ne veut effectivement rien dire, mais sur un plan physique et technique, les capacités d'un driver (magnétisme, rigidité, légèreté, amortissement) influeront sur le résultat sonore, et par analogies à d'autres technologies, l'on emploiera "plus puissant", "plus rapide", "plus technique".
Il est évident que nous passons un temps important à discourir pour trouver les bons mots, par déficit de connaissances techniques d'une part et par les apports subjectifs du marketing d'autre part, pris comme des références et colportés par tous (y compris, ma pomme) !
René vient de se faire un "Hara Kiri audiophile" (c'est pas dangereux) !
Amicalement
Alors la, si tu vas sur les problématiques de jargons "Audiophiles", on n'est pas sorti de l'"auberge" (jargon populaire) !
Personnellement, je ne sais pas ce que veut dire "plus technique" et dans un échange avec quelqu'un qui l'emploie, je présume d'emblée (subjectiviste le René), qu'il entend par la, un casque "performant" sur le papier et "chiant" à l'écoute, en me basant sur les discours moyens de ceux qui l'utilisent !
De la même manière, je suis tombé dans le piège des casques "rapides" dans mon échange avec Julien sur le fil Kennerton ou apparemment nous ne parlons pas de la même chose. La "rapidité" d'un casque toute seule ne veut effectivement rien dire, mais sur un plan physique et technique, les capacités d'un driver (magnétisme, rigidité, légèreté, amortissement) influeront sur le résultat sonore, et par analogies à d'autres technologies, l'on emploiera "plus puissant", "plus rapide", "plus technique".
Il est évident que nous passons un temps important à discourir pour trouver les bons mots, par déficit de connaissances techniques d'une part et par les apports subjectifs du marketing d'autre part, pris comme des références et colportés par tous (y compris, ma pomme) !
René vient de se faire un "Hara Kiri audiophile" (c'est pas dangereux) !
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renecito - Contributeur HCFR & Modérateur HiFi et Univers Casques
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Très bonne question André et merci pour ta réponse René .
En ce qui me concerne, je ne m'y connais absolument pas en mesures et courbes, ni en technologie casqueuse. Sachant cela quand je parle d'un casque rapide, il est question pour moi d'un ressenti que j'essaie d'exprimer. J'ai en effet l'impression, et c'était par exemple le cas de l'Utopia, que certains casques sont plus rapides que d'autres, c'est-à-dire que j'ai l'impression à l'écoute que les notes traînent moins ou que dans les enchaînements rapides les extinctions de notes sont plus franches, plus brèves.
Voila ce à quoi je pense quand je parle d'un casque rapide.
Et en effet ce critère de la rapidité je le mets dans la case de la technicité. Je n'ai pas décidé cela du jour au lendemain sur un coup de tête, c'est simplement que j'ai constaté au fil des lectures de forum hifi que beaucoup d'autres personnes pensaient cela et utilisaient ce jargon là aussi.
Même si le jargon audiophile est vaste, on finit généralement par tous se retrouver et être d'accord, on dira à 90%, sur les termes à utiliser et leurs définitions.
Si ce n'était pas le cas, on ne comprendrait absolument rien des CR des uns et des autres.
En ce qui me concerne, je ne m'y connais absolument pas en mesures et courbes, ni en technologie casqueuse. Sachant cela quand je parle d'un casque rapide, il est question pour moi d'un ressenti que j'essaie d'exprimer. J'ai en effet l'impression, et c'était par exemple le cas de l'Utopia, que certains casques sont plus rapides que d'autres, c'est-à-dire que j'ai l'impression à l'écoute que les notes traînent moins ou que dans les enchaînements rapides les extinctions de notes sont plus franches, plus brèves.
Voila ce à quoi je pense quand je parle d'un casque rapide.
Et en effet ce critère de la rapidité je le mets dans la case de la technicité. Je n'ai pas décidé cela du jour au lendemain sur un coup de tête, c'est simplement que j'ai constaté au fil des lectures de forum hifi que beaucoup d'autres personnes pensaient cela et utilisaient ce jargon là aussi.
Même si le jargon audiophile est vaste, on finit généralement par tous se retrouver et être d'accord, on dira à 90%, sur les termes à utiliser et leurs définitions.
Si ce n'était pas le cas, on ne comprendrait absolument rien des CR des uns et des autres.
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- sebbs
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c'est pour ça que je comprends que mes CR !!!
- kéké 26
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pour moi un casque quel qu'il soit est un objet technique. Il y en a des plus innovants que d'autres, mais la base technique reste la même et se partage en trois technologies dominantes. Les edyn, les estats et un truc hybride entre les deux les planars.
Maintenant effectivement dans le jargon audiophile, technique est souvent péjoratif.. tout comme neutre. à croire que plus un casque est techniquement abouti, donc influe à minima sur le rendu sonore, moins on l'apprécie dans la sphère audiophile.. ce qui est interessant, car alors le terme audiophile prend tout son sens. On aime le son.. et il faut qu'il soit typé et identifiable, si l'on vise la transparence alors on est plus dans l'audiophilie stricto-sensu. D'ailleurs on peut être un fan des concerts et attendre autre chose de son système hifi qu'il reproduise au plus près les sensations du concert.. finalement tout est envisageable.
à noter que dans le jargon audiophile, on utilisera d'avantage le terme "naturel" que neutre pour qualifier un rendu sonore réaliste.
La rapidité comme je l'évoquais sur le fil kennerton est à mon sens un "faux" terme.. c'est un terme que l'on applique à une perception subjective, mais qui techniquement n'est pas du à la rapidité objective d'un driver, car alors celle-ci définie uniquement l'étendue en fréquence dans l'aigu. c'est simple à appréhender, plus un HP a une montée impulsionnelle rapide plus il est apte à reproduire une sinusoïde à haute fréquence, et bien sûr techniquement il faut pour cela que la membrane soit rigide et légère ( dans le cas d'un edyn) la bobine particulièrement légère, le sypder particulièrement rigide et le champs magnétique puissant, il faut aussi que la suspension se déforme un minimum et soit le plus souple possible ( toujours pour un edyn). Or si on écoute un casque qui coupe à 10khz mais qui présente une zone fréquencielle autour de 3-4khz plus énergique qu'un autre qui monte jusqu'à 20 khz mais sonne un peu rond car avec un haut-médium en retrait, on trouvera le premier plus rapide que le second, ce qui techniquement ne sera pas le cas. ( cas typique de la comparaison entre un LCD 4 et un Utopia par exemple.. l'Utopia ne coupe bien sûr pas à 10khz, mais présente une extension moins grande dans l'aigu que le LCD-4)
La rapidité perçue est à mon avis une histoire d'équilibre fréquenciel et d'amortissement et joue d'avantage sur le terrain du contrôle de la membrane que de son temps de montée.. ainsi l'Utopia a quelque fois été qualifié de sur-amorti, ce qui veut dire que la membrane stopperait sa course trop rapidement, bien sûr techniquement plus elle s'arrête vite, plus elle respecte le signal, il faudrait dans l'idéal qu'elle s'arrête immédiatement... donc on en déduit qu'un casque trop performant ( donc trop près du signal ) peut paraitre pour certain trop technique... ce qui bien sûr n'a pas beaucoup de sens objectif, mais prend une dimension subjective logique et légitime pour des audiophiles, même si vous l'avez compris ce n'est pas du tout ma logique. L'utopia n'est non seulement pas sur-amorti mais au contraire présente certaine résonances autour de 6khz que l'Elear n'a pas par exemple.. or on ne qualifie pas l'Elear de sur-amorti, bien qu'il le soit plus que l'Utopia.. mais le caractère assez équilibré de l'Utopia, d'avantage que l'Elear confère à celui-ci une impression de rapidité.. mais ce n'est qu'une impression. Objectivement l'Elear est à peine moins rapide que l'Utopia ( comme le montre la réponse impulsionnelle step reponse ) mais l'Utopia nettement moins amorti..
Maintenant effectivement dans le jargon audiophile, technique est souvent péjoratif.. tout comme neutre. à croire que plus un casque est techniquement abouti, donc influe à minima sur le rendu sonore, moins on l'apprécie dans la sphère audiophile.. ce qui est interessant, car alors le terme audiophile prend tout son sens. On aime le son.. et il faut qu'il soit typé et identifiable, si l'on vise la transparence alors on est plus dans l'audiophilie stricto-sensu. D'ailleurs on peut être un fan des concerts et attendre autre chose de son système hifi qu'il reproduise au plus près les sensations du concert.. finalement tout est envisageable.
à noter que dans le jargon audiophile, on utilisera d'avantage le terme "naturel" que neutre pour qualifier un rendu sonore réaliste.
La rapidité comme je l'évoquais sur le fil kennerton est à mon sens un "faux" terme.. c'est un terme que l'on applique à une perception subjective, mais qui techniquement n'est pas du à la rapidité objective d'un driver, car alors celle-ci définie uniquement l'étendue en fréquence dans l'aigu. c'est simple à appréhender, plus un HP a une montée impulsionnelle rapide plus il est apte à reproduire une sinusoïde à haute fréquence, et bien sûr techniquement il faut pour cela que la membrane soit rigide et légère ( dans le cas d'un edyn) la bobine particulièrement légère, le sypder particulièrement rigide et le champs magnétique puissant, il faut aussi que la suspension se déforme un minimum et soit le plus souple possible ( toujours pour un edyn). Or si on écoute un casque qui coupe à 10khz mais qui présente une zone fréquencielle autour de 3-4khz plus énergique qu'un autre qui monte jusqu'à 20 khz mais sonne un peu rond car avec un haut-médium en retrait, on trouvera le premier plus rapide que le second, ce qui techniquement ne sera pas le cas. ( cas typique de la comparaison entre un LCD 4 et un Utopia par exemple.. l'Utopia ne coupe bien sûr pas à 10khz, mais présente une extension moins grande dans l'aigu que le LCD-4)
La rapidité perçue est à mon avis une histoire d'équilibre fréquenciel et d'amortissement et joue d'avantage sur le terrain du contrôle de la membrane que de son temps de montée.. ainsi l'Utopia a quelque fois été qualifié de sur-amorti, ce qui veut dire que la membrane stopperait sa course trop rapidement, bien sûr techniquement plus elle s'arrête vite, plus elle respecte le signal, il faudrait dans l'idéal qu'elle s'arrête immédiatement... donc on en déduit qu'un casque trop performant ( donc trop près du signal ) peut paraitre pour certain trop technique... ce qui bien sûr n'a pas beaucoup de sens objectif, mais prend une dimension subjective logique et légitime pour des audiophiles, même si vous l'avez compris ce n'est pas du tout ma logique. L'utopia n'est non seulement pas sur-amorti mais au contraire présente certaine résonances autour de 6khz que l'Elear n'a pas par exemple.. or on ne qualifie pas l'Elear de sur-amorti, bien qu'il le soit plus que l'Utopia.. mais le caractère assez équilibré de l'Utopia, d'avantage que l'Elear confère à celui-ci une impression de rapidité.. mais ce n'est qu'une impression. Objectivement l'Elear est à peine moins rapide que l'Utopia ( comme le montre la réponse impulsionnelle step reponse ) mais l'Utopia nettement moins amorti..
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- cleriensis
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cleriensis a écrit:La rapidité perçue est à mon avis une histoire d'équilibre fréquentiel et d'amortissement et joue d'avantage sur le terrain du contrôle de la membrane que de son temps de montée..
Encore du jargon "subjectiviste" !
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renecito - Contributeur HCFR & Modérateur HiFi et Univers Casques
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A part, les problèmes de jargons, je suis d'accord avec le propos de cleriensis, sur la description du phénomène de "rapidité" percue.
Il est difficile d'expliquer les mesures et les améliorations technologiques sans tomber dans des analogies, quelquefois malvenues !
La sensation de "résolution" recouvrent l'ensemble des paramètres possibles permettant des améliorations.
Quels sont ses paramètres ?
En premier lieu, augmenter la capacité d'accélération des membranes, tout en évitant les déformations de celles-ci et cela est obtenu par un allègement de la masse en maintenant la rigidité et en augmentant la capacité du moteur, les exemples possibles sont:
- chez Beyerdynamic, la gamme Tesla a amélioré le moteur électromagnétique (mais nous ne savons rien de la partie membrane),
- chez Focal, l'Utopia (Clear, Elear, Elegia, Stellia) propose une membrane rigide et légère (matériaux métalliques légers et composites, mais nous ne savons pas grand chose de la partie électromagnétique),
- chez Audeze, Kennerton et Hifiman, tendre vers des membranes de plus en plus fines et en augmentant la partie électromagnétique (plus d'aimant et greffe associés).
C'est dans ce premier point que les constructeurs échelonnent leurs gammes (les plus performants pour le HDG).
En deuxième lieu, comme le souligne Julien, contrôler l'amortissement mécanique et cela est très différent d'une technologie à l'autre, avec la majeur partie du contrôle se faisant dans l'interaction entre le moteur du casque et l'amplificateur, ce qui ne peut donc être garanti par le seul constructeur du casque.
En troisième lieu, maîtriser l'amortissement acoustique, ou les marges de manœuvre sont très importantes, liées à des conceptions structurelles très différentes :
- structure ouverte, qui oblige à un travail direct sur le driver,
- structure semi-ouverte, qui apporte un meilleur contrôle de l'interaction avec l'extérieur, mais provoque des champs diffus plus ou moins acceptables,
- structure close, qui nécessite un contrôle complet de l'amortissement acoustique et induit sur le comportement du driver.
C'est dans ce troisième point que les constructeurs diversifient leurs propositions.
Il est difficile d'expliquer les mesures et les améliorations technologiques sans tomber dans des analogies, quelquefois malvenues !
La sensation de "résolution" recouvrent l'ensemble des paramètres possibles permettant des améliorations.
Quels sont ses paramètres ?
En premier lieu, augmenter la capacité d'accélération des membranes, tout en évitant les déformations de celles-ci et cela est obtenu par un allègement de la masse en maintenant la rigidité et en augmentant la capacité du moteur, les exemples possibles sont:
- chez Beyerdynamic, la gamme Tesla a amélioré le moteur électromagnétique (mais nous ne savons rien de la partie membrane),
- chez Focal, l'Utopia (Clear, Elear, Elegia, Stellia) propose une membrane rigide et légère (matériaux métalliques légers et composites, mais nous ne savons pas grand chose de la partie électromagnétique),
- chez Audeze, Kennerton et Hifiman, tendre vers des membranes de plus en plus fines et en augmentant la partie électromagnétique (plus d'aimant et greffe associés).
C'est dans ce premier point que les constructeurs échelonnent leurs gammes (les plus performants pour le HDG).
En deuxième lieu, comme le souligne Julien, contrôler l'amortissement mécanique et cela est très différent d'une technologie à l'autre, avec la majeur partie du contrôle se faisant dans l'interaction entre le moteur du casque et l'amplificateur, ce qui ne peut donc être garanti par le seul constructeur du casque.
En troisième lieu, maîtriser l'amortissement acoustique, ou les marges de manœuvre sont très importantes, liées à des conceptions structurelles très différentes :
- structure ouverte, qui oblige à un travail direct sur le driver,
- structure semi-ouverte, qui apporte un meilleur contrôle de l'interaction avec l'extérieur, mais provoque des champs diffus plus ou moins acceptables,
- structure close, qui nécessite un contrôle complet de l'amortissement acoustique et induit sur le comportement du driver.
C'est dans ce troisième point que les constructeurs diversifient leurs propositions.
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renecito - Contributeur HCFR & Modérateur HiFi et Univers Casques
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cleriensis m'a demandé plus haut d'expliquer le fonctionnement d'un électrostatique, cela est un peu moins simple que pour le planar, mais je vais tenter cette explication en essayant d'éviter d'employer des termes trop techniques !
Nous savons tous que l'électricité statique est présente partout car toute matière est formée d’atomes composés de particules électriques positives et négatives, qu’on appelle respectivement protons et électrons, et de neutrons – qui sont neutres.
L’électricité statique est produite par le frottement de deux surfaces, qui entraîne un transfert d’électrons. Et certains matériaux ont une tendance plus grande à perdre des électrons, comme les tissus synthétiques, la laine ou le verre, tandis que d’autres les attirent, comme l’ébonite ou le caoutchouc.
C'est sur cette capacité à être attirée par la polarisation inverse que va fonctionner un casque électrostatique pour pouvoir mouvoir une membrane plane.
Cette membrane, réalisée en général dans un film de mylar plus ou moins épais, est chargée en permanence d'électricité statique par un haut voltage électrique (entre 250 V et 600 V) et pour cela elle est enduite d'un composant conducteur.
La membrane est encadrée de deux grilles conductrices appelées "stators" dont elle est séparée par de fines entretoises périphériques, de façon à ce qu'elle ne touche pas les stators lors de son fonctionnement.
L'équilibre entre l'espacement des stators, la taille et la finesse de la membrane et la tension de polarisation est un fin réglage.
Pour que la membrane soit attirée alternativement vers les stators, le courant de modulation est appliqué aux grilles en opposition de phase. L'air qui produit le champ acoustique passe à travers la grille en regard avec l'oreille.
Pour des raisons de fiabilité, afin d'éviter les pollutions des poussières et une constante hygrométrie, des membranes passives, en général en mylar, encadrent les grilles.
Nous nous retrouvons donc avec une membrane active encadrée par deux grilles conductrices servant de moteur, elles même protégées par deux membranes passives et tout cela constitue le driver d'un casque électrostatique.
Le fait de polariser la membrane à haut voltage nécessite une amplification qui en plus de fournir la tension de modulation, amène cette forte tension par l'emploi, en général de transformateurs qui procèdent à l'élévation.
Cette technologie qui nécessite des amplifications dédiées, permet en retour d'obtenir les résultats les plus probants sur le plan technique et les constructeurs ne se sont pas trompés en dédiant celle-ci à leur plus haute réalisation :
Sennheiser Orpheus 2, Hifiman Shangri-La, Mrs Speakers Voce, Stax SR-009S, Sonoma Model One, etc...
Nous savons tous que l'électricité statique est présente partout car toute matière est formée d’atomes composés de particules électriques positives et négatives, qu’on appelle respectivement protons et électrons, et de neutrons – qui sont neutres.
L’électricité statique est produite par le frottement de deux surfaces, qui entraîne un transfert d’électrons. Et certains matériaux ont une tendance plus grande à perdre des électrons, comme les tissus synthétiques, la laine ou le verre, tandis que d’autres les attirent, comme l’ébonite ou le caoutchouc.
C'est sur cette capacité à être attirée par la polarisation inverse que va fonctionner un casque électrostatique pour pouvoir mouvoir une membrane plane.
Cette membrane, réalisée en général dans un film de mylar plus ou moins épais, est chargée en permanence d'électricité statique par un haut voltage électrique (entre 250 V et 600 V) et pour cela elle est enduite d'un composant conducteur.
La membrane est encadrée de deux grilles conductrices appelées "stators" dont elle est séparée par de fines entretoises périphériques, de façon à ce qu'elle ne touche pas les stators lors de son fonctionnement.
L'équilibre entre l'espacement des stators, la taille et la finesse de la membrane et la tension de polarisation est un fin réglage.
Pour que la membrane soit attirée alternativement vers les stators, le courant de modulation est appliqué aux grilles en opposition de phase. L'air qui produit le champ acoustique passe à travers la grille en regard avec l'oreille.
Pour des raisons de fiabilité, afin d'éviter les pollutions des poussières et une constante hygrométrie, des membranes passives, en général en mylar, encadrent les grilles.
Nous nous retrouvons donc avec une membrane active encadrée par deux grilles conductrices servant de moteur, elles même protégées par deux membranes passives et tout cela constitue le driver d'un casque électrostatique.
Le fait de polariser la membrane à haut voltage nécessite une amplification qui en plus de fournir la tension de modulation, amène cette forte tension par l'emploi, en général de transformateurs qui procèdent à l'élévation.
Cette technologie qui nécessite des amplifications dédiées, permet en retour d'obtenir les résultats les plus probants sur le plan technique et les constructeurs ne se sont pas trompés en dédiant celle-ci à leur plus haute réalisation :
Sennheiser Orpheus 2, Hifiman Shangri-La, Mrs Speakers Voce, Stax SR-009S, Sonoma Model One, etc...
Dernière édition par renecito le 28 Mar 2019 16:46, édité 2 fois.
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renecito - Contributeur HCFR & Modérateur HiFi et Univers Casques
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Bonjour,
Merci René pour ce résumé aussi limpide que le son d'un casque électrostatique.
Bonne journée.
Merci René pour ce résumé aussi limpide que le son d'un casque électrostatique.
Bonne journée.
- ajr
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Bonsoir,
Etonnante première, hier, avec un casque, en essayant le Thror que j'avais pourtant pris soin de très bien régler. Si la performance est très bonne, c'est en essayant plusieurs positions des oreillettes que je m'aperçois qu'il y a un vide entre le bas des coussinets et le creux entre cou et mâchoire qui me permet de glisser mon index.
Comme je soupçonne que ce vide provoque des fuites et que cela ne doit pas être anodin , j'appuie sur le bas des coques et je saute tout à coup dix rangées de fauteuils d'orchestre.
En revanche, rien de tel avec aucun des autres casques qu'il m'est arrivé d'essayer, de tester ou que j'utilise.
D'ailleurs, si nous avions bien perçu les avantages du système de personnalisation du son du AKG N90Q lors du test HCFR, je vous signale cet article de ON mag paru aujourd'hui. Car, ii évoque également les problèmes des particularités physiques de chaque utilisateur et le lien vers Genelec devrait permettre d'en apprendre un peu plus sur ce point important.
Bonne soirée.
Etonnante première, hier, avec un casque, en essayant le Thror que j'avais pourtant pris soin de très bien régler. Si la performance est très bonne, c'est en essayant plusieurs positions des oreillettes que je m'aperçois qu'il y a un vide entre le bas des coussinets et le creux entre cou et mâchoire qui me permet de glisser mon index.
Comme je soupçonne que ce vide provoque des fuites et que cela ne doit pas être anodin , j'appuie sur le bas des coques et je saute tout à coup dix rangées de fauteuils d'orchestre.
En revanche, rien de tel avec aucun des autres casques qu'il m'est arrivé d'essayer, de tester ou que j'utilise.
D'ailleurs, si nous avions bien perçu les avantages du système de personnalisation du son du AKG N90Q lors du test HCFR, je vous signale cet article de ON mag paru aujourd'hui. Car, ii évoque également les problèmes des particularités physiques de chaque utilisateur et le lien vers Genelec devrait permettre d'en apprendre un peu plus sur ce point important.
Bonne soirée.
- ajr
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Bonsoir André
J’ai eut le même problème avec le hifiman ananda.
J’ai eut le même problème avec le hifiman ananda.
- STRA
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Les orthos sont des charges closes, la chambre acoustique est hermetique, même si la membrane est libre côté cups... donc la fuite a un gros impact sur le rendu, plus que sur un edyn ouvert.
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- cleriensis
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Bonsoir,
Je suis tombé sur ce sujet intéressant sur le fonctionnement des casques en effectuant une recherche: post177368662.html#p177368662
Bonne soirée.
Je suis tombé sur ce sujet intéressant sur le fonctionnement des casques en effectuant une recherche: post177368662.html#p177368662
Bonne soirée.
- ajr
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En relisant ce fil qui s'endort, je réalise que l'on oublie de formuler une évidence comme "le casque est un convertisseur d'un signal analogique électrique en ondes acoustiques" et que cela passe par un système vibratoire sur l'ensemble du spectre audible.
Les différentes technologiques présentent toutes cet impératif et qu'à partir de cette conversion, l'on peut réellement parler de sons, alors qu'en amont sur l'ensemble du système électronique l'on doit parler de signal numérique et ou électrique.
Parler du son de l'électronique est une appréciation imagée d'une éventuelle altération du signal, car il n'y a aucun son à ce stade.
Le système vibratoire du casque est plus ou moins fidèle au signal qu'il reproduit, car tributaire de contraintes mécaniques qui altèrent la bande passante et produisent des inerties.
En plus, l'environnement acoustique (structure du casque et coussinets) altère aussi le message avec un résultat qui peut être positif (renforcement dans les basses, ouverture de l'espace) ou négatif (résonances, étroitesse de l'image, effet de masque).
A SUIVRE.....
Les différentes technologiques présentent toutes cet impératif et qu'à partir de cette conversion, l'on peut réellement parler de sons, alors qu'en amont sur l'ensemble du système électronique l'on doit parler de signal numérique et ou électrique.
Parler du son de l'électronique est une appréciation imagée d'une éventuelle altération du signal, car il n'y a aucun son à ce stade.
Le système vibratoire du casque est plus ou moins fidèle au signal qu'il reproduit, car tributaire de contraintes mécaniques qui altèrent la bande passante et produisent des inerties.
En plus, l'environnement acoustique (structure du casque et coussinets) altère aussi le message avec un résultat qui peut être positif (renforcement dans les basses, ouverture de l'espace) ou négatif (résonances, étroitesse de l'image, effet de masque).
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renecito - Contributeur HCFR & Modérateur HiFi et Univers Casques
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Plus haut j'ai tenté la description du fonctionnement d'un "planar" ou "orthodynamique" et la course à l'optimisation que se font les constructeurs, nous invite à comprendre les paramètres.
Nous savons que la puissance magnétique est avant tout celle des aimants et que le courant de modulation qui traverse le fil greffé sur la membrane génère l'intensité magnétique pour produire la force alternative du déplacement.
Plus le courant est important et plus le champ magnétique est important, ce qui implique un matériau et une section de fil compatible avec ce courant.
Par ailleurs, la masse mobile qui correspond au couple du film de la membrane et du fil conducteur, doit être faible pour améliorer les capacités transitoires.
Les constructeurs se retrouvent donc avec un dilemme entre réduire la masse et fournir suffisamment de champ magnétique.
Ils peuvent augmenter le champ magnétique fournit par les aimants en augmentant leur section, mais cela ne peut se faire au détriment de l'aérodynamisme de la vibration de l'air.
On comprend assez vite que cette technologie "performante" présente des limites, qui de mon point de vue, ne peuvent être dépassées que par des matériaux magnétiques plus intenses.
Nous savons que la puissance magnétique est avant tout celle des aimants et que le courant de modulation qui traverse le fil greffé sur la membrane génère l'intensité magnétique pour produire la force alternative du déplacement.
Plus le courant est important et plus le champ magnétique est important, ce qui implique un matériau et une section de fil compatible avec ce courant.
Par ailleurs, la masse mobile qui correspond au couple du film de la membrane et du fil conducteur, doit être faible pour améliorer les capacités transitoires.
Les constructeurs se retrouvent donc avec un dilemme entre réduire la masse et fournir suffisamment de champ magnétique.
Ils peuvent augmenter le champ magnétique fournit par les aimants en augmentant leur section, mais cela ne peut se faire au détriment de l'aérodynamisme de la vibration de l'air.
On comprend assez vite que cette technologie "performante" présente des limites, qui de mon point de vue, ne peuvent être dépassées que par des matériaux magnétiques plus intenses.
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renecito - Contributeur HCFR & Modérateur HiFi et Univers Casques
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