androuski a écrit:Hello
Comment tu as mis au point le filtrage actif 3 voies ? Tu es passé par la case simulation freefield ? comment tu as mesuré le décalage physique des HPs ?
Salut Androu,
Je tente de faire un LR24, il se compose d'un LR24 numérique sur les 10" et d'un Butt 12 sur la compression.
Sur une mesure RTA / MMM, mon but est d'être proche d'un LR24 acoustique.
Je procède de la sorte pour tout les filtrages (test des valeurs numériques avec validation à la mesure pour s'approcher d'un gabarit LR24 acoustique.)
Si ça ne rentre pas bien dans le gabarit, je fais une petite EQ dans le filtre actif.
Le choix de la Fc est déterminée par la similitude de directivité entre composants, sur le Arai, il se situe théoriquement entre 500 et 550Hz selon les DI de ces 2 voies (je ne parle pas de disto qui est un autre critère)
Je fais ensuite l'EQ pleine bande à partir de ma courbe cible, tout en négatif.
Cette courbe qui ne corrige de façon importante que le room gain de la pièce et les plus gros défauts dans le grave.
Le profil de la courbe correspond à la mesure au point d'écoute de cette même enceinte en "pseudo" freefield au dessus de 600Hz, puisque le couple pavillon / compression n'a jamais été mesuré en extérieur, ce qui serait bien mieux.
De ce profil de base, j'ai apporté des corrections sous la fréquence de Schroeder pour que le niveau de grave soit celui qui me convient, c'est donc sous les 600Hz, une courbe plaisir, comme toute celle qui sont d'ailleur corrigées à l'oreille car le room gain de la pièce défigure de plusieurs dB la courbe naturelle de cette même enceinte en freefileld, pas trop le choix.
Cette EQ déforme évidement le champ direct, fortement sous les 100Hz puis progressivement moins au dessus.
Sur le plateau 600 - 5kHz, pas de déformation, en dehors de celles dues à ce que perçoit le micro, provenant de la pièce, que je corrige aussi pour que la courbe mesurée soit établie dans une tolérance plus fine que si les enceintes n'étaient pas égalisées sur cette portion du signal.
Je trouve ce principe gagnant à l'écoute, ce n'est que mon avis et je respecte ceux qui pense le contraire.
Je mesure après cette EQ "pleine bande" les pentes des filtres pour voir si ces EQ n'ont pas modifiées la forme du filtrage.
Le calage temporel est calculé par la différence du temps de l'impulse, je soustrais la différence dans le filtre actif en reculant numériquement l'un des 2 composants.
Le point précis acoustique de la Fc étant connue, je le rentre dans rePhase, onglet "filter linearisation" les valeurs de ce filtre, exemple, 520Hz et LR24. Aucune correction de phase ailleurs car ma magnitude est propre.
L'impulse générée est importée pour convolution dans un Open DRC, en mono (c'est la même impulsion sur D et G.)
C'est aujourd'hui la méthode que je trouve la meilleure à l'écoute après plusieurs mois de tests et de procédures.
androuski a écrit:Sinon est-ce que tu pourrais préciser le but de tes tests ?
Essayer d'améliorer le rendu sonore du système sur la partie focalisation / spatialisation de l'écoute (le mot n'est peut-être pas le bon), qui correspond à l'immersion que peut proposer une bonne acoustique, associés à de bonnes enceintes correctement mise en oeuvre, chez moi, l'acoustique n'est pas bonne pour obtenir ce type de résultat, d'ou ces tests.
androuski a écrit: Je dirais qu'il s'agit de déterminer le type de système qui correspond le mieux à tes goûts, puisque tu sembles apprécier la spatialisation induite par la proportion + marquée de champ diffus amenée par la radiation directe, et tu dis vouloir l'améliorer.
Je pense que l'effet plait à tout ceux qui on eu la chance d'entendre l'effet de bonnes enceintes dans une bonne acoustique, comme j'ai pu entendre chez Thxrd par exemple, chez Le Daim à Bruxelles et qui était déjà bien meilleur que chez moi, je pense aussi à l'install chez Igor.
Il y a une trentaine d'année, chez mes parents, j'avais installé un atelier de voilerie dans les combles chez mes parents, 11m X 4 au sol, toit en pente sous les combles, une paire d'enceinte Mission 2 voies toute bêtes, posées au sol, tête au niveau des tweeters à 4 mètres d'un triangle qui n'était pas équilatéral, c'est mon meilleur souvenir immersif de stéréophonie, le lieu existe toujours, c'est très mat, il faudrait que je j'essaye à nouveau. De ce que je me rappel, le spot d'écoute était miniscule, un décalage de 10cm de la tête et les voies centrées au mix passaient à gauche ou à droite, spot très étroit, comme une écoute nearfield, tout en étant à 4 metres.
C'est pour moi l'un des facteurs clés d'un système réussi, sans doute le plus dur à obtenir.
androuski a écrit:Si cette spatialisation est un artefact de la reproduction non présent sur l'enregistrement, ou du moins pas de les même proportions, ça ne te gêne pas ?
Je ne le pense pas, pour ne pas avoir l'effet de la pièce, il faudrait s'en isoler, à l'aide d'un casque ou une chambre sourde, je n'ai jamais fait l'essai.
Je préfère l'écoute en salle, de part le coté justement immersif que cela peut peut offrir, chaque pièces, en fonction de la directivité des enceintes offrira ses propres effets acoustiques, tu as raison sur le fait que ce soit un artefact, mais l'oreille humaine semble plus flattée, peut être parceque cela lui parait plus naturel, je ne suis pas expert et d'autres répondrons mieux que moi sur ce fait.