mguw a écrit:Effectivement 0.27 c'est pour une pièce spécialisée d'écoute de matériel. Pour un salon il vaut mieux être entre 0.5 et 0.6 comme je l'ai lu plusieurs fois
La stupidité n'a pas de limites! (chacun appréciera l'effort que je fais pour rester poli).
La phrase revient à dire, "l'eau minérale c'est pour les restaurants, chez soi il vaut mieux prendre l'eau du robinet comme je l'ai lu...".
J'ai parcouru l'article que vous citez. Il est rédigé par un commerçant qui visiblement n'a pas la moindre notion d'acoustique et n'hésite pas à écrire que la qualité du son dépend à 60% des câbles!
Selon vous les propos d'un quidam aussi nul prévaudraient sur les connaissances scientifiques en biologie et en psychoacoustique ?
ça va décoiffer plus d'un.
S'agissant d'écouter un message sonore, il n'y a pas de différence entre un salon et une autre pièce. Les oreilles ne sont pas commutables.
En présence d'un réverbération longue, les consonnes voisées sont moins distinctes. Les tests nombreux menés sur des groupes de personnes pour évaluer l'intelligibilité des dialogues en milieu réverbérant sont éloquents.
La reconnaissance des phonèmes qui emploient des consonnes plosives montrent un taux d'erreur élevé au delà de 0,3 seconde.
Quand un auditeur écoute un dialogue dans sa langue natale dans un milieu réverbérant, certains éléments ne sont pas immédiatement reconnus mais son cerveau reconstruit les mots par rapport au contexte immédiat (généralement la phrase).
Quand on fait la même expérience dans une langue étrangère que l'auditeur est supposé connaître, la compréhension est plus difficile et le taux d'erreur plus élevé car le mécanisme de reconstruction fonctionne moins bien. (Alors qu'au casque, la même personne comprend tout).
Enfin, quand on remplace les mots par des phonèmes sans signification, le taux de reconnaissance est directement proportionnel à la réverbération.
Distinguer lib/lid - sit/sip - chine/gin - nal/mal - fil/vil, sans repère contextuel est très difficile dès que la réverbération est supérieure à 200ms.
D'aucuns diront "je n'ai pas ce problème dans mon salon, je comprends très bien les dialogues". L'expérience des phonèmes montre clairement que ce n'est pas si simple et qu'un effort inconscient est nécessaire.
Au début des années 70, Dolby a mené des tests comparables qui confirment ces observations. La méthode de calcul Dolby pour une pièce d'écoute, (dédiée j'en conviens), du volume de la vôtre est 0,21 seconde.
La reconstruction des mots par le contexte et le sens du dialogue est employée chaque jour inconsciement par la majorité des gens. Elles consomme des ressources intellectuelles et rend l'écoute fatigante, notamment sur la durée d'un film. On n'a pas ce problème en musique où l'effort de compréhension des signaux transitoires n'est pas requis.
Vous remarquerez sur la feuille de calcul page 215 de ce topic que j'ai plusieurs cases d'option (home-cinéma, musique jazz ou classique) chacune correspondant à une durée de réverbération appropriée à l'usage.