FGO a écrit:Pourtant a te lire tu demontres bien que ce n'est qu'un pb de prix
Non.
On a d'un côté des acheteurs physiques qui se foutent du prix et préfèrent mettre 50 balles dans une édition collector que 15 balles dans une édition simple, donc le prix n'est pas un problème.
De l'autre on a des gens qui ont créé les prix d'achats actuels en achetant majoritairement au moins cher et dont les élasticités de prix ne parlent plus parce qu'elles ne leur ont jamais parlé. Les multi-buys, les promos continues, ils sont là pour ça, et c'est là grâce / à cause d'eux.
La preuve que ça ne veut donc rien dire, c'est qu'on achetait plus de BRs à 15 balles qu'on en achètent aujourd'hui à 12. Parce que ce n'est pas une question de prix. Sinon, les essais de Gaumont et Pathé auraient été élargis et des succès (sauf qu'en pratique, ça a été ni l'un ni l'autre).
La suite juste en dessous...
FGO a écrit:Ajoute a cela des soucis de génération.
Et chez les jeunes la copie, la démat fait fureur, avec les Itunes Musique, Deezer and co la jeune génération n'est pas prête à se faire plumer comme ce fut le cas de la mienne
C'est surtout un profond changement de méthode de consommation : le téléchargement illégal est un point qui, perso, ne m'a jamais convaincu dans l'explication des chiffres du marché, pour des tas de raisons et surtout de variables (notamment celle qui indique qu'une partie des pirates sont avant tout d'énormes consommateurs déboursant déjà parfois des grosses sommes), mais c'est surtout qu'il tend à diminuer au profit des abonnements SVoD.
Le vrai changement est probablement celui-ci, qui n'est finalement que celui avancé il y a des années en France pour lutter contre le téléchargement illégal : la licence globale. En un sens, Netflix et co ont un système similaire : tu paies ton entrée, et ensuite, c'est buffet à volonté.
C'est très différent d'un marché physique où chaque film a son accès individuel à travers un produit particulier. On est donc passé d'une logique individuelle (j'achète tel film) à une logique de médiathèque (je m'abonne à tel catalogue).
Le changement de génération, il est là, et c'est un important changement de paradigme pour le prix, parce que le prix d'un mois d'abonnement Netflix, c'est le prix d'environ 1 à 2 films en physique. Il est impossible donc de comparer ces poires avec des pommes.
Donc en un sens, oui, le prix est un frein à l'achat... parce que les gens veulent toujours moins cher... que ce qui est déjà pas cher. Si demain, un concurrent de Netflix vient avec un abonnement à 2€ par mois pour une offre équivalent, les gens diront que 10€ / mois, c'était hors de prix.
Mais d'un point de vue plus réaliste, les positionnements en prix des DVDs et des BRs ne sont pas directement en cause.
Et en cas de doute, d'autres pays Européens ont eu des prix moyens d'achats plus bas que les nôtres et leurs marchés se sont quand même cassés la gueule...
FGO a écrit:Je pense que tout mis bout à bout fait que le support physique est en fin de course inéluctablement.
C'est une évidence, à une nuance près : on pourrait le voir survivre dans une niche Premium, principalement composée d'éditions premium, notamment pour les films de patrimoine qui surnagent dans le marasme actuel. En Angleterre, par ex, malgré le secteur moribond, les indépendants se portent plutôt bien et n'ont jamais été aussi actifs qu'actuellement.
Darkhan a écrit:@tenia : Je ne reprendrais pas mot à mot tous ce que tu as dis mais je suis bien sur d'accord avec ton post
C'est ma vision somme toute perso de la chose, et j'imagine sans problème qu'on puisse affiner tel ou tel élément, mais dans l'ensemble, l'élasticité des prix a été testée en 2016, et l'article datant de cette période, il ne peut pas toucher la conclusion de ce test qui est que même moins cher, le grand public s'en carre profond.