wincoach a écrit:Mais le rejet uniforme d'un produit ça me gène.... Tous les goûts sont dans la nature.
Ce n'est pas une question de goût, et c'est ça le problème.
Un test technique, ce n'est pas "j'aime ou j'aime pas", c'est "c'est bon ou pas".
Quand je note un disque, je ne dis pas "c'est terne, et comme j'aime pas, c'est nul", je note si cet aspect terne est logique et normal ou s'il semble avoir été anormalement intégré (par ex, si c'est la mauvaise plage de couleurs qui a été utilisée, ou s'il y a un problème de niveau IRE pour un titre japonais).
Et c'est bien de ça dont je parle depuis quelques mois ici. Un retour consommateur, c'est ce que c'est, et effectivement, tous les goûts sont dans la nature.
Sauf que ce n'est pas un test conso que recherchent les gens ici, mais un retour technique : est-ce que ce qui est sur le disque a été mis là de façon compétente ou non ?
S'il y a rejet consensuel, c'est que la réponse est vraisemblablement non.
Dominique DB a écrit:je ne suis pas certain que certains réalisateurs n'auraient pas tout tenté pour se rapprocher d'une image plus naturelle et sans grain s'ils en avaient eu la possibilité technique.
Peut-être, sauf qu'en l'état, c'est une supposition (1) qui ne représente pas la réalité technique des éléments disponibles (2). Sinon, à ce moment là, autant y aller jusqu'au bout et convertir en HFR La passion de Jeanne d'Arc parce que c'est bon quoi, si Dreyer avaient eu ces possibilités à l'époque, il n'aurait pas tourné en 20 fps.
Donc à partir de là, on prend les éléments, on prend le film, et on sort un disque qui lui ressemble. Point. Si le réalisateur veut faire mumuse, qu'il le fasse, mais qu'il ne s'étonne pas non plus que les gens soient surpris et pointent les contre-effets négatifs généralement associés à un révisionnisme fait a posteriori (exemple typique : la restauration 2004 de Suspiria). J'ai vu quelques retours plutôt positifs sur le remaster de Matrix. Je l'ai vu en BR, et d'un point de vue étalonnage, j'ai trouvé ça franchement problématique. On est passé d'une dérive verte à une dérive bleue, sauf que je n'ai pas le souvenir (même global) d'un film bleu en salles.
Remodeler les choses, c'est aller à l'encontre de l'oeuvre telle qu'elle est, que cela soit pour des raisons artistiques ou des limites techniques. Un film une fois fini est ancré. On ne vient pas le dégrainer parce qu'en UHD en 2018, y a des gens qui trouvent ça moche parce que sur leurs écrans, ça ressort.
Si quelqu'un tourne avec une pellicule basse sensibilité en basse lumière, il va avoir une remontée de bruit. Faut-il l'éliminer à la restauration ? Moi je dis non. D'autres semblent dire oui. Pour moi, ce oui est un caprice de gens préférant conformer l'oeuvre à leurs goûts personnels plutôt que le contraire. Sauf qu'une restauration compétente, ce n'est pas remettre au goût du jour, mais remettre à neuf. Et ce n'est pas du tout la même chose.
Enfin, j'ai déjà expliqué des tas de fois l'incorporation volontaire de l'aspect visuel obtenu avec tel ou tel équipement de tournage chez les chefs op' et les équipes techniques en général (de la même manière qu'un chef op' travaillera différemment s'il travaille en 16mm, en 35mm, en numérique sur Arri ou sur Red, etc etc.), qui ne sont généralement pas des manches et savent ce qu'ils souhaitent obtenir et comment l'obtenir. S'ils voulaient à l'époque jouer et limiter le grain de la pellicule visible à l'écran, il y avait des moyens pour ça au moment du traitement du négatif, voire directement au moment du choix de la pellicule.
stof a écrit:tenia54 a écrit:Est-ce que tu as vu mother(...)
Ah ce bon vieux Darren Aronofsky...tu m'as eu, il y a pire effectivement si on va de ce coté-là.
Ce n'est pas une question de "pire", mais de "plus granuleux" notamment.
stof a écrit:les Warner en particulier, comme Alice...
Alice (si tu parles du Burton), c'est Disney.
Et ce n'est forcément tant une question de studio que de temps et ressources mises dans le projet pour faire une conversion correcte (sans compter sa prise en compte dès le découpage des plans). Tout le monde s'accorde à dire que la 3D convetie de Infinity War est totalement inutile, tout comme Deakins a lui même expliqué que la version 3D convertie de BR2049 était totalement superflue. Ce sont 2 projets extrêmement récents pourtant.
hollywood9 a écrit:mais en clair les lg de 2016 rajoutent du grain
non mais la , ce qui est bizarre c'est que les marvels et autre passenger tout droit sorti du four devrait être impacté non...(bah rien sur ma telé en tout cas)
si la télé rajoute du grain elle le rajoute sur tout donc numérique et argentique
Comme l'a expliqué Le loup, il n'en rajoute pas mais exacerbe celui déjà présent, d'où l'impression de surplus.
laurent martiarena a écrit:ce sont plutôt les films plus récents qui mélanges des prises de vues tournées en argentique et d'autre en numérique ce qui à pour effet de procurer un rendu sur la totalité du film pas du tout homogène. mais bon c'est une question de goûts c'est tout. je préfère soit que tout le film comporte du grain soit pas du tout.
Je suis un peu pareil. En tout cas, je comprends que ça choque plus. Après, à nouveau, l'oeuvre est comme ça, donc "c'est la vie". Mais ça donne parfois déjà des "faux raccords" de photographies assez étranges (on en avait parlé sur Justice League dont la photo est un des trucs visuels les plus aberrants que j'ai pu voir ces 5 dernières années).