ftaupe a écrit:Cette remarque est extrêmement intéressante car cela pourrait simplifier le concept de diffusion pour certains car beaucoup plus facile à intégrer et à mettre en oeuvre que des schroeder, Manhattan...
N'attendez pas le même pouvoir de diffusion qu'un diffuseur cellulaire. La perception de la diffusion par rupture d'impédance est très légère. Elle est assez proche de l'effet de bord aux arêtes d'une enceinte. Le principe est d'ailleurs le même.
Dans l'exemple suivant, ne serait-il donc pas intéressant et judicieux d'installer des plaques de MDF en colonne entre chaque enceinte ?
Dans un environnement surround, ce ne sont pas les surfaces qui doivent nécessairement diffuser mais les sources.Les précautions à prendre pour les surfaces sont:
- Eviter ou briser les réflexions spéculaires qui engendrent des interférences de phase et les échos.
- Disperser les réflexions résiduelles en dehors de la zone d'écoute.
- Equilibrer l'absorption entre le grave, medium et aigu.
- Doser cette absorption pour avoir un temps de réverbération court, notamment dans le grave (environ 250ms à 250Hz dans un HC, 350ms en hifi).
J'ai quelques précisions à demander à ce sujet :
-Cette alternance doit se faire précisément ou peu importe ? Quel espace est à privilégier entre 2 surfaces réfléchissante ? la même largeur que la surface réfléchissante ?
Cela dépend de la longueur d'onde des fréquences à traiter et du temps de réverbération désiré.
-Dans l'exemple MDF de 16mm mini, c'est l'épaisseur de la matière qui importe, la densité et/ou la rigidité ?
C'est la rigidité. Mais cela ne signifie pas que la surface doit être extrêmement rigide. Une surface flexible pourra absorber des fréquences basses dont la longueur d'onde est trop grande pour que le signal soit dispersé par l'alternance des surfaces.
La photo ci-dessous montre une partie du studio que j'ai réalisé pour Catherine Ringer (ex Rita Mitsouko). Les pavés noirs en mousse traitent partiellement l'aigu pour supprimer un écho flottant à 3,5kHz. Le mur (opposé à une baie vitrée), est en réalité un résonateur à membrane qui absorbe le grave sur toute sa surface. La rupture d'impédance entre la mousse et la membrane diffuse les fréquences supérieures. La ligne de rupture mesure 12 mètres.
Dans l'exemple suivant, ne serait-il donc pas intéressant et judicieux d'installer des plaques de MDF en colonne entre chaque enceinte ? (le mur est composé de 20cm de laine de verre sous un simple voile d'hivernage)
Peut-être mais pas pour les raisons qui précèdent. Une surface réfléchissante entre les enceintes revient à élargir la surface de l'enceinte donc à éloigner la limite de rupture et donc à élargir la réponse dans le grave. On se rapproche du baffle infini.
Par contre, attention à l'effet d'une surface continue sur laquelle les réflexions pourront engendrer des interférences avec le champ direct de la façade ou d'autres réflexions.
Je pense qu'il vaut mieux laisser cet espace en l'état.
Carthman a écrit:avec 2.2m bruts sous plafond, il faudrait donc privilégier un plafond isolant fin plutôt fin (20mm) et laisser le plus possible d'espace dans le plenum ?
Pour des petites salles comme les nôtres, une dalle de plafond de 40mm est (quasiment) inutile ?
Dans le meilleur cas (c.à.d sous incidence rasante) la dalle de 40mm absorbera à partir de 1kHz.
Qu'en est-il de l'alternance dalle acoustique/panneau MDF, ça peut vraiment apporter un plus dans un petit volume ?
ça permet de se rapprocher des 4 précautions citées précédemment.
Rooky2 a écrit:Excuse-moi peut-être j’ai mal exprimé. En fait mon HC est en 7.2.4
Le studio Dolby sur la photo est en 7.1.2 avec une quarantaine de sorties physiques donc d'enceintes.
Les chiffres n'indiquent pas le nombre de HP, mais le nombre de canaux. Le chiffre central n'indique pas le nombre de caissons, mais la fraction de la bande passante du canal LFE. Et même si vous vouliez indiquer 2 canaux LFE, ça n'existe pas sur un DCP et encore moins sur un BluRay car ça ne servirait à rien. La source n'est pas localisable à ces fréquences donc, la stéréophonie est impossible.
Par contre, 2 caissons permettent de gérer séparément le canal LFE et le bass-magement des 3 canaux de façade. (ça reste .1)
Ou encore, 2 ou 4 caissons peuvent être utiles pour maîtriser les phénomènes stationnaires (à condition de savoir les placer).
Et ce que je veux dire : je ne veux pas que ce train passe au-dessus la tête comme un avion, qui sera cas si les surrounds sont biens hauts ? Dans le film le train passe au sol, à la même hauteur de la caméra. Et l’ingénieur du son, logiquement il a programmé le son du train d’être à la bonne hauteur, c’est-à-dire la hauteur de nos oreilles ?
L'ingénieur a placé le son du train à la bonne hauteur avec les enceintes là où vous les voyez sur la photo. Dans un environnement surround bien conçu, l'origine des sons et la position des sources sont deux choses différentes, contrairement au mur de façade.
L'effet Haas montre que la position apparente d'une source se trouve entre le son direct et la réflexion précoce fusionnée, à condition que la source ne soit pas directement orientée vers l'auditeur (sinon, c'est l'effet de précédence qui domine) et que le rapport d'intensité entre le son direct et les premières réflexions soit contenu dans une fourchette fonction du temps écoulé entre le son direct et ces réflexions.
Dans l'aigu, on se sert beaucoup de la directivité verticale de l'enceinte, de son inclinaison et des angles d'écoute. Dans le medium-grave, moins précis, c'est plutôt la combinaison entre le son direct et sa réflexion sur les surfaces environnantes dont le sol et le plafond.