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Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...

Je l'ai vu et j'aime...

un peu.
35
28%
beaucoup.
44
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à la folie !
6
5%
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38
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Valérian et la Cité des mille planètes (2017)

Message » 30 Nov 2017 23:08

A l'époque de Valérian, il était difficile de passer à côté de Michel VAILLANT.
Mais aussi Rahan ou Metal Hurlant. Mais aussi Pilote et le tas d'artistes qu'ils lançaient.
Keron
 
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Message » 01 Déc 2017 4:46

Fyper a écrit:[ Je ne connais Valerian que de nom, jamais lu les BD, et, sans qu'on me raconte à quel age ils ont commencé à marcher, j'aimerais par exemple comprendre comment deux jeunots se retrouvent aussi haut gradés dans la fédération.
Je dis ça parce que je pense que c'est une des raisons de l'insuccès : on a du mal à s'attacher et s'identifier aux personnages parce qu'on ne les connait pas.


Oui mais ça c'est encore les choix à mes yeux désastreux de Besson...
Dans la Bd, Valerian est un des agents spatiaux temporels les plus expérimentés de Galaxity, à savoir qu'on l'imagine autour de la trentaine lorsque commence la BD.
Laureline est un personnage particulier d'une grande profondeur sans être complexe pour un sou...elle me fait penser au mythe du bon sauvage de Rousseau réacutalisé : enfant de la nature vivant au sein d'une foret quasi enchantée du moyen-âge, elle n'est pas victime de la corruption des cités, villes, technologies, et a donc une âme, une sensibilité parfaitementi pures de ces scories à l'origine de notre manque d'humanité. Grâce à la technologie, elle a néanmoins acquis l'entièreté du savoir des hommes du futur mais a gardé intacte sa force de rebellion devant ce qui lui parait injuste.
En somme, elle est une femme adorable, incorruptible et toujours la première à s'opposer à ce qui pue en l'homme ou chez d'autres espèces apparentées.
Avec en prime un visage d'ange un peu coquin, mais aussi des seins et une paire de fesses à tomber :lol:
Voila ce qui fait que Valerian en tombe amoureux et on le comprend : le scénariste a fait de Lauréline ce qui est selon lui l'idéal féminin absolu et rien que ça :lol:
Valerian est pourtant à l'origine un homme de devoir qui s'est voué à l'humanité et à sa place dans l'univers.
ça Besson l'a très bien compris : lorsque Laureline asticote Valerian en lui lançant, vis à vis de ses conquêtes féminines un truc du genre "tout ça est immature, tu es juste trop superficiel pour t'engager" et qu'il lui répond quelque chose comme "je vis pour la terre, respire pour la terre, vis un engagement 24h/24 pour les intérets de la terre, cela me semble un engagement plus sérieux et absolu qu'une histoire sentimentale"...là oui c'est bien Valerian...c'est même à mon avis la réplique la plus drole, percutante et respectueuse de la BD de tout le film.
Lorsque cet engagement absolu s'effrite, se désagrège avec la disparition complète de l'humanité, tout s'effondre pour Valerian, sauf heureusement sa relation avec Laureline...laquelle a pour fondement de son existence des bases plus solides que "le role de la terre dans l'univers".
Sans elle, Valerian serait devenu exactement comme Jal, lequel est un autre agent spatio temporel qui n'a jamais trouvé sa Lauréline (ou plutôt l'a perdue dans un désastre) et est totalement investi par son rôle d'agent au service de la terre...jusqu'à s'abaisser aux pires atrocités pour tenter de la faire revenir au sein de l'univers.
à la toute fin de la bd, Valerian comprends qu'il n'a simplement plus sa place au service des intérets de Galaxity et qu'il a mieux à faire et à vivre aux cotés de sa compagne.
En somme une évolution du personnage grâce à l'amouuuuur parfaitement compatible avec le type de ciné de Besson : La terre est une conflagration d'abrutis égocentriques aux projets mesquins qui ne méritent pas ses services alors que l'adorable humaniste aux fesses à tomber est une maitresse nettement plus désirable et estimable.
Mais il a fallu qu'il embrouille tout le Besson avec des âneries bien à lui...faire de Valerian un gamin (alors qu'il n'est gamin que dans sa tête et uniquement dans le sens où il est un monomaniaque des intérets du "service") et de Lauréline une femme pincée de la "haute société" (pourquoi...parce que l'actrice en vient de la haute et qu'elle aurait été incapable d'interpréter autre chose ?):roll:
Je n'ai rien compris à ce délire inutile...Lauréline est au contraire un être pur de toute caste sociale, préjugé, et est souvent au contraire accusée d'être trop spontanée, impulsive et directe...et sans respect aucun pour les protocoles imbéciles et sclérosants où disparaissent toute spontanéité positive et servent juste à cacher les intérets mesquins sous le tapis, fut-il rouge...
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Message » 01 Déc 2017 8:54

En effet Laureline est l'idéal féminin que je vise :love: Mais dans le film, c'est juste une peste bien incarnée par son actrice. Une lolita qui minaude et chieuse.
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Message » 01 Déc 2017 10:30

Emmanuel Piat a écrit:
meme un bebe naissant cette annee ne pourrait passer à coté de star war en rentrant en maternelle,c'est juste un phenomene mondial.


Euh ... Il y a des gens (plein en fait) qui n'aiment pas SW et qui n'en font pas la pub auprès de leurs gosses. Bcp de nana dans mon environnement pro n'aiment pas SW. Et la SF en général qu'elles trouvent complètement nulle... Jamais je ne pourrais les trainer dans un ciné pour voir ce genre. Perso, je ne suis pas fan de SW, je n'ai pas les galettes et mes gamines l'ont découvert sur le tard. Et elles ont trouvé ça assez nul... Donc elles ne les ont jamais revu.

Maintenant je comprends qu'un geek fasse découvrir SW très tôt à ses gosses pour faire perdurer ce qu'il a ressenti lui-même étant gosse. Mais c'est loin d'être le cas de tout le monde. Probablement que le sexe du gamin joue aussi un rôle ds l'affaire...


bonjour
je suis bien evidement d'accord avec ce que tu ecris
mon propos faisait reference à l'environnement societal (les amis,la pub bref tout ce qui aimereait bien influencer nos choix , volontairement ou pas).de meme star war n'est pas le sujet propre mais plutot le syndrome d'un fonctionnement "merchandiser" global qui a montré la "voie" à une nouvelle ere d'influence culturelle
en etant plus clair,demande à tes filles quel est le jeu auquel jouent(ou pas) leurs copines alors qu'elles memes ne le connaissent pas.ou quelle musique alors que toi meme tu ne la connais pas.
enfin,c'est mon point de vue,bien sur

et bien sur,dans ma "liste" des bd generalistes,j'avais oublié "pilote" :ohmg: :ohmg:
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Message » 01 Déc 2017 10:52

Hier soir, Gare de Lyon. Des affiches monumentales dans toutes la gare pour Renault. Mais comme partenaire SW. :o

Image

Il y aura un placement Renault dans le prochain SW ? Des chasseurs Clio ou des Renault Espace :)

Pour en revenir à Valérian. Je relis les 4 tomes que j'ai retrouvé.

Tome 1 : La cité des eaux mouvantes. Indispensable pour comprendre le monde et la découverte des voyages temporels. Les dessins y sont encore grossiers.

Tome 11 : Les spectres d'inverloch. Où une grosse intrigue se noue. Où l'on découvre aussi beaucoup de personnages dont des agents relais placés sur la planète terre et qui servent de base pour les voyages. J'ai noté que Laureline et Valérian s'y embrassent puis se tiennent pas la main. J'avais donc bien tort en laissant à penser qu'ils en restaient à l'amour platonique. C'était resté ainsi dans mon esprit.

Tome 15 : Les cercles du pouvoir. Un vrai livre de SF avec l'utilisation de la télévision pour lobotomiser les citoyens. Et un épisode où l'on découvre le Le Transmuteur Grognon de Bluxte que l'on voit dans le film. Il n'est pas présenté comme unique mais rare. Et pourtant connu de nombre de personnes à travers la galaxie. C'est donc étrange de le présenter comme un unique survivant dans le film.

A son sujet :
Originaire, comme son nom l’indique, de la planète Bluxte où il multiplie pour son besoin personnel les exquis grelots de l’arbre Phum ou les rarissimes dragées du lac Greuf1. Laureline se voit confier cet animal familier pour assurer la multiplication de tous les moyens de paiement de transactions répandus dans le cosmos et principalement à Point Central tel que perles d’Ebébé, Bloutoks ou Poutibloks.


Dans le film nous avons la planète Mül. Ce serait une autre espèce de transmutateur ? Des pas grognons ?

Il me reste encore à lire : Par des temps incertains.

Le reste ce sera médiathèque ou trouver une collection abordable sur le bon coin.
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Message » 01 Déc 2017 12:05

Emmanuel Piat a écrit:Vous croyez qu'un marmot qu'on emmène voir le dernier star wars a droit à une explication de qui est qui ds les forces en présence ? Non. Il intuite les choses au fur et à mesure via ce qu'on lui présente à l'image.

Je suis allé voir Valérian en VO avec ma femme (60 ans) et ma cadette (20 ans). Aucune des deux n'a lu les BD et aucune n'a été gênée par la mise en situation des persos (et les 2 ont apprécié les 2h de divertissement). Maintenant, c'est clair que ds ce film, la psycho de Valérian et Laureline a l'épaisseur d'un papier à cigarette. C'est assez classique chez Besson même s'il a parfois essayé d'aller un (tout petit) peu plus loin (léon, jeanne d'Arc, the Lady ...). Mais Besson ne sait pas écrire des profils psy complexes. Il est resté à un cinéma de gosse.

Mauvais exemple : quand on emmène un marmot voir n'importe quel film avec des effets spéciaux, on a le même résultat, l'histoire est bien secondaire. Très honnêtement ils n'intuitent pas grand chose, mais s'en foutent, les images suffisent.
Mais surtout SW est entièrement basé sur l'histoire des personnages. On passe son temps dans cette saga à expliquer pourquoi et comment on en est arrivé là (histoire et personnages). Ils ne sont pas très complexes ces personnages mais ils ont une histoire, on s'attache à eux ou on aime les détester. Ils renvoient aussi à des archétypes familiers, ce qui aide à donner cette impression de les connaître.
J'ajoute que quand on en est à l'épisode 12 on est sensé connaître les précédents, on ne recommence pas les explications à chaque fois.

Sinon, oui, Valérian peut se regarder comme ça, ce n'est pas désagréable, c'est juste aussi vite oublié que vu. Oui Besson est resté à un cinéma de gosse. Le plus fascinant est doute qu'il persiste à penser que le reste du monde en est aussi resté là, peut-être encore aujourd'hui passe-t-il à côté de la psychologie la plus élémentaire dans les films qu'il va voir...
Dernière édition par Fyper le 01 Déc 2017 12:13, édité 1 fois.
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Message » 01 Déc 2017 12:09

Keron a écrit:A l'époque de Valérian, il était difficile de passer à côté de Michel VAILLANT.
Mais aussi Rahan ou Metal Hurlant. Mais aussi Pilote et le tas d'artistes qu'ils lançaient.

J'étais un grand fan de Rahan... :love:
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Message » 01 Déc 2017 12:11

Boc21 a écrit:
Fyper a écrit:[ Je ne connais Valerian que de nom, jamais lu les BD, et, sans qu'on me raconte à quel age ils ont commencé à marcher, j'aimerais par exemple comprendre comment deux jeunots se retrouvent aussi haut gradés dans la fédération.
Je dis ça parce que je pense que c'est une des raisons de l'insuccès : on a du mal à s'attacher et s'identifier aux personnages parce qu'on ne les connait pas.


Oui mais ça c'est encore les choix à mes yeux désastreux de Besson...
Dans la Bd, Valerian est un des agents spatiaux temporels les plus expérimentés de Galaxity, à savoir qu'on l'imagine autour de la trentaine lorsque commence la BD.
Laureline est un personnage particulier d'une grande profondeur sans être complexe pour un sou...elle me fait penser au mythe du bon sauvage de Rousseau réacutalisé : enfant de la nature vivant au sein d'une foret quasi enchantée du moyen-âge, elle n'est pas victime de la corruption des cités, villes, technologies, et a donc une âme, une sensibilité parfaitementi pures de ces scories à l'origine de notre manque d'humanité. Grâce à la technologie, elle a néanmoins acquis l'entièreté du savoir des hommes du futur mais a gardé intacte sa force de rebellion devant ce qui lui parait injuste.
En somme, elle est une femme adorable, incorruptible et toujours la première à s'opposer à ce qui pue en l'homme ou chez d'autres espèces apparentées.
Avec en prime un visage d'ange un peu coquin, mais aussi des seins et une paire de fesses à tomber :lol:
Voila ce qui fait que Valerian en tombe amoureux et on le comprend : le scénariste a fait de Lauréline ce qui est selon lui l'idéal féminin absolu et rien que ça :lol:
Valerian est pourtant à l'origine un homme de devoir qui s'est voué à l'humanité et à sa place dans l'univers.
ça Besson l'a très bien compris : lorsque Laureline asticote Valerian en lui lançant, vis à vis de ses conquêtes féminines un truc du genre "tout ça est immature, tu es juste trop superficiel pour t'engager" et qu'il lui répond quelque chose comme "je vis pour la terre, respire pour la terre, vis un engagement 24h/24 pour les intérets de la terre, cela me semble un engagement plus sérieux et absolu qu'une histoire sentimentale"...là oui c'est bien Valerian...c'est même à mon avis la réplique la plus drole, percutante et respectueuse de la BD de tout le film.
Lorsque cet engagement absolu s'effrite, se désagrège avec la disparition complète de l'humanité, tout s'effondre pour Valerian, sauf heureusement sa relation avec Laureline...laquelle a pour fondement de son existence des bases plus solides que "le role de la terre dans l'univers".
Sans elle, Valerian serait devenu exactement comme Jal, lequel est un autre agent spatio temporel qui n'a jamais trouvé sa Lauréline (ou plutôt l'a perdue dans un désastre) et est totalement investi par son rôle d'agent au service de la terre...jusqu'à s'abaisser aux pires atrocités pour tenter de la faire revenir au sein de l'univers.
à la toute fin de la bd, Valerian comprends qu'il n'a simplement plus sa place au service des intérets de Galaxity et qu'il a mieux à faire et à vivre aux cotés de sa compagne.
En somme une évolution du personnage grâce à l'amouuuuur parfaitement compatible avec le type de ciné de Besson : La terre est une conflagration d'abrutis égocentriques aux projets mesquins qui ne méritent pas ses services alors que l'adorable humaniste aux fesses à tomber est une maitresse nettement plus désirable et estimable.
Mais il a fallu qu'il embrouille tout le Besson avec des âneries bien à lui...faire de Valerian un gamin (alors qu'il n'est gamin que dans sa tête et uniquement dans le sens où il est un monomaniaque des intérets du "service") et de Lauréline une femme pincée de la "haute société" (pourquoi...parce que l'actrice en vient de la haute et qu'elle aurait été incapable d'interpréter autre chose ?):roll:
Je n'ai rien compris à ce délire inutile...Lauréline est au contraire un être pur de toute caste sociale, préjugé, et est souvent au contraire accusée d'être trop spontanée, impulsive et directe...et sans respect aucun pour les protocoles imbéciles et sclérosants où disparaissent toute spontanéité positive et servent juste à cacher les intérets mesquins sous le tapis, fut-il rouge...


Waoou, quel film Valerian aurait pu être...
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Message » 01 Déc 2017 13:20

pour moi l'album indispensable dans toutes collections c'est l'empire des milles planètes. un chef d'oeuvre !
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Message » 01 Déc 2017 13:54

Les cercles de pouvoir est superbe aussi. C'est celui qui a inspiré Besson pour l'univers du 5éme élément. Et le dessin est devenu magique dans cet album. Et voir Valérian Jaloux est marrant :)
Keron
 
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Message » 01 Déc 2017 14:00

Fyper a écrit:
Emmanuel Piat a écrit:Vous croyez qu'un marmot qu'on emmène voir le dernier star wars a droit à une explication de qui est qui ds les forces en présence ? Non. Il intuite les choses au fur et à mesure via ce qu'on lui présente à l'image.

Je suis allé voir Valérian en VO avec ma femme (60 ans) et ma cadette (20 ans). Aucune des deux n'a lu les BD et aucune n'a été gênée par la mise en situation des persos (et les 2 ont apprécié les 2h de divertissement). Maintenant, c'est clair que ds ce film, la psycho de Valérian et Laureline a l'épaisseur d'un papier à cigarette. C'est assez classique chez Besson même s'il a parfois essayé d'aller un (tout petit) peu plus loin (léon, jeanne d'Arc, the Lady ...). Mais Besson ne sait pas écrire des profils psy complexes. Il est resté à un cinéma de gosse.

Mauvais exemple : quand on emmène un marmot voir n'importe quel film avec des effets spéciaux, on a le même résultat, l'histoire est bien secondaire. Très honnêtement ils n'intuitent pas grand chose, mais s'en foutent, les images suffisent.
Mais surtout SW est entièrement basé sur l'histoire des personnages. On passe son temps dans cette saga à expliquer pourquoi et comment on en est arrivé là (histoire et personnages). Ils ne sont pas très complexes ces personnages mais ils ont une histoire, on s'attache à eux ou on aime les détester. Ils renvoient aussi à des archétypes familiers, ce qui aide à donner cette impression de les connaître.
J'ajoute que quand on en est à l'épisode 12 on est sensé connaître les précédents, on ne recommence pas les explications à chaque fois.

Sinon, oui, Valérian peut se regarder comme ça, ce n'est pas désagréable, c'est juste aussi vite oublié que vu. Oui Besson est resté à un cinéma de gosse. Le plus fascinant est doute qu'il persiste à penser que le reste du monde en est aussi resté là, peut-être encore aujourd'hui passe-t-il à côté de la psychologie la plus élémentaire dans les films qu'il va voir...


Lucas avait tourné et monté son 1er StarWars (episode 4 ANH) en le pensant comme un film muet qui utilise la musique pour raconter l'histoire à coté des images. c'est surement aussi pour ca, que ca a marché pour les gosses.
De plus, le scénario de ce 1er opus , c'est juste un truc ultra classique, pas bien different d'autres oeuvres reprenant la meme trame (Zelda par exemple, ou Lynk et Luke on le meme profil).
wookie
 
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Message » 01 Déc 2017 15:52

Oui, c’est ce qu’on appelle un arc narratif, avec une structure similaire à celle des contes de fées ou des mythes. C’est ce qui permet aussi l’identification du public au protagoniste. Le thème du type banal que l’on découvre comme étant en fait un héros, un prince ou en élu est d’ailleurs parodié dans La Grande Aventure Lego.
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Message » 01 Déc 2017 16:14

Et pour le coup, difficile de s'identifier en la personne de ce Valérian qui est un obsédé sexuel dès la première scène :(
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Message » 01 Déc 2017 16:18

Boc21 a écrit:
Fyper a écrit:[ Je ne connais Valerian que de nom, jamais lu les BD, et, sans qu'on me raconte à quel age ils ont commencé à marcher, j'aimerais par exemple comprendre comment deux jeunots se retrouvent aussi haut gradés dans la fédération.
Je dis ça parce que je pense que c'est une des raisons de l'insuccès : on a du mal à s'attacher et s'identifier aux personnages parce qu'on ne les connait pas.


Oui mais ça c'est encore les choix à mes yeux désastreux de Besson...
Dans la Bd, Valerian est un des agents spatiaux temporels les plus expérimentés de Galaxity, à savoir qu'on l'imagine autour de la trentaine lorsque commence la BD.
Laureline est un personnage particulier d'une grande profondeur sans être complexe pour un sou...elle me fait penser au mythe du bon sauvage de Rousseau réacutalisé : enfant de la nature vivant au sein d'une foret quasi enchantée du moyen-âge, elle n'est pas victime de la corruption des cités, villes, technologies, et a donc une âme, une sensibilité parfaitementi pures de ces scories à l'origine de notre manque d'humanité. Grâce à la technologie, elle a néanmoins acquis l'entièreté du savoir des hommes du futur mais a gardé intacte sa force de rebellion devant ce qui lui parait injuste.
En somme, elle est une femme adorable, incorruptible et toujours la première à s'opposer à ce qui pue en l'homme ou chez d'autres espèces apparentées.
Avec en prime un visage d'ange un peu coquin, mais aussi des seins et une paire de fesses à tomber :lol:
Voila ce qui fait que Valerian en tombe amoureux et on le comprend : le scénariste a fait de Lauréline ce qui est selon lui l'idéal féminin absolu et rien que ça :lol:
Valerian est pourtant à l'origine un homme de devoir qui s'est voué à l'humanité et à sa place dans l'univers.
ça Besson l'a très bien compris : lorsque Laureline asticote Valerian en lui lançant, vis à vis de ses conquêtes féminines un truc du genre "tout ça est immature, tu es juste trop superficiel pour t'engager" et qu'il lui répond quelque chose comme "je vis pour la terre, respire pour la terre, vis un engagement 24h/24 pour les intérets de la terre, cela me semble un engagement plus sérieux et absolu qu'une histoire sentimentale"...là oui c'est bien Valerian...c'est même à mon avis la réplique la plus drole, percutante et respectueuse de la BD de tout le film.
Lorsque cet engagement absolu s'effrite, se désagrège avec la disparition complète de l'humanité, tout s'effondre pour Valerian, sauf heureusement sa relation avec Laureline...laquelle a pour fondement de son existence des bases plus solides que "le role de la terre dans l'univers".
Sans elle, Valerian serait devenu exactement comme Jal, lequel est un autre agent spatio temporel qui n'a jamais trouvé sa Lauréline (ou plutôt l'a perdue dans un désastre) et est totalement investi par son rôle d'agent au service de la terre...jusqu'à s'abaisser aux pires atrocités pour tenter de la faire revenir au sein de l'univers.
à la toute fin de la bd, Valerian comprends qu'il n'a simplement plus sa place au service des intérets de Galaxity et qu'il a mieux à faire et à vivre aux cotés de sa compagne.
En somme une évolution du personnage grâce à l'amouuuuur parfaitement compatible avec le type de ciné de Besson : La terre est une conflagration d'abrutis égocentriques aux projets mesquins qui ne méritent pas ses services alors que l'adorable humaniste aux fesses à tomber est une maitresse nettement plus désirable et estimable.
Mais il a fallu qu'il embrouille tout le Besson avec des âneries bien à lui...faire de Valerian un gamin (alors qu'il n'est gamin que dans sa tête et uniquement dans le sens où il est un monomaniaque des intérets du "service") et de Lauréline une femme pincée de la "haute société" (pourquoi...parce que l'actrice en vient de la haute et qu'elle aurait été incapable d'interpréter autre chose ?):roll:
Je n'ai rien compris à ce délire inutile...Lauréline est au contraire un être pur de toute caste sociale, préjugé, et est souvent au contraire accusée d'être trop spontanée, impulsive et directe...et sans respect aucun pour les protocoles imbéciles et sclérosants où disparaissent toute spontanéité positive et servent juste à cacher les intérets mesquins sous le tapis, fut-il rouge...


On peut aussi ajouter que l'humanité disparaît ds Valérian. Les terriens deviennent apatrides ... C'est fort.
Emmanuel Piat
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Message » 01 Déc 2017 16:28

Tome 15 : Les cercles du pouvoir. Un vrai livre de SF avec l'utilisation de la télévision pour lobotomiser les citoyens. Et un épisode où l'on découvre le Le Transmuteur Grognon de Bluxte que l'on voit dans le film.


Le grognon apparaît pour la première fois dans l'ambassadeur des ombres dont Besson a repris la trame. Mais il a mis une intrigue différente sans la réflexion politique présente ds la BD (inspirée de l'ONU).
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