Robert64 a écrit:Boc21 a écrit:Je prends le risque de suggérer pire encore, à savoir proposer un questionnement rationnel autour de cette même question : qu'est-ce que savoir ?
J'ai bien noté que tu es volontaire pour animer le débat.
Tu peux donc tirer le premier.
A+
Bien entendu !
Tu remarqueras que je reprends un terme "qu'est-ce que
savoir ?" directement lié au titre du livre que tu nous proposes à savoir "Ce que nous ne saurons jamais".
La question que je pose serait plus radicalement "savons-nous quoi que ce soit" ?
Ou, en d'autres termes, a-t-on acquis la connaissance absolue de la réalité de quoi que ce soit ?
Arrettons de contempler les nichons des filles et prenons un grain de sable sur la plage.
J'ai la connaissance de sa texture, son odeur, éventuellement son gout si fiston m'en envoie une pelletée à la tronche, je peux constater sa translucidité...
C'est une forme de savoir, de connaissance...mais qui ne dit rien sur la réalité de ce minéral anciennement part d'une roche que l'on appellera pour l'instant "truc".
De quoi est-il fait ? Comment s'est-il retrouvé ici ? Pourquoi ais-je envie de tourner ma tête pour contempler des nichons au lieu de m'interroger plus avant sur ces questions ?
La science permet de répondre à ces questions de manière relativement satisfaisante : par nucléosynthèse stellaire, des étoiles en fin de vie ont synthétisé le silicium et l'oxygène qui, lorsque notre système solaire se formera, se retrouveront dans le magma terrestre sous les forces d'attraction. En se refroidissant alors qu'il remonte vers la surface, ce magma formera des roches comprenant entre autre du quartz, lequel est l'association du silicium et de l'oxygène.
Soumis aux intempéries, la roche va se déliter, se désagréger, et ce bout de sable dans ma main est un infime bout de ce quartz composant une montagne qui a finit en sédiment porté sur la plage par le vent et la pluie.
Ok pour l'histoire...en fait je caricature et simplifie à mort mais de l'astronomie à la géologie on peut retracer le film à l'envers concernant la question des origines de ce bout de sable de manière satisfaisante.
Indiscutablement, il s'agit d'une forme de savoir.
Quand à l'irresistible attrait pour les nichons alors que notre questionement sur un grain de sable est si passionant, la science nous révèle qu'il s'agit de l'adaptation de notre libido à la marche debout : auparavant, à quatre pattes, nous étions polarisés sur le derrière des femmelles mais maintenant que la station droite ne nous permet pas d'avoir un angle de vue satisfaisant sur les organes génitaux féminins, nous nous rabattons sur les rondeurs de leur poitrine, à la hauteur de notre regard.
Et pourquoi la libido ? Car nous sommes programmés par dame nature pour mourir et nous reproduire, prendre à cet effet des vessies pour des lanternes, des nichons pour des fesses, et cesser toute affaire autre que celle-ci dans l'urgence.
Il faut attendre d'être fatigués de nous répandre pour enfin pouvoir nous interresser à la réalité de grains de sable aussi usé que nous.
L'homme un temps périt et finit sur la plage pour chasser le nichon qui passe avant de se retrouver sous terre, là où le grain de sable sédimentaire victime des intempéries se retrouvera tout aussi enfoui que nous sous des couches sédimentaires s'ammoncelant au dessus de lui.
Bref...une connaissance est possible, indiscutablement...on peut remonter bien des causes, répondre à nombre de comment et de pourquoi mais...
Qu'est-ce que le grain de sable au juste ? Et avant les étoiles qui ont formé le silicium et l'oxygène, il y avait quoi ? Il y a eu une nucléosynthèse primordiale, certes, qui a engendré les premiers atomes, certes et avant cette même origine ?
Bref, nous n'arrivons pas à connaitre l'ensemble des causes jusqu'à l'infini...échec au niveau du temps.
Pire encore, nous n'arrivons pas non plus à voir et expliquer l'ensemble des forces qui, sur le plan des particules, dans le domaine de l'infiniment petit, font la réalité de ce grain de sable. Echec encore sur le plan spatial.
On peut constater que le quartz est l'association d'un atome de silicium et de deux atomes d'oxygène, on peut étudier les forces de liaison qui unissent les atomes les uns aux autres, les cristallographes peuvent étudier la forme de la cristalisation, les physiciens quantiques étudier les particules qui se trouvent dans les atomes, découvrir récemment celle qui est à l'origine de la masse de l'atome mais...
Mais...
Il y a un moment où nous ne savons pas.
Nous ne connaissons pas la réalité en soi d'un grain de sable.
Ni pourquoi la nature n'a pas trouvé mieux que de nous créer mortels et condamnés à courir après des culs reconvertis en nichons dès que l'on a tenu à peu près debout...
à toi de jouer Robert...je te laisse aller en profondeur...je n'ai fait en plaisantant que dire de manière bancale ce que signifie "connaitre un grain de sable" et constaté quelques limitations évidentes dans le champ de ce qui peut être connu.
Reste l'essentiel...nous ne sommes qu'à la surface...au tout début