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Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...

Je l'ai vu et j'aime...

un peu.
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(Le) Roi Arthur (Guy Ritchie)

Message » 19 Aoû 2017 9:29

C'est clair :D
muse92
 
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Message » 19 Aoû 2017 19:49

Keron a écrit:Si un roi noir avait existé, même un grand général dirigeant une armée, je serais le premier à aimer découvrir son histoire à travers un film. Et je ne voudrais surtout pas qu'un acteur blanc incarne ce personnage.


Le général Othello de Shakespeare a été souvent joué par des blancs maquillés.

La version de la BBC en 1981 , c'était Anthony Hopkins !

Toby Stephens, en 1992 ils osaient encore prendre un acteur blanc.

En 1995 Laurence Fishburne et avant Yaphet Kotto dans une version de 1980.
jhudson
 
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Message » 19 Aoû 2017 20:04

Et c'est dommage.
Keron
 
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Message » 19 Aoû 2017 21:14

Keron a écrit:Et c'est dommage.


On remarquera ce sont des productions UK qui prenaient encore des acteurs blancs (et au théatre ça a été longtemps une tradition ), aux USA a cette époque ce serait devenu impossible de faire cela on ne le voit avec Laurence Fishburne et Yaphet Kotto .

Et dans le passé aux USA avant les années 50/60, des acteurs noirs et blanc ne pouvaient pas d'avoir d’interaction poussé a l'écran(sous entendu relation amoureuse) donc prendre un acteur blanc résolvait le probléme.
jhudson
 
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Message » 19 Aoû 2017 22:26

Qui a été le premier acteur noir à camper un grand rôle de noir à l'écran ?
Keron
 
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Message » 19 Aoû 2017 22:26

C'est une question culturelle qui a été assez soigneusement étudiée, et tu prends le problème à l'envers.

Le théâtre a toujours été un endroit de conventions, de figuration. C'est bien connu qu'à l'époque élisabéthaine, celle de Shakespeare, tous les rôles féminins étaient encore tenus par des hommes. De ce fait, il a donc été longtemps admis que des acteurs blancs se maquillent pour avoir l'air d'être noirs.

Ça ressemble pourtant à une autre pratique, commune aux États-Unis au XIXème et surtout au début du XXème siècle, celle du minstrel show et du blackface. Ça a été étudié en long et en large par les historiens et même quelques critiques musicaux (cf. la monographie de Nick Tosches). Il y avait des spectacles (ou des numéros dans des revues plus chic) où des acteurs et chanteurs blancs se ramenaient sur scène grimés en noir, avec des traits exagérés, pour jouer des musiques noires (notamment du jazz) pour un public blanc. Certains faisaient ça pour faire découvrir des styles nouveaux à un public qui serait sinon resté à l'écart (cf. le chanteur country Jimmie Rodgers, qui avait en fait un répertoire très blues ou Al Jolson dans Le Chanteur de jazz), mais pour beaucoup, c'était un moyen de se moquer des noirs en les présentant comme stupides, fainéants, etc. C'était donc un outil de domination culturelle.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Minstrel_show

De ce fait, la convention de l'acteur blanc grimé en noir est devenu intolérable au moment de la déségrégation et de la lutte pour les droits civiques, là où en Angleterre, il n'y avait pas des implications aussi nettes. Le blackface était ainsi choquant pour les nouvelles générations dans les années 60, comme l'illustrait une séquence assez sidérante de Mad Men avec Roger Sterling qui donnait sa garden party et chantait un titre de Stephen Foster sur les "darkies"



À l'inverse, en Angleterre, ce truc-là pouvait encore passer à la télé à la fin des années 70 :



Sinon, on a des documents sur comment réagissait le public noir envers Othello à l'époque de Shakespeare :

http://www.ebaumsworld.com/videos/key-a ... /83722347/

(exactitude historique non garantie)

Et puis, il y a bien un film sur un grand militaire noir en Écosse :

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 61207.html
Sledge Hammer
 
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Message » 20 Aoû 2017 0:05

Keron a écrit:Qui a été le premier acteur noir à camper un grand rôle de noir à l'écran ?


Surement Paul Robeson ,c'était avant tout un grand chanteur américain, mais aussi un athlète , un avocat ,un écrivain, bref la liste est longue...

Et il a joue Othello au théatre dans les années 30 surement en angletterre ça aurait été impossible aux USA !

Dans les années 30 il y avait des films qu'avec des acteurs noirs, il en a tourné quelques 'un, sinon dans les films mainstrean c'était le personnage noir qui pousse la chansonnette mais qu'on ne risquait pas d'oublier !

Mais il a fallut qu'il aille en Angleterre pour avoir des rôles principaux dans:

-Bozambo (1935)
-Song of Freedom (1936)
-Big Fella (1937)
-Les mines du Roi Salomon (1937)
-Jericho (1937)
-The Proud Valley (1940)

Il n'a tourné que dans une 10 aine de film, c'était un militant et communiste de surcroit, les USA l'ont broyé comme beaucoup d'autre dans les années 50

https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Robeson
jhudson
 
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Message » 20 Aoû 2017 10:37

La légende arthurienne peut être replacée dans un contexte d'Antiquité tardive, voire de Haut Moyen-Age.
Autant il est vrai que des légions incorporent des populations d'origine berbère en Afrique romaine - au point d'ailleurs que certaines familles romaines illustres sont descendantes d'Afrique du Nord (les Sévères à Leptis Magna par exemple) - autant c'est une aberration historique d'imaginer des populations noires présentes en tête de légion voire même de province (qu'elle soit sénatoriale ou impériale).
Quant au maître de Kung Fu joué par Tom Wu (dans exactement le même rôle que dans Marco polo (TV) au XIIIe - :idee: ), j'attends l'explication sérieusement argumentée pour me convaincre de cet emploi. (Les Social Justice Warriors peuvent rester où ils se trouvent :idee: )
Soyons clair, nous sommes ici dans un "white washing" à l'envers. Avec la pression sociale, les studios cherchent à répondre à la discrimination d'autrefois (le fameux white washing) par un procédé qui s'apparente à une sorte de placement de "produits", de discrimination "positive" qui s'exécute de manière récurrente et sans réflexion propre à l'intérêt du personnage par rapport à l'histoire et son intrigue.
En même temps, ce sont des considérations de cinéphiles tout ça, les gens s'en moquent pas mal. On est dans le film "Big Mac". Les gens y vont car ils savent ce qu'est un Big Mac, et serait bien embarrassé si le goût à changer. Arthur/marvel écurie/DC, les films à grand spectacle sont de plus communs, si ce n'est identique. Mise en intrigue pauvre, mise en scène ultra calibrée et plate, placements de produits (toutes catégories confondues), festival du fond vert, "cascades" algorithmique, images sans matière et sans monde physique.
Comme dirait Addis-abeba sur le forum Dvdclassik et qui peut fonctionner avec 95% des blockbusters actuels :
"Tout film d'hollywood est aujourd'hui prévu pour faire une trilogie ou plus, la faute à qui ?
Si les spectateurs n'avaient pas validé ce système anti-création on en serait pas là, je n'irai pas jusqu'à dire que l'on a le cinéma que l'on mérite, mais les gens préfèrent voir 50 star Wars, 50 Marvel, 50 Alien médiocre plutôt qu'un bon, il leur faut leur drogue, leur ration, et les cinéphiles plus exigeants payent la note."
Coxwell
 
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Message » 20 Aoû 2017 10:47

Et cela ne s'arrête pas aux noirs ou aux asiatiques. Nous avons eu aussi le gamin obèse (un peu passé de mode) remplacé par le gay avec le soutien d'association très actives qui veulent par exemple que la Reine des neiges soit lesbienne :roll:. On va te coller des scènes montrant un gay, sans raison et sans intérêt pour l'histoire comme deux guerriers qui s'embrassent avant de mourir dans un film que j'ai récemment vu. Toute cette énergie déployé par les réalisateurs n'est pas utilisée pour augmenter le niveau du film. Dommage :( Mais cela leur évite de passer ensuite des heures à répondre aux lettres des associations pour demander des explications sur l'absence de telle ou telle minorité dans le film :(
Keron
 
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Message » 20 Aoû 2017 10:55

Sledge Hammer a écrit:Un noir chef des armées, c'est historiquement invraisemblable, mais je disais simplement que la Grande Bretagne, à cette époque, était beaucoup plus métissée que l'image que l'on en a, et que cette réalité a été ensuite réécrite.
Quand on se plaint du politiquement correct, qui a ses côtés très agaçants (j'avais tiqué avec la version années 90 des Misérables, celle avec Liam Neeson, quand le réalisateur se sentait obligé de montrer un ou deux noirs anonymes dans les plans de foule, simplement pour remplir un quota), il faut aussi rappeler que c'est tout aussi abusif que de montrer dans des films des personnages forcément blancs de chez blanc là où la réalité historique était bien plus riche et complexe.


C'est très relatif cependant. Pour deux raisons : la première, ce métissage est le fait de soldats romains provenant des provinces extra "Britannica". Les travaux ont montré que l'essentiel de ces hommes sont repartis par la suite. Deuxièment, peu voire très peu de soldats romains provenant d'Afrique du Nord ont été incorporés dans les légions déployés en Britannica. Le métissage est bien plus faible qu'on ne l'imagine et en rien de suffisamment proportionné par rapport à la composante native pour être représenté un plan sur deux (j'exagère) dans Arthur, et qui plus est, en chef de guerre. :idee:
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Message » 20 Aoû 2017 11:18

Ce qui dérange le plus dans ce film, c'est que quel que soit l'origine raciale de tous ces personnages, à part Arthur et le roi, on ne s'attache à personne tant les personnages ne sont pas travaillés et n'ont rien à faire.

Je le répète, où sont les chevaliers de la table ronde ?

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Message » 20 Aoû 2017 16:32

Keron a écrit:Ce qui dérange le plus dans ce film, c'est que quel que soit l'origine raciale de tous ces personnages, à part Arthur et le roi, on ne s'attache à personne tant les personnages ne sont pas travaillés et n'ont rien à faire.

S'attacher à Arthur ? Ce blondinet au QI de bulot ?
Keron a écrit:Je le répète, où sont les chevaliers de la table ronde ?

Je ne suis pas un pro de la légende d'Arthur mais il me semble bien qu'il a constitué la table ronde après être arrivé au pouvoir, hors cette histoire parle de son avènement au pouvoir.
J'imagine que le reste était pour la suite, mais vu le succès, il n'y en aura peut-être pas (et je peux vivre avec cette idée).
Fyper
 
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Message » 20 Aoû 2017 19:12

Les chevaliers de la table ronde sont constitués pour rechercher le graal.

J'en profite pour placer un film injustement oublié :hehe:

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muse92
 
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Message » 20 Aoû 2017 19:14

Vu ce que G.Ritchie a déjà fait à la légende Sherlockienne je ne suis pas surpris finalement pour la légende arthurienne.... :roll:
muse92
 
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Message » 20 Aoû 2017 22:18

Keron a écrit:Et cela ne s'arrête pas aux noirs ou aux asiatiques. Nous avons eu aussi le gamin obèse (un peu passé de mode) remplacé par le gay avec le soutien d'association très actives qui veulent par exemple que la Reine des neiges soit lesbienne :roll:.


Je ne suis pas gay, mais quand j'ai vu le film, il était évident que le début, quand elle est obligée de s'isoler suite à l'accident qui frappe sa sœur, histoire de cacher sa différence dont elle se met à avoir honte, est très inspiré du vécu de gens qui, pour ne pas choquer leurs proches et leur famille, réprimaient complètement leur homosexualité. De même que toute la représentation du soulagement d'Elsa après la révélation est assez inspirée par les retombées du coming out.
Ça n'est bien sûr pas la seule lecture possible de ces scènes, le film porte surtout sur la relation entre les deux sœurs, sans qu'il y ait sexualisation marquée des personnages, mais c'est certain que quand ils se sont mis à écrire le scénario et qu'ils ont décrit ce qui allait se passer plusieurs des scénaristes ont fait le lien avec ce qu'avaient pu vivre des homosexuels dans des milieux un peu coincés. Et je dis ça, alors que je n'avais pas remarqué que Le Fou dans La Belle et la Bête a un béguin très marqué pour Gaston.

Pour moi, ça serait redondant, voire réducteur, de faire explicitement d'Elsa une homosexuelle. Le mérite du film, c'est d'arriver à nous faire nous identifier à ses émotions alors qu'elle est différente. Aux gens ensuite de faire éventuellement les parallèles entre autres avec ce que peuvent vivre des homosexuels dans notre société. C'est comme quand Bryan Singer avait pour moi régressé entre X-Men et X-Men 2 : le premier X-Men évoquait les mutants comme une minorité maltraitée, en reprenant des éléments qui portaient à la fois sur les Noirs en Amérique, les homos, les Juifs, les handicapés, etc. Dans le 2, ça se nourrit quasi exclusivement de signes attachés aux gays (le général puritain qui veut détruire les mutants et dont le fils s'avère être lui-même un mutant).

En tout cas, depuis que John Lasseter dirige aussi les studios Walt Disney, le ton de leurs productions est devenu beaucoup moins simpliste : les personnages féminins sont devenus plus riches et plus complexes, moins passifs, on a eux des personnages avec des handicaps qui étaient montrés comme une force (Penellope von Schwartz dans Les Mondes de Ralph) et un des grands mérites de Zootopie, c'est que plutôt que d'être une simple métaphore des relations raciales, il nous montre les discriminations en général (racisme, sexisme, etc.) et suggère que n'importe qui peut se retrouver à avoir la tentation des préjugés, même des victimes dans un autre contexte.
Sledge Hammer
 
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