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Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...

Je l'ai vu et j'aime...

un peu.
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à la folie !
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Valérian et la Cité des mille planètes (2017)

Message » 02 Aoû 2017 12:42

Space time, qui est fait avec des bout de ficelles, est qd même très très expérimental comparé à Gravity ...

J'apprécie Gravity pour la maitrise de ses ambiances et de sa représentation spatiale. Mais d'un point de vue formel, c'est un film qui a un intérêt assez pauvre (survival basique). Son scénario minimaliste est construit comme un jeux vidéo. On enchaine les tableaux et on sait qu'à chaque fois un truc va clocher, qui va générer le passage au tableau suivant. C'est répétitif et heureusement que le spectacle est là pour meubler. Tiens ça pourrait être une critique du film de Besson :wink:

Je ne suis pas du tout fan de Nolan et j'ai aussi du mal avec son style pompeux. Mais pour la 1ère fois ds interstellar, j'ai trouvé qu'il arrivait à intégrer une dimension humaine intéressante ds ses perso. Les choix à faire ds interstellar sont terrifiants et destructeurs. Ils en viennent même à briser les hommes et leur image de héros (Matt Daemon). C'est un voyage a priori sans retour (sauf qu'on en revient, et merde :lol: Voilà le problème ...). Et puis, pour la 1ère fois ds le cinéma de Nolan, certaines scènes intimistes m'ont vraiment fasciné et m'ont fait ressentir l'immensité de l'espace comme seulement 2001 me l'avait fait ressentir il y a des années. Je me suis senti tout petit comme je me suis senti tout petit dans 2001. Seulement l'élève est encore loin du maître. Nolan a encore du chemin à parcourir pour épurer son cinéma et faire des vrais choix (si jamais il en est capable ...).

Quand je parle de défauts d'écriture me concernant, c'est davantage sur la question du sens du rythme dans la mise en intrigue, plutôt que dans la profondeur du propos, du contenu en lui-même. Je n'attendais pas dans Valerian une réflexion SF un peu plus hard, mais quelque chose d'un peu plus dynamique dans le déroulé du récit, de la narration. Et c'est ce que je préfère dans le 5ème élément, sans doute aidé d'un casting plus "fougueux" et d'une direction artistique un peu plus organique et moins CGI :wink:


Oui Valérian est plus "plan-plan", je suis bien d'accord. A l'image de la BD d'ailleurs qui accuse son âge (et celle de ses auteurs ...). Valérian n'a jamais été une BD typée purement action. C'est plus une BD d'intrigue avec une dimension sociétale. Elle prend son temps. D'un autre côté, le fait d'avoir un montage non cut, avec ce tempo un peu plus bas permet de se régaler les yeux. C'est un spectacle permanent. Pour une fois je n'ai pas eu envie de mettre sur pause les scènes full CGI qui d'habitude restent à l'écran une fraction de seconde (depuis la prélogie de SW ou les CGI sont massivement utilisés) ; Ces scènes ne servent souvent qu'à faire des plans de transitions rapides ou des plans d'ensemble ... Dans Valérian, ces scènes sont beaucoup plus accessibles en terme de durée car elles font parties du décor permanent d'Alpha. Les plans d'ensemble sont vraiment impressionnant avec des cadrages et des perspectives extrêmement bien fichues que l'oeil a le temps d'explorer. Objectivement, j'en ai pris plein les mirettes à la 2e vision ou j'ai pu décortiquer tout ça ... Donc ce qu'on perd d'un côté en rythme, on le gagne de l'autre par la permanence du regard ...

Les scènes avec la méduse et la transformiste (Bubble ds le film) qui sont pas mal critiquées pour leur intérêt sont présentes dans la BD. Sauf que ds la BD, la transformiste permet à Laureline d'infiltrer les créatures aux yeux jaunes globuleux pour savoir ou est l'ambassadeur (car il y a un lien entre l'ambassadeur et ces créatures, lien qui n'existe pas ds le film). Donc oui, on peut dire que Besson fait du remplissage car cet interlude ne sert à rien en soi ds le film. D'un autre côté, il est drôle et bien mis en scène, donc pourquoi faire la fine bouche ?

Il y a une analyse ici sur le rôle de Bubble avec une comparaison avec la Diva du 5e élément (attention ça spoile à mort) :
http://www.rtl.fr/culture/cine-series-j ... 7789488026

Je suis moyennement d'accord car perso, contrairement à ce qui est dit, je n'ai pas éprouvé grand chose non plus à la mort de la Diva, ce qui met leur démonstration par terre. Je dois être insensible :mdr: Et puis refaire la Diva en faisant chanter Rihanna n'aurait eu aucun intérêt...
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Message » 02 Aoû 2017 14:12

tenia54 a écrit:
Emmanuel Piat a écrit:Aujourd'hui, la SF produit par les grands studios est devenue complètement aseptisée.


Techniquement, à quelques exceptions près, ça a toujours été le cas. :idee:
Le temps a filtré les films médiocres pour ne conserver en nos souvenirs que les films plus intéressants, mais de tout temps, le cinéma a eu son lot de films médiocres et oubliables, y compris en SF.



Tout à fait , et aussi, plus on regarde des films SF et plus on devient exigeant car on a plus d'éléments de comparaison pour juger de la qualité de ce que l'on regarde.
En tout cas, en ce qui me concerne, je trouve qu'il y a eu quand même quelques bons films de sf ces 10 dernières années, j'ai franchement aimé district 9, moon, looper, predestination, ex machina et premier contact; et j'en oublie surement d'autres ( interstellar et inception n'en font volontairement pas partie, surtout interstallar qui est vraiment un mauvais film, inception, c'était beaucoup mieux , mais ca tourne en rond, à force de trop imbriquer des niveaux de rêve quitte à desservir l'histoire, gravity n'en fait pas partie non plus , car la sf est juste un cadre servant un film qui est purement un survival )

Edit: source code était franchement pas mal aussi

Edit2: pareil niveau séries sf, il y a eu du très très bon, man in the high castle, the handmaid's tale, westworld
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Message » 02 Aoû 2017 14:37

Il y a un paquet de film de SF sortis ces 10 dernières années...

En voici un qu'on ne cite pas bcp et que j'adore : Cypher.

Dark city est vraiment sympa également. Dans les pas très connus, j'ai une affection particulière pour Code 46 car il aborde un thème pas facile ...
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Message » 02 Aoû 2017 14:45

Dark city c'est un film culte pour moi, si je dois retenir que trois films début des années 2000 tous styles confondus, c’est dark city, donnie darko et eternal sunshine of a spotless mind, des purs chef d’œuvre, mais dark city date d'avant les années 2000, c’est pour ca que j'en ai pas parlé, il a quasiment 20 ans.

Pareil pour cypher, il a 15 ans :) Après je pense que les gens en parlent moins car c'était le film que natali a fait après the cube, et c'était dur de faire aussi bien.

Sinon code 46, je dois avouer que je n'en ai jamais entendu parler, tu me donnes envie de tester.
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Message » 02 Aoû 2017 14:51

tenia54 a écrit:
Scudabear a écrit:Concernant Gravity, je pense que ce dernier ne peut pas être classé dans la catégorie SF :wink:

On peut aussi relancer le débat "Alien est-il du fantastique ou de la SF". :mdr:
Mais non, pour moi, Gravity, c'est typiquement de la SF.


j'ai beaucoup de difficulté de considérer Gravity comme de la SF dans la mesure où rien dans son contenu/environnement n'est véritablement de la projection d'un monde de demain, d'une hypothèse de progrès scientifique plausible mais inatteignable pour le moment, et engendrant de facto, les questionnements humains qui y sont associés. J'y trouve davantage la trace d'une espèce de survival - jeu de plateforme - spatial. C'est plus ou moins une forme de hard science assez réussie mais très pauvre en terme de réflexion philosophique, ce qui n'est pas le cas d'Interstellar à mon sens. Enfin, sur ce sujet ne suis pas du tout objectif, j'y ai même consacré une conférence (la réflexion et vision spinoziste de Nolan et Einstein) :mdr:
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Message » 02 Aoû 2017 15:00

heu interstellar , c’est de la pseudo réflexion, nolan tente de donner des arguments qu'il ne comprend même pas lui même , d'où un verbiage pompeux et complètement absurde d'un point de vue scientifique pour masquer le fait qu'il dit n'importe quoi et pour tenter d'expliquer des choses qui relèvent uniquement de la fiction. Il aurait mieux fait de faire comme villeneuve avec premier contact, ne pas tenter de donner d'explications là où il n'y en a pas, et laisser juste la poésie de l'histoire intriguer le spectateur et le transporter.Vu que je suis scientifique ( je ne vais pas raconter ma vie, mais crois moi, pendant 6 ans j'en ai bouffé des maths et physique, et pas de la physique à la sauce je dis n'importe quoi comme nolan ) , je préfère un film de sf qui ne tente pas de donner des explications car à la base un réalisateur n'est pas un scientifique, mais quelqu'un qui a des idées. Qu'il laisse la postérité juger si ses idées étaient visionnaires ou pas et qu'il se concentre sur son histoire. et qu'il laisse sa pseudo astro-physique à deux balles à ceux qui y comprennent quelque-chose, et ils ne sont pas nombreux, même parmi les scientifiques, vu l’extrême complexité de ce domaine de la science.


Blade runner reste un classique de la sf justement car c’est un film taiseux qui veut juste nous faire partager un univers futuriste tel que le concevait ridley scott. Ridley scott s’est donc concentré sur comment donner le plus de vie possible à son univers, exactement comme proyas avec dark city. Au lieu de ca Nolan pendant la moitié du film perd son temps à tenter d'expliquer son univers alors qu'à la base, c’est inexplicable et qu'en plus il n'y comprend rien à la science. Il aurait dû laisser son film parler de lui même et laisser à chaque spectateur le soin de réfléchir sur l'univers qu'il avait créé.

C’est pour ca qu'interstellar ne sera jamais un classique, contrairement à 2001 l'odyssée de l'espace ou blade runner. Et dans les films récents, premier contact a carrément plus de chances pour moi d'avoir son lot de fans qui le considèrent comme un film culte dans 10 ou 20 ans qu'interstellar que tout le monde va oublier car justement vileneuve a adopté la même posture que kubrick ou ridley scott. Et c'est d'ailleurs pour ca aussi que je suis assez confiant sur le nouveau blade runner.
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Message » 02 Aoû 2017 17:32

Coxwell a écrit:J'y trouve davantage la trace d'une espèce de survival - jeu de plateforme - spatial. C'est plus ou moins une forme de hard science assez réussie mais très pauvre en terme de réflexion philosophique, ce qui n'est pas le cas d'Interstellar à mon sens.


Pour moi, aucun des 2 n'empêchent l'autre.
Je n'ai aucun problème avec mon film de science-fiction ne pas être directement riche en réflexion philosophique profonde (on pourrait arguer que la résilience humaine est une piste suffisante pour le film, après tout), ni à se baser sur un survival placé dans l'espace.
Sinon, à nouveau, ça implique de sur-compartimenter les choses.
Le temps d'aimer et le temps de mourir, c'est un mélodrame ou un film de guerre ?
Eternal Sunshine of the Spotless Mind, c'est de la SF ou du drame ?
Etc etc.

Cependant, la plupart des films cités ici me passent au-dessus de la tête : Dark City a extrêmement mal vieilli, j'ai déjà dit tous les problèmes que j'avais avec Arrival, j'ai été énormément déçu par Prédestinations et toujours trouvé District 9 profondément anecdotique. Et Inception, c'est Paprika en plus pompeux et plus long.
Ex-Machina était pas mal, mais le dénouement est visible 20 plombes à l'avance alors que le film s'appuie beaucoup dessus.
J'ai un bon souvenir de Cypher, mais je ne l'ai pas vu depuis des années.
Eternal Sunshine par contre, chef d'oeuvre ultime. Indéniablement.
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Message » 02 Aoû 2017 17:39

Je serai plus nuancé que AlBundyBZH ...

Kubrick s'est appuyé sur un scénario coécrit par lui et Clark qui est scientifique. En //, Clark écrivait le bouquin qui est sorti après le film ... Pour la mise en image, Kubrick a bcp consulté car il voulait montrer des choses qui aient une légitimité scientifique par rapport aux connaissances de l'époque (voir la page wikipédia du film, section Production). Pour l'époque, c'était un défi énorme.

La génèse d'Interstellar (assez complexe, voir le net) s'appuie essentiellement sur les travaux du physicien américain Kip Thorne qui a participé au scénario et à la mise en image du trou noir (bien qu'il ne soit pas parfaitement réaliste par rapport aux connaissances actuelles car l'effet doppler a été négligé au niveau du disque d'accrétion). Nolan s'est peut être aussi fait aider par d'autres personnes pour la mise en image (en général c'est un travail d'équipe ou on consulte pas mal). A l'instar de 2001, Interstellar est riche scientifiquement. Voir par exemple ces conférences de l'astrophysicien Roland Lehoucq qui sont passionnantes (la 1ère est plus vulgarisée ds le discours) :

https://www.youtube.com/watch?v=zSHpbUkwJE0
https://www.youtube.com/watch?v=NmdbzGBpZdc

Pour ce qui concerne les fins de chaque film, pour l'un comme pour l'autre, on rentre plus dans une forme de métaphysique avec l'intervention d'une puissance supérieure à l'entendement humain. Pour ce qui concerne la toute fin d'Interstellar avec le retour à une réalité bien banale (là ou au contraire 2001 reste très sobre avec la vision du foetus), bin ça cogite dur ds l'esprit de certains :lol: :

http://hitek.fr/actualite/theorie-redon ... llar_10328
https://oblikon.net/analyses/interstell ... c-nolan/4/

Ce qui est certain, c'est que la fin a donné lieu à tout un travail créatif et a évolué (mais bah, c'est classique...):

http://hitek.fr/actualite/interstellar- ... tiale_5324
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Message » 02 Aoû 2017 17:52

tenia54 a écrit:
Coxwell a écrit:J'y trouve davantage la trace d'une espèce de survival - jeu de plateforme - spatial. C'est plus ou moins une forme de hard science assez réussie mais très pauvre en terme de réflexion philosophique, ce qui n'est pas le cas d'Interstellar à mon sens.


Pour moi, aucun des 2 n'empêchent l'autre.
Je n'ai aucun problème avec mon film de science-fiction ne pas être directement riche en réflexion philosophique profonde (on pourrait arguer que la résilience humaine est une piste suffisante pour le film, après tout), ni à se baser sur un survival placé dans l'espace.
Sinon, à nouveau, ça implique de sur-compartimenter les choses.
Le temps d'aimer et le temps de mourir, c'est un mélodrame ou un film de guerre ?
Eternal Sunshine of the Spotless Mind, c'est de la SF ou du drame ?
Etc etc.

Cependant, la plupart des films cités ici me passent au-dessus de la tête : Dark City a extrêmement mal vieilli, j'ai déjà dit tous les problèmes que j'avais avec Arrival, j'ai été énormément déçu par Prédestinations et toujours trouvé District 9 profondément anecdotique. Et Inception, c'est Paprika en plus pompeux et plus long.
Ex-Machina était pas mal, mais le dénouement est visible 20 plombes à l'avance alors que le film s'appuie beaucoup dessus.
J'ai un bon souvenir de Cypher, mais je ne l'ai pas vu depuis des années.
Eternal Sunshine par contre, chef d'oeuvre ultime. Indéniablement.


dark city qui aurait mal vieilli? ha ca non! :) ou alors va falloir argumenter un peu plus que ca:) sinon je ne peux pas laisser passer. Non franchement pour moi dark city c’est du niveau de blade runner.
La même ambiance glauque, la même volonté de prendre comme centre du film une ville futuriste dont le réalisateur a une vision vraiment personnelle.

Sinon ben apparemment le seul film où on se rejoint c'est eternal sunshine, c’est déjà ca :) Non ce film, comme donnie darko, c'est le genre de film complètement unique, impossible de se lasser de le voir et de le revoir et de le rerevoir....
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Message » 02 Aoû 2017 18:28

tenia54 a écrit:
Coxwell a écrit:J'y trouve davantage la trace d'une espèce de survival - jeu de plateforme - spatial. C'est plus ou moins une forme de hard science assez réussie mais très pauvre en terme de réflexion philosophique, ce qui n'est pas le cas d'Interstellar à mon sens.


Pour moi, aucun des 2 n'empêchent l'autre.
Je n'ai aucun problème avec mon film de science-fiction ne pas être directement riche en réflexion philosophique profonde (on pourrait arguer que la résilience humaine est une piste suffisante pour le film, après tout), ni à se baser sur un survival placé dans l'espace.
Sinon, à nouveau, ça implique de sur-compartimenter les choses.
Le temps d'aimer et le temps de mourir, c'est un mélodrame ou un film de guerre ?
Eternal Sunshine of the Spotless Mind, c'est de la SF ou du drame ?
Etc etc.

Cependant, la plupart des films cités ici me passent au-dessus de la tête : Dark City a extrêmement mal vieilli, j'ai déjà dit tous les problèmes que j'avais avec Arrival, j'ai été énormément déçu par Prédestinations et toujours trouvé District 9 profondément anecdotique. Et Inception, c'est Paprika en plus pompeux et plus long.
Ex-Machina était pas mal, mais le dénouement est visible 20 plombes à l'avance alors que le film s'appuie beaucoup dessus.
J'ai un bon souvenir de Cypher, mais je ne l'ai pas vu depuis des années.
Eternal Sunshine par contre, chef d'oeuvre ultime. Indéniablement.


Gravity fait dans le présentisme au niveau de la science, ou quaisment. Eternal Sunshine a un postulat purement ficitf sur le plan scientifique. Cela me paraît être important de prendre ce point de départ pour essayer de conceptualiser ce qu'on entend par ce genre.
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Message » 02 Aoû 2017 18:35

AlBundyBZH a écrit:heu interstellar , c’est de la pseudo réflexion, nolan tente de donner des arguments qu'il ne comprend même pas lui même , d'où un verbiage pompeux et complètement absurde d'un point de vue scientifique pour masquer le fait qu'il dit n'importe quoi et pour tenter d'expliquer des choses qui relèvent uniquement de la fiction. Il aurait mieux fait de faire comme villeneuve avec premier contact, ne pas tenter de donner d'explications là où il n'y en a pas, et laisser juste la poésie de l'histoire intriguer le spectateur et le transporter.Vu que je suis scientifique ( je ne vais pas raconter ma vie, mais crois moi, pendant 6 ans j'en ai bouffé des maths et physique, et pas de la physique à la sauce je dis n'importe quoi comme nolan ) , je préfère un film de sf qui ne tente pas de donner des explications car à la base un réalisateur n'est pas un scientifique, mais quelqu'un qui a des idées. Qu'il laisse la postérité juger si ses idées étaient visionnaires ou pas et qu'il se concentre sur son histoire. et qu'il laisse sa pseudo astro-physique à deux balles à ceux qui y comprennent quelque-chose, et ils ne sont pas nombreux, même parmi les scientifiques, vu l’extrême complexité de ce domaine de la science.


Blade runner reste un classique de la sf justement car c’est un film taiseux qui veut juste nous faire partager un univers futuriste tel que le concevait ridley scott. Ridley scott s’est donc concentré sur comment donner le plus de vie possible à son univers, exactement comme proyas avec dark city. Au lieu de ca Nolan pendant la moitié du film perd son temps à tenter d'expliquer son univers alors qu'à la base, c’est inexplicable et qu'en plus il n'y comprend rien à la science. Il aurait dû laisser son film parler de lui même et laisser à chaque spectateur le soin de réfléchir sur l'univers qu'il avait créé.

C’est pour ca qu'interstellar ne sera jamais un classique, contrairement à 2001 l'odyssée de l'espace ou blade runner. Et dans les films récents, premier contact a carrément plus de chances pour moi d'avoir son lot de fans qui le considèrent comme un film culte dans 10 ou 20 ans qu'interstellar que tout le monde va oublier car justement vileneuve a adopté la même posture que kubrick ou ridley scott. Et c'est d'ailleurs pour ca aussi que je suis assez confiant sur le nouveau blade runner.


Vous remarquerez que je n'ai pas adopté de ton expéditif précédemment. Par ailleurs, si vous relisez correctement mon message vous verrez que j'évoque la réflexion spinoziste qui traverse le film et qui recoupe pleinement la pensée d'Einstein. A écouter vos propositions de bons films de SF (Dark city, Blade Runner, Donnie Darko, Eternal...que j'aime beaucoup également), j'ai surtout l'impression que vous assimilez la qualité d'une oeuvre de SF à sa tonalité, direction artistique et mélancolie, attributs caractéristiques de certaines œuvres, mais qui ne présagent de la réussite SF d'autres travaux ayant pris des postures différentes, avec des résolutions émotionnelles qui prennent d'autres directions.
Quant à Blade Runner, l'univers que vous attribuez pleinement à Ridley Scott est surtout le fort de Philip K. Dick dont l'oeuvre a considérablement influencé le cinéma. j'ai toujours pensé que Scott a surtout su s'entourer des bonnes gens et en exploiter ce qu'il pouvait. idem pour Alien.
Pour le statut de "classique" attribué à Interstellar, seul le public le confirmera à terme. Les retours presse, la digestion de l'oeuvre, et ce qui en résulte dans l'esprit du public et de ce qui va en être partagé dans les années futures. Ni vous ni moi n'avons d'autorité la-dessus (et tant mieux ceci étant dit).
Coxwell
 
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Message » 02 Aoû 2017 18:53

justement c'est ca le problème , nolan s'est pris pour einstein alors qu'il ne comprend pas un mot du sujet. Bref rendez vous dans 10 ans, pour moi interstallar y sera considéré à juste titre comme une bouse pompeuse.
AlBundyBZH
 
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Message » 02 Aoû 2017 18:55

Quelques citations intéressantes pour nourrir la réflexion et le débat sur le genre qu'on appelle SF. Elles proviennent par ceux là même qui l'initient.

Je commence par celle de Philip K. Dick qui est l'auteur qui m'a le plus bouleversé dans mon existence :

"La science-fiction est un méta-monde fermé sur une méta-humanité, une nouvelle dimension de nous-mêmes et une extension de notre sphère de réalité tout entière; elle ne connaît de ce point de vue aucune limite."

D'autres :

L. Sprague de Camp

"Tel que je l'emploie, le terme de "fiction imaginative" comprend le groupe de récits qui, dans la littérature occidentale contemporaine, sont non réalistes, imaginatifs, fondés sur des suppositions contraires à l'expérience quotidienne, souvent franchement fantastiques, et fréquemment situés dans un cadre éloigné - dans le temps et dans l'espace - de celui de la vie courante. La fiction imaginative peut, à son tour, être divisée en fantastique, lequel comprend les récits fondés sur des hypothèses surnaturelles (esprits, magie, vie après la mort, etc.) et science-fiction, cette dernière groupant les récits qui se basent sur des suppositions scientifiques ou pseudo-scientifiques (voyages à travers l'espace ou le temps, vies extraterrestres, robots, etc.). Il existe des récits qui se classeraient entre ces deux groupes, ou qui combinent des attributs de l'un avec ceux de l'autre; considéré dans sa totalité, le genre n'a pas de séparation très nette avec certaines oeuvres historiques (satires, utopies, etc.)."

Michel Butor
"Une littérature qui explore le champ du possible, tel que nous permet de l'entrevoir la science. C'est un fantastique encadré dans un réalisme."

Frederic Brown
"Le fantastique traite de choses qui ne sont pas et ne peuvent pas être. La science-fiction traite de choses qui ne sont pas, mais qui pourront être un jour. La science-fiction se limite à des possibilités compatibles avec la logique."
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Message » 02 Aoû 2017 18:58

Certes, Blade Runner doit beaucoup à Dick. Mais là où le film brille surtout, c'est par cette ambiance jamais égalée et dans sa direction artistique. Il s'éloigne d'ailleurs à divers égards du bouquin. D'accord Coxwell cependant sur le fait que si Scott a atteint si brièvement dans sa carrière cet état de grâce, c'est en partie grâce à un alignement de planètes particulièrement favorable, et surtout parce qu'il a pu s'entourer d'équipes vraiment créatives et que la mayonnaise a pris comme jamais (Cronenweth, Syd Mead, Fancher et Peoples, etc...).

Je vous ferai juste remarquer en passant que nous nous perdons actuellement dans les profondeurs du HS :mdr:
Pirotto
 
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Message » 02 Aoû 2017 19:02

AlBundyBZH a écrit:justement c'est ca le problème , nolan s'est pris pour einstein alors qu'il ne comprend pas un mot du sujet. Bref rendez vous dans 10 ans, pour moi interstallar y sera considéré à juste titre comme une bouse pompeuse.


Je pense que vous n'avez pas compris ma remarque précédente. je ne suis pas en train de tomber dans le débat de la véracité du contenu scientifique du film mais de l'intérêt du discours philosophique proposé dans le film dont Einstein en est l'un des représentants. Car si il est un physicien, c'est aussi un penseur au sens large, sa réflexion est nourrie d'une vision philosophique et métaphysique fortement inspirée de Spinoza dont il loue les travaux durant toute sa vie. Le film permet de faire rencontrer les intentions et la pensée de l'auteur (Nolan), avec celle du physicien-philosophe et ainsi présenter artistiquement une manière de voir le (meta)monde.
Coxwell
 
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