Gfx a écrit:Scytales a écrit:Dans le domaine analogique, un signal DSD n'est qu'une succession de signaux carrés d'amplitude donnée. Dans le domaine numérique, les signaux carrés de tension positive sont codés par 1 et les signaux carrés de tension négative sont codés par 0. Pour convertir dans le domaine analogique le code numérique qui transporte l'information sur le contenu du signal DSD à l'aide d'un DAC R2R il "suffit" que ce convertisseur soit capable de commuter d'un réseau R2R à un autre à une vitesse suffisante pour suivre la fréquence d'un signal DSD, Comme le signal DSD ne prend, dans le domaine analogique, que deux valeurs de tension (une positive et une négative), il n'y a que deux valeurs de combinaison R2R qui seront utilisées sur les x combinaisons possibles qu'un convertisseur R2R pourrait produire pour convertir un signal numérique comportant un plus grand nombre de niveaux qu'un signal DSD. Sur le plan du principe, je pense que ce n'est pas plus compliqué que ça.
Excuse moi mais j'ai
de très sérieux doutes concernant ce que tu as écrit ici !
Sans être un spécialiste du DSD ou du R2R, dire qu'un fichier DSD n'utiliserait pas toute l’étendu du réseau R2R d'un dac... c'est (pour moi) aussi absurde que de dire que l'on va essayer de lire un CD avec une platine vinyl !!!
Un dac R2R, à ce que j'en ai compris, doit à un instant T produire un signal de valeur X. Il envoie alors un signal électrique de valeur maximum dans le réseau et là des "portes" font passer ce signal à travers certaines résistances du réseau pour abaisser son intensité jusqu’à la valeur souhaité... et à la fin ça sort tel quel. Avec 24 résistances on obtient donc 16777216 valeurs possibles.
Le DSD, à ce que j'en ai compris aussi, ressemble plus à ce qui est écrit sur un CD audio... à savoir une succession de 0 et de 1 !
Par conséquent ce format ne veut rien dire en l’état. Il faut forcement "l’interpréter" pour le rendre lisible, et cela se fait dans des puces qui gère le DSD en natif, ou suite à une convertion PCM.
Oui, le DSD est numériquement représenté par une succession de nombres binaires de 1 bit (0
ou 1) et chaque nombre représente un signal carré, 1 pour l'état haut et 0 pour l'état bas. Une fois que les signaux carrés sont générés à partir des nombres binaires, on peut directement utiliser ces signaux carrés pour reconstituer le signal en filtrant ces signaux par un passe-bas sans aucun traitement numérique (un processus analogue à ce qui se passe dans un ampli en classe D).
Coïncidence, jipihorn a diffusé sur sa chaîne Youtube un épisode qui illustre parfaitement le fait qu'un signal DSD contient directement le signal sans qu'aucun décodage soit nécessaire pour l'en extraire :
https://www.youtube.com/watch?v=DZvCnl6tvrs. A 53' 19", il fait passer un signal DSD représentant un sinus de 1 kHz généré par un processeur de traitement numérique directement dans un analyseur de spectre pour observer le contenu de ce signal dans le domaine fréquentiel. On peut constater que l'écran de l'analyseur affiche le signal sinusoïdal de fréquence 1 kHz préalablement converti en DSD (et, au-delà de la bande utile du DSD, toute la haute fréquence contenue dans les signaux carrés : c'est la remontée du bruit de fond). Cela montre bien que le DSD n'a besoin d'aucune "interprétation" (décodage) pour être lisible pour reprendre tes propos. D'ailleurs, presque dès le lancement du SA-CD, beaucoup d'entreprises (par exemple Vacuum State Audio) ont proposé des modifications ("
mods") des premiers lecteurs de SA-CD Sony pour faire passer directement le signal DSD qu'ils récupéraient par un moyen indirect sur une des puces Sony de ces lecteurs pour faire passer le flux DSD dans un étage de filtrage analogique de leur propre conception. Que les procédés vendus par ces entreprises marchent mieux ou moins bien que les circuits Sony d'origine mériterait un débat à part et des mesures pour trancher la question (personnellement, j'ai un énorme doute sur la pertinence de ces procédés), mais en tout cas, pour ce qui nous intéresse, l'existence même de ces appareils modifiés et le fait que des clients en aient été satisfaits montrent bien par l'exemple que le DSD n'a besoin d'aucune "interprétation", pour reprendre ton terme, pour être lu.
Ceci étant dit, si le signal DSD n'est qu'une succession de signaux carrés pouvant prendre deux valeurs, ont comprend aisément qu'un DAC R-2R dont la machinerie, conçue pour convertir en analogique un signal numérique codé sur 24 bits, soit 16 777 216 valeurs possibles, utilisé pour convertir du DSD en analogique n'emploie pour cela que deux combinaisons d'échelle de résistances puisqu'il n'y a que deux valeurs à produire au lieu de 16 777 216. Le problème d'utiliser un DAC R-2R conçu pour convertir en analogique des modulations numériques PCM ayant des fréquences d'échantillonnage usuelles (44,1, 96 ou 192 kHz) pour du DSD est ailleurs : c'est le temps de commutation des circuits, car le DSD a une fréquence d'échantillonnage très supérieure à ces modulations PCM.
Gfx a écrit:Le DSD ça sert à rien !
C'est juste un format super lourd mis en avant pour faire "moderne et futuriste" et pousser à la consommation en rendant obsolète le "vieux matos".
J'ai croisé un inge son il y a 6 mois qui m'a affirmé qu'au delà de 24/96, il ne faisait plus la différence... et honnêtement je le crois !
Pourquoi alors se galérer avec des fichiers de 300 Mo ?
Vous pensez vraiment que vous allez faire la différence ?
Dés lors... pourquoi faire entrer le DSD dans ses critères d'achat !
Les fichiers DSD, y en a que 4 qui se batte en duel sur la toile... et on n'est même pas sur qu'ils ne découlent pas de conversions PCM gonflées aux hormones.
Ça sert à que dale et y a presque aucun fichiers sur le marché !
Et ça c'est la vérité !
Ecoutez de la musique et arrêter de vous noyer dans la technologie, surtout si vous n'y comprenez rien...
Comme je l'ai écrit plus haut, je ne mélange pas la morale avec la technique.
J'aimerais simplement faire observer pour répondre au premier paragraphe ci-dessus, qu'un flux numérique en 24 bits/96 kHz représente un débit de 2 304 000 bits par seconde et qu'un flux DSD représente 2 822 400 bits par seconde. La différence, quoique importante, n'est pas si énorme que cela. Et surtout, la comparaison ne peut pas se faire terme à terme de manière identique, car les deux formes de signaux ont des propriétés différentes. Un signal DSD peut par exemple contenir un signal utile de bande passante supérieure à un fichier numérique échantillonné à 96 kHz, mais le rapport signal/bruit dans la bande utile du DSD sera moins bon qu'en PCM échantillonné à 96 kHz. L'intérêt de l'un ou de l'autre (ou d'autres choses encore) dépend de l'application.
Pour ce qui est de l'utilité, je me borne à penser que c'est le client qui décide.