» 12 Mai 2017 1:06
(Suite)
Évaluation – La qualité d'une image vue sur l'écran témoigne des caractéristiques techniques et des compétences de l'ensemble de la chaîne vidéo, de la capture à la restitution. Nous évaluons toujours l'ensemble de la configuration audio-vidéo, support optique, lecteur et écran. Chaque maillon peut être facteur limitatif, trompeur sur la qualité, par exemple, du lecteur.
Ma configuration acoustique, ''cabine'' limitée à 16m²/40m3, est bien petite comparé à ton studio, Igor. Lieu de mes ''tests d'accueil'' au Sony, sa configuration électro-acoustique permet une évaluation crédible de la lecture de tous disques optiques (pur audio et audio/vidéo) disponibles. Elle assure un respect de l'information portée, par le support optique, perçue en tant qu'images UHD/HDR de qualité et, ne l'oublions pas, d'une scène sonore naturelle et détaillée.
Restitution vidéo – Même si ma préférence va à un téléviseur UHD-HDR Oled, le choix est, pour très peu de temps encore, limité à LG, j'attends la concurrence. De plus, ma cabine impose, par manque d'espace et risques acoustiques en écoute bi-canale, une diagonale inférieure à 55 pouce, taille limite des écrans Oled actuels. Des ondes stationnaires peuvent se former entre mur et écran. Même une diagonale limitée à 50 pouces rend indispensable un support mural articulé pour avancer l'écran de plus de 60 cm. 65 pouces de diagonale serait souhaitable pour un vécu cinéma optimal. Dommage, peut-être 55 pouces ? À voir...
En août 2016, j'ai opté pour un achat financièrement raisonné. Un écran UHD-HDR 50 pouces moyenne gamme assurant des performances suffisantes en attendant une offre Oled plus diversifiée sur les critères marque, taille et prix. L'opportunité locale d'un téléviseur Philips moyenne gamme 2016 m'a choisi, sinon totalement convaincu... Difficile de se faire une opinion dans les ''show- rooms'' des distributeurs vu les réglages aguichants destinés à attirer l’œil distrait du passant... Envisageant plutôt Panasonic ou Sony, l'occasion a eu le dernier mot et fait le larron...
Gérée par un ''moteur'' Philips Pixel Precise Ultra HD au standard HEVC 4k, la technologie du téléviseur, Edge Led / Micro Dimming Pro / High Dynamic Range + (à défaut d'être premium), et du processeur, Quad Core associé au système d'exploitation Android, m'ont décidé sans que l'Ambilight soit déterminant. J'ai, cependant, conscience des limitations de ce choix, liées à la ''petite'' taille de l'écran et aux performances en deçà des meilleurs propositions 2016. Elles peuvent contribuer à sous-estimer le potentiel des disques et des capacités de lecture du X800.
Limitation n'est pas indigence, la documentation Philips indique : ''The company has also introduced a new HDR Upscaler to allow viewers to enjoy all content with the benefits of HDR level performance'' en précisant, ''HDR Upscaling allows all content to be viewed with HDR performance''. Le bénéfice attendu de la configuration HDR+ devrait donc concerner tous les fichiers vidéo, même simplement Haute Définition et/ou non HDR. À vérifier...
Le bras articulé de plus de soixante centimètres, dispose l'écran au mieux, entre les baffles dipolaires, émetteurs sonores, et face au spectateur privilégié. En multicanal, l'enceinte centrale, placée sous l'écran, évite tout phénomène acoustique gênant. En ''simple'' écoute stéréophonique bicanale, le bras replié replace l'écran contre le mur support et évite l'apparition d'ondes stationnaires.
Comme tout autre produit audio-vidéo actuel, la smart-télévision Philips est connectée. La relative déception concernant les images restituées au mois d'août 2016, s'est estompée progressivement. Les mois passant, les mises à jour se succèdent. Mi-janvier 2017, enfin, le High Dynamic Resolution est reconnu. Il apporte des bienfaits perceptibles en basse et haute luminosité. Très améliorée, l'image n'est plus la même y compris pour les supports ''seulement'' Haute Définition. Depuis, deux mises à jour majeures ont optimisé le rendu. L'image est plus dynamique, la colorimétrie est équilibrée, les contrastes sont plus présents, les zone sombres mieux définies, les noirs plus réalistes.
Une question paraît pertinente. Si l'upgrade est compréhensible, est-il acceptable que des propriétés, revendiquées à la sortie d'un nouveaux matériels par les documents publicitaires, soient inactives à leur lancement ? L'exemple Philips n'est certainement pas le seul. L'avenir nous promet peut-être des évolutions majeures du Sony X800, remettant en cause des critiques initialement exprimées.
Lecture vidéo – Jusqu'à l'introduction récente de lecteurs audio-vidéo 4K universels (Panasonic, Oppo et, bien sûr, Sony), ma seule source UHD-HDR était Netflix. Pour les comparaisons, ne disposant que de lecteurs BluRay HD, ma référence, visuelle et audio, restait et reste le Denon DBT3313UD intégré à ma ''Cabine''. Le Panasonic BMP-BDT700, temporairement connecté en parallèle, permet d'établir d'utiles comparaisons. L'image est précise, la colorimétrie, excellente, est globalement légèrement moins homogène, moins réaliste en basse luminosité.
Malgré quelques réserves, le téléviseur Philips choisi se distingue par sa qualité d'upgrade HD/UHD et, selon son fabricant, par la précision et la dynamique des images restituées. Transmis en norme HD par le réseau numérique terrestre nombre de documentaires, films et séries apparaissent remarquables de densité, de neutralité, de dynamique,t même de relief (plus naturel que la 3D). Précises lumineuses et contrastées, les images semblent sortir de l'écran à la manière d'une 3D sans lunettes ni artifices assombrissants et réducteurs.
Avant l'introduction de la technologie HDR+, par upgrade en janvier, les flux UHD Netflix étaient plutôt décevants. La définition UHD paraissait peu améliorée en comparaison d'une ''simple'' restitution HD upgradés 4K. Comme annoncée, l'introduction de la fonction HDR+ a sensiblement augmenté la dynamique des images non UHD de la TNT et des BluRay-HD ; au point d'être encore plus exigeant vis à vis des flux Netflix UHD-HDR...
Le potentiel du traitement HDR+ ne se limite donc pas aux seuls documents 4K. La simple ''Haute Définition'' profite de ses bienfaits en terme de dynamique et de précision. Je l'avais lu sur les documents de la marque, je l'ai constaté. Par contre, les programmes 4K-HDR Netflix m'ont un peu déçu par rapport à la simple haute définition. Le gain dynamique existe mais limité... Wait and see...
Pour le support BluRays 4K, je m'attendais donc à une nette amélioration, un haut potentiel. Malheureusement, l'offre commerciale, pas très développée (le sera-t-elle un jour?), reste limitée à des reprises de sources HD et de quelques masters 4K récents, mais décevants (en tous cas pour mes conditions de visionnage. J'ai complété l'offre livrée avec le lecteur Sony, ''Inferno'' (je disposais de sa version Blu-Ray HD) en achetant les versions UHD-HDR des films ''Seul sur Mars'', ''Les Animaux Fantastiques'' et ''Batman v Superman'' (versions HD incluse dans les boîtiers).
Pour les tests, mon lecteur Denon DBT3313UD, étant ma référence même en l'absence de lecture des disques UHD et de reconnaissance de la norme HDR, l'objectif minimum pour le Sony X800 est une lecture des fichiers vidéo HD au moins équivalente à celle du Denon, mais, bien sûr, significativement meilleure pour les fichiers UHD.
Outre les versions HD des films cités plus haut, j'ai testé sur les deux lecteurs les récents ''Deadpool'' et ''Rog One''. Pour pour leurs exceptionnelles qualités de précision, de richesse et subtilité colorimétrique, j'ai aussi choisi ''Alice au Pays des Merveilles'' et sa suite, ''Alice, de l'autre Côté du Miroir''.Les scènes horlogères du second film rappellent celles de l'excellent ''Hugo Cabret'' de Martin Scorsese. Les deux assurent une mise en évidence optimale du relief et de la profondeur de l'image.
Après configuration, mise à jour et optimisation du lecteur Sony, j'ai pu constater et tester la qualité attendues des images UHD-HDR et leurs avantages annoncés, tout juste entrevus sur Netflix. Je ne cacherais pas une certaine déception. Sans conteste, la lecture des BR-UHD par le Sony apporte une meilleure dynamique lumineuse par rapport aux BR-HD lus par le Denon. Mais la différence ne correspond pas à mes espérances, en particulier en matière de piqué, de définition. Le couple BR-HD /Denon n'est pas suffisamment distancé.
L'upgrade 4K et le mode HDR+ proposés par Philips s'appliquant aussi aux documents HD. Déçu j'étais ! La lecture successive, par le Sony et le Denon, des BR-HD apparaît plus homogène avec le dernier lecteur nommé...
Au quatrième jour de ma ''révolution'' Sony, une seconde mise à jour complète les fonctions du lecteur, comme tu le cites, Igor. Dans ces conditions, reprise des tests, toujours avec la référence des BR-HD lus successivement par les lecteurs Denon et Sony. Le X800 progresse par rapport au 3313UD en matière de piqué et de définition. Cependant, globalement, une impression de sur-définition rend l'image moins naturelle, même si la dynamique visuelle est meilleure avec le Sony. Si la différence BR HD et UHD semble plus nette qu'avant la mise à jour, c'est dans des proportions plus faibles qu'attendues. Dommage, qu'en disent les possesseurs d'écrans de référence ?
En définition HD, les films ''Alice au Pays des Merveilles'', ''Alice, de l'autre côté du miroir'' et ''Hugo Cabret'', déjà cités, sont parfaitement adaptés à l'évaluation des performances colorimétriques et volumétriques des images. Lues et upgradées par le Sony X800, elles montrent une faible distorsion, une grande subtilité de la colorimétrie et des éclairages. Les scènes au sein des échafaudages d'Alice de l'autre Côté du Miroir et d'Hugo Cabret, liées à la présence de mécanismes d'horlogerie, très comparables, sont restitués avec de grandes qualités dans tous les domaines.
Mais, malgré une définition et un relief très légèrement moindre, l'exactitude et l'intensité de la restitution des couleurs sont globalement plus réaliste avec le Denon. Difficile de choisir...
Les réserves persistantes sur la qualité perfectible des copies BluRay UHD-HDR actuellement proposées indiquent qu'ils ne rendent pas totalement justice aux nouvelles technologies disponibles. Tout devrait être parfait, de la prise de vue à la restitution, en passant par la lecture pour une démonstration fiable des avantages d'une dynamique lumineuse réaliste avec le HDR, on rêve de disposer pour les tests de copies fidèles aux masters UHD-HDR de ces trois films.
Malgré tout, avec les BR-HD, la précision et la dynamique de l'image, la large palette colorimétrique permettent une très grande qualité de rendu qui confine à une véritable 3D naturelle pour les deux lecteurs. Même si le Sony défini un peu mieux les images que le Denon, avec lui, la différence est très mince et sa cohérence est meilleure. Il reste ma référence des lecteurs BR-HD.
Pour confirmer mes impressions, j'achète le BR-4K, en général bien noté, ''Seul sur Mars''. Excellent pour les scènes lumineuses, il manque parfois de définition dans la pénombre. Par contre, les scènes de sortie dans l'espace sont absolument remarquables de réalisme. Pas besoin de 3D...
Cette expérience m'a confirmé que la qualité subjective d'une chaîne vidéo, comme d'une chaîne audio, dépend de son élément le plus faible. La ''petite'' taille (50 pouces) et la conception de mon écran (edge-led) n'aident pas la qualité des images visionnées.Igor, ton haut de gamme Sony de 75 pouces devrait rendre plus évidents les qualités, ou les défauts, cachées des BluRays UHD-HDR.
Contrairement à ce que pourrait faire penser les réglages ''flashy'' des écrans ainsi que les spécificités ''hyper-définies'', colorées et lumineuses des images présentées dans les show-rooms, la qualité se joue surtout dans la pénombre... Pour être juste, mon écran Philips n'est pas une mauvaise conquête. Subtile, elle parle plutôt à la sensibilité. Mais techniquement l'avenir est au Oled, peut-être au Qled Samsung, malgré sa plus grande complexité. Outre les excellents Oled LG, plus accessibles maintenant, j'ai visionné le nouveau Philips 55 pouces et j'attends de pouvoir évaluer les modèles Sony et Panasonic dont on m'a dit beaucoup de bien en justesse, mais à quel prix ? Wait and see...
(à suivre)