Aïe! Tu m'as envoyé ton CV dans la tronche!
Cela dit, métier passionnant et merci de nous le faire partager.
Mais à mon avis, tu n'as pas dû saisir ce que j'ai écrit.
Cette première réponse, sur la codification, est d'ailleurs assez étrange.
Si tout est codifié, il ne reste plus grand chose à l'art et rien ne bouge.
Or, il est tout à fait possible que la technologie n'évolue pas aussi vite que les envies des réalisateurs.
C'est en ça que je dis que la technique est un frein à la réalisation.
Cameron et Jackson se sont d’ailleurs déjà prononcés sur la contrainte du 24hz…
Evidemment qu'il faut des normes. Elles ont pour but d’uniformiser les milliers de salles afin de s'assurer que tout le monde voit et entend à peu près la même chose.
C’est aussi pour cela que, dans d’autres domaines, il existe des procédures strictes, à appliquer strictement, afin que l’auteur de ces procédures soit sûr d’aboutir à des résultats à peu près semblables ; alors qu'il y aurait certainement moyen d'améliorer certaines choses à titre individuel, mais au risque qu'il y ait des erreurs plus importantes que la moyenne acceptable.
Il y a donc un écart entre respecter l'oeuvre telle qu'elle a été réalisée (et ça, on est sûr de ce qui a été réalisé, tu nous le prouves ici) et respecter l'idée que le réalisateur se fait de son oeuvre (et là, il serait intéressant de voir comment les réalisateurs voient les contraintes technologiques et voir s’ils apprécient qu’on modifie leur œuvre dans un sens ou un autre ou alors pas du tout).
Lucas et Spielberg se sont d'ailleurs permis de modifier leurs oeuvres en fonction des avancées technologiques ou de l'évolution des moeurs.
A te lire, l'oeuvre se trouve à un niveau supérieur de ce que voulait en faire le réalisateur.
Et je ne suis pas d'accord avec cette vision. Voilà pourquoi je n'ai pas de scrupule à avoir du matériel qui me permette de la modifier un tant soit peu, dans le but de me faire plus plaisir qu’avec du matériel plus respectueux.
Je respecte moins l’œuvre originale… Mais est-ce que je respecte moins l’idée que le réalisateur se fait de son œuvre ?
Bref, passons sur cet aspect philosophique car ce n’est finalement guère important (car vues les différences qu’il peut y avoir entre différentes salles, je me dis que finalement, ma petite salle est déjà bien satisfaisante et est peut-être plus respectueuse de l’œuvre originale que certaines petites salles de campagne). Et surtout, c’est stérile.
En revanche, et si tu me le permets, je rebondis sur des points techniques profitant de ta maîtrise sur le sujet :
1) Pourquoi en VF, la bande son est parfois moins bonne qu'en VO, justement.
Si tu as la réponse, je suis preneur...
Cela dit, je trouve que cela était plus vrai il y a quelques années, du temps du DVD, qu’aujourd’hui.
2) Il existe plusieurs mixages du même film : pour le cinema, pour le DVD et pour le bluray.
Pourquoi 3 mixages ? Lequel est celui que voulait le réalisateur ? Est-ce nécessairement celui du cinema? Pourquoi pas celui du bluray, support qui permettra à son oeuvre de traverser le temps...
D’avance merci.