Suicide Squad (Leto, Smith, Robbie, Affleck, ...)

[Sledge Hammer]

Sledghammer, je parie que tu aurais préféré des morceaux de Peter Gabriel...

Non, un thème de Danny Elfman :

https://youtu.be/tBAbz6isTsI

[starfox]

Sledghammer, je parie que tu aurais préféré des morceaux de Peter Gabriel...

Non, un thème de Danny Elfman :

https://youtu.be/tBAbz6isTsI

Dément...

[Sledge Hammer]

Vu le désastre industriel qui s'annonce, les langues commencent déjà à se délier... Apparemment la production a connu quelques soucis. Le pauvre Ayer n'a eu que 6 semaines pour écrire le script. D'après hollywood reporter, deux versions ont été montées, une par l'équipe d'Ayer, l'autre par l'équipe de Warner (par ceux qui ont fait la bande-annonce). Après les screen tests, c'est le montage de warner qui a emporté la mise (version plus soft, plus colorée etc...).

C'est courant sur des grosses productions. On en parle aujourd'hui pour Rogue One, mais il y a plein de films qui, même si ça n'est pas médiatisé, sont remaniés après des projections tests un peu faiblardes.

Mais ça illustre bien les problèmes de management au niveau de Warner Bros. Ils ont décidé en 2014 de s'aligner sur Marvel et de mettre en chantier un DC Comics Extended Universe pour rivaliser avec la Phase III. Rappelons que le premier Iron Man est sorti en 2008, après quelques années de développement, et que Marvel a seulement transformé cette vague de films avec Iron Man, Thor, Captain America, etc. en "Phase" qu'avec Avengers en 2012. Ils avaient pris leur temps pour la mise en place. Warner a voulu sauter les étapes. Ce sont des plans qui sont voulus par des gens qui ont peut-être fait Stanford et qui ont une forte expérience en matière d'immobilier, mais qui n'ont jamais travaillé dans l'industrie du cinéma ou du divertissement.
Du coup, on a une franchise et des personnages pour un film, et ils sont convaincus qu'il suffit ensuite de mettre le budget côté effets spéciaux et promo pour que ça marche.

Tout ce qui arrive aujourd'hui à Warner Bros et aux autres majors était déjà prophétisé dans cet article de décembre 2014 :

http://grantland.com/features/2014-holl ... ox-office/

Que leurs films, malgré tous les efforts de promo, se plantent n'est qu'un indice de l'impasse créative dans laquelle ils se trouvent. Mais j'imagine que, plutôt que de prendre leur temps pour constituer une équipe, développer les scénarios jusqu'à ce qu'ils soient satisfaisants et se constituer une identité autrement qu'avec "On n'est pas Marvel", ils vont virer un ou deux lampistes, et bombarder d'autres personnes qui vont remanier à la serpe les projets existants, pour prendre le contrepied de ce qui n'a pas marché dans les dernières sorties, histoire que les prochains soient toujours livrables à la date prévue.
C'est désespérant...

[Mr Eric]

Vu le désastre industriel qui s'annonce, les langues commencent déjà à se délier... Apparemment la production a connu quelques soucis. Le pauvre Ayer n'a eu que 6 semaines pour écrire le script. D'après hollywood reporter, deux versions ont été montées, une par l'équipe d'Ayer, l'autre par l'équipe de Warner (par ceux qui ont fait la bande-annonce). Après les screen tests, c'est le montage de warner qui a emporté la mise (version plus soft, plus colorée etc...).

Allez, on prend les paris. Dans 6 mois, ils vont nous sortir une version "Ultimate Edition" de 3 heures...

l'article de THR dont tu parles est ici pour ceux qui veulent plus d'infos : http://www.hollywoodreporter.com/heat-v ... hed-916693

je crois qu'on peut résumer l'accident industriel (qui risque de se multiplier) par cette phrase dans cet article :

"There are a lot of people who don't want to direct those movies and that's a huge problem," says one producer with franchise experience. "A lot of the proven guys are back-to-back with their stuff, or they want to develop it for five years, and there's a machine that has to be fed. And there's the economics."

[Darkhan]

J'ai lu l'article de THR tout à l'heure
Ca fait froid dans le dos

[starfox]

J'ai lu l'article de THR tout à l'heure
Ca fait froid dans le dos

En même temps, les screen-tests et autres remontages dans le dos du réalisateur "principal", ce n'est pas non plus très nouveau.

Je me demande même si tout cela n'a pas commencé à la fin des années 70 après les désastres successifs de films comme Sorcerer ou la Porte du Paradis, période pendant laquelle les studios ont repris le contrôle tous azimuts de leurs productions (parce que bon, les délires des réalisateurs, à un moment donné, ça va bien deux minutes).

A la différence près que derrière les grosses productions dans les années 50-70, il y avait de grands réalisateurs, ce qui paraissait logique vu l'ampleur de certaines productions. Maintenant, avec l'avènement des ordinateurs où chaque image est traitée en post-productions par des équipes d'informaticiens, le rôle du réalisateur s'est forcément amoindri. Donc sur une production de 200 millions, ce n'est plus vraiment la peine de prendre un gars chevronné qui a tout vu tout connu, un réalisateur de téléfilms suffit largement. Tout est tourné de toute façon dans des salles vertes, bleues, etc... En plus, il est moins chiant et moins cher le mec.

Et un "vrai" réalisateur est moins enclin à accepter pareil projet où toutes les deadlines sont ultra serrées. Tu vas pas demander à un Tarantino de torcher une histoire en six semaines, c'est pas sérieux.

Une super-production est plus que jamais redevenue un objet industriel, économique et plus vraiment un objet industriel ET artistique. Il n'y a qu'à regarder les productions marvel. Tout est lissé pour convenir un peu à tout le monde, les critiques, les studios, le public. Tout le monde roupille, c'est génial.

Un machin comme SW Rogue One se voit affublé de deux réalisateurs, deux équipes de montage et tout le monde est content !

[Sledge Hammer]

C'est plus ancien que ça.

RKO qui demande à Robert Wise de changer le montage et de retourner tout le dernier tiers de La Splendeur des Amberson pendant les quelques semaines où Orson Welles est au Brésil, c'est 1942. Quand il est arrivé quelques années plus tard à la tête du studio, Howard Hughes a d'ailleurs demandé à ce qu'on reprenne complètement en main quelques films inédits.

Ou bien, il y a la "suite" de À l'ouest rien de nouveau", "Après", réalisée par James Whale. Whale avait une pleine liberté artistique quand c'était la famille Laemmle aux commandes d'Universal. Or, ils sont débarqués et remplacés par leurs créanciers. À ce moment, l'ambassade d'Allemagne a vent du projet, et ils menacent de boycotter tous les titres Universal sur le plus gros marché à l'exportation du cinéma américain si le script n'est pas changé pour donner une image positive de l'Allemagne en général (Les nazis se sont débrouillés comme ça pour avoir leur mot à dire sur pratiquement tous les scénarios tournés entre 34 et 41. C'est pour ça par exemple que dans La Vie d'Émile Zola, il n'est jamais dit que Dreyfus était juif.)
Donc le studio demande que l'on retourne une bonne partie du film, pour qu'il soit plus optimiste, moins critique du patriotisme, et qu'on rajoute de la comédie. Donc un projet massacré, et Whale qui arrête peu après sa carrière, une fois ses obligations contractuelles achevées.

Les nababs de la grande époque, les Zanuck, Cohn, Warner, Mayer, Thalberg, Selznick, n'avaient aucun état d'âme à retirer un projet des mains du réalisateur, qui n'était qu'un employé pour eux. Tarzan s'évade (le troisième avec Weissmuller) : commencé par James McKay qui se fait virer, tournage repris presque de zéro par John Farrow (qui a rencontré Maureen O'Sullivan pendant le tournage et qui l'a ensuite épousée), achevé par Richard Thorpe, qui est le seul à être crédité, au bout de près d'un an de tournage. Le Magicien d'Oz : commencé par Richard Thorpe, George Cukor passe une semaine pour dépanner et faire quelques changements, tournage ensuite repris par Victor Fleming. Autant en emporte le vent : commencé par George Cukor, qui s'entend de plus en plus mal avec Selznick et Clark Gable, donc on bombarde Victor Fleming, qui vient à peine de terminer Le Magicien d'Oz. Ça donne le tournis, non ?

Superman 2 est en tout cas le plus bel exemple du cinéma plus récent : tournage principal achevé aux trois quarts par Richard Donner (la majeure partie du film avait été tournée bout à bout avec le premier). Donner se fâche avec les Salkind (surtout pour des questions de budget et de délais, les Salkind étant d'horribles rapiats), ils le remplacent par Lester.
Lester tourne un script révisé, avec des séquences réécrites, mais il retourne aussi presque telles quelles des scènes déjà mises en boîte par Donner, d'une part parce qu'on en a changé le ton, et d'autre part parce qu'il faut qu'il ait tourné plus de 50 % du film pour être crédité comme réalisateur. Sauf que ni Marlon Brando ni Gene Hackman ne veulent tourner avec un autre que Donner (Hackman, et c'est pour ça que Lex Luthor est remplacé par un ersatz sur Superman 3, encore produit par les Salkind) ou se contenter du fric touché sur le premier Superman pour qu'on utilise ses scènes pour la suite (Brando). Donc Lester remplace Brando par Susannah York (qui jouait déjà la mère dans le premier), et reprend telles quelles les scènes avec Hackman (plus quelques plans avec des doublures pour les transitions).
Donc, un Frankenmovie de première.

Notons quand même que, parfois, ça donne de bons résultats. Les Aventures de Robin des Bois, le seul film digne de ce nom, celui avec Errol Flynn et Olivia de Havilland, c'est tourné par William Keighley (Le Prince et le Pauvre) qui est viré parce que trop lent, et terminé par Michael Curtiz, sans que l'on sente de problèmes au final. Ou Bad Santa : la director's cut est trop glauque pour le plaisir d'être glauque, et la version studio est plus satisfaisante.

[TELLOUCK]

Bon et bien dans ce concert de louanges j'apporte ma non pierre à l'ėdifice.
Je sors de la salle avec deux de mes gosses et pour une fois je ne me suis pas endormi !

Ce film est vraiment pas mal, la bande son est top ( les titres sont connus mais peut être moins du jeune public et c'est bon pour leur culture musicale)
Les acteurs sympas, de l'humour parfois bien senti et des bastons qui ne lassent pas comme dans les Avengers ou autres films de super heros qui me font ronfler.

Ma note 6/10

[starfox]

C'est plus ancien que ça.

Ca remonte même aux frères Lumière. C'est une histoire peu connue, mais le producteur Auguste a remonté l'entrée en gare du train à la ciotat dans le dos de son frère. C'était en 1894. Autant dire qu'à cette époque, la sony F65 n'existait pas encore. En fait, Louis voulait faire atterrir une montgolfière sur le toit de la gare de la ciotat, il avait tourné les images, tout était prêt, mais Auguste qui était déjà un fan de films d'épouvante avait eu l'idée de remplacer la montgolfière par un train. Ce qu'il fit donc au grand dam du frérot. Le résultat fut d'une efficacité redoutable. Tous les spectateurs dans la salle se cachaient sous leur siège en voyant le train foncer sur eux. N'ayant jamais vu un film de leur vie, ils croyaient que le train allait sortir de l'écran pour les découper en rondelles de saucisson.

Deux conclusions se sont imposées suite à la diffusion de ce film historique :
1. Le producteur n'est pas toujours cet espèce de tyran manipulateur qui ne pense qu'aux chiffres pour un résultat forcément catastrophique
2. La 3D, ça sert à rien en fait

[Fyper]

Un ami m'a traîné voir ce film (lui-même y allait pour faire plaisir à sa fille).
Quel nanar...
Un remake loupé des 12 salopards
On s’ennuie de bout en bout. il n'y a pas la moindre surprise dans l'histoire, pas de tension ni d'émotion.
Ce sont évidemment des méchants qui ne sont pas méchants...
On sent que le coté équipe improbable et le ton humoristique sont piqués à Gardian of the Galaxy, mais là ça ne fonctionne pas...
Clairement, les cibles sont les moins de 10 ans et les amoureuses de Jared Leto.
Je suis d'une nature indulgente pour les films de super-héros, mais j'ai des limites.
Voilà voilà...

[wookie]

et deja des rumeurs d'une version longue pour le BR , comme pour Batman vs Superman .

[wopr]

Grosse déception !

La critique du JDG résume très bien mon ressenti http://www.journaldugeek.com/2016/08/03/critique-suicide-squad-cinema-film-warner-bros/

[jhudson]

Vu le désastre industriel qui s'annonce, les langues commencent déjà à se délier... Apparemment la production a connu quelques soucis. Le pauvre Ayer n'a eu que 6 semaines pour écrire le script. D'après hollywood reporter, deux versions ont été montées, une par l'équipe d'Ayer, l'autre par l'équipe de Warner (par ceux qui ont fait la bande-annonce). Après les screen tests, c'est le montage de warner qui a emporté la mise (version plus soft, plus colorée etc...).

Allez, on prend les paris. Dans 6 mois, ils vont nous sortir une version "Ultimate Edition" de 3 heures...

J'en doute, jamais Warner ne sortira la version voulue par Ayer, ça serait reconnaitre leurs tords et surtout leur incapacité !

A la limite ils pourraient sortir une version Un rated, ça n'engage a rien .

Généralement les studios bloquent les director's cut, il a fallut combien de temps pour avoir ceux de Blade Runner ou de Superman 2, 2 films Warner

Aux USA beaucoup ne connaissent certains films anglo saxons que dans leur remontage US , comme Legend ou Brazil .

BVS c'est une version longue avec des élements R Rated qui est sorti (sous entendre que la version Snyder était trop longue et trop violente incompatible avec le PG 13) mais pas une version avec un montage foncièrement différent.

[jhudson]

C'est plus ancien que ça.

RKO qui demande à Robert Wise de changer le montage et de retourner tout le dernier tiers de La Splendeur des Amberson pendant les quelques semaines où Orson Welles est au Brésil, c'est 1942. Quand il est arrivé quelques années plus tard à la tête du studio, Howard Hughes a d'ailleurs demandé à ce qu'on reprenne complètement en main quelques films inédits.

Ou bien, il y a la "suite" de À l'ouest rien de nouveau", "Après", réalisée par James Whale. Whale avait une pleine liberté artistique quand c'était la famille Laemmle aux commandes d'Universal. Or, ils sont débarqués et remplacés par leurs créanciers. À ce moment, l'ambassade d'Allemagne a vent du projet, et ils menacent de boycotter tous les titres Universal sur le plus gros marché à l'exportation du cinéma américain si le script n'est pas changé pour donner une image positive de l'Allemagne en général (Les nazis se sont débrouillés comme ça pour avoir leur mot à dire sur pratiquement tous les scénarios tournés entre 34 et 41. C'est pour ça par exemple que dans La Vie d'Émile Zola, il n'est jamais dit que Dreyfus était juif.)
Donc le studio demande que l'on retourne une bonne partie du film, pour qu'il soit plus optimiste, moins critique du patriotisme, et qu'on rajoute de la comédie. Donc un projet massacré, et Whale qui arrête peu après sa carrière, une fois ses obligations contractuelles achevées.

Les nababs de la grande époque, les Zanuck, Cohn, Warner, Mayer, Thalberg, Selznick, n'avaient aucun état d'âme à retirer un projet des mains du réalisateur, qui n'était qu'un employé pour eux. Tarzan s'évade (le troisième avec Weissmuller) : commencé par James McKay qui se fait virer, tournage repris presque de zéro par John Farrow (qui a rencontré Maureen O'Sullivan pendant le tournage et qui l'a ensuite épousée), achevé par Richard Thorpe, qui est le seul à être crédité, au bout de près d'un an de tournage. Le Magicien d'Oz : commencé par Richard Thorpe, George Cukor passe une semaine pour dépanner et faire quelques changements, tournage ensuite repris par Victor Fleming. Autant en emporte le vent : commencé par George Cukor, qui s'entend de plus en plus mal avec Selznick et Clark Gable, donc on bombarde Victor Fleming, qui vient à peine de terminer Le Magicien d'Oz. Ça donne le tournis, non ?

Superman 2 est en tout cas le plus bel exemple du cinéma plus récent : tournage principal achevé aux trois quarts par Richard Donner (la majeure partie du film avait été tournée bout à bout avec le premier). Donner se fâche avec les Salkind (surtout pour des questions de budget et de délais, les Salkind étant d'horribles rapiats), ils le remplacent par Lester.
Lester tourne un script révisé, avec des séquences réécrites, mais il retourne aussi presque telles quelles des scènes déjà mises en boîte par Donner, d'une part parce qu'on en a changé le ton, et d'autre part parce qu'il faut qu'il ait tourné plus de 50 % du film pour être crédité comme réalisateur. Sauf que ni Marlon Brando ni Gene Hackman ne veulent tourner avec un autre que Donner (Hackman, et c'est pour ça que Lex Luthor est remplacé par un ersatz sur Superman 3, encore produit par les Salkind) ou se contenter du fric touché sur le premier Superman pour qu'on utilise ses scènes pour la suite (Brando). Donc Lester remplace Brando par Susannah York (qui jouait déjà la mère dans le premier), et reprend telles quelles les scènes avec Hackman (plus quelques plans avec des doublures pour les transitions).
Donc, un Frankenmovie de première.

Notons quand même que, parfois, ça donne de bons résultats. Les Aventures de Robin des Bois, le seul film digne de ce nom, celui avec Errol Flynn et Olivia de Havilland, c'est tourné par William Keighley (Le Prince et le Pauvre) qui est viré parce que trop lent, et terminé par Michael Curtiz, sans que l'on sente de problèmes au final. Ou Bad Santa : la director's cut est trop glauque pour le plaisir d'être glauque, et la version studio est plus satisfaisante.

Les Salking ont mis une énorme pression sur Donner (il faut dire qu'il y a eu un énorme dépassement de budget, rien que pour faire voler Superman), mais ce n'est pas la raison de son renvoie!

Donner ne s’entendait pas avec le producteur Pierre Spengler , ça a pris une telle ampleur qu'il fallait en virer un , et vu que le producteur a toujours raison les Salkings ont viré Donner.

Donner a méme déclaré publiquement " je continue que si Spengler est viré " et ils ont viré Donner

Pierre Spengler et Donner ont chacun leur versions des faits !

http://www.silverscreenchannel.fr/artic ... 02562.html

[tenia54]

Très honnêtement, aucun reshoot n'aurait pu sauver ni tuer un film aussi mal joué et filmé.
La séquence avec Croc dans les égouts est tellement illisible que j'ai cru qu'il s'était retourné contre les commandos avant de me dire que ça ne devait pas être ça.