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Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...

[TOP] Vos 3 meilleurs films de tous les temps

Message » 27 Avr 2016 23:07

et jack Nicholson dans The Shining :wtf:

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Message » 27 Avr 2016 23:13

serdam a écrit:et jack Nicholson dans The Shining :wtf:


Je sais qu'il y a une polémique la dessus, personnellement je ne trouve rien a redire, sauf que Nicholson nous a ressorti un peu le méme numéro pour son Joker, ainsi que dans le film The Departed !!
Dernière édition par jhudson le 27 Avr 2016 23:36, édité 1 fois.
jhudson
 
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Message » 27 Avr 2016 23:16

pas faux :)
mais je pense que le film culte de Kubrick restera a jamais celui ci
Image

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Message » 27 Avr 2016 23:45

Tu as vu le lien de plusieurs lignes que tu as mis pour l'image !!!! :o

Kubrick a bien fait d'essayer de cacher son premier film Fear and Desire, malheureusement on a depuis retrouver une copie !!! :ko:

Orange mecanique restera sans doute car c'est son œuvre le plus radical , autant dans la forme que dans le fond , mais ce n'est pas son film le plus agréable a revoir, il parait qu'il ne voulait pas que sa mère le voit , donc il aurait interdit la sortie en vidéo et la diffusion TV en Angleterre pendant un moment (info a vérifier) !

On oserais plus de nos jours faire de tel film.

Et puis un réalisateur qui s’essaye a tout les genres et brillamment en plus , ça ne court pas les rues !
jhudson
 
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Message » 27 Avr 2016 23:50

Dans les films récents Barry Lyndon est un bon prétendant pour se glisser dans une liste des meilleurs films. Il a tout d'un classique, par là j'entends qu'il est indémodable et que des cinéphiles dans cent ans seront encore captivés par ce chef d'oeuvre, parce que l'attention apportée à l'image est méticuleuse. Tout comme Murnau ou Lang de ma liste, ce réalisateur ne laisse rien au hasard de ce qui passe à l'image, quand d'autres films plus orientés divertissement mettent le paquet sur le seul scénario qui lui quand il est trop élaboré se démode très vite. Les classiques ont le plus souvent une histoire simple.

On va devenir les meilleurs contradicteurs du monde Jhudson, particulièrement sur les interprétations, après Brigitte Helm, voila t y pas que tu cherches des noises à Ryan O Neal. Ce n'est pas l'envie jalouse de le démolir qui me manque dans ce film, c'est le petit fantasme de ma femme :mdr:
Malheureusement je dois me ranger du côté de tiev, il est parfait dans le film.
Je veux bien changer d'avis mais tes arguments ne sont pas probants.

Ryan O Neal n'est pas anglais, et bien justement il tient le rôle d'un irlandais dans le film (autant le dire, ils n'aiment pas être confondus) et son nom ne trompe pas le père de Ryan était irlandais. Le personnage qu'il interprête ne doit pas avoir les caractéristiques d'un anglais. Malgré son ascension sociale dans le film, il ne sera jamais de ce monde aristocratique britannique, c'est un cul terreux irlandais. Robert Redford qui aurait été le premier choix suivant ta recherche n'est pas non plus anglais mais également américain. Il ne fallait surtout pas un anglais aux manières raffinées.

Souvent il paraît falot parce qu'il est justement écrasé par un univers dont il est une pièce rapportée par supercherie. Son personnage fait naître d'ailleurs un sentiment de moquerie jusqu'à ce que l'heure des comptes de la fin de vie lui donne une plus grande profondeur et une certaine sympathie. La scène de perte de vie de son fils est notamment remarquable.

Tout comme Lang, Kubrick était un perfectionniste qui faisait rejouer les scènes un grand nombre de fois.
Le jeu que tu caractérises de monolithique une partie du film correspond en partie à ce côté étranger qui observe plus qu'il n'intervient pour mieux endosser le rôle de ceux à qui il veut ressembler. Egalement sans doute à une volonté de perspective plus haute de Kubrick, Barry Lyndon n'est qu'un jouet, un modeste humain traversant une période chargée en évènements. Il ne doit pas voler la vedette à ce qui l'entoure, il est tout rikiki par rapport au champ de bataille et aux troupes se faisant face, il est juste un vecteur pour traverser une période.
Kishizo
 
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Message » 28 Avr 2016 0:21

jhudson a écrit:Si tu cherche tu verras que je suis loin d'étre le seul a penser cela.


Je pense que la difficulté avec Ryan O Neal est qu'il venait d'un univers assez peu flatteur et que les spectateurs de l'époque ont eu du mal à le voir vierge des prestations légères d'avant ce film. Mais je veux bien lire une critique plus précise, et même les extraits sur youtube si par hasard il y a une scène en cause. Il faut se méfier des appréciations vagues, peut-être n'avons nous pas compris le film de la même façon. On ne peut juger de la prestation d'un acteur sans s'intéresser à la compréhension du film, savoir ce que le réalisateur voulait faire.

jhudson a écrit:Je ne vois aucun autre film de Kubrick avec un acteur qui ne soit pas a la hauteur.


Cela devrait rendre d'autant plus prudent dans la mauvaise appréciation.

jhudson a écrit:Les réalisateurs ont horreur qu'on leur impose des acteurs, Il l'a fait payer a O'Neal sur le plateau en lui faisant tourner 50 prises d'une même scéne pour avoir ce qu'il voulait , aprés cela Kubrick avait la réputation d’être terrible sur les tournages


Ce n'était pas particulier à Ryan O Neal mais sa manière de travailler. A ma connaissance il n'y a pas eu de problèmes d'entente entre le réalisateur et son acteur, c'est plutôt avec Marisa Berenson.
Kishizo
 
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Message » 28 Avr 2016 1:03

Tu ne trouve pas bizarre que je dis plus haut que sans aucun doute on a l'imposé a Kubrick et qu'une fois une recherche faite, il se révèle que j'ai vu juste !

Kubrick n'avait jamais fait reprendre 50 fois une prise a un acteur avant, c'est la scéne de la mort de son enfant, il a eu ce qu'il voulait en fatiguant l'acteur, car ce dernier était surement incapable d'avoir l'émotion voulue...

Comme je dis plus haut on l'a plus ou moins imposé a Kubrick, car juste faire un choix dans une liste de 10 noms d'acteurs car ils ont joué dans des films qui ont ramassé de l'argent ce n'est pas des façons de procéder , alors que certains réalisateurs font des casting avec des centaines de postulants pour un unique rôle.

Et Kubrick n'était pas du genre a se confesser, il a donné peu d'interview donc si O'Neal n'a pas été a la hauteur il ne l'a surement jamais dit, il a accepté les concessions dés le début , s'il n'avait pas choisi un acteur dans cette liste Warner ne finançait pas le film et donc pas de film, donc il a pris l'acteur qui lui semblait forcément le moins pire physiquement pour le rôle.

Et je doute qu'O'Neal se plaigne, vu que c'est surement le seul film de prestige qu'il a dans sa filmo, je ne l'ai jamais vu aussi monolithique dans d'autres films, je n'ai donc aucun préjugé contre lui !

Ici il est dit aussi qu'il est la principale faiblesse de Barry Lyndon.

http://www.visual-memory.co.uk/amk/doc/0031.html

Je ne vois pas grand chose a rajouter !
jhudson
 
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Message » 28 Avr 2016 7:12

Bonjour, ce que tu dis jhudson est factuellement vrai, mais je suis en phase avec Kishizo qui a parfaitement résumé et saisi le film. Ce qui me fait plaisir c'est que 40 ans apres, on n'est encore a débattre de ce film


Envoyé de mon iPad en utilisant Tapatalk
tiev
 
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Message » 28 Avr 2016 16:02

Kishizo a écrit:Ryan O Neal n'est pas anglais, et bien justement il tient le rôle d'un irlandais dans le film (autant le dire, ils n'aiment pas être confondus) et son nom ne trompe pas le père de Ryan était irlandais. Le personnage qu'il interprête ne doit pas avoir les caractéristiques d'un anglais. Malgré son ascension sociale dans le film, il ne sera jamais de ce monde aristocratique britannique, c'est un cul terreux irlandais. Robert Redford qui aurait été le premier choix suivant ta recherche n'est pas non plus anglais mais également américain. Il ne fallait surtout pas un anglais aux manières raffinées.

Souvent il paraît falot parce qu'il est justement écrasé par un univers dont il est une pièce rapportée par supercherie. Son personnage fait naître d'ailleurs un sentiment de moquerie jusqu'à ce que l'heure des comptes de la fin de vie lui donne une plus grande profondeur et une certaine sympathie. La scène de perte de vie de son fils est notamment remarquable.


Complétement d'accord ! (film dans mon top 1000 !)

Kishizo a écrit:Dans les films récents Barry Lyndon est un bon prétendant pour se glisser dans une liste des meilleurs films. Il a tout d'un classique, par là j'entends qu'il est indémodable et que des cinéphiles dans cent ans seront encore captivés par ce chef d'oeuvre, parce que l'attention apportée à l'image est méticuleuse. Tout comme Murnau ou Lang de ma liste, ce réalisateur ne laisse rien au hasard de ce qui passe à l'image, quand d'autres films plus orientés divertissement mettent le paquet sur le seul scénario qui lui quand il est trop élaboré se démode très vite. Les classiques ont le plus souvent une histoire simple.


J'ai plus de réserves sur ce que tu écris là. Peut être d'abord parce que les notions de chef d'œuvre et de classique sont dans mon esprit différentes et ensuite parce qu'il me semble difficile de définir ce qu'est vraiment une histoire simple (à part un film de Sautet :) )et en quoi elle induirait systématiquement un scénario simple.

En tout cas, affirmer que les films orientés divertissement miseraient beaucoup sur le scénario, je ne sais pas, peut être aussi parfois sur l'image mais dans une approche différente. Mais la encore il s'agit peut être de savoir ce que tu mets dans divertissement car si je prends un film comme Predator ou comme Master and Commander, nous sommes dans le divertissement et pour autant l'image est très léchée.

A contrario, je dirais qu'Apocalypse Now propose à la fois un scénario complexe et une image d'orfèvre. Pour autant difficile de ne pas le considérer comme un chef d'œuvre. Je serais tenté de dire la même chose de La règle du jeu par exemple. 12 hommes en colère est-il un chef d'œuvre ? Je ne sais pas mais déjà au moins un classique dont le scénario peut être qualifié, je pense, de complexe et dont la mise en image est au scalpel. Mais peut être s'agit il d'enjeux simples effectivement.

Personnellement, j'ai tendance à penser que la mise en abîme est rendue possible par une esthétique très différente d'un film à l'autre. Par contre que cela touche systématiquement une fibre émotionnelle et une thématique universelles.
Et il me semble que cela fonctionne à condition de ne pas avoir l'impression que nous sommes extorqués... Il y a une perte de contrôle consentie. La curiosité et la suspension d'incrédulité doivent être entretenues du début à la fin du métrage. Nous serions peut d'accord sur le fait que c'est d'autant plus difficile à réaliser pour des films dont les enjeux et les arguments sont complexes...
Unjeff
 
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Message » 28 Avr 2016 21:42

yoyolito44 a écrit:oh la mais vous avez tous 80 ans :mdr:
pour nous sortir que des films des années 40/50 :wink:
aucun film recent (20/30 dernières années) ne merite le top 3 ? :siffle:


Bien sûr que si 8)

Mon top 3 c'est impossible car il y en a 100 ex aequo à la première place, 100 à la seconde et 100 à la troisième !!


Tirés au hasard :

1 ) Mission Date de sortie 1 octobre 1986 (2h 05min) De Roland Joffé


2 ) Black Book Date de sortie 29 novembre 2006 (2h 25min) De Paul Verhoeven


3 ) Les évadés Date de sortie 1 mars 1995 (2h 20min) De Frank Darabont


J'ai mis 1, 2, 3, mais à vrai dire les notes s'échelonnent entre 9 et 10 pour tous :D
nico007
 
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Message » 29 Avr 2016 0:13

jhudson a écrit:Tu ne trouve pas bizarre que je dis plus haut que sans aucun doute on a l'imposé a Kubrick et qu'une fois une recherche faite, il se révèle que j'ai vu juste !
...
Comme je dis plus haut on l'a plus ou moins imposé a Kubrick, car juste faire un choix dans une liste de 10 noms d'acteurs car ils ont joué dans des films qui ont ramassé de l'argent ce n'est pas des façons de procéder , alors que certains réalisateurs font des casting avec des centaines de postulants pour un unique rôle.


Non car l'inverse aurait été surprenant. Barry Lyndon est un film avec un très gros budget dès lors les producteurs prennent des garanties de retour sur investissement. Dans ces cas là, le plus souvent un acteur est imposé sans autre forme de choix. Kubrick n'a pas à se plaindre, on lui donne une liste d'une dizaine de noms dans laquelle il peut faire son choix.

Murnau pour l'Aurore n'a pas eu non plus toute latitude dans le choix des acteurs. Janet Gaynor l'actrice principale lui a été imposée. Il faut rappeler qu'à l'époque ce sont les producteurs américains qui lui ont offert un pont d'or bluffés qu'ils avaient été par son film allemand "Le dernier des hommes". Un budget colossal lui était offert mais tout à une limite. Il peuvent lâcher un paquet d'argent pour la haute considération accordée au réalisateur, mais il demanderont toujours un acteur bankable. C'est la garantie minimale de rentrer dans ses frais, les spectateurs lambda se déplacent avant tout pour les acteurs à l'affiche et cela de tout temps.

Egalement Metropolis de Fritz Lang encore un blockbuster et tu m'as indiqué que Brigitte Helm n'était pas son choix...

jhudson a écrit:Kubrick n'avait jamais fait reprendre 50 fois une prise a un acteur avant, c'est la scéne de la mort de son enfant, il a eu ce qu'il voulait en fatiguant l'acteur, car ce dernier était surement incapable d'avoir l'émotion voulue...

Et Kubrick n'était pas du genre a se confesser, il a donné peu d'interview donc si O'Neal n'a pas été a la hauteur il ne l'a surement jamais dit, il a accepté les concessions dés le début , s'il n'avait pas choisi un acteur dans cette liste Warner ne finançait pas le film et donc pas de film, donc il a pris l'acteur qui lui semblait forcément le moins pire physiquement pour le rôle.

Et je doute qu'O'Neal se plaigne, vu que c'est surement le seul film de prestige qu'il a dans sa filmo, je ne l'ai jamais vu aussi monolithique dans d'autres films, je n'ai donc aucun préjugé contre lui !


Je ne veux pas relancer un débat que l'on a déjà esquissé mais en présence d'un grand réalisateur, le mieux est encore la soumission de l'acteur. Je sais que tu préfères un certain pied d'égalité, un échange réciproque. Je peux le souhaiter en présence d'un petit réalisateur, le grand acteur améliorera sans doute même son film. En présence de Kubrick Murnau Lang ou d'autres pointures, je ne souhaite que la vision de l'artiste réalisateur et pas de parasitage.
Le modèle du peintre ne va pas commencer à conseiller son bon profil à reproduire, si l'artiste préfère l'autre, il a ses raisons.

Imaginons un Robert Redford dans le rôle de Barry Lyndon, le film n'aurait sans doute pas été le même.
O'Neal avait déjà une reconnaissance du public mais il ne pouvait pas se prévaloir d'une reconnaissance artistique du milieu, tourner dans un film de Kubrick était la grande chance pour lui d'inscrire une ligne de palmarès autre que populaire à sa filmographie.
Robert Redford avait déjà fréquenté de grands réalisateurs et il aurait pu se placer à un tout autre niveau de rapports avec Kubrick. Je ne connais pas sa conception de son métier mais c'est pour l'exemple. Surtout qu'un acteur de sa stature sait que le personnage interprété est très souvent confondu par le public avec le comédien lui-même. Le rôle de Barry Lyndon tel que voulu par Kubrick est très casse gueule dans l'optique d'une carrière d'acteur.
Barry Lyndon est un anti héro, et bien plus que cela, veule, cupide, tous les adjectifs les plus péjoratifs peuvent y passer. Le public aime s'installer confortablement dans un personnage et traverser le film en entrant dans la peau de son double fictif. Seulement le visionnage du film décontenance, Kubrick est vachard et n'en donne pas pour son argent à ce public. Sans doute ce qui fait que ce film ne sera jamais un grand succès commercial.
Ce sentiment inconfortable va se reporter sur l'acteur, le public ne peut s'y reconnaître, il est monolithyque, pas de prestance de panache et que sais je. Oui mais c'est l'idée du film et ce qui fait toute la grandeur et singularité du réalisateur. Que sur le fond O'Neal soit ou non un grand acteur, je m'en moque, ce qui compte est qu'il rend à la perfection le personnage souhaité par le réalisateur.
Robert Redford aurait il dans la même situation accepté de s'effacer derrière le rôle et se présenter sous un mauvais profil, je ne sais pas mais on peut en douter.

Enfin singularité du réalisateur pas tout à fait, ce parti pris de laisser le spectateur plus en observateur que participant se retrouve dans d'autres films. Notamment je suis bien tenté d'associer Barry Lyndon avec Géant réalisé par George Stevens en 1956. En voyant le film on rêve de pouvoir enfiler le rôle de James Dean, malheureusement c'est un Barry Lyndon bis. Dean n'y va pas avec le dos de la cuillère, il en fait même sans doute un peu trop, et j'ose préférer O'Neal dans sa retenue volontaire ou pas, seul le résultat m'importe. Les points communs entre ces films sont nombreux, seulement c'est encore plus sinueux, il y a plus de personnages importants, les salauds deviennent presque gentils et ceux en qui on aurait pu espérer deviennent les salopards. Ce film a été restauré et cette fresque sur le Texas qui a inspiré plus tard Dallas ne manque pas non plus de qualité artistique, rien que le contraste entre le début du film avec des vaches seules au monde et la fin dans laquelle elles se baladent entre les pipelines et les camions vaut son pesant de caouète. Seuls quelques scènes trop bavardes et insistantes baissent la classe générale, Kubrick sait mieux se servir de l'image à défaut des longs discours. Mais c'est très bon quand même.

jhudson a écrit:Ici il est dit aussi qu'il est la principale faiblesse de Barry Lyndon.

http://www.visual-memory.co.uk/amk/doc/0031.html

Je ne vois pas grand chose a rajouter !


Oui je suis assez d'accord avec l'échange, seulement pas avec le premier intervenant sur lequel tu as du t'arrêter. Les autres sont d'un avis différents et ils m'ont même inspiré plus haut.
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Message » 29 Avr 2016 9:08

ha Barry Lindon :D extraordinaire !!! Un excellent candidat pour le TOP !
Cela dit sans vouloir rentrer dans la polémique, comme tout le monde en est bien conscient, l'élaboration d'un film est complexe et n'a rien à voir à l'élaboration d'une toile. Même que parfois l'histoire d'une toile peut être complexe elle aussi ! En définitive on se fascine en France pour l'aura du réalisateur tout puissant ressemblant à Dieu depuis les cahiers du cinéma et truffaut et c'est jamais pour les bonnes raisons. :lol:

Des gens s'étonnent de ne pas voir figurer des films des années 20-30 ? Mais alors ce qui est plus étonnant c'est ne pas voir figurer en tête carrément le premier film de l'histoire du cinéma ..... !




:ane:

Et pourquoi pas un Griffith, un Keaton ou un Chaplin, déjà 3 avant 1930 :grad: . Si on ajoute Mélies et les premiers effets spéciaux on dépasse et on est à 5.... !
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Message » 29 Avr 2016 17:57

Kishizo a écrit:
jhudson a écrit:Tu ne trouve pas bizarre que je dis plus haut que sans aucun doute on a l'imposé a Kubrick et qu'une fois une recherche faite, il se révèle que j'ai vu juste !
...
Comme je dis plus haut on l'a plus ou moins imposé a Kubrick, car juste faire un choix dans une liste de 10 noms d'acteurs car ils ont joué dans des films qui ont ramassé de l'argent ce n'est pas des façons de procéder , alors que certains réalisateurs font des casting avec des centaines de postulants pour un unique rôle.


Non car l'inverse aurait été surprenant. Barry Lyndon est un film avec un très gros budget dès lors les producteurs prennent des garanties de retour sur investissement. Dans ces cas là, le plus souvent un acteur est imposé sans autre forme de choix. Kubrick n'a pas à se plaindre, on lui donne une liste d'une dizaine de noms dans laquelle il peut faire son choix.

Murnau pour l'Aurore n'a pas eu non plus toute latitude dans le choix des acteurs. Janet Gaynor l'actrice principale lui a été imposée. Il faut rappeler qu'à l'époque ce sont les producteurs américains qui lui ont offert un pont d'or bluffés qu'ils avaient été par son film allemand "Le dernier des hommes". Un budget colossal lui était offert mais tout à une limite. Il peuvent lâcher un paquet d'argent pour la haute considération accordée au réalisateur, mais il demanderont toujours un acteur bankable. C'est la garantie minimale de rentrer dans ses frais, les spectateurs lambda se déplacent avant tout pour les acteurs à l'affiche et cela de tout temps.

Egalement Metropolis de Fritz Lang encore un blockbuster et tu m'as indiqué que Brigitte Helm n'était pas son choix...

jhudson a écrit:Kubrick n'avait jamais fait reprendre 50 fois une prise a un acteur avant, c'est la scéne de la mort de son enfant, il a eu ce qu'il voulait en fatiguant l'acteur, car ce dernier était surement incapable d'avoir l'émotion voulue...

Et Kubrick n'était pas du genre a se confesser, il a donné peu d'interview donc si O'Neal n'a pas été a la hauteur il ne l'a surement jamais dit, il a accepté les concessions dés le début , s'il n'avait pas choisi un acteur dans cette liste Warner ne finançait pas le film et donc pas de film, donc il a pris l'acteur qui lui semblait forcément le moins pire physiquement pour le rôle.

Et je doute qu'O'Neal se plaigne, vu que c'est surement le seul film de prestige qu'il a dans sa filmo, je ne l'ai jamais vu aussi monolithique dans d'autres films, je n'ai donc aucun préjugé contre lui !


Je ne veux pas relancer un débat que l'on a déjà esquissé mais en présence d'un grand réalisateur, le mieux est encore la soumission de l'acteur. Je sais que tu préfères un certain pied d'égalité, un échange réciproque. Je peux le souhaiter en présence d'un petit réalisateur, le grand acteur améliorera sans doute même son film. En présence de Kubrick Murnau Lang ou d'autres pointures, je ne souhaite que la vision de l'artiste réalisateur et pas de parasitage.
Le modèle du peintre ne va pas commencer à conseiller son bon profil à reproduire, si l'artiste préfère l'autre, il a ses raisons.

Imaginons un Robert Redford dans le rôle de Barry Lyndon, le film n'aurait sans doute pas été le même.
O'Neal avait déjà une reconnaissance du public mais il ne pouvait pas se prévaloir d'une reconnaissance artistique du milieu, tourner dans un film de Kubrick était la grande chance pour lui d'inscrire une ligne de palmarès autre que populaire à sa filmographie.
Robert Redford avait déjà fréquenté de grands réalisateurs et il aurait pu se placer à un tout autre niveau de rapports avec Kubrick. Je ne connais pas sa conception de son métier mais c'est pour l'exemple. Surtout qu'un acteur de sa stature sait que le personnage interprété est très souvent confondu par le public avec le comédien lui-même. Le rôle de Barry Lyndon tel que voulu par Kubrick est très casse gueule dans l'optique d'une carrière d'acteur.
Barry Lyndon est un anti héro, et bien plus que cela, veule, cupide, tous les adjectifs les plus péjoratifs peuvent y passer. Le public aime s'installer confortablement dans un personnage et traverser le film en entrant dans la peau de son double fictif. Seulement le visionnage du film décontenance, Kubrick est vachard et n'en donne pas pour son argent à ce public. Sans doute ce qui fait que ce film ne sera jamais un grand succès commercial.
Ce sentiment inconfortable va se reporter sur l'acteur, le public ne peut s'y reconnaître, il est monolithyque, pas de prestance de panache et que sais je. Oui mais c'est l'idée du film et ce qui fait toute la grandeur et singularité du réalisateur. Que sur le fond O'Neal soit ou non un grand acteur, je m'en moque, ce qui compte est qu'il rend à la perfection le personnage souhaité par le réalisateur.
Robert Redford aurait il dans la même situation accepté de s'effacer derrière le rôle et se présenter sous un mauvais profil, je ne sais pas mais on peut en douter.

Enfin singularité du réalisateur pas tout à fait, ce parti pris de laisser le spectateur plus en observateur que participant se retrouve dans d'autres films. Notamment je suis bien tenté d'associer Barry Lyndon avec Géant réalisé par George Stevens en 1956. En voyant le film on rêve de pouvoir enfiler le rôle de James Dean, malheureusement c'est un Barry Lyndon bis. Dean n'y va pas avec le dos de la cuillère, il en fait même sans doute un peu trop, et j'ose préférer O'Neal dans sa retenue volontaire ou pas, seul le résultat m'importe. Les points communs entre ces films sont nombreux, seulement c'est encore plus sinueux, il y a plus de personnages importants, les salauds deviennent presque gentils et ceux en qui on aurait pu espérer deviennent les salopards. Ce film a été restauré et cette fresque sur le Texas qui a inspiré plus tard Dallas ne manque pas non plus de qualité artistique, rien que le contraste entre le début du film avec des vaches seules au monde et la fin dans laquelle elles se baladent entre les pipelines et les camions vaut son pesant de caouète. Seuls quelques scènes trop bavardes et insistantes baissent la classe générale, Kubrick sait mieux se servir de l'image à défaut des longs discours. Mais c'est très bon quand même.

jhudson a écrit:Ici il est dit aussi qu'il est la principale faiblesse de Barry Lyndon.

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Je ne vois pas grand chose a rajouter !


Oui je suis assez d'accord avec l'échange, seulement pas avec le premier intervenant sur lequel tu as du t'arrêter. Les autres sont d'un avis différents et ils m'ont même inspiré plus haut.

Bravo, magnifique analyse avec laquelle je suis totalement en phase...
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Message » 29 Avr 2016 18:19

Tiens et si je me refaisais Barry Lyndon
Pour le coup cela me donne envie de redécouvrir ce film :P

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Message » 29 Avr 2016 22:26

cette année il y à de chouettes ré éditions des films de kubrick en steelbook blu ray. notamment barry lindon ! :wink:
laurent martiarena
 
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