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Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...

► CRITIQUES des derniers films vus

Message » 30 Jan 2016 23:21

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Les premiers les derniers

Merci Monsieur Bouli Lanners de m'avoir emmené dans ta 4e dimension.
Emmanuel Piat
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Message » 30 Jan 2016 23:54

Still the water , dés le début on y égorge en gros plan vraiment une chèvre, totalement répugnant ,alors que ca aurait été facile avec un vrai réalisateur conscient de son sujet de faire croire qu'on la tuait plutôt que de le faire vraiment , j'ai vite zappé , on croit voir un film d'auteur mais ça renoue avec la facilité d'un Cannibal Holocaust, les snuff movie ce n'est pas mon truc !


Still the water parle de la vie et de la mort, de cette frontière si ténue qu'on ne peut percevoir ou saisir l'instant du passage de l'un à l'autre. C'est un film très fort qui impose une charge émotionnelle énorme sur le spectateur lors de certaines scènes. On se prépare sans cesse à la mort dans ce film. Et on apprend en réaction à profiter de la vie. Je me souviens avoir pleuré pendant de longues minutes lorsque la maman meurt de cette agonie si lente et si belle. J'ai pleuré à cause de sa mort bien sûr, qu'on sait inéluctable, mais aussi à cause de la beauté et de l'humanité qui ressort de cette cérémonie villageoise qui accompagne ce passage ultime si difficile à saisir. Toute cette vie avec les chants et les musiciens qui entourent la personne agonisante et semblent comme miraculeusement la ramener à la vie offre un contraste saisissant. J'aimerai mourir ainsi.
Emmanuel Piat
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Message » 31 Jan 2016 0:40

Emmanuel Piat a écrit:
Still the water , dés le début on y égorge en gros plan vraiment une chèvre, totalement répugnant ,alors que ca aurait été facile avec un vrai réalisateur conscient de son sujet de faire croire qu'on la tuait plutôt que de le faire vraiment , j'ai vite zappé , on croit voir un film d'auteur mais ça renoue avec la facilité d'un Cannibal Holocaust, les snuff movie ce n'est pas mon truc !


Still the water parle de la vie et de la mort, de cette frontière si ténue qu'on ne peut percevoir ou saisir l'instant du passage de l'un à l'autre. C'est un film très fort qui impose une charge émotionnelle énorme sur le spectateur lors de certaines scènes. On se prépare sans cesse à la mort dans ce film. Et on apprend en réaction à profiter de la vie. Je me souviens avoir pleuré pendant de longues minutes lorsque la maman meurt de cette agonie si lente et si belle. J'ai pleuré à cause de sa mort bien sûr, qu'on sait inéluctable, mais aussi à cause de la beauté et de l'humanité qui ressort de cette cérémonie villageoise qui accompagne ce passage ultime si difficile à saisir. Toute cette vie avec les chants et les musiciens qui entourent la personne agonisante et semblent comme miraculeusement la ramener à la vie offre un contraste saisissant. J'aimerai mourir ainsi.


Pas besoin de montrer la mort pour en parler, c'est de la pure facilité de mon point de vue, surtout si on tue vraiment a l'écran !

J'ai remarqué une chose plus les films sont vides et/ou ils ne se passent rien, plus le spectateur a tendance a projeter sa propre histoire et voir ce qu'il veux , il faut bien combler le vide .

Il n'y a rien de beau dans l'agonie et la mort que la souffrance et le néant le plus complet , et quand une personne est malade l'humanité (sauf ceux dont le métier est d'aider les malades) s'en détourne soigneusement , je sais de quoi je parle sans rentrer dans les détails !

Un film comme Nos étoiles contraires parlaient de la mort et surtout de la maladie avec bien plus de lucidité !
jhudson
 
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Message » 31 Jan 2016 0:50

autrichon gris a écrit:Kishizo confirme le chef d'oeuvre. Il a raison chers amis !! :grad:


J'étais dans le parfait jus avant le visionnage, mon fils en sixième m'a permis de réviser le déluge, la tour de Babel également. Il faut que je me penche sur le dieu Moloch brrrr :mdr:

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Du travail d'artisan aucune machine informatique molochienne, la magie et la poésie du grand cinéma :oldy:
Kishizo
 
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Message » 31 Jan 2016 6:30

Pas besoin de montrer la mort pour en parler, c'est de la pure facilité de mon point de vue, surtout si on tue vraiment a l'écran !


Tu n'as rien compris et ça se voit vraiment que tu n'as pas vu ce film en entier. Comment peux tu juger une oeuvre dont tu as emputé la vision des trois quarts ? Cette chèvre serait morte de toute manière que la caméra ait été là ou pas. On est dans la campagne ou les animaux mangés quotidiennement sont tués sur place... La viande ne se trouve pas dans une barquette anonyme achetée au Super U du coin... La mort réelle de cette chèvre est là pour montrer au spectateur combien il est difficile de s'approprier cette transition vie-mort en filmant les yeux de la chèvre. C'est quelque chose que tu ne peux pas inventer ni recréer par un artifice. C'est un documentaire avant la fiction du film. Et tout le film parle ensuite de ça. Soit en se plaçant un peu avant (annonce de la mort inéluctable et du bouleversement que cela induit au niveau des êtres proches), soit en se plaçant après (découverte du noyé et enquête sur son passé pour le faire revivre), soit en se plaçant pendant (scène de l'agonie qui pour moi marquera pour tjrs l'histoire du cinéma contemporain tellement elle est incroyable. D'ailleurs toutes les personnes que je connais qui ont vu ce film ne parlent que de cette scène et toi pas...).

J'ai remarqué une chose plus les films sont vides et/ou ils ne se passent rien, plus le spectateur a tendance a projeter sa propre histoire et voir ce qu'il veux , il faut bien combler le vide .


Je ne vois pas ce que vient faire cette remarque ici. C'est un des films les plus plein que j'ai vu sur le passage vie-mort. C'est fait avec intelligence et sensibilité.

A noter que le traitement après la mort a aussi été magnifiquement abordé par Departures (qui tourne autour de la cérémonie de la mise en bière dans la tradition japonaise et des personnes qui la fond et qui sont totalement déconsidérées par la société Japonaise). Un film que je recommande vivement.
Emmanuel Piat
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Message » 31 Jan 2016 19:40

jhudson a écrit:C'est un replay en HD ?

Sinon tu perdra en qualité d'image.

Il a fallut faire un financement participatif car l'argent que proposait les chaines et le CNC n'était pas suffisant, la pellicule du film étant tellement abimé que de gros travaux de restauration devaient avoir lieu !

Ces restaurations sont finaux c'est donc de l'argent bien dépensé, ça permet de préserver les films pour les générations futurs !


Les Replays en FreeBox me donne du 720 x576, çà doit être être du HD Ready
Vu FANNY puis CESAR
FANNY c'est du vrai mélodrame à l'ancienne, cela vieillit moins bien que le reste
CESAR date de 1935 et la qualité d'image a vraiment fait un bon et la restauration mets çà en valeur : on dirait presque une épisode de Plus belle la vie en noir et blanc :mdr:

Un grand bravo pour cette restauration qui donne vraiment un grand plaisir de revisionner ces classique du cinéma d'avant-guerre :D

Je suis en ce moment au second épisode des Misérables de Raymond Bernard sortis en 1934
Premier film : Une tempête sous un crâne (1 h 41)
Deuxième film : Les Thénardier (1 h 21)
Troisième film : Liberté, liberté chérie (1 h 23)

superbe restauration effectué en 2012 :) les technologies numériques ont du bon !



:wink:
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Message » 31 Jan 2016 19:44

jhudson a écrit:Oui la plupart des acteurs ont un jeu réaliste, mais ce n'est pas le cas des 2 acteurs principaux qui en plus sont des acteurs sans grande expérience , pour Brigitte Helm c'était son tout premier film et ça se voit , c'est surtout le robot qui est resté dans les mémoires moins son double humain.
Les 2 acteurs ont surement suivi a la ligne les directions de Lang sans rien remettre en question, un bon acteur ce n'est pas cela il réfléchit sur son jeu , ce n'est pas un soldat sans âme aux ordres ou un pantin !

Ce qui peux amener des conflits avec le réalisateur ou avec l'acteur lui méme , je connais nombre d'exemple , n'importe quels acteurs auraient fait l'affaire du moment qu'ils soient malléable pour Lang, on dirait qu'ils ont été choisi juste pour leur look de jeunes premiers !


Je respecte ton ressenti parce qu'après tout nous sommes dans un domaine subjectif et que la contradiction force à réfléchir et se poser des questions sur le pourquoi du comment on aime telle ou telle chose. Et cela me fait du bien j'ai la tendance innocente de penser que tout le monde va apprécier les mêmes choses que moi, ce n'est pas une question de prétention mais de passion, un peu comme l'enfant qui a eu un joujou merveilleux pour noël :mdr:

Sans chercher vouloir à tout prix avoir raison sur le fond, le domaine ne se prête pas aux certitudes, ton intervention me relance tout en ouvrant un autre débat assez profond et qui doit être sans doute un classique chez les cinéphiles. Je vais commencer par la fin, à mon sens la qualité du réalisateur est beaucoup plus importante que celle des acteurs dans mon appréciation d'un film. Un chef d'oeuvre a besoin d'un réalisateur prodigieux, il peux se passer d'acteurs doués au sens où tu l'entends. Tu as raison Brigitte Helm n'est pas une grande actrice au sens qu'elle n'arriverait probablement pas à tenir en émerveillement une salle de théatre comme Raimu pouvait le faire. Seulement un film dans ma conception s'en distingue grandement.

Brigitte Helm était une néophyte et son jeu peut ne pas plaîre, mais il est inexact de dire que celui ci n'a pas été apprécié et que seul a été retenu le robot. Sans doute est ce le cas des personnes n'ayant pas vu le film et qui retiennnent l'image du robot mais la plupart des spectateurs de ce film ont été envoutés par son double personnage, à l'époque et encore aujourd'hui.

Le cinéma allemand a produit deux icônes qui sont restées dans la mémoire cinématographique mondiale : la Marlène Dietrich de L'Ange bleu et la Brigitte Helm de Metropolis. Les débuts des deux comédiennes eurent un rayonnement incomparable, mais Brigitte Helm ne parvint jamais à se défaire de cette lumière néfaste : elle avait créé avec Fritz Lang une image de vamp ou de femme fatale dont elle devint la victime. Cette dualité se trouvait déjà inscrite dans son double rôle de Metropolis. "Son regard perçant, pénétrant, tellement aiguisé qu'on voudrait l'éviter. Les yeux fins un peu fermés, les pupilles grandes et sombres, braquées vers le haut, froides et profondes comme la pointe d'un fusil à deux coups. Ce corps : épaules larges, taille fine, le bassin en avant comme pour provoquer. Et les mouvements raides, anguleux, brusques comme les traits vifs de l'expressionnisme." écrivit le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung à sa mort. Lang créa avec Maria l'allégorie moderne de la putain Babylone et de la Jérusalem céleste. Helm exprime, par sa métamorphose de l'ange des masses en robot, la vision d'une métropole où tout est mécanisé et voué à la destruction. "La vierge Maria a des geste gracieux, harmonieux, réservés, et sa démarche est recueillie, presque planante. Elle baisse la tête. Le robot Maria se caractérise par des gestes exaltés, des mouvements agressifs, spasmodiques, soudainement figés, des contorsions d'épaules, une mimique asymétrique et une démarche vigoureuse". constate Andrea Böhm dans un essai sur Brigitte Helm.

En effet, l'expressionnisme est la racine du jeu de Brigitte Helm et c'est ce jeu ainsi que son visage immuable qui lui causeront des problèmes par la suite. La critique de l'époque exprimera des réserves d'ordre plutôt idéologique à la sortie de Metropolis, mais acclamera la comédienne dénichée par Fritz Lang : "un nouveau talent", déclare le critique Herbert Jhering. Brigitte Helm aura du mal à renoncer à ses arguments expressionnistes, et une certaine théâtralité marquera son jeu tout au long de sa carrière au cinéma. Son visage limpide, régulier et sévère, conditionne son travail d'actrice. Son nez est droit et long et semble se prolonger dans la courbe des sourcils. Sa bouche est grande, ses lèvres minces et ses yeux très grands.

Comme le note le critique Robert Müller, c'est la régularité parfaite des traits bien marqués qui donne quelque chose d'irréel et d'inquiétant à ce visage. Il n'était pas facile pour les opérateurs d'en rendre toutes les qualités. Pour paraître plus humaine et moins hiératique, la comédienne défaisait ses coiffures ou ajoutait une ligne oblique, par exemple un chapeau. Elle avait un registre expressif limité et tentait par un regard accentué de surmonter sa propre impassibilité. Elle avait un visage unique et c'est bien pourquoi la UFA la choisit pour illustrer une célèbre affiche de Metropolis. Siegfried Kracauer parla alors de son apparence "préraphaélite", et Rudolf Arnheim ironisa dans Weltbühne – l'hebdo des intellectuels – sur son allure de fantôme anémique mâtiné de Grèce antique.

L'expression corporelle formait un complément intéressant à son expression faciale un peu figée, parfois raide. Son corps était long, svelte et souple, et la critique en soulignait le caractère "félin" : on la comparait souvent au serpent ou au chat. Même si Brigitte Helm affichait un érotisme froid, son apparence toute entière trahissait son image de marque : la vamp, mangeuse d'hommes et énigmatique à souhait. Pourtant, au début de sa carrière, le génial Georg Wilhelm Pabst l'utilisa à contre-emploi, lui faisant incarner une aveugle dans L'Amour de Jeanne Ney (1927) ; Wolfgang Jacobsen écrit à ce propos, dans l'excellent volume consacré à Pabst par la Berlinale 1997 : "Pabst met en scène l'antagonisme qui est en Brigitte Helm. Il réduit la sensualité moderne de son corps en la privant du sens de la vue. Quelle gêne étrange le pousse à planter dans l'obscurité une comédienne qui est un symbole érotique du cinéma, à la laisser jouer à tâtons ?".

http://www.festival-larochelle.org/taxonomy/term/188


En parlant de Pabst, je pense que son actrice fétiche Louise Brooks que j'adore est bien meilleure que Brigitte Helm, cependant elle n'aurait pu fait mieux ni même égaler. Sans doute le personnage de Maria et la partie vamp du double était à sa portée, mais la partie hideuse lobotomisée, j'en doute, car Brigitte Helm avait un physique particulier qui collait à merveille avec le rôle. Son inexpérience et donc son égo pas encore affirmé l'ont conduite sans doute à moins se soucier de l'apparence qu'elle pouvait donner. Je ne sais pas si c'est Fritz Lang qui l'a manipulé à sa guise pour obtenir ce qu'il souhaitait, ou si Brigitte Helm a eu une part prépondérante car intelligente, mais le résultat est à mon sens brillant et unique.

Un acteur peut-être un pantin aux ordres du réalisateur, c'est même préférable cette subordination que l'inverse. Quand un acteur est le maître, le film peut-être bon en catégorie divertissement mais on n'est pas dans le même créneau. Dès qu'il y a Delon, Belmondo, Depardieu, Johnny Depp, Tom Cruise, Di Caprio etc... le film aura a priori un intérêt et vaut le visionnage si on apprécie le gaillard en question. Malheureusement, il arrivera très souvent que la qualité cinématographique ne soit pas au rendez-vous par défaut de talent du réalisateur ou parce qu'il se sera fait bouffer par ces monstres sacrés. A l'inverse un film réalisé par un grand réalisateur peut se passer de ces bouffeurs d'image :lol:

La trilogie des Pagnol fait passer un merveilleux moment mais approche de ce qu'est le dîner de con ou le père noël est une ordure aujourd'hui. Des films reposant avant tout sur le jeu des acteurs devant être des caractères forts, prendre toute l'image, et faire plaisir aux spectateurs. Ce sont des films qui viennent tous du théatre populaire (sauf César mais le cinéma prend à l'époque plus d'ampleur et on court circuite). J'aime les adaptations et ces films m'apportent du plaisir à chaque nouveau visionnage, mais ce cinéma n'a rien de comparable, il repose principalement sur les acteurs et sur les dialogues. On peut en retirer plus que du plaisir pop corn car l'écriture de Pagnol est fine et sa profondeur d'âme intéressante mais ce n'est pas du cinéma artistique, c'est à dire avec une part moins explicable et s'adressant plutôt à un sentiment diffus de poésie, de montage brillant, de plans merveilleux ressemblant tous à des tableaux, d'imaginaire, d'architecture, de photographie, de chorégraphie des mouvements etc... C'est aussi tout cela Metropolis.

L'acteur est important mais n'est qu'une pièce du puzzle assemblée par le réalisateur, le plus important et difficile est ailleurs. Cela me fait penser à La belle noiseuse du regretté Rivette et à son évocation du processus créatif de l'artiste. On peut confondre l'actrice Béart et son rôle de modèle de l'artiste dans le film. Oui elle est merveilleusement belle et accroche l'image, le réalisateur ou le peintre la tord, l'utilise au propre comme au figuré, et à la fin à la révélation de l'oeuvre non montrée à l'écran, elle est dévastée. Elle ne se reconnaît pas, ce qu'elle voit ne correspond pas à ce qu'elle imaginait être. L'art poursuit d'autres but que le réalisme que tu évoques dans ton introduction, c'est une vision personnelle et créatrice de l'artiste se dégageant de la plastique physique du modèle. Béart ou son rôle dans le film n'ont pas l'importance essentielle, c'est le réalisateur ou le peintre qui essaye de dégager sa singularité, et le modèle ou acteur n'est effectivement qu'un vecteur plus ou moins efficace mais pas une fin en soi.

Je termine car je ne veux pas pondre un roman sur le cinéma muet, ce qui vient de m'effleurer l'esprit car la trilogie Pagnol était à un moment charnière :lol: mais le désavantage de toutes les évolutions techniques et notamment la sonorisation est qu'elles ont fait le plus souvent oublier aux réalisateurs d'aujourd'hui l'essentiel, sauf à privilégier le pur divertissement et c'est un choix respectable, le soin de l'image a perdu de son évidence quand le spectateur est devenu distrait par tout le tape à l'oeil. Mes effets spéciaux préférés sont dans les vieux films, celui qui m'a le plus marqué est dans la nuit du chasseur, lors de le descente de la rivière en barque, la faune menaçante, notamment l'araignée qui ferait sourire mais tellement merveilleuse pour un conte onirique. Le remake en couleurs, avec les effets spéciaux informatisés d'aujourd'hui perdrait toute sa valeur, le réel c'est bon pour les documentaires hd, l'imaginaire a horreur du trop net :grad:

Exemple du même Cinéma que Fritz Lang pour finir en image : Tabou
Entièrement tourné avec des indigènes pas plus acteurs que moi, même que le co réalisateur de Murnau plus habitué par le naturalisme documentaire trouvait à redire sur le principe moral de ne pas prendre des professionnels et de jouer avec des innocents.
Quelle chorégraphie de l'image, une merveille esthétique, que dire c'est Murnau :ane:

Extrait :

Kishizo
 
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Message » 01 Fév 2016 12:36

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Comme un Avion

J'avais moyennement aimé Adieu Berthe, alors que je partais gagnant. A l'inverse, je n'attendais rien de celui-ci et j'ai adoré. Le départ désarçonne et lambine un peu, mais une fois le voyage démarré, je suis resté en apesanteur. Incroyable bulle.
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Message » 02 Fév 2016 16:42

menthalo a écrit:
jhudson a écrit:C'est un replay en HD ?

Sinon tu perdra en qualité d'image.

Il a fallut faire un financement participatif car l'argent que proposait les chaines et le CNC n'était pas suffisant, la pellicule du film étant tellement abimé que de gros travaux de restauration devaient avoir lieu !

Ces restaurations sont finaux c'est donc de l'argent bien dépensé, ça permet de préserver les films pour les générations futurs !


Les Replays en FreeBox me donne du 720 x 576, çà doit être être du HD Ready
Vu FANNY puis CESAR
FANNY c'est du vrai mélodrame à l'ancienne, cela vieillit moins bien que le reste
CESAR date de 1935 et la qualité d'image a vraiment fait un bon et la restauration mets çà en valeur : on dirait presque une épisode de Plus belle la vie en noir et blanc :mdr:

Un grand bravo pour cette restauration qui donne vraiment un grand plaisir de revisionner ces classique du cinéma d'avant-guerre :D

Je suis en ce moment au second épisode des Misérables de Raymond Bernard sortis en 1934
Premier film : Une tempête sous un crâne (1 h 41)
Deuxième film : Les Thénardier (1 h 21)
Troisième film : Liberté, liberté chérie (1 h 23)


superbe restauration effectué en 2012 :) les technologies numériques ont du bon !

:wink:



720 x576 c'est le format du SD Pal

Le HD ready c'est 1 280×720
HD : 1 920×1 080

Dommage que tu ai vu ces films en SD , pas mieux qu'un DVD !

Les misérables (c'est la meilleur adaptations parmis les 10 aine existantes), j'ai acheté le blu ray, comme celui Des croix de bois.
jhudson
 
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Message » 03 Fév 2016 17:58

Kishizo a écrit:
Un acteur peut-être un pantin aux ordres du réalisateur, c'est même préférable cette subordination que l'inverse. Quand un acteur est le maître, le film peut-être bon en catégorie divertissement mais on n'est pas dans le même créneau. Dès qu'il y a Delon, Belmondo, Depardieu, Johnny Depp, Tom Cruise, Di Caprio etc... le film aura a priori un intérêt et vaut le visionnage si on apprécie le gaillard en question. Malheureusement, il arrivera très souvent que la qualité cinématographique ne soit pas au rendez-vous par défaut de talent du réalisateur ou parce qu'il se sera fait bouffer par ces monstres sacrés. A l'inverse un film réalisé par un grand réalisateur peut se passer de ces bouffeurs d'image :lol:



Réf:Brigitte Helm et les acteurs

Elle n'a pas fait une grande carriére, elle a commencé en 1927 avec Metropolis et a fini en 1935.

D’après IMdB elle aurait tourné un court métrage Wie im Traum (Short) en 1978, étrange car après sa "mise en retraite" elle ne voulait même plus accordé d'interview

Elle est surtout connu pour ses rôles dans Metropolis et dans L'Atlantide de Pabst en 1932, ou elle joue dans la version allemande , Française et anglaise(a l'époque le doublage n’existait pas encore)!

Elle a refusé le role de la La Fiancée de Frankenstein de Whale , elle ne voulait pas quitter son pays , noble mais grave erreur car quand les nazis sont arrivé au pouvoir , elle a finalement du le quitter pour aller en Suisse (son mari était juif) et sa carriére s'est arrété la !

Elle est resté une actrice mythique surement en parti a cause du peu de film qu'elle a laissé .

Si un acteur ne doit pas étre un pantin , il ne doit pas non plus prendre le pouvoir sur le réalisateur, on est bien d'accord , un rôle c'est la collaboration entre un réalisateur et de son acteur.

Quand l'acteur prend le pouvoir sur un film c'est que le réalisateur n'est pas du tout a la hauteur, un réalisateur doit savoir gagner le respect de ses acteurs.

Capra disait qu'il a arrêté de faire des films a la fin des années 50 quand les acteurs ont eu plus de pouvoir dans les films dans lesquels ils tournaient, c'était devenu invivable pour Capra, car au temps des grands studios il avait eu une plus grande liberté !
jhudson
 
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Message » 05 Fév 2016 16:27

Une curiosité : LE MORT QUI MARCHE

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Une production de 1936 mélangeant mythe frankensteinien avec Karloff dans un rôle quasi-identique à celui de la créature et film de gangsters.
çà a le mérite d'être court (1h) :siffle:
Passable et peu inspiré pour un film de Michael Curtiz :roll:
menthalo
 
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Message » 05 Fév 2016 16:44

Heureuse découverte que ce film de 2011 de JULIE DELPY

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Ayant le même âge que l'actrice/réalisatrice, le week-end en famille sujet du film m'a rappelé une foule de souvenirs communs 8) 8)
Mais cela ne m'a pas fait sombrer dans une nostalgie trop mélancolique de cette époque révolue de la fin des 70's en raison du casting parfait et des dialogues bien troussés :)

Une mention spéciale pour le ptit jeunot de Vincent Lacoste qui aurait été parfait dans le casting de la Boum ! vu sa prestation dans ce film :mdr:
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Message » 05 Fév 2016 22:52

Justement Vincent dans Jacky au royaume des filles de Riad Sattouf

Certainement le film le plus drôle , dérangeant et weird de ces dernières années que la france est produite

En gros on inverse les rôles ,on est dans un pays ou les hommes sont voilés et les femmes sont au pouvoir, ça aurait pu étre facilement ridicule mais ça ne l'est pas !

Il y a des scénes ultra flippantes dans ce film, comme celle ou nombre d' hommes voilés sautillants attendent que les femmes les choisissent !

Gros flop mais comment il aurait pu en être autrement de ce film OVNI !


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jhudson
 
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Message » 08 Fév 2016 13:32

Tiens faut que je le regarde ce Riad Sattouf, ça à l'air barge au possible... 8)

La configuration dans mon profil


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Message » 08 Fév 2016 14:20

J'ai vu Maryland hier soir.
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Alice Winocour a commencé par s'intéresser aux photographes de guerre ayant du mal à retourner à la vie civile après avoir vu des choses atroces sur le terrain. La cinéaste a ensuite rencontré des soldats de retour d’Afghanistan qui présentaient les mêmes symptômes d'angoisse voire même de violence une fois de retour du front. De cette manière, le personnage de Vincent campé par Matthias Schoenaerts est né. Elle explique : "J’ai imaginé que mon personnage serait un soldat à qui l’on dit qu’il ne peut pas repartir en opération, comme un ouvrier usé qu’on met à la casse. Et que le trajet de ce personnage serait celui de quelqu’un qui reprend possession de son corps. L’idée du film d’action est venue de là, du personnage. J’avais aussi envie d’aller vers un territoire généralement réservé aux hommes, celui du film de genre. Il y a certainement dans mon choix l’idée de réaffirmer que pour les réalisatrices aujourd’hui, « tout est permis »."


Le scénario semblait laisser augurer un bon film d'action et de suspens. C'est assez bien amené au départ même s'il ne se passe quasi rien. On nage dans une atmosphère assez lourde quand le film commence vraiment. On se retrouve ado à se faire peur dans un parc ou avec des scènes qui pourrait rappeler un film d'horreur. Mais....

Il ne se passe rien. Le scénario est finalement vide. Les rares scènes d'actions sont manquées. J'ai même eu le sentiment qu'il manquait des images parfois avec le héros qui fait 10 m en avant en un seconde alors qu'il est au sol.

Il y avait pourtant matière à produire un joli film avec quelque chose de plus construit et pas des méchants qui arrivent dont ne sait où sans véritable raison et dont tout le monde se fout vraiment.
Keron
 
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