Bonjour,
Ayant restitué l’Odin à Pierre, voici un complément à mon précédent CR basé sur mes prises de notes.
La perception d’une restitution sonore dépendant de nombreux facteurs voici ceux qui m’apparaissent comme étant les principaux :
- Système : Imac & Audirvana+ / TotaDac D1 Dual / Stealth métacarbon XLR /Luxmann P700U
- Les caques : Odin / LCD-X- / HD 800
- Plages musicales en format master Qobuz
- Oreilles : une petite quarantaine, pas de gêne sur le haut du spectre (début de perte audio possible et normale…)
- Gouts musicaux par ordre de fréquence d’écoutes : Jazz, rock, songs writers, et une peu de tout du moment qu’il y a une vraie richesse artistique. Très peu de classique.
J’ai prix relativement peu de notes sur la qualité de l’image. La qualité d’image largeur et profondeur m’ont semblées assez proches entre l’Odin et le LCD-X avec un détachement des plans et une localisation plus nette pour l’Odin.
Diana Krall « the girl in the other room ».http://www.qobuz.com/fr-fr/album/the-girl-in-the-other-room-diana-krall/0060249862246C’est un grand classique du jazz vocal que je connais par cœur, il est passé sur tous mes systèmes depuis plus de 10 ans. J’ai débuté mes écoutes avec les plages 3 et 8.
Plage 3 - “Temptation”. Ouverture contrebasse + batterie, puis interprétation vocale
Odin : La contrebasse est reproduite avec beaucoup de naturel le pincement de la corde, sa vibration, l’amplification de la caisse et l’extinction de la note. Le jeu de cymbales est reproduit avec une grande richesse harmonique, et un grand réalisme : la frappe puis la mise en vibration du métal. C’est lumineux, dense, chaque note est bien nette et expressive. La voix de Diana est restituée avec une présence confondante.
LCD-X : Le jeu de contrebasse est reproduit une densité équivalent à l’Odin, mais avec moins d’impact et de rapidité. La restitution est plus « ronde » moins nette. On a la densité de l’instrument mais avec moins de réalisme que ne le propose l’Odin. Le jeu de cymbales est présent, mais sans devoir tendre l’oreille, il est en retrait par rapport au reste du spectre. Rien de nouveau, le « coté obscure » de sa restitution le fait trébucher face à l’Odin. La voix de Diana est restituée de manière similaire à l’Odin, mais avec un petit je ne sais quoi de vérité en moins. Comme l’évoquait Dub, les sifflantes et dentales qui intègrent des parties hautes du spectre y jouent peut-être un rôle …
Globalement le message est moins tendu que sur l’Odin, il présente une certaine euphonie liée à « ses petits manques ».
HD-800 : La rapidité du HD800 lui permettent de restituer l’attaque et l’impact des instruments, mais, mais… face à ses deux illustres concurrents, il manque cruellement de densité, de tenue de note. Il sonne toute proportion gardée creux, désincarné. La restitution est dynamique, engageante mais manque de vie et de réalisme. Son extension réduite vers les premières octaves, ne rendent pas justice au jeu de contrebasse. On pourrait s’attendre à ce qu’il se défende sur le haut du spectre qu’il est si prompt à fouiller… et bien que nenni ! Alors face au LCD-X, mon couple oreille/cerveau apprécie grandement la remontée des détails, mais, mais… face à l’Odin il n’en offre pas plus en quantité et bien moins en qualité. Le jeu des cymbales est décortiqué, mais il manque de densité, de richesse harmonique, et au final de réalisme.
Plage 8 - « Black crow » - Ouverture maracasses, piano, voix, contrebasse, guitare électroacoustique, batterie
Odin : Le jeu de maracassses qui ouvre et ponctue tout le morceau est net, précis, on entend bien que ce sont des grains qui se promènent dans une calebasse et pas un ersatz de restitution.
Ce sont les premières notes de piano que j’ai étendues avec l’Odin. Elles m’ont fait tomber la mâchoire. Je suis passé chez mon ostéo depuis.
Cet instrument tellement difficile à reproduire est ici criant de réalisme. Les jeux de contrebasse et de percussions sont toujours aussi riches et expressifs que sur la plage 3.
LCD-X : Le LCD-X se défend notamment sur la restitution vocale mais ne résiste pas au réalisme de l’Odin sur la contrebasse et le piano. Il marque le pas par son manque de rapidité et de définition dans le haut du spectre. Ça me fait penser à ce que le corps enseignant pose parfois sur le bulletin d’un élève qui ne force pas son talent : « bon travail, peut mieux faire… »
HD 800 : Le piano sonne dur, froid, manque de réalisme face au LCD-X et plus encore face à l’Odin. Pour le reste même conclusion que la plage 3.
Qualité d’image sonore de l’album :Odin : On a l’impression d’être bien placé dans les premiers rangs de la salle grande de concert.
LCD-X : Difficile de la qualifier de moins bonne que celle de l’Odin, mais la restitution est empreinte de moins de réalisme.
HD 800 : On a plus de difficulté à de positionner dans la salle… plus loin que les deux autres protagonistes semble-t-il, l’espace est vaste, trop vaste.
Conclusion sur cet album.L’Odin m’a fait tutoyer la réalité de ce concert comme jamais.
Le LCD-X se défend bien sur le vocal, offre de la vie à la restitution, il a un coté plus euphonique que l'Odin mais il manque de rapidité et de contrôle et de luminosité sur le haut du spectre pour séduire totalement.
L’HD 800 est bien neutre, bien droit, linéaire et honnête, mais alors le vocal ce n’est pas vraiment son truc…
Serge Gainsbourg Histoire de Melody Nelsonhttp://www.qobuz.com/fr-fr/album/histoire-de-melody-nelson-version-deluxe-studio-masters-serge-gainsbourg/0060253732480Bien que daté de 1971 cet album a manifestement bénéficié d’une qualité d’enregistrement de qualité et sa remasterisation récente est un régal. Basse, batterie forment le socle musical sur lequel viennent se greffer guitare et mélopées de synthés. C’est un album studio, avec des musiciens de studio et un génie aux manettes.
Plage 2 - La Balade de Melody NelsonOdin : On attaque fort avec la ligne de basse lourde, puissante. La présence de l’instrument sur l’ouverture est énorme, probablement comme souhaitée par M. Gainsbourg. Ça vibre à plein, pas de doute c’est une basse ! Les voix de Serges et de Jane sont restituées avec beaucoup de réalisme. Le jeu de guitare acoustique bien que mis en retrait au mixage est parfaitement lisible et détouré. C’est vraiment très, très plaisant à écouter.
LCD-X : On retrouve pratiquement la même densité du jeu de basse que sur l’Odin avec moins de tenue, de fermeté. Comme il s’agit d’un instrument électrique, la différence de réalisme avec l’Odin est moins nette qu’un instrument acoustique. Sur les voix Il fait jeux quasi égal avec l’Odin. Le jeu de guitare acoustique est un peu moins présent et moins net que sur l’Odin.
HD 800 : Sa rapidité et son sens du détail lui permettent d’offrir une restitution très honnête, mais face à ses deux concurrents, le HD 800 est bien à la peine sur la restitution de la ligne de basse. « Mon cher amis, il va falloir passer sur le banc de musculation et manger des boites de protéines. »
Les voix ce n’est pas son truc, là je commence à me répéter.
Qualité d’image sonore :Je n’ai pas l’impression que la restitution d’une image ait été un des principaux critères lors du mixage. Je dirais match et nul Odin-LCD-X et image plus spacieuse et moins précise sur HD 800.
Conclusion sur cet album.L’Odin offre une restitution vraiment des plus agréables. C’est dense, tendu, plein, juste.
Le LCD-X se défend mieux sur des instruments amplifiés mais n’offre pas la magie de l’Odin.
L’HD 800 est l’HD 800 …
Moriarty - Epitaphhttp://www.qobuz.com/fr-fr/album/epitaph-moriarty/3614591296512Un de mes derniers coups de cœur. Au-delà d’un parti pris artistique singulier, l’enregistrement me parait remarquable. C’est plein d’instruments acoustiques, une voix riche et un accent bien yankee parfait pour un benchmark des plus plaisants.
Plage 2 – Reverse : Xylophone, guitare acoustique, contrebasse, voixOdin : Un xylo à droite, une guitare à gauche, une voix qui se pose eu centre, une électroacoustique débarque à droite et le xylo se met à siffloter. « C’est chouette ce petit concert … T’as pas une bière au frais ? ».
C’est beau, c’est criant de vérité. « Nothing else to say »
LCD-X : On retrouve une restitution assez proche de celle de l’Odin. C’est peut-être un poil plus euphonique, moins tendu mais aussi moins proche de ce qui doit être la réalité de la prise de son.
Le jeu de guitare et moins lumineux, moins présent et moins précis que celui proposé par l’Odin.
La guimbarde (instrument que l’on a peu l’habitude d’entendre) apparait moins naturelle que celle proposée par l’Odin.
HD 800 : Il fait de son mieux : « mini prix, mini mir, mais il fait le maximum» disait le publicitaire.
Plage 4 - Long live the(D)EvilOdin : On reprend le même commentaire que précédemment. Foot taping : « vraiment sympa ce petit concert privé !!! »
LCD-X : Le jeu de contrebasse descendant le met en défaut face à l’Odin. C’est sympa comme restitution, mais elle est moins engageante / entrainante que celle proposée par son précédent concurrent.
HD 800 : « Je n’ai rien à ajouter pour sa défense votre honneur. »
Qualité d’image sonore :Encore un album Studio. Parler d’image a-t-il du sens ?
Mis à part le teuton qui voudrait nous faire croire que nous évoluons dans une pièce trop vaste pour contenir ce petit monde, le yankee et le ruskov nous proposent une restitution d’image cohérente.
Conclusion sur cet album.Encore une fois sur l’acoustique, l’Odin se montre nettement un cran au-dessus du LCD-X. C’est tout simplement beau. Ça me fait penser aux finales d’athlétisme des années 90 lorsque Serguei BUBKA survolait haut la main les épreuves de saut à la perche : intouchable.
Le LCD-X trébuche donc à nouveau face à l’Odin et se pose sur la seconde marche du podium.
Comme l’HD 800 est le troisième. On val lui donner la médaille de bronze. Moi sur ce Moriarty je lui en donnerai une en chocolat.
Led Zeppelin – Physical Graffittihttp://www.qobuz.com/fr-fr/album/physical-graffiti-hd-remastered-deluxe-edition-led-zeppelin/0603497894321Sixième album de ce groupe de légende. Un de leur meilleur album, très hard rock, toujours inventifs, défoncés et géniaux : au sommet de leur art.
Plage 5 - Tampled Under foot (non ce n’est pas la conclusion du match - quoi que..)Odin : Cà part vite et fort, les reefs de guitare de Paje répondent à cette brute géniale de Bonham qui pilonne sa batterie comme à l’accoutumée. Bref, le « foot taping » se met en marche au bout de deux mesures. Le jeu d’orgue soutenu par cette rythmique déchainée est superbe (enfin moi j’adore, maintenant les gouts et les couleurs …). Le remaster de cet album est excellent, on n’a pas la transparence d’un enregistrement numérique d’aujourd’hui mais ça m’a décollé de mon siège tout de suite. Je n’avais jamais entendu de « Led Zep » comme cela. Ça cartonne, çà envoi du jus, c’est énergique et volumineux : Vraiment le pied !
LCD-X : On y est presque, mais il faut tendre l’oreille pour dénicher des détails perçus avec facilité sur l’écouté précédente. C’est sympa mais moins tripant, manque d’extension et dynamisme. Je commence à radoter…
Ça marche quand même mais il va falloir ressortir les cigarettes coniques pour prendre pleinement son pied. Je préfère alors la version 100% bio de l’Odin.
HD 800 : « Un HD 800 sur du Led Zep … Oui, c’est une idée. T’en as d’autres ? ». Non il s’en sort honorablement avec sa dynamique et son extraction des détails. Maintenant la grosse caisse manque de coffre … Vue la voix de Plant, on ne se rend pas compte de sa tendance à désincarner le médium.
Conclusion sur cet album.l’Odin par ses capacités dynamiques, sa densité et l’extension aux deux extrémités du spectre offre une restitution au top.
Le LCD-X ne démérite pas vraiment mais il a une fois de plus trouvé on maître.
« HD 800, vous avez dit ? » « oui, alors le bac à sable c’est par ici. »
Conclusion générale : C’est un énorme coup de cœur pour l’Odin. Il conjugue à mon sens toutes les qualités que j’étais allé chercher dans différents casques : un spectre étendu et linéaire, détaillée et dense à la fois, rapide et expressif.
A-t-il des défauts ? Peut-être ... en tout cas bien moins que ceux auxquels je l'ai comparé.
J'attends la prochaine livraison avec impatiente, mon mien sera dedans !
Arnaud