Bonsoir à tous,
Si vous avez un peu de patience, je m'apprête à poster mon CR de l'Odin ce soir.
Ringo
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Modérateurs: Modération Forum Univers Casques, Le Bureau de l’Association HCFR • Utilisateurs parcourant ce forum: pierrepauljack et 38 invités
Casques Kennerton (màj)
» 27 Juil 2015 22:50
- Ringo2014
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» 27 Juil 2015 22:51
Ringo2014 a écrit:Bonsoir à tous,
Si vous avez un peu de patience, je m'apprête à poster mon CR de l'Odin ce soir.
Ringo
ben non, on n'a pas de patience !!!
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En acoustique, l'analyse judicieuse des résultats de mesures nécessite la connaissance de leurs seuils d'audibilité.
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Agnostic1er - Superviseur Forum DIY
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» 27 Juil 2015 22:55
Reste à peine plus d'une heure avant qu'on soit demain: calme Agno, caaaalme! 
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Longtemps je me suis casqué de bonne heure…
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dub - Administrateur Suppléant de l'Association - Coordonnateur Modérations & Superviseur Univers Casques
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» 27 Juil 2015 23:45
bonjour à vous tous,
bonjour Pierre,
que de belles choses dans ces dernières pages, j'imagine que l'Opin doit être excellent.
qu'il puisse être supérieur aux LCD-x, LCD3 sans doute, une autre signature sonore ou vraiment un réel plus ?
j'attends avec impatience vos autres CR
un nouveau best-seller en quelque sorte !
bravo à Pierre pour avoir pû importer cette marque !
bonjour Pierre,
que de belles choses dans ces dernières pages, j'imagine que l'Opin doit être excellent.
qu'il puisse être supérieur aux LCD-x, LCD3 sans doute, une autre signature sonore ou vraiment un réel plus ?
j'attends avec impatience vos autres CR
un nouveau best-seller en quelque sorte !
bravo à Pierre pour avoir pû importer cette marque !
- AlexLEF
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» 28 Juil 2015 0:01
dub a écrit:Reste à peine plus d'une heure avant qu'on soit demain: calme Agno, caaaalme!
ça y est, on est demain mais JE RESTE CALME
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Agnostic1er - Superviseur Forum DIY
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» 28 Juil 2015 0:01
Bonjour à tous,
Voici mon CR du KENNERTON Odin
J’ai passé toute la journée de dimanche à découvrir ce casque en compagnie de 2 amplis différents et un panel de casques représentatifs
pour moi de ce qui se fait de mieux sur le marché… Merci à Pierre pour son hospitalité.
Les amplis :
- L’Audiovalve RKV 3
- L’Egoïsta 845
Les casques :
- Le Grado PS1000e
- Le Rudistor Chroma MD2
- L’Audeze LCD-X
- Le JPS Labs Abyss
- Le Kennerton Odin
Source :
- DAC : 3D Lab SRC Millenium MKII
- Lecteur réseau : QAT RS3
Puisque l’Odin vient jouer sur le terrain de l’Abyss, j’ai voulu considérer qu’elles étaient précisément ses qualités et ce qu’il apportait face à chacun de ces casques.
Pour moi, cela s’est révélé particulièrement intéressant à chaque fois. Pour avoir fait et refait ne nombreux allers-retours en ce sens pendant plus de 8 heures d’affilé,
je n’ai plus aucun doute en ce qui me concerne sur le reste du CR.
J’écoute successivement sur le RKV 3, un ampli que je connais bien, l’ensemble des casques avant de repasser les mêmes pistes sur l’Egoïsta et comparer.
Première impression de l’Odin : d’extérieur, c’est le casque le mieux construit que j’ai pu voir jusqu’ici. Il respire la solidité et la simplicité. Il est massif et son poids entre les mains est conséquent. En y regardant de plus près, le cuir et le bois sont de qualité : j’apprécie beaucoup les deux au toucher.
Quant à son confort, son poids disparaît sur le bandeau en cuir une fois posé. Il serre un peu les tempes, mais voulant rapidement passer aux écoutes, je n’ai pas souhaité profiter du réglage en hauteur et circulaire-latérale que les vis massives permettent depuis le haut des écouteurs. Tant pis. Je n’ai pour autant pas ressenti de gêne particulières pendant 8 heures et le cuir est relativement confortable.
Première écoute à froid : ce qui frappe c’est la densité et le naturel. J’évite de me laisser aller à une impression trop subjective qui me collerait ensuite. Densité ?
Et pourquoi l’aération et la densité semblent de prime abord s’opposer ? Je choisi pour moi le casque qui n’a aucun égale dans le domaine de l’aération et de la présence des interprètes…parce qu’il triche : le PS1000. Parce qu’il est très résolvant et tire vers l’aigu, la sensation globale que procure le roi des casques électrodynamiques du marché c’est une ouverture sur la présence du lieu des interprètes, comme si le son provenait précisément ailleurs que depuis vos écouteurs. Le casque devient matériellement invisible. A consommer le PS1000, votre référence s’en trouve endommagée et l’écoute d’un LCD-X vous semble bouchée…en revanche, la densité et le justesse des timbres semblent retrouvés et c'est le PS1000 qui devient criard. Pourquoi cette opposition ?
A l’écoute :
Densité …prenons alors le Chroma MD2 : il est plus mat que le PS1000, et tout aussi aéré. Et déjà, nous avons ce relief dû, justement à cet apport de la densité : du poids de la note, de sa consistance. Les timbres sont bien plus justes et l’image sonore n’est plus frêle. La musique devient plus incarnée, chaque sonorité à un corps et on suit le parcours de la musique avec consistance : le plaisir de suivre le jeu de chaque modulation d’une voix et d’un instrument devient organique et jouissif en même temps. On passe d’un univers plat à du relief, et l’écoute ne paraît plus bouchée : on vient de changer de référence, sain et sauf.
Poussons plus loin le raisonnement: qu’en est-il du naturel, que j’ai furtivement jaugé il y a un instant chez l’Odin ? Prenons, par exemple, un LCD-X. C’est un peu plus plein encore, avec quelques petits éclats résolvant cette fois chatoyant, beaucoup moins que le Chroma. Mais le naturel des voix est plein de vie et cette présence – à sa manière- est assurée. Le placement des interprètes est encore assuré par ce surcroit de poids et de relief…d’une certaine manière, plus naturelle justement. On se laisse dorénavant, simplement aller.
A l’écoute :
Je reprends alors l’Odin, pour assimiler ces écoutes et revenir vers mes premières impressions. J’en profite pour une comparaison directe avec le LCD-X, qui se justifie notamment par le prix. Le LCD-X est le casque haut de gamme le plus vendu… Là, il ne faut pas 30 secondes pour s’apercevoir où l’on se situe … Tout prend vie. Pourquoi ? C’est la conséquence de ce qui s’est d’abord révélé « à froid » à ma première écoute de l’Odin : A force de transparence et d’une résolution supérieure, cette densité est de loin, de très loin plus naturelle, vivante et organique. Entendez par là qu’aucun artifice ou parti pris n’est à l’œuvre mise à part une honnêteté, une volonté de vouloir pousser jusqu’au bout chacune des qualités globales qui font l’Odin. Aucuns doutes là-dessus. Le LCD-X et tous les autres casques qui sont passés entre mes oreilles à ce moment paraissent plats, lissés, analytiques et sans vie.
Alors bien sûr, ils continueront à apporter du plaisir, jusqu’à ce qu’on chausse l’Odin sur ses oreilles. Ce sera tellement évident pour tout le monde bientôt que je n’ai aucune peine à le dire. Je ne m’attendais pas à cet écart. Pour moi, seul l’Abyss, en cristallisant l’ensemble des qualités de la plupart des casques parvenaient à ce niveau. Une toute autre démarche, à contre-pied. Je décide de comparer l’Abyss avec l’Odin. Deux choses frappent immédiatement : La largeur de la scène sonore et du spectre de l’Abyss sont tous deux supérieure à l’Odin. On monte plus haut dans l’aigu, on descend plus bas dans le grave et il est plus impactant. La combinaison des deux est frappante, car on est littéralement « bercée » de part et d’autre dans cette grande image par la douceur de l’impact du grave et le chatoiement des aigus. Chatoiement : l’ensemble des petites taches rapidement fluctuantes qui apparaissent dans la texture instantanée d'une image et qui lui donnent un aspect granuleux. ...
A l’écoute :
- Joan Chamorro : Moon River
- Muddy Water : Good Morning little Schoolgirl
- Pergolese : Stabat Mater
- Schmelzer : Variationen über “La bella pastora”
- Baden Powell : Improviso em Bossa Nova
- Bach : Sarabande de la troisième suite pour violoncelle seul
- Jacques Duphly : clavecin extrait du quatrième livre
L’Abyss est délicieux, musicalement. Toutes ces qualités s’offrent pourtant avec la même transparence, l’aération et l’assise qu’on retrouve chez l’Odin. Alors ? Je rechausse l’Odin. Et là, je me rends compte que l’Abyss lisse et « vole » littéralement la musique parce qu’il est plus plat et beaucoup moins subtile sur l’ensemble de la scène sonore. Alors, encore une fois, on perd un peu en largeur, le spectre est un peu plus réduit mais le placement des interprètes est beaucoup plus net avec l’Odin et l’écart est grand. Comment cela se traduit-il globalement à l’écoute ? Chacune des inflexions, des jeux d’un interprète ou d’un instrument est plus naturel qu’avec l’Abyss, et mieux retranscrites et la scène sonore est plus claire. Si bien qu’on suit beaucoup mieux la musique, et presque pas à pas, naturellement, avec une joie et une surprise inconnue : je redécouvre la musique, je l’écoute comme jamais jusqu’à présent. Vos oreilles se posent là où elles doivent se poser au fur et à mesure que la musique avance…parce chaque inflexion est retrouvée. C’est plus net, plus précis dans le timbre et le placement des interprètes, plus subtile, plus contrasté, plus naturel et plus organique : parce qu’on n'est plus faussement bercé de part et d’autre par une meilleure performance, mais par un meilleur respect de la présence des interprètes et du relief musical.
La première question qui m’est alors venue, en comparaison de ces différences ente l’Odin et l’Abyss est la suivante : qui, dans le long terme, préférera le détail d’une scène un peu plus grande à une scène beaucoup plus nette ? Qui préférera un registre dans le haut et le grave un peu plus grand à une écoute nettement plus en relief et naturelle ? A chacun de trouver, en fonction de la musique qu’il écoute et de ses attentes. Voici l’image qui m’était donné : On construit deux sondes spatiales, chacune avec leurs qualités respectives : l’une s’appelle « Abyss » : elle voit plus large et capte un peu plus d’étoiles, mais sans relief et plus lisse. L’autre sonde s’appelle « Odin », elle voit un peu moins large et un peu moins d’étoiles, mais leur position dans l'espace est plus nette avec beaucoup de relief. Laquelle voudriez-vous envoyer ? Et bien je crois que cela dépend du projet que vous avez.
Personnellement, de par son grave plus impactant, et son manque de relief et de subtilité par rapport à l’Odin, l’Abyss s’adapte mieux au Rock et la musique populaire.
Pour les voix, le classique, les musiques du Monde, le Jazz l’Odin me semble plus adapté. Le passage de l’Odin du RKV 3 à l’Egoista est incroyable : allez savoir pourquoi, tous d’un coup, une inconnue vous offre des fleurs et vos poils se hérissent sur vos bras et sur votre tête. La vie vaut la peine d’être vécue et la musique et trépidante… Les CR précédant sur l’Egoïsta faisaient tous mention d’une densité palpable du son. Et ce couple arrive quasi en même temps !
Ringo
Voici mon CR du KENNERTON Odin
J’ai passé toute la journée de dimanche à découvrir ce casque en compagnie de 2 amplis différents et un panel de casques représentatifs
pour moi de ce qui se fait de mieux sur le marché… Merci à Pierre pour son hospitalité.
Les amplis :
- L’Audiovalve RKV 3
- L’Egoïsta 845
Les casques :
- Le Grado PS1000e
- Le Rudistor Chroma MD2
- L’Audeze LCD-X
- Le JPS Labs Abyss
- Le Kennerton Odin
Source :
- DAC : 3D Lab SRC Millenium MKII
- Lecteur réseau : QAT RS3
Puisque l’Odin vient jouer sur le terrain de l’Abyss, j’ai voulu considérer qu’elles étaient précisément ses qualités et ce qu’il apportait face à chacun de ces casques.
Pour moi, cela s’est révélé particulièrement intéressant à chaque fois. Pour avoir fait et refait ne nombreux allers-retours en ce sens pendant plus de 8 heures d’affilé,
je n’ai plus aucun doute en ce qui me concerne sur le reste du CR.
J’écoute successivement sur le RKV 3, un ampli que je connais bien, l’ensemble des casques avant de repasser les mêmes pistes sur l’Egoïsta et comparer.
Première impression de l’Odin : d’extérieur, c’est le casque le mieux construit que j’ai pu voir jusqu’ici. Il respire la solidité et la simplicité. Il est massif et son poids entre les mains est conséquent. En y regardant de plus près, le cuir et le bois sont de qualité : j’apprécie beaucoup les deux au toucher.
Quant à son confort, son poids disparaît sur le bandeau en cuir une fois posé. Il serre un peu les tempes, mais voulant rapidement passer aux écoutes, je n’ai pas souhaité profiter du réglage en hauteur et circulaire-latérale que les vis massives permettent depuis le haut des écouteurs. Tant pis. Je n’ai pour autant pas ressenti de gêne particulières pendant 8 heures et le cuir est relativement confortable.
Première écoute à froid : ce qui frappe c’est la densité et le naturel. J’évite de me laisser aller à une impression trop subjective qui me collerait ensuite. Densité ?
Et pourquoi l’aération et la densité semblent de prime abord s’opposer ? Je choisi pour moi le casque qui n’a aucun égale dans le domaine de l’aération et de la présence des interprètes…parce qu’il triche : le PS1000. Parce qu’il est très résolvant et tire vers l’aigu, la sensation globale que procure le roi des casques électrodynamiques du marché c’est une ouverture sur la présence du lieu des interprètes, comme si le son provenait précisément ailleurs que depuis vos écouteurs. Le casque devient matériellement invisible. A consommer le PS1000, votre référence s’en trouve endommagée et l’écoute d’un LCD-X vous semble bouchée…en revanche, la densité et le justesse des timbres semblent retrouvés et c'est le PS1000 qui devient criard. Pourquoi cette opposition ?
A l’écoute :
Densité …prenons alors le Chroma MD2 : il est plus mat que le PS1000, et tout aussi aéré. Et déjà, nous avons ce relief dû, justement à cet apport de la densité : du poids de la note, de sa consistance. Les timbres sont bien plus justes et l’image sonore n’est plus frêle. La musique devient plus incarnée, chaque sonorité à un corps et on suit le parcours de la musique avec consistance : le plaisir de suivre le jeu de chaque modulation d’une voix et d’un instrument devient organique et jouissif en même temps. On passe d’un univers plat à du relief, et l’écoute ne paraît plus bouchée : on vient de changer de référence, sain et sauf.
Poussons plus loin le raisonnement: qu’en est-il du naturel, que j’ai furtivement jaugé il y a un instant chez l’Odin ? Prenons, par exemple, un LCD-X. C’est un peu plus plein encore, avec quelques petits éclats résolvant cette fois chatoyant, beaucoup moins que le Chroma. Mais le naturel des voix est plein de vie et cette présence – à sa manière- est assurée. Le placement des interprètes est encore assuré par ce surcroit de poids et de relief…d’une certaine manière, plus naturelle justement. On se laisse dorénavant, simplement aller.
A l’écoute :
Je reprends alors l’Odin, pour assimiler ces écoutes et revenir vers mes premières impressions. J’en profite pour une comparaison directe avec le LCD-X, qui se justifie notamment par le prix. Le LCD-X est le casque haut de gamme le plus vendu… Là, il ne faut pas 30 secondes pour s’apercevoir où l’on se situe … Tout prend vie. Pourquoi ? C’est la conséquence de ce qui s’est d’abord révélé « à froid » à ma première écoute de l’Odin : A force de transparence et d’une résolution supérieure, cette densité est de loin, de très loin plus naturelle, vivante et organique. Entendez par là qu’aucun artifice ou parti pris n’est à l’œuvre mise à part une honnêteté, une volonté de vouloir pousser jusqu’au bout chacune des qualités globales qui font l’Odin. Aucuns doutes là-dessus. Le LCD-X et tous les autres casques qui sont passés entre mes oreilles à ce moment paraissent plats, lissés, analytiques et sans vie.
Alors bien sûr, ils continueront à apporter du plaisir, jusqu’à ce qu’on chausse l’Odin sur ses oreilles. Ce sera tellement évident pour tout le monde bientôt que je n’ai aucune peine à le dire. Je ne m’attendais pas à cet écart. Pour moi, seul l’Abyss, en cristallisant l’ensemble des qualités de la plupart des casques parvenaient à ce niveau. Une toute autre démarche, à contre-pied. Je décide de comparer l’Abyss avec l’Odin. Deux choses frappent immédiatement : La largeur de la scène sonore et du spectre de l’Abyss sont tous deux supérieure à l’Odin. On monte plus haut dans l’aigu, on descend plus bas dans le grave et il est plus impactant. La combinaison des deux est frappante, car on est littéralement « bercée » de part et d’autre dans cette grande image par la douceur de l’impact du grave et le chatoiement des aigus. Chatoiement : l’ensemble des petites taches rapidement fluctuantes qui apparaissent dans la texture instantanée d'une image et qui lui donnent un aspect granuleux. ...
A l’écoute :
- Joan Chamorro : Moon River
- Muddy Water : Good Morning little Schoolgirl
- Pergolese : Stabat Mater
- Schmelzer : Variationen über “La bella pastora”
- Baden Powell : Improviso em Bossa Nova
- Bach : Sarabande de la troisième suite pour violoncelle seul
- Jacques Duphly : clavecin extrait du quatrième livre
L’Abyss est délicieux, musicalement. Toutes ces qualités s’offrent pourtant avec la même transparence, l’aération et l’assise qu’on retrouve chez l’Odin. Alors ? Je rechausse l’Odin. Et là, je me rends compte que l’Abyss lisse et « vole » littéralement la musique parce qu’il est plus plat et beaucoup moins subtile sur l’ensemble de la scène sonore. Alors, encore une fois, on perd un peu en largeur, le spectre est un peu plus réduit mais le placement des interprètes est beaucoup plus net avec l’Odin et l’écart est grand. Comment cela se traduit-il globalement à l’écoute ? Chacune des inflexions, des jeux d’un interprète ou d’un instrument est plus naturel qu’avec l’Abyss, et mieux retranscrites et la scène sonore est plus claire. Si bien qu’on suit beaucoup mieux la musique, et presque pas à pas, naturellement, avec une joie et une surprise inconnue : je redécouvre la musique, je l’écoute comme jamais jusqu’à présent. Vos oreilles se posent là où elles doivent se poser au fur et à mesure que la musique avance…parce chaque inflexion est retrouvée. C’est plus net, plus précis dans le timbre et le placement des interprètes, plus subtile, plus contrasté, plus naturel et plus organique : parce qu’on n'est plus faussement bercé de part et d’autre par une meilleure performance, mais par un meilleur respect de la présence des interprètes et du relief musical.
La première question qui m’est alors venue, en comparaison de ces différences ente l’Odin et l’Abyss est la suivante : qui, dans le long terme, préférera le détail d’une scène un peu plus grande à une scène beaucoup plus nette ? Qui préférera un registre dans le haut et le grave un peu plus grand à une écoute nettement plus en relief et naturelle ? A chacun de trouver, en fonction de la musique qu’il écoute et de ses attentes. Voici l’image qui m’était donné : On construit deux sondes spatiales, chacune avec leurs qualités respectives : l’une s’appelle « Abyss » : elle voit plus large et capte un peu plus d’étoiles, mais sans relief et plus lisse. L’autre sonde s’appelle « Odin », elle voit un peu moins large et un peu moins d’étoiles, mais leur position dans l'espace est plus nette avec beaucoup de relief. Laquelle voudriez-vous envoyer ? Et bien je crois que cela dépend du projet que vous avez.
Personnellement, de par son grave plus impactant, et son manque de relief et de subtilité par rapport à l’Odin, l’Abyss s’adapte mieux au Rock et la musique populaire.
Pour les voix, le classique, les musiques du Monde, le Jazz l’Odin me semble plus adapté. Le passage de l’Odin du RKV 3 à l’Egoista est incroyable : allez savoir pourquoi, tous d’un coup, une inconnue vous offre des fleurs et vos poils se hérissent sur vos bras et sur votre tête. La vie vaut la peine d’être vécue et la musique et trépidante… Les CR précédant sur l’Egoïsta faisaient tous mention d’une densité palpable du son. Et ce couple arrive quasi en même temps !
Ringo
Dernière édition par Ringo2014 le 29 Mai 2016 17:26, édité 32 fois.
- Ringo2014
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» 28 Juil 2015 0:17
superbe CR — et effectivement, comparaison étonnante! 
La configuration dans mon profil
Longtemps je me suis casqué de bonne heure…
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dub - Administrateur Suppléant de l'Association - Coordonnateur Modérations & Superviseur Univers Casques
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» 28 Juil 2015 1:36
Personnellement aucun casque ne m'a donné une écoute aussi naturel, chapeau bas pour ce superbe compte rendu ! Il faudrait quand même garder à l'esprit que c'est quand même du très gros matos que Pierre met à disposition, mais le casque c'est très bien comporté sur mon dac/amp nomade Oppo HA-2. Ce qui augure de bonnes choses pour une utilisation avec un dap , on peu partir sur des ampli plus modeste avec la casi certitude d'un rendement élevé. C'est sûr que plus on monte en qualité plus l'Odin sera éblouissant , mais je serai franchement curieux de l'écouter sur un OPPO HA-1 en câble équilibré !
- Anonyme 67
-
» 28 Juil 2015 2:06
Bonsoir Ringo et merci pour cet excellent CR qui confirme encore une fois les nombreuses qualités de ce nouveau casque.
- AlexLEF
- Messages: 854
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» 28 Juil 2015 2:43
Bon bon bon... Très intéressant tout ça, voila un beau compte-rendu qui nous parle de musique, merci BEAUCOUP
Effectivement, ca risque de faire bouger pas mal de ligne cette affaire là... Un flagship à 2500, ça veut dire que les autres vont devoir revoir leur copie, et que peut-être les tarifs vont baisser pour un choix toujours plus ambitieux ?
Personnellement, je suis d'une nature très sceptique sur les engouements pour le nouveau matériel en géneral, ayant été moi-même une victime du phénomène, MAIS s'il y a une chose en laquelle je crois, c'est la techno des planars. Je suis à peu près convaincu que le l'électrodynamique est mort technologiquement, que l'électrostatique est stratosphériquement trop cher avec trop de lacunes mais que le planar n'est pas encore exploité à fond. La preuve avec Hifiman, Audeze, JPS Lab, maintenant Kennerton... Toutes les nouveautés sortent avec cette techno, la R&D s'éclate et tout cela va encore progresser.
Ce sont de très bonnes nouvelles !
Effectivement, ca risque de faire bouger pas mal de ligne cette affaire là... Un flagship à 2500, ça veut dire que les autres vont devoir revoir leur copie, et que peut-être les tarifs vont baisser pour un choix toujours plus ambitieux ?
Personnellement, je suis d'une nature très sceptique sur les engouements pour le nouveau matériel en géneral, ayant été moi-même une victime du phénomène, MAIS s'il y a une chose en laquelle je crois, c'est la techno des planars. Je suis à peu près convaincu que le l'électrodynamique est mort technologiquement, que l'électrostatique est stratosphériquement trop cher avec trop de lacunes mais que le planar n'est pas encore exploité à fond. La preuve avec Hifiman, Audeze, JPS Lab, maintenant Kennerton... Toutes les nouveautés sortent avec cette techno, la R&D s'éclate et tout cela va encore progresser.
Ce sont de très bonnes nouvelles !
- Olivierpe
- Messages: 2459
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-
» 28 Juil 2015 5:23
Merci pour ce CR Ringo 
.
J'ai quelques questions pour ceux qui ont testé l'Odin et ont pu le comparer au LCD-X : comment trouvez-vous le grave de l'Odin par rapport au LCD-X ?
Et du fait de sa densité plus importante qu'un Abyss ou un LCD-X, pensez-vous que l'Odin peut s'écouter plus facilement à volume modéré tout en ayant une grosse dynamique comme à fort volume ?
Je suis du même avis, depuis quelques années les nouveautés à base de technologie planar s’enchaînent et sont de plus en plus performantes. Au point que les casques planar, dont le point faible a toujours était plus ou moins le haut du spectre, commencent à sérieusement titiller les maîtres en la matière, les électrostatiques.
De l'autre côté les électrodynamiques et électrostatiques n'arrivent pas à rattraper le point fort des planar, à savoir la densité et le grave.
D'autant plus que les planars continuent de s'améliorer et, même si la technologie ne date pas d'hier, on a l'impression que ça commence tout juste.
Personnellement, depuis que j'ai eu un LCD-X et que j'ai pu tester l'Abyss à la même période, je suis entièrement convertit au planar. Je ne ferme évidemment pas la porte aux autres technologies (une des raisons pour lesquelles j'ai choisi un Audiovalve RKV MKII comme ampli pour éventuellement driver un e-stat avec le boitier Verto), mais je ne m'attends pas à un grand chamboulement et une grosse guerre entre ces 3 technologies dans les prochaines années.
.J'ai quelques questions pour ceux qui ont testé l'Odin et ont pu le comparer au LCD-X : comment trouvez-vous le grave de l'Odin par rapport au LCD-X ?
Et du fait de sa densité plus importante qu'un Abyss ou un LCD-X, pensez-vous que l'Odin peut s'écouter plus facilement à volume modéré tout en ayant une grosse dynamique comme à fort volume ?
Olivierpe a écrit:Personnellement, je suis d'une nature très sceptique sur les engouements pour le nouveau matériel en géneral, ayant été moi-même une victime du phénomène, MAIS s'il y a une chose en laquelle je crois, c'est la techno des planars. Je suis à peu près convaincu que le l'électrodynamique est mort technologiquement, que l'électrostatique est stratosphériquement trop cher avec trop de lacunes mais que le planar n'est pas encore exploité à fond. La preuve avec Hifiman, Audeze, JPS Lab, maintenant Kennerton... Toutes les nouveautés sortent avec cette techno, la R&D s'éclate et tout cela va encore progresser.
Je suis du même avis, depuis quelques années les nouveautés à base de technologie planar s’enchaînent et sont de plus en plus performantes. Au point que les casques planar, dont le point faible a toujours était plus ou moins le haut du spectre, commencent à sérieusement titiller les maîtres en la matière, les électrostatiques.
De l'autre côté les électrodynamiques et électrostatiques n'arrivent pas à rattraper le point fort des planar, à savoir la densité et le grave.
D'autant plus que les planars continuent de s'améliorer et, même si la technologie ne date pas d'hier, on a l'impression que ça commence tout juste.
Personnellement, depuis que j'ai eu un LCD-X et que j'ai pu tester l'Abyss à la même période, je suis entièrement convertit au planar. Je ne ferme évidemment pas la porte aux autres technologies (une des raisons pour lesquelles j'ai choisi un Audiovalve RKV MKII comme ampli pour éventuellement driver un e-stat avec le boitier Verto), mais je ne m'attends pas à un grand chamboulement et une grosse guerre entre ces 3 technologies dans les prochaines années.
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- sebbs
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-
» 28 Juil 2015 8:11
Good !
Merci Ringo pour ton superbe compte-rendu.
Pour tous ceux qui n'ont pas les moyens (ou l'envie) d'acheter un Abyss ...
Eric
PS : Mes parents me demandaient encore hier ce que je souhaiterais avoir pour mon anniversaire, en fin d'année (pour mes 50 ans) ; sur le coup je n'ai pas su répondre, mais maintenant je sais : une petite participation pour ....
Merci Ringo pour ton superbe compte-rendu.
Pour tous ceux qui n'ont pas les moyens (ou l'envie) d'acheter un Abyss ...
Eric
PS : Mes parents me demandaient encore hier ce que je souhaiterais avoir pour mon anniversaire, en fin d'année (pour mes 50 ans) ; sur le coup je n'ai pas su répondre, mais maintenant je sais : une petite participation pour ....
- eric65
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» 28 Juil 2015 9:46
Olivierpe a écrit:Je suis à peu près convaincu que le l'électrodynamique est mort technologiquement, que l'électrostatique est stratosphériquement trop cher avec trop de lacunes mais que le planar n'est pas encore exploité à fond. La preuve avec Hifiman, Audeze, JPS Lab, maintenant Kennerton... Toutes les nouveautés sortent avec cette techno, la R&D s'éclate et tout cela va encore progresser.
Ca, c'est la réflexion que je me fais. Ce n'est pas une nouvelle technologie. Et il semblerait que pas mal de fabricants complètement inconnus il y a 10 ans sont parvenus à en sortir quelque chose de correct.
Je me demande si / quand les grands acteurs du marché vont s'y mettre.
Parce que niveau R&D, ils ont d'autres moyens qu'un fabricant de câble artisanal ou qu'un constructeur russo-suédois..
Et au passage, merci pour tous vos CR qui rendent cette partie du forum si active.
- roland_de_lassus
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» 28 Juil 2015 9:55
Ça s'explique aussi par l'engouement pour l'écoute au casque: dans la mesure où les e-dyn sont en nombre considérable et font l'objet d'une grosse consommation, en particulier en nomade, c'est peu étonnant que le marché de niche du "high end" se développe… ce d'autant que pour les orthos, les tarifs ne sont pas les mêmes (sauf chez Fischer, par exemple).
Est-ce vraiment neuf, j'en doute: qui se souvient du HP-1 de Mario Bellini sorti par Yamaha il y a…… 40 ans… ou du YH-1000 haut de gamme à 200$ de la fin des 70's?
Cdlt
Est-ce vraiment neuf, j'en doute: qui se souvient du HP-1 de Mario Bellini sorti par Yamaha il y a…… 40 ans… ou du YH-1000 haut de gamme à 200$ de la fin des 70's?
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» 28 Juil 2015 11:13
C'est pas nouveau, mais ça innove vachement, je trouve que tout ce qui sort en planars ces temps-çi a du caractère. Différents dans bien des cas, mais ça innove, et il y en a pour toutes les bourses, ça c'est super !
- Olivierpe
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