Vous me faites penser qu'il faut que je rajoute un warning sur mon
tuto car je vois que pas mal de gens l'ont mal compris. Je mesure l'écart entre les pics d'impulsions sur des hps non filtrés juste pour connaitre la distance entre ces hps, c'est à dire l'écart entre les centres émissifs, c'est tout !
Pour ce calage en phase comme le dit Jimbee, il faut compenser (avec les delays); l'écart entre les centres émissifs, le déphasage des filtres s'il n'est pas symétrique entre passe haut et passe bas, et l'écart de phase naturel entre les hps à FC.
En IIR avec des filtres type LR4, sur des hps dans une zone de phase proche de zero et avec les centres émissifs alignés pas besoin de réfléchir au calage, et donc pas de delay à appliquer
, sinon il faut travailler un peu plus en compensant ce qui doit l'être
En FIR on peut se servir de rephase, on "égalise" les phases naturelles de chaque HP pour qu'elles soient proches de zero autour de FC, on applique un filtre à phase Linéaire, on compense l'écart entre centres émissifs (s'il y en a un) avec les delays et le tour est joué.
Bref pour en revenir à la discussion je ne me sers pas des impulsions pour caler les hps entre eux, et surtout pas après filtrage. D'ailleurs vous remarquerez que je n'ai jamais conseillé à ougo de caler les impulsions entre elles (et surtout pas à leur sommet) une fois les hps filtrés, pour les mettre en phase à FC. Ca serait trop simple
J'utilise pour ça le "phase tracking", plus fiable et précis à mon sens, mais moins facile à mesurer (la phase) car il ne faut pas de perturbations liées à la pièce. Il faut donc mesurer la phase avec des mesures fenêtrées ou en champ proche. Mesures qui ne seront pas forcément exploitables sur le versant réponse en fréquence pour la mise au point du filtre, surtout si on filtre bas.
Ougo fait son "phase tracking" mais avec des mesures à distance non fenêtrées (pas possible avec fc à 600Hz sur une enceinte de se gabarit) et REW. Ce qui n'est pas forcément fiable car une fois filtré il est plus compliqué de caler son curseur pour avoir une courbe de phase valable.
Ce qui fait poser le débat qui suit sur le faire de savoir où caler l'impulsion : au début ? sur le pic ?
- Pour mesurer la distance entre deux hps je me sers du haut des pics. Mais plus on a un hp qui a une bande passante réduite dans les hautes fréquences (et donc un passe bas naturel) plus c'est imparfait. D'un autre côté ça veut dire que c'est un haut parleur qu'on va couper bas et plus on coupe bas, plus les longueurs d'onde sont grandes et moins l'imprécision donne un écart important.
- Pour mesurer/lire la phase propre d'un haut-parleur il faut caler l'impulsion à zero (dans rew) ou estimer un predelay entre le curseur et l'impulsion (dans arta). Arta dit de se caler sur le pic d'impulsion, REW a une fonction auto qui ne se cale pas forcément sur le pic mais parfois en début d'impulsion.
La phase d'un haut-parleur non filtré est à peu près considérée, sur une partie de sa bande passante, comme à phase minimale. Si je compare le résultat obtenu sur plusieurs haut-parleurs le résultat qui se rapproche le plus de la phase minimale pour la phase mesurée est celle en prenant le pic d'impulsion pour référence à zero. C'est à dire que parfois, sur REW, je recale à la main.
- Sur un haut-parleur filtré ça ne marche plus forcément de se caler sur le pic, et là c'est pas forcément évident. Faire le phase tracking directement sur le logiciel de mesure devient plus hasardeux. C'est pourquoi je mesure la phase propre du haut-parleur non filtré puis je me sers du logiciel de simulation pour visualiser l'impact de mon filtrage sur la phase. Si tant est qu'on ai une concordance de convention entre le logiciel et le filtre ça marche très bien, on gagne du temps, on fait beaucoup moins de mesures, et on peut y retourner quand on veut même le soir pour modeler son filtre.