Mode HS = On
Emmanuel Piat a écrit:Concernant le HDR :
la dynamique actuelle des images/photos/vidéo est forcément compressée, voir très compressée (en consumer, on a uniqt les niveaux 16-235 sur l'échelle non linéaire Y'). Au ciné, cette compression est souvent faite avec talent par les étalonneurs pour un peak level (white) normalisé qui sert de référence. On peut juste regretter que le black level (résiduelle) lui n'est pas normalisé, ce qui donne au final des images avec des sensations de contrastes différentes selon le CR on:off du diffuseur et la lum moyenne de la scène et il faut alors en général ajuster le gamma avec des réglages non linéaires pour compenser. Sans normalisation à la fois du blanc et du noir et du transfert entre les deux, le reproduction à l'identifique reste un leurre, d'où le bordel ambiant en vidéo. A titre personnel, je crains bcp par exemple le côté artificiel des images sur contrastées que certains chérissent sur leurs diffuseurs...
Quoi qu'il en soit, bien souvent cette compression est généralement suffisamment bien faite pour tromper l'oeil et le cerveau pour qu'on accepte ces images avec des dyn rabottées sans "rechignier". Ceci est du dans une large mesure à la perception en log de l'oeil humain qui fait que sa sensibilité chute très rapidemment qd on monte en luminosité. Donc augmenter la dynamique n'est pas forcément très utile puisqu'elle s'accompagne d'une perte de sensibilité importante ds les hauts niveaux...
On peut aussi noter que la répartition des niveaux 16-235 ds Y une fois appliqué la correction gamma du projo tient parfaitement compte de la réponse de l'oeil : elle est peu dense ds les hauts niveaux et très dense ds les bas niveaux ou l'oeil est très sensible...
Les étalonneurs exploitent cela avec brio ainsi que la faculté de l'oeil à travailler en relatif.Le choix de la lum moyenne d'une scène au ciné n'a souvent rien à voir avec son équivalent ds la vraie vie car ce qui va importer c'est la plage dynamique disponible autour de cette valeur moyenne vis-à-vis de la scène à rendre pour donner une image crédible pour l'oeil... Le cinéma est et restera tjrs une "tromperie" mais c'est une tromperie bien fichue et je ne vois pas souvent les spectateurs sortir d'un ciné en disant que la dyn était "à chier" (si white ok).
Donc globalement, avec le savoir faire des étalonneurs, la dynamique restreinte actuelle passe plutôt bien dans l'immense majorité des cas. Alors pourquoi le HDR ?
Le HDR va évidemment permettre de diminuer ce facteur de compression. Le but n'est cependant pas d'essayer d'être réaliste à tout prix (peak level et dyn de fou furieux) car la succession rapide des plans au ciné avec leur éclairages divers et variés ferait que ça serait épuisant pour l'oeil qui ne subit pas ça dans la vraie vie où la lum reste constante sur de longues périodes de temps. Donc les étalonneurs compresseront toujours malgré le HDR. Mais il s'autoriseront un "headroom" à peu plus important qui fait que si c'est que bien utilisé et sans excès "démo-like", le HDR permettra de gagner qq crans en crédibilité des éclairages de scènes, tout en restant ds l'illusion et c'est tant mieux.
Grâce à la plage dynamique supplémentaire, on peut aussi espérer que le réglage du gamma (ou electro-optical transfer function) et du noir se normalise davantage, ce qui serait une excellente chose...
@+
Emmanuel
MERCI à Toi et je garde ceci bien précieusement car ceci fixe bien les idées quant au HDR et ceci par delà les diverses affirmations marketing.
En effet une succession rapide de plans ayant des dynamiques visuelles très différentes - une tendance que l'on peut facilement observer dans les films aujourd'hui - peut donc devenir visuellement fatigante... D'autant plus sur une image qui remplit une grande partie du champ visuel, à l'image des "grands" écrans HC que l'on peut avoir chez soi pour accroître l'immersion visuelle.
Mode HS = Off
D'où un compromis adéquat qui est désormais à trouver non seulement dans l'immersion audio, mais aussi l'immersion video...
Hugo