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Discussions sur le matériel Haute-Fidélité

S.Igor Kirkwood:StudioEaubonne+YamahaNS-1000x (by Ohl) FIN

Message » 01 Avr 2015 9:08

Bonjour Laurent,

J'ai écouté le Christus Rex de Lamy. Je n'ai rien noté de gênant.
syber
 
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70 dB de dynamique

Message » 01 Avr 2015 9:26

GG14 a écrit:Je possède 2 CDs d'IGOR lequel m'a dit qu'il ne compressait pas et çà s'entend. Si on parle orchestre symphonique de 100 musiciens et plus, il est clair que çà ne rentrera pas ni chez moi, ni chez toi sans compression.
Quelle est la dynamique réelle de 90% des CDs?


Et si cela "rentrerait" et sans compression :zen: Gérard. tout dépend de la Prise de Son ou éventuellement du mixage. Il est sur que mettre un micro à 20 cm de la grosse caisse nécessitera une compression de la dynamique, mais à 10 mètres comme pour mon CD Bartok qui en ce moment se trouve chez Jean Luc Ohl celui ci a bien relevé sur le premier mouvement de Musique pour Cordes Percussions et Célesta une dynamique de 70 dB.
Mais Syber dispose pour ses tests d'un CD d'Orchestre avec une dynamique de 73 dB :o

Musique pour Cordes Percussions et Célesta CD Calliope.jpg
Musique pour Cordes Percussions et Célesta CD Calliope.jpg (31.32 Kio) Vu 1599 fois


JACBRU a écrit:
Igor Kirkwood a écrit:Tu y es presque Jacques :P .
Mais tu oublies toujours de facteur clef de la distance d'enregistrement. C'est simple tu as des micros :wink: , enregistre le bruit d'un trousseau de clefs à 20 cm à 1m à 5m (même en chambre anéchoïque), tu vas entendre les variations de dynamique :o .

Je n'oublie pas que l'énergie sonore est absorbée par le milieu d'évolution des ondes. Sans oublier que cet amortissement est inversement corrélé avec la longueur d'onde, autrement dit il est plus efficace pour les hautes fréquences.

120dB est, bien sûr, le niveau possible au milieu de l'orchestre. On imagine d'ailleurs les atteintes de l'audition chez les musiciens. 120dB, seuil de la douleur, difficile à assumer par leurs tympans, heureusement que la chaîne des osselets réagit !

Selon tes conseils, j'ai réalisé mes dernières prises de son en position omnidirectionnelle, avec un recul forcément limité. Mais j'ai voulu aussi comparer avec les deux autres possibilités, cardioïde et hémisphérique. Il est vrai que la capture omnidirectionnelle permet une restitution plus harmonieuse et naturelle, en particulier dans le médium-aigu. Par contre, la position cardioïde agit comme une loupe en favorisant le haut du spectre, directif, dont l'énergie est totalement captée sur un angle étroit, ce qui n'est pas le cas du bas du spectre, omnidirectionnel. Donc plus de définition et de précision (en particulier sur les cordes) mais moins de fluidité et de naturel. La position hémisphérique est intermédiaire, finalement la moins intéressante. Merci de la leçon.

Bravo Jacques pour ta progression, en Prise de Son. :D
Tu es maintenant capable de réaliser un enregistrement afin de tester tes (ou des) enceintes.

Tu enregistres, en position omnidirectionnelle, une voix parlée d'un ami ou de ta femme dans un local très peu réverbéré, mais surtout pas dans le local ou se trouvent tes enceintes, ce qui aurait pour effet de doubler les résonances du local (une fois à l'enregistrement + une fois à la reproduction).
Mieux, tu peux réaliser un montage répétitif de quelques mots enregistrés"en boucle" .....très sélectif
Dernière édition par Igor Kirkwood le 01 Avr 2015 9:44, édité 3 fois.
Igor Kirkwood
 
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Message » 01 Avr 2015 9:34

GG14, le CD du monument de Bartók enregistré par Igor est incroyable à la maison :ko:
Les 2 orchestres sont bien là!
tonton flingueur
 
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Message » 01 Avr 2015 10:10

le CD du monument de Bartók enregistré par Igor est incroyable à la maison :ko:Les 2 orchestres sont bien là!



Et si cela "rentrerait" et sans compression :zen: Gérard. tout dépend de la Prise de Son ou éventuellement du mixage.



En route pour l'acquisition du CD et vive l'expérience de reproduction musicale partagée. C'est bien comme çà que je conçois cette passion.
GG14
 
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Message » 01 Avr 2015 11:56

Igor Kirkwood a écrit:Bravo Jacques pour ta progression, en Prise de Son. :D
Tu es maintenant capable de réaliser un enregistrement afin de tester tes (ou des) enceintes.

Tu enregistres, en position omnidirectionnelle, une voix parlée d'un ami ou de ta femme dans un local très peu réverbéré, mais surtout pas dans le local ou se trouvent tes enceintes, ce qui aurait pour effet de doubler les résonances du local (une fois à l'enregistrement + une fois à la reproduction).
Mieux, tu peux réaliser un montage répétitif de quelques mots enregistrés"en boucle" .....très sélectif

Oui, j'ai déjà un peu "bricolé" les voix et le piano, il y a rien de mieux pour évaluer rapidement une chaîne. Dans ces conditions, la mienne permet une restitution des voix étonnante de naturel et de présence. Dans ce domaine j'ai totalement atteint mon but. La charge ouverte et l'absence de retour de l'onde arrière à travers les membranes, la bonne transmission de l'énergie à la masse d'air, bien répartie dans l'espace, l'équilibre de pression sur chaque face des membranes médium, l'absence de filtrage dans la zone de sensibilité optimale de notre audition doivent avoir quelques effets...

Pour la prise de son du groupe semi-professionnel dont j'ai parlé, nous avons fait des tests préalables dans une chapelle laissée un peu à l'abandon. Le problème était l'état de relatif délabrement et l'absence de tout décor, tentures, mobilier. Il aurait fallu un minimum d'amortissement des réverbérations et de possibilités de correction.

Même si je sais que ''profiter'' deux fois de l'acoustique d'un lieu, au moment de la capture et de la restitution, est loin d'être idéal, j'ai du, après les tests, trouver rapidement une solution de repli. La seule raisonnable était ma cabine dont je connais parfaitement l'acoustique, assez amortie pour éviter un envahissement par les ondes réfléchies. L'équilibre des prises de son est exceptionnel en écoute casque et tout à fait satisfaisante en écoute dans la cabine, au point que les musiciens ont enfin pris connaissance de leur vraies voix et qu'ils étaient très étonnés de la très haute qualité de la restitution des guitares.

Une remarque, les restitution par une chaîne d'une capture sonore associe toujours les acoustiques du lieu de prise de son et celle du local d'écoute. C'est une des raisons pour lesquelles la fidélité absolue de la restitution à la réalité capturée est un phantasme inaccessible...

Je suis absolument satisfait des micros AKG P420, pas de comparaison avec mes AudioTechnica ou Apex cardioïdes, et de la carte sont Roland Quad Capture. Leur rapport qualité prix est vraiment excellent pour ceux qui veulent un résultat "écoutable", pas trop amateur, pour un investissement modéré.
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Message » 06 Avr 2015 16:29

tonton flingueur a écrit:GG14, le CD du monument de Bartók enregistré par Igor est incroyable à la maison :ko:
Les 2 orchestres sont bien là!


C'est exact, il y a bien deux orchestres à cordes dans cette oeuvre de Bartok. Dans la très belle réalisation d'Igor, ces deux parties de l'orchestre se partagent entre la droite et la gauche de la scène stéréophonique. Mais il y a aussi les percussions qui se trouvent au milieu et derrière les cordes. Le premier mouvement permet de bien discerner les plans sonores. Il s'agit d'une fugue dont thème et contre-chant se déroulent de part et d'autre des deux pupitres de cordes dans un grand crescendo qui culmine avec un coup de cymbale retentissant et l'entrée fracassante des percussions et qui décroit ensuite en éteignant peu à peu sa force vitale avec les seules cordes. Une grande arche sonore. Quand on écoute cet enregistrement d'Igor entre amis audiophiles, on omet souvent le premier mouvement. On le juge peut-être moins spectaculaire que les suivants mais il est cependant indispensable à la compréhension de l'oeuvre et au bon discernement du travail de l'ingénieur du son. Rien de plus rare qu'un bon rendu des cordes surtout lorsqu'elles jouent fortissimo comme elles le font ici au sommet du crescendo. C'est également dans ce premier mouvement que l'on peut percevoir d'emblée à l'oreille la très grande dynamique de l'enregistrement entre le début et la fin inscrites ppp.et l'explosion centrale FFF.

Depuis que l'on a exilé mon sujet sur l'évolution de mon installation dans une rubrique où il est surtout question de marques et de chaines toutes faites, je me sens en milieu étranger. Cordialement Olivier

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Message » 06 Avr 2015 16:49

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Message » 06 Avr 2015 23:47



Hélas pas ICI mais sous l'index INSTALLATION, rubrique INSTALLATION HAUTE-FIDELITE. Sans grand intérêt de mon point de vue car il s'agit en général d'installations qui ont été acquises "clé sur porte", ce qui ne ressemble en rien à la mienne et à propos desquelles je n'ai pas grand chose à dire. Si le staff voulait bien me réintégrer, je lui en serais reconnaissant.

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Message » 07 Avr 2015 11:41

C'est normal, c'est plutôt ce sujet qui n'a rien à faire dans cette section consacrée au matériel.
Les systèmes et installations HC et Hifi ont leur rubrique dédiée.
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Message » 08 Avr 2015 0:01

Mon cher Jim. Je dois avouer que je ne comprends pas. L'intérêt du système d'Igor serait-il limité à la description de son matériel? L'intérêt que j'y trouve est au contraire le cheminement durant plusieurs années vers une installation originale à partir d'éléments sans lien de marque ou de provenance mais choisis pour leur qualité. La mise en oeuvre telle que je la comprends, c'est de faire sonner ensemble et de belle façon des éléments, séparés ou disparates sans doute, mais qui forment par un heureux assemblage une de ces installations que l'on ne trouvera nulle part sur le marché. Cordialement Olivier

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Message » 08 Avr 2015 1:45

Le daim a écrit:Mon cher Jim. Je dois avouer que je ne comprends pas. L'intérêt du système d'Igor serait-il limité à la description de son matériel? L'intérêt que j'y trouve est au contraire le cheminement durant plusieurs années vers une installation originale à partir d'éléments sans lien de marque ou de provenance mais choisis pour leur qualité.

La rubrique Mise en œuvre haute-fidélité est une sous-rubrique de Matériel haute-fidélité.
Il suffit de voir les sujets qui y sont traités.
mise-en-oeuvre-haute-fidelite/

Le daim a écrit:La mise en oeuvre telle que je la comprends, c'est de faire sonner ensemble et de belle façon des éléments, séparés ou disparates sans doute, mais qui forment par un heureux assemblage une de ces installations que l'on ne trouvera nulle part sur le marché. Cordialement Olivier


Une chaîne ne se résume pas à la mise en œuvre du matériel (ce n'est certainement pas ce que tu souhaitais exprimé), ce qui sonne et ce dont il est question ici, c’est une installation ou système qui englobe la salle avec son traitement acoustique, le choix de la position d’écoute, le choix de la méthode d’égalisation, etc … C’est pour cette raison que ce sujet est intéressant.
Et pour ça, il y a une rubrique dédiée dans laquelle on n’est pas censé se concentrer sur le matériel mais sur l’installation globale.
Ta salle s’y trouve.

Maintenant, pas de polémique, il y a un fort historique et si ça convient à Igor et aux modos, tout va bien.
Je réagissais juste à ton message car c'est bien toi à qui ça semble poser problème non :wtf:

Le daim a écrit:Hélas pas ICI mais sous l'index INSTALLATION, rubrique INSTALLATION HAUTE-FIDELITE. Sans grand intérêt de mon point de vue car il s'agit en général d'installations qui ont été acquises "clé sur porte", ce qui ne ressemble en rien à la mienne et à propos desquelles je n'ai pas grand chose à dire. Si le staff voulait bien me réintégrer, je lui en serais reconnaissant.


Le sujet d'Igor est noyé dans des sujets qui n'ont rien à voir avec des installations.
C'est donc plutôt l'inverse si on suit la logique des rubriques du forum :wink:
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Message » 08 Avr 2015 11:17

Excusez du délais de réponse à l'intéressante remarque reprise ci dessous. Elle mérite des explications justifiées qui m'ont pris un peu de temps. Cette continuelle opposition objectif/subjectif est totalement improductive, les mesures objectives et les évaluations subjectives sont totalement complémentaires et nécessaires, le problème est de savoir exactement de quoi l'on parle, des objectifs envisagés, ce que l'on mesure exactement, comment évaluer des perceptions émergeant à la compréhension. Mais surtout établir des bases comparatives indépendantes de la variabilité des préférences personnelles. Ce n'est pas une partie perdue d'avance.

Iorn a écrit:Si on parle de subjectivité et de ressenti tout peut se discuter
Le goût individuel étant prépondérant


OBJECTIF & SUBJECTIF – Onde Sonore & Son – Mesure et Évaluation
Chacun a effectivement le droit de préférer telle ou telle écoute qui lui convient, lui plaît, lui évoque des émotions. Ses choix, quel qu'ils soient, sont respectables.

Percevoir et Ressentir – Un des fondamentaux de la vie la différencie absolument de la matière inerte. La grande variabilité du vivant permet toutes les évolutions. Plus nombreuses sont les différences plus les choix sont variés et ouverts. Tous différents, physiquement, physiologiquement et psychologiquement (légèrement ou beaucoup), nous n'avons jamais exactement la même perception de notre environnement, alors que les sciences physiques nous définissent un univers monotone, constitué de matière, donc de particules, mises en mouvement par l'énergie.

Comme nos autres perceptions, lumière, toucher, odorat, goût, peut-être d'autres sens méconnus, le domaine sonore répond aux lois de la physique. Il est appréhendé par nos moyens d'observation, de mesure et d'évaluation.

Pourquoi distinguer Mesure et évaluation ? La précision sémantique est indispensable pour bien se comprendre. Vous me permettez donc une petite digression qui devrait éviter bien les malentendus :
Avant qu'une information, immatérielle, n'émerge à notre conscience sous forme d'un Son et, éventuellement d'une émotion, phénomènes neuro-psycho-physiologiques ressentis, il faut un phénomène physique support, une Onde Sonore, pour la contenir et la transmettre.

Définition première du mot Son (dictionnaire Larousse) – « Sensation auditive engendrée par une onde acoustique ». Pour simplifier, le langage courant amalgame cette réalité subjective à la réalité objective des Ondes Sonores à l'origine de la perception, ce qui ne facilite pas la compréhension.

La Haute-Fidélité sonore, la HiFi des origines (années 50/60), se défini comme fidèle à la chose perçue par la capture microphonique. Dommage que la notion d'audiophilie ait un peu compliqué les choses. Cette approche ''classique'' impose de discerner ces réalités apparemment proches, Onde Sonore et Son, mais significativement différentes.

Environnement matériel d'informations immatérielles – Toute information, quelque soit sa nature, n'a aucune matérialité. Elle nécessite un ou plusieurs supports physiques pour être émise, communiquée, traitée et formulée. Pour nous gérer, il nous est absolument nécessaire de percevoir et comprendre un univers composé de particules matérielles mises en mouvement par une énergie (sonore pour ce qui nous intéresse) émise et transmise.

Une représentation virtuelle, compréhensible, de notre environnement est donc indispensable. Un message sonore peut être perçu comme un bruit, une voix, une musique. Le support émetteur est toujours un phénomène mécanique, vibratoire, onde produite par divers événements, choc entre objets, vibration d'une membrane, d'une corde métallique ou vocale, résonance. L'énergie ainsi dissipée met en mouvement rythmique les particules du milieu physique environnant, gazeux, liquide ou solide, et se transmet de proche en proche. Les ondes sonores supportent physiquement les informations immatérielles que les êtres vivants peuvent capter, percevoir et comprendre pour appréhender leur environnement. Elles concernent, en particulier, leur sécurité, leur communication et leurs échanges, elles peuvent présenter des aspects émotionnels, affectifs et sensuels.

Les ondes sonores traversent forcément un gaz, l'air, mais aussi des milieux liquidiens et solides. Après capture par un tympan humain, l'onde passe par des milieux osseux, aérien au niveau de l'oreille moyenne et, finalement liquidien dans la Cochlée, au niveau de l'oreille interne. Le support change alors, mais pas l'information contenue. Mécanique le support devient électrique. L'Influx Nerveux est compatible avec les réseaux neuronaux des structures nerveuses périphériques et centrales, cérébrales.

Mesures physiques des phénomènes ondulatoires – Le comportement des ondes sonores peut être défini par l'algèbre et la géométrie ou modélisé par le calcul et de la géométrie vectoriels. Tout phénomène physique se contrôle par la mesures dans les limites de la sensibilité et la fiabilité des techniques.
Pour l'ensemble de la chaîne électro-acoustique, de capture, de traitement et de restitution, les mesures physiques concernent les domaines mécanique, électrique, électronique, thermique et acoustique (émetteurs et interaction émetteurs/local d'écoute). Si j'ai quelques idées sur ces sujets, les ingénieurs sont plus experts que moi. Les mesures sont irremplaçables pour contrôler, garantir l'intégrité des supports physiques de l'information (sonore) et son respect. Elles assurent que les contenants ne risquent pas de porter atteinte au précieux contenu, le message sonore source. Elles permettent aussi l'adaptation des interfaces mécaniques/électriques/acoustiques. L'optimisation entre l'émetteur de restitution sonore et leur environnement architectural nécessite des mesures particulièrement précises et complexes. L'évolution de ton Studio, Igor, le démontre.

Les phénomènes Neuro-Psycho-Physiologiques – Les structures neurologiques cérébrales l'influx nerveux permet la transmission, le croisement et le traitement des informations (message source) contenues. Complexes, ces traitements, dus aux centres cérébraux supérieurs, donnent accès aux messages par émergence à la conscience de formats compréhensibles, vécus comme des Sons et ou des émotions, reconnus comme symboliques, linguistiques ou musicaux.

Ces phénomènes vitaux ne sont ni descriptibles par l'algèbre ou la géométrie ni mesurables. Avec la vie apparaît la variabilité. Scientifiquement, pour être schématique, 2+2 n'égalent plus toujours 4 mais en moyenne 4 avec un écart-type ''γ'' dépendant du phénomène à évaluer. Par rapport aux sciences physiques, considérées comme exactes, les sciences de la vie introduisent la notion mathématique de variance.

L'évaluation ne peut faire appel qu'aux Probabilités et Statistiques. Pour chaque évaluation physiologique 80%, environ, d'une population d'humanoïdes testée est homogène autour de la valeur moyenne. Les résultats pour les 20% restant sont au dessous et en dessus de cette valeur, d'où l'écart-type attribué à la population et la classique courbe de Gauss résultante.

Dans tous les cas la réponse à la question ne peut être prise en compte que si les conditions de réalisations assurent une probabilité d'avoir la vraie réponse au test supérieure ou égale à 95%. Autrement dit, une probabilité inférieure à 95% implique que la réponse donnée soit considérée comme fausse. Pour valider un test contrôlé, la probabilité ''p'' que la réponse à la question posée soit erronée doit obligatoirement être inférieure à 5%. Dans le cas contraire il est invalidé. Ce point très important enlève leur significativité aux tests publiés par la presse HiFi-Audiophile. Leurs conditions de réalisation n'étant pas contrôlées, la probabilité d'erreur dans la réponse est forcément élevée, supérieure à 5%. Ceci n'exclut pas leur intérêt informatif sur des tendances.

Bien difficile de faire comprendre à un ingénieur que des tests d'évaluation en physiologie ou en clinique, en particulier subjectifs, sont scientifiquement crédibles. Pourtant certains phénomènes physiques complexes ont aussi un caractère aléatoire et doivent être approchés par le biais des probabilités. Pensons à la physique quantique et à l'astrophysique... La complexité entraîne la variabilité et ne peut être appréhendée que par approximation statistique.
L'évaluation des phénomènes physiologiques, surtout s'ils sont subjectifs, fait obligatoirement appel à la probabilité et à la statistique. Les conditions et contraintes des tests sont mal connues du monde de la HiFi même s'ils font l'objet de discussions à l'infini sur les forums. C'est un domaine finalement peu connu, spécialisé, généralement limité à des spécialistes en études physiologiques et cliniques. Il comprend, entre autres des méthodologies spécifiques de l'évaluation des perceptions subjectives.

Pour l'évaluation de sons restitués, pas question d'envisager toute la rigueur des méthodes appliquées à l'étude des fonctions vitales. Un moyen terme doit être cherché et trouvé. C'est un travail intéressant pour l'avenir.

Prenons le plus simple des tests, l'ABX. Pour augmenter sa sensibilité, il faudrait imposer un minimum de pré-requis. Les différences d'acuité auditive entre auditeurs est la principale raison de la non significativité d'une réponse négative. Elle dépend de l'âge, d'éventuelles pathologies et lésions, etc., et même de l'entraînement à l'écoute. Une autre explication peut être l'insuffisance de performance de la chaîne de restitution utilisée. Elle peut être insuffisamment discriminative pour mettre en valeur une réelle différence. Pour limiter les tests faussement négatifs, il est nécessaire de diminuer ''p'' pour qu'il passe au dessous de 5%. On ne peut que conseiller de sélectionner les candidats auditeurs par contrôle de leur audition et d'être exigeant sur la qualité de la chaîne de restitution.

Plus généralement, quels que soient les tests envisagés, un minimum de conditions de réalisation doivent être imposées avant le test et contrôlées pendant et après. Idem pour les conditions d'évaluations. Elles doivent obligatoirement être prévues dans les pré-requis à la réalisation des tests.

Au total – Si les mesures physiques sont incontournables pour adapter la chaîne de restitution sonore à son environnement architectural, les tests d'évaluations subjectifs sont la seule approche globale possible de la qualité de restitution sonore, tenant compte de la partie physio-psychologique de la chaîne émission-capture-traitement-restitution-perception. Mais l'immense majorité des tests réalisées par les journalistes et publiées n'ont pas de crédibilité suffisante pour une validation scientifique.

Une question suit immédiatement : ''est-il possible, en pratique, de réaliser des tests audio crédibles ?'' qui puissent permettre de vraies corrélations avec les mesures objectives.
(à suivre)...
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Message » 08 Avr 2015 11:39

(suite...)
CHAÎNE AUDIO - MESURER & EVALUER
Réponse, que souhaitons-nous, que peut-on raisonnablement faire ?

Le plus simple est peut-être de revenir à l'objectif premier de la Haute-Fidélité sonore, de la HiFi des années 50/60, celui qu'elle n'aurait pas du perdre, la fidélité à la chose perçue par la capture microphonique. Peter Walker, fondateur de la maisons Quad parlait de ''Fil droit avec du gain''... Il parlait du signal électrique entrant dans les étages électroniques de traitement et d'amplification. L'objectif immédiat est donc de préserver absolument toutes les caractéristiques physiques du signal, profil, rythme, dynamique, phase, sans introduire de bruit et/ou de distorsion. L'objectif principal recherché de ne pas porter atteinte au message immatériel porté et transmis. Il va de soi que l'intégrité de cette information doit être contrôlée. Or nous n'y avons accès qu'au moment de son émergence à la conscience du ou des auditeurs. La seule manière de contrôler l'intégrité du Son et des émotions ressentis est la comparaison, forcément subjective, de la restitution au son initialement émis, ''live''. Il ne peut exister d'autre base de comparaison fiable, et surtout pas une attente esthétique ''audiophile'' intimement personnelle.

Il est clair qu'un ingénieur du son est très bien placé pour comparer son ressenti au moment des séances de capture et celles de restitution sonore Au studio. C'est pourquoi j'ai demandé à Igor d'assister à une prise de son. J'ai, bien-sûr, acheté le CD correspondant. Après avoir pris conseil auprès de lui, entre autres, j'ai actualisé ma chaine de capture audio. Il n'était pas question de Neumann d'Igor, hors de mes limites budgétaires, mais de micros de classe supérieure à mes AudioTechnica AT2020 dont j'ai pu constater le rapport qualité/prix, mais aussi les limites. Igor m'a conseillé un électrostatique omnidirectionnel à grande capsule, j'ai choisi l'AKG P420 et je ne le regrette absolument pas même si, plus tard je lorgne sur le P820 à pré-amplification à lampe. Pour manager le tout, nouvel ordinateur portable un peu boosté, nouvelle interface Roland Quad Capture (rapport qualité/prix remarquable) pour des fichiers PCM24/192k, séquenceur Sonar X3 Producer... Avec cet honnête ''package'' les premières expériences, réalisées dans ma ''cabine'' de contrôle dont l'acoustique est bien maîtrisée, sont très intéressantes, surtout pour les écoutes dans le lieu même de l'interprétation. La similitude est impressionnante... Il me faut maintenant me constituer une série de prises de son ''de référence'' pour affiner la précision de mes tests subjectifs.

Ces résultats confirment le bien-fondé de mon principal objectif en matière de restitution sonore, inscrit dans le cahier de charge de toutes mes réalisations depuis quarante cinq ans, un parfait respect du signal physique, support du message-source, pour protéger au mieux celui-ci. L'assurance de l'intégrité de l'information du document (=contenu+contenant) média, lu et restitué par la chaîne, n'est accessible que par l'évaluation, contrôlée, de la perception subjective. La précision des protocoles de mesures objectives (de JLO en particulier) doit être complétée de protocoles d'évaluation objectives et subjectives de la qualité du signal support et du message perçu suffisamment crédibles, c'est primordial.

Contrôle – L'évaluation, raisonnablement rigoureuse, de la perception subjective d'un message restitué n'est donc crédible qu'après contrôle comparatif, par rapport à une perception, ''de référence'', de même nature que le phénomène testé. Problème, disposer de documents ''standardisés'' à présenter aux auditeurs. Les revues proposent généralement des extraits d'albums remarquables par leur interprétation et leur réalisation technique. Récemment Jean Hiraga a publié ses propres références. C'est bien, mais on devrait aller plus loin, un catalogue d'événement sonores allant progressivement du simple bruit de la vie courante, de voix parlées et chantées, d'extraits musicaux, de plus en plus complexes, de plus en plus longs. Un ''parcours du combattant'' en quelques sortes, mettant en lumière les divers aspects de la restitution sonore. Une utopie ? Pas forcément, mes investissements évoqués plus haut vont dans ce sens.
Ce genre d'outils est indispensable pour le développement de systèmes acoustiques de restitution originaux.

Évolution d'une configuration – Une question souvent en discussion, les évolutions d'une chaîne ont-elles un intérêt réel à l'écoute. Dans ce cas les performances initiales doivent être prises en référence. Il faudrait avoir un programme d'évaluation précis et quelques auditeurs qui le respectent et acceptent d'utiliser les mêmes échelles et de rédiger des compte rendus en faisant référence à une sémantique préalablement et précisément établie pour limiter la probabilité d'erreurs et d'incohérences. Constituer des outils d'évaluation est le second chantier à envisager.

Il ne s'agit pas d'être aussi stricte que pour un programme de recherche en physiologie ou en clinique, objectif inatteignable dans le cadre d'une évaluation de chaine audio, mais de limiter les erreurs de jugement, donc réduire la probabilité d'erreur (p) et rendre les comparaisons crédibles.

Dans le cadre du développement de la chaîne d'Igor, de telles précautions méthodologiques n'ont pu être établies. Ma première ''rencontre'' avec ''Elle'' remonte maintenant à quelques années. ''Elle'' a techniquement beaucoup évoluée depuis. Des mesures physiques et des évaluations subjectives, répétées, témoins de son évolution, ont régulièrement été publiées sur le forum.

A posteriori, les premières mesures et l'évaluation initiale peuvent être prises en référence. Malgré l'absence de tout protocole d'évaluation préexistant, il est possible de décrire l'évolution et mettre en évidence d'éventuelles corrélations mesures/évaluations à travers une étude rétrospective grâce aux méthodes de méta-analyse des données communes à tous les auditeurs.

Le mieux est de se limiter à la ''période JL Ohl''. J'ai lu attentivement ses compte-rendus de mesures, ses commentaire et ceux d'Igor. Je remarque, qu'en fin de compte, et cela est tout à fait logique, à chaque stade d'évolution, JLO propose plusieurs réglages et mesures de l'interface émetteur/local. C'est pourtant l'écoute subjective qui décide de la meilleure configuration à retenir. Certains commentaires de JLO donnent des indications sur sa stratégie d'écoutes et confirment que l'évaluation subjective rend compte de l'ensemble des phénomènes physiques (liés aux ondes sonores) et physio-psychologiques (liés à la conscience de sons). JLO cherche, effectivement, à établir les meilleures corrélations possibles entre son protocole de mesures objectives et sa perception subjective pour améliorer, valider et crédibiliser ses méthodes de travail. Il répertorie chronologiquement les évolutions et contrôle bien les bénéfices globalement acquis tant pour les mesures acoustiques de l'interaction émetteur/local que pour le résultat subjectif de ses interventions d'égalisation.
Je crois qu'il utilise des bruits et de très courts extraits musicaux. pour évaluer le son perçu en limitant l'influence émotionnelle. Sa démarche est proche de la mienne pour optimiser les réglages acoustiques de mes systèmes de restitution.

Comparaison de configurations – S'il est théoriquement possible de comparer des chaînes, la pratique est parsemée de quelques difficultés... Chaque auditeur venu placer ses oreilles au sein du studio a en mémoire quelques autres chaînes respectables. Igor lui même a ''donné de l'oreille'' chez des concurrents. Tous gardent en mémoire un classement perso qui n'a que la valeur que celle qu'ils leur donnent puisque les lieux d'écoutes sont acoustiquement différents.
La rigueur limite les possibilités et contraint à n'envisager que la comparaison de deux configurations d'une même chaîne de restitution.

Quelques rappels préalables :
- Capturer-Restituer – Les fonctions des chaînes électro-acoustiques audio prennent en charge l'onde sonore dès sa capture par un micro qui la transforme en signal électrique, analogique pouvant être codé numériquement, à nouveau converti en signal analogique pour restituer une onde sonore pouvant être captée par le système auditif de l'auditeur. En résumé, la chaîne associe trois fonctions dédiées, capture, traitement et restitution.

À l'écoute d'un extrait musical, une voix, un simple bruit restitué, un auditeur perçoit l'intervention de l'ensemble de la chaine électro-acoustique. L'appareil auditif capture et transporte l'onde. L'interface neuro-physio-psychologique la convertit en un signal ''électrique'' (influx nerveux) reconnu par le système nerveux qui l'intègre, l'analyse pour rendre l'information supportée compréhensible.

Les évaluations subjectives impliquent donc l'ensemble de la chaîne de sonore, y compris les lieux de prise de son et de restitution. Tous les éléments, mécaniques, électroniques, acoustiques, dédiés à la capture, au traitement, à la lecture et la restitution, sont responsables de la qualité du message restitué.
Une règle ne peut être prise en défaut, la qualité générale d'une chaîne correspond à celle de son maillon le plus faible, mécanique, électronique ou acoustique. Logiquement les faiblesses potentielles d'une chaine sonore sont plutôt mécaniques et/ou acoustiques.

Les composants les plus fragiles sont donc les interfaces ''transformateurs d'énergie'', micros capteurs et transducteurs émetteurs d'ondes sonores. Les performances attendues de ces outils sont liées aux performances physiques de notre système de perception acoustique et de traitement neuro-physio-psychologique. Plus les fréquences sont élevées plus les exigences de notre système auditif, pour la capture et la restitution d'ondes sonores, deviennent mécaniquement difficiles à satisfaire. Le dossier pratique, du n°97 de Stéréo, Prestige & Image, par Jean Higara est très intéressant à ce propos. Il rappelle et explique les faiblesses des micros, moins souvent mises en cause que celles des transducteurs.

- Mesurer-Évaluer – Un seul élément d'une chaîne, participant à l'une ou plusieurs fonctions électro-mécaniques, capture, traitement ou restitution, remplacé ou modifié, et la chaîne doit globalement être considérée différente.

Inversement, juger d'un élément électronique, mécanique ou acoustique impose de l'inclure dans une chaine prise en référence, en remplacement de l'élément équivalent.

Ces observations doivent, bien sûr, être prises en compte pour les évaluations subjectives contrôlées, mais aussi pour les stratégies de mesures physiques objectives. Citons les signaux électriques tests injectés directement à l'entrée des étages préamplificateurs de la chaine pour pour réaliser des mesures acoustiques type architecturales. Problème, elles ne peuvent prendre en compte les caractéristiques électriques du ou des lecteurs utilisés pour les évaluations subjectives de la chaîne.

Selon les lecteur et/ou les convertisseurs intégrés à la chaîne, celle ci doit être considérée comme absolument différente. Lorsqu'on connaît la variété des caractéristiques subjectives des lecteurs, cette remarque a quelque importance... Difficile de justifier des hypothèses de corrélations mesures / évaluations.
Cette observation à souvent une origine marketing. Chaque marque souhaite une , dès l'écoute, par leurs clients ''experts''. Ils doivent reconnaître le bon produit... Autre objectif, estomper les éventuels défauts du média lu et redonner quelque musicalité aux prises de son ''discutables''. Certains clients souhaitent des électroniques ''tous terrains'', agréables à écouter... par tous temps, même au détriment du message, de l’honnêteté de restitution sonore. Non respect du niveau référence (0dB), distorsions agréables à l'écoute, non mesurées ou mesurables... oubliées, introduction numérique de réverbérations... Les possibilités techniques d'intervention sur le signal restitué par les lecteurs peuvent ne pas être prises en compte par les mesures acoustiques.

Différencier – Question initiale pour évaluer une évolution de configuration, l'élément remplacé apporte-t-il une différence à l'écoute ? La réponse est, au moins partiellement, accessible en réalisant des tests ABX. La méthode impose une sous-estimation de l'incidence des différences puisque un test négatif peut correspondre à une positivités non avérée.

Dans le monde de l'audio, professionnel ou audiophile, l'utilisation de tests ABX réalisés en aveugle (simple insu par commutation aléatoire de la configuration écoutée) rassure par leur côté sérieux. Une condition pourtant, disposer d'un programme d'écoutes standardisé et adapté pour assurer la répétabilité des conditions des tests.

Bien sûr, organiser un test ABX, pour comparer deux réglages d'un filtre, passe-haut ou passe-bas entre deux transducteurs, deux égalisations d'une chaîne ou deux algorithmes de compression, est utile, surtout si une différence est perçue. Mais, pour des auditeurs entraînés, est-il absolument nécessaire de se compliquer la vie pour se rassurer sur les différences la plupart du temps perceptibles à l'écoute ? Là aussi, seule condition, pour améliorer la sensibilité du test, prévoir un programme d'écoute adapté à la question.

Comparer – De toutes façons, la réponse à cette question, toujours insuffisante, ne permet pas de départager deux chaînes de restitution ou deux configurations d'une même chaîne, ni même de définir le profil subjectif d'une chaîne pour en préciser d'éventuels défauts, à corriger ?

Deux outils sont indispensables :
- Un programme standardisé à écouter – Pour juger, une base de comparaison est nécessaire. En fait deux, court pour les mises au point et long pour les compte rendus d'écoutes, individuelles ou en groupe d'auditeurs.

- Une méthode de collecte, d'analyse et de synthèse des avis – L'important est que tous les auditeurs puissent exprimer leur ressenti, son et émotion dans un langage commun. L'expression des avis ne doit pas permettre le doute, pour quiconque. La sémantique à une place primordiale. Il faut d'abord comprendre précisément le ressenti des auditeurs avant de l'évaluer, puis d'étalonner les perceptions exprimées pour les analyser, et enfin interpréter pour pouvoir rendre compte. Un avis n'est qu'une opinion, de nombreux avis sont une approche crédible (p<5%...) d'une vérité. Une mesure est une vérité dans les limites de sa fiabilité et de sa précision...

Depuis les débuts de la HiFi, dans les années 50, les journalistes proposent des extraits de voix et musicaux plus ou moins standardisés et répétitifs et des échelles d'évaluation.

Disposant d'une soixantaine d'années d'archives en langue française sur le Son, j'ai repris les échantillons et les méthodes d'évaluation, objectives et subjectives, retenues par les journalistes des différentes revues. Sans vous imposer une revue de presse complète, on peut rappeler les nom des pionniers de la Revue du Son des années cinquante et soixante, Jean Marie Marcel et Pierre Lucarain. Tous leurs compte-rendus correspondaient au même protocole d'écoute et d'analyse. Les ''aînés'' en HiFi se rappellent de l'album du chanteur basse Boris Christoff, un test auquel ils ont toujours fait référence...

En une quinzaine d'années, trois chaînes de référence successives ont été prises pour base de comparaison. L'évolution technologique l'a imposé. Pour la comparaison, seul l'élément testé était remplacé. Tous les lecteurs connaissaient la sémantique propre aux deux journalistes et pouvaient replacer les enceintes acoustiques dans une hiérarchie cohérente, celle des modèles testés.

Quelques décennies plus tard, Jean Higara, leur héritier, a, dans son récent éditorial du dossier pratique, du n°97 de Stéréo, Prestige & Image, sélectionné une série de prises de son pour leurs exceptionnelles qualités techniques et subjectives. Il rappelle, « Dans le domaine du son, dès l'instant ou l'enregistrement inclut ou se compose de sons synthétisés ou retravaillés, l'original n'est plus palpable, comparable à une référence. L'ingénieur du son signe la création d'une œuvre sonore qui n'existe que sous cette forme. »... Autrement dit, les artistes ne sont pas les seuls interprètes, les ingénieurs du son participent aussi à l'élaboration du message associé aux ondes sonores émises. Se reporter à l'interprétation ''live'' captée par les micros pour juger de la restitution d'une chaîne n'est pas forcément un juge impartial. Le message lu, contenu dans le média, est la seule référence d'évaluation subjective et de comparaison envisageable.

Jean Hiraga propose une série de prises de son à considérer comme ''plus naturelles'', pouvant servir de tests d'évaluation ou de comparaison des comportements et possibilités d'un maillon de chaîne de restitution ou d'un de ses éléments. Elles donnent des éléments de comparaison fiables, malgré la variabilité des conditions d'écoute à travers « ...une succession d'éléments perfectibles, de prismes déformants de la réalité sonore qui nous entoure. C'est pourquoi on ne doit pas confondre un assortiment d'enregistrements sonores et musicaux destinés à évaluer les possibilités de telle installation avec des disques de démonstration destinés à surprendre l'auditoire par leur contenu ''surréaliste''. ».

Les tests sont proposés avec une progression, Petites formations, Piano, Grandes formations orchestrales et registre extrême grave. Il ne s'agit pas ici de juger de la stratégie. Je vous renvoie à la lecture de la revue pour vous faite une opinion.

Sauf quelques cas spécifiques, en HiFi, il n'est pas possible de rechercher, comme en physiologie et en clinique, une validité statistique stricte. Il s'agit de donner plus de crédibilité des comparaisons évoquées dans les comptes-rendus, éventuellement à partir d'écoutes de plusieurs auditeurs. Un programme d'écoute validé, indiscutable, est absolument nécessaire pour des jugements confrontables, contrôlables et contrôlés.

Même si la perfection de capture et de restitution est, nous le savons tous, inaccessible par les technologies actuelles, les échantillons proposés doivent être réalisés avec un très grand souci de qualité d'exécution, de capture et de traitement. Leur crédibilité par rapport à l'émission sonore source, bruit, voix ou extrait musical, doit être indiscutable. De plus, chaque échantillon sélectionné, extrait sonore, doit correspondre à la mise en valeur de critères de jugement subjectifs, pré-établis, spécifiques du son perçu. La série proposée doit assurer une progression dans la complexité.

Les ondes sonores supportent deux types de messages, communicatifs, les Sons, et affectifs, les Émotions. Les premiers échantillons doivent être courts et ciblés, excluant toute notion de contenu artistique. Avec des moyens simples de prise de son en haute définition, binaurale, sans traitement ultérieur, il est possible d'obtenir d'exceptionnelles captures de sons simples, familiers, évidents à reconnaître : Bruits, voix ou notes de musique. Dans ces conditions, il n'entre aucune notion affective et sensuelle pouvant interférer dans l'évaluation du naturel de restitution, en particulier avec des échantillons très courts. Le seul but est l'évaluation objective de la qualité de restitution.

Le mieux est de commencer en proposant des écoutes de bruits rose et blanc, puis par des montées et descentes de gammes par différents instruments de musique, toujours en monophonie pour permettre les comparaisons. Ensuite, place à la stéréophonie, avec de courtes captures pour exclure l'information émotionnelle. Différents instruments de musique en solo, commençant par le piano et finissant par l'orgue et les percussions, sont restitués. Enfin des émotions sont introduites avec des voix, masculines et féminines, a capela puis accompagnées, des petites formations (jazz et orchestre de chambre), puis des grandes, en terminant par des extraits symphoniques et d'opéras. Une place est ainsi progressivement faite à la perception de l'espace sonore, à la teneur artistique et émotionnelle des messages sonores puis musicaux.

Il n'est pas utile ici d'aller plus loin dans les choix et le contenus. Chaque extrait doit, à l'évidence, mettre en valeur un aspect particulier de la restitution sonore. Il doit donc être associé à un ou des critères d'évaluation à imposer aux auditeurs. Citons encore Jean Higara : « C'est au final l'écoute de différents enregistrements sonores et musicaux, tous genres confondus, qu'il devient possible d'évaluer les performances d'une installation sur différents critères :

- Étendue et linéarité de la réponse amplitude/fréquence ;
- Équilibre spectral ;
- Justesse, naturel des timbres ;
- Rendu et précision de la localisation spatiale ;
- Capacités dynamiques ;
- Degré d'intelligibilité dans différents contextes ;
- Réponse transitoire ;
- Degré de définition globale et dans différents registres ;
- Degré de traînage dans les premières octaves ;
- Tenue en puissance de l'installation. »

Un exemple parmi d'autres à prendre en considération...
JACBRU
 
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Message » 08 Avr 2015 12:01

… suite
Décrire et évaluer le subjectif – Reste à prendre en compte le ressenti des auditeurs lors des écoutes standardisées. Ceci implique que l'on sache exactement de quoi l'on parle, l'aspect sémantique revêt une importance primordiale, et que l'on dispose d'une méthode d'évaluation et/ou de quantification des phénomènes sonores et émotionnels ressentis.

Depuis quelques années un nombre significatif de visiteurs sont venus et revenus faire des écoutes chez Igor, parfois régulièrement, parfois très fréquemment. Toujours initiés, certains sont des professionnels du son, d'autres des amateurs expérimentés. Des comptes rendus ont été faits mais son difficilement directement comparables. Auditeurs différents signifie attentes différentes, goûts différents, expérience différente, perception différente. Comment comparer leurs avis ? Comment les corréler entre-eux.

Premier point, disposer d'un questionnaire, adapté aux extraits entendus, à proposer aux auditeurs est incontournable pour être complet et éviter la dispersion des critères...

Second point, les conditions des écoutes doivent être précisées pour chaque extrait. Entre autres, le temps de silence à respecter entre chaque extrait. ''Wash-out'' pour éviter les effets de rémanence.

Lorsqu'il s'agit de comparer deux configurations, il est toujours possible, bien sûr, de prévoir une écoute ''en aveugle'', au moins pour le ou les auditeurs. L'idéal, loin d'être indispensable dans notre contexte, est le double aveugle (double insu). Même si l'auditeur est ''soliste'', il n'est pas inutile de lui imposer un minimum de conditions.

Dans quelques cas exceptionnels d'écoutes organisées à grande échelle avec un nombre conséquents d'auditeurs, pour une significativité contrôlée, reconnue, publiable, des méthodologies plus complexes peuvent être envisagées. Le suivi des évolutions du studio d'Igor n'en nécessite pas tant. À ma connaissance, aucun test de groupe publié par le grandes revues de notoriété ne répond aux critères minimums de significativité souhaitables. Une remarque, il n'est pas certain que de faire écouter à un groupe d'auditeurs, successivement, selon un mode aléatoire, la restitution de deux configurations soit la meilleure méthode d'évaluation...

Troisième point, un questionnaire d'évaluation standardisé est indispensable. Il doit proposer, pour chaque extrait répertorié, un critère subjectif et une méthode d'expression du ressenti subjectif qui peut aller de la question à choix multiple à la description libre en passant par les échelles subjectives avec ou sans indication d'intensité sémantique ou graduée. Ce n'est pas l'objet ici d'entrer plus dans le détail des méthodes.

Quatrième point, chaque critère répertorié peut comporter une cotation, parfois une quantification, analysables statistiquement, obligatoirement associé à un espace commentaires. Pour éviter les erreurs d'interprétation, il est même possible de proposer une liste de termes conseillés, dont le sens serait précisé dans un (court, je vous rassure, lexique. La sémantique est un élément important d'interprétation lorsque l'on parle de sensations ressenties.

Certains penseront que tout ceci est exagéré, mais l'expérience de l'évolution d'une configuration aussi ''cadrée'' sur le plan des mesures des ondes sonores, mérite, si l'on veut établir des corrélations crédibles avec les perceptions subjectives, au moins autant de soins et de précision dans le traitement du ressenti des auditeurs.

Remarque : bien distinguer, à tous les niveaux, les sons perçus et l'émotion ressentie. Celle-ci n'est pas directement liée aux qualités de l'ensemble de la chaîne électro-acoustique, capture, traitement, restitution, mais aux capacités artistiques des interprètes, et aussi le talent de son ingénieur du son. Je me rappelle d'une interview de Patricia Petitbon. Mécontente, elle n'avait pas reconnu sa voix après une prise de son et se plaignait du ''pouvoir'' des ''ingés'', capables de modifier son interprétation.

J'ai pu remarquer, au cours de mes quelques dizaines d'années de tests et de réflexion, qu'une chaîne absolument respectueuse du message transmis par les interprètes (et les ingés...) provoque, dans leur intégralité, les émotions attendues de l’œuvre contenue dans le message source. Les artifices systématiquement utilisés par certains (beaucoup ? d') industriels se croient ''obligés'' d'utiliser sont absolument inutiles, sinon néfastes. Tout au plus, ils masquent les insuffisances et défauts de production du média... dans un flou artistique. Pour le client ce choix peut se comprendre, assez agréable tout le temps ou magique parfois.

Reste le contexte particulier des concepteurs de systèmes de restitution acoustique, professionnels ou amateurs de DIY. Ils ont besoin de comparer de nombreuses configurations et de prendre des décisions rapides. Ils devraient théoriquement débuter par des tests ABX en bonne et due forme. Le font-ils ?, ont-ils besoin de cela pour conclure que deux configurations sont, ou non, perçues différemment ? De toutes façons s'ils en perçoivent c'est qu'il y a différence, sinon il vaut mieux qu'ils choisissent un autre ''métiers''... Leur vrai problème, c'est le choix et, surtout la décision.

Il faut toujours prendre en compte une évidence : plus une configuration de restitution sonore offre de possibilités d'interventions sur son rendu, plus l'équation a de variables, plus d'inconnues doivent être testées et comparées. Cette réalité implique beaucoup de patience et de travail pour trouver la meilleure solution... La patience d'Igor se justifie donc.

Parfois, les configurations permettant de limiter le nombre de variables, en les confondant avec les zones fréquentielles stratégiques, de transition, sont intéressantes pour limiter les paramètres à maîtriser. Le haut-grave/bas-médium, par exemple, correspond aux instabilités de l'interaction émetteur/local. Le haut-médium/aigu peut faciliter la maîtrise des ondes réfléchies... J'ai testé...

Autre certitude : Comme tout système mécanique un haut-parleur se rode, ses paramètres mécaniques et acoustiques demandent pas mal de temps d'utilisation pour se stabiliser. Les mesures et l'écoute n'ont valeur de référence qu'après cette période de rodage ? Ceci est à prendre en compte par les amateurs de DIY ou/et de filtrage/égalisation actif. Pour ma part, j'ai changé plusieurs fois les transducteurs de ma configuration. J'ai du réévaluer significativement trois fois, une par mois, pour stabiliser chaque évolution et l'optimiser définitivement. Les caractéristiques publiées par les fournisseurs sont une chose, leur dispersion en est une autre.

Dans ces conditions, si j'interprète ma propre expérience, un outil et une méthode rapide aident beaucoup les concepteurs. Elle doit permettre d'évacuer la dimension émotionnelle et d'exclure toute reconnaissance de la mélodie. Capté de près, le piano est un instruments de choix pour les difficultés de sa restitution. Il explore de nombreux domaines sonores, bande fréquentielle large, réponse impulsionnelle, transitoire, richesse harmonique, phase... J'utilise trois très courts échantillons, quelques secondes pour quelques notes, à gauche, au centre et à droite du clavier. Ce choix, personnel, peut-être discuté. Pour l'appliquer, il est nécessaire d'avoir ''dans l'oreille'' les sonorités des piano et avoir les caractéristiques du bruit de la frappe du marteau sur la corde. Si c'est le cas, ce simple test permet une décision rapide et précises entre deux configurations. La cohérence globale entre les facteurs de jugement est analysée. Le plus intéressant, surprenant pour certains (quoique), l'écoute de voix, d'extraits musicaux plus complexes, avec des groupes de musiciens démontrent que, de fait, les critères évalués par cette méthode sont beaucoup plus large, que ceux apparemment testés. Même si l'optimisation de l'espace sonore n'est pas prévue, a priori, par cette méthode subjective ''light'', sa crédibilité est remarquable. En fait, si, subjectivement, les timbres, la réponse impulsionnelle, la phase, la largeur de bande, de la restitution correspondent parfaitement aux caractéristiques des ondes capturées, les autres paramètres à priori ignorés de la méthodes, largeur, profondeur, hauteur, respect de harmoniques, sont des conséquences des premiers, donc indirectement et forcément honorés...
Toutes les mesures acoustiques imaginables n'éviteront jamais l'évaluation subjective finale, décisionnelle. Subjectif ne signifie pas approximatif, une quantification toujours possible, et même indispensable, doit être prévue pour compléter l'approche sémantique et permettre des évaluations statistiques et probabilistes. Il ne faut pas opposer mesures objectives et évaluations subjectives, l'objectif commun est de trouver de solides corrélations entre elles. Opposer subjectivité et objectivité n'a aucun sens, ce sont deux facettes, deux approches d'un ensemble de phénomènes complexes, mécaniques, acoustiques, électriques, physiologiques et psychiques qui nous permettent d'appréhender, de comprendre notre environnement sonore.

En 2009, ma première visite au studio d'Igor avait deux objectifs, réécouter la Yamaha NS1000 dans un contexte actualisé (...X, remplacement du tweeter par le Focal Be et multi-amplification active), se remettre en oreille son médium à dôme et surtout faire le point sur le potentiel des filtrage et de l'égalisation numériques. Tester toutes les configurations électro-acoustiques m'est impossible. L'évolution de mon plan ''R&D'' m'avait plutôt mené vers une stratégie de simplification du filtrage électrique, passif ou actif. Cela ne signifiait pas du tout un refus du potentiel et des qualités de la quantification binaire, PCM ou DSD. Ne pouvant tout tester, le studio d'Igor me permettait de faire le point des stratégies d'optimisations contrôlées les plus récentes.

J'ai entendu la première configuration optimisée par la société TMS en 2009, puis diverses versions ''By JLOhl''. Ma dernière écoute, le 10 mai 2013, coïncidait avec les premières configuration intégrant le filtre ElectroVoice DX46 et la convolution Open DRC (réglage 11). Je ne me suis donc pas rendu à Paris depuis près de deux ans... mais je n'oublierai pas d'insinuer une ou deux oreilles à mon prochain passage.

Cette chaîne est un tout cohérent constitué peu à peu à partir d'éléments apparemment disparates. Il faut le considérer comme tel, toutes ces années d'évolution, à partir d'objectifs techniques et professionnels précis, en fond un objet unifié, un système électro-acoustique de restitution sonore. Cela va même plus loin, c'est ''Le Studio d'Igor Kirkwood''... Sur le forum HC-FR, Le Daim s'est exprimé sur sa cohésion : « ...L'intérêt du système d'Igor serait-il limité à la description de son matériel ? L'intérêt que j'y trouve est au contraire le cheminement durant plusieurs années vers une installation originale à partir d'éléments sans lien de marque ou de provenance mais choisis pour leur qualité. La mise en œuvre telle que je la comprends, c'est de faire sonner ensemble et de belle façon des éléments, séparés ou disparates sans doute, mais qui forment par un heureux assemblage une de ces installations que l'on ne trouvera nulle part sur le marché... ».

J'ai pu constater depuis six ans, personnellement ou à travers les mesures de JLOhl et les nombreux compte-rendus d'écoute réalisés chez Igor. Chaque version de cette ''configuration NS1000x', chaque évolution majeure, a bien été illustrée par des mesures physiques et, au moins, un compte-rendu d'écoute. Cette vraie mine d'informations, rarement disponibles, n'est pas mise à profit. Dommage que les stratégies de mesure et d'évaluation n'aient pas fait l'objet de ''standardisation'' pour rendre l'ensemble cohérent, ouvert aux comparaisons...

...Peut-être pas aussi sûr, les méta-analyses, études rétrospectives reprenant des données cohérentes dans leur objet, mais disparates dans le temps et/ou dans leur méthodologie permettent un "rattrapage". Là aussi, la sémantique prend une grande importance et permet de colliger toutes les descriptions subjectives, positives ou négatives. On peut les reprendre en utilisant des termes synonymes et hiérarchisés (thésaurus). Cette ''traduction'' respecte le fond et permet de disposer d'évaluations normées, ouvertes à un classement hiérarchisé, une reprise globale, synthétique, et une mise en corrélation avec les mesures qui, elles, sont méthodologiquement beaucoup plus cohérentes.

Ce travail sur l'évolution au long cours d'une chaîne, cohérente dans ses objectifs et son utilisation, contraignant mais passionnant, édité, pourrait être unique dans l'univers des passionnés du Son. Ce n'est peut-être qu'un rêve jamais réalisé, mais, pourquoi pas ?

Mesurer pour comprendre ''Comment'', évaluer pour savoir ''Quoi''
,
deux approches loin de s'opposer, complémentaires. Ne voyez là qu'un point de vue personnel bâti sur quelques dizaines d'années d'expérience, de tests et de réflexion. Un forum a pour vocation de permettre le débat, ce qui ne signifie pas la bataille...

FIN... pour l'instant :oldy: :grad: :charte: :hehe: ... :hein:
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Message » 11 Avr 2015 12:23

J'ai édité mon texte pour y mettre des paragraphes pour qu'il soit plus accessible

Mon cher Jacbru. Je te félicite chaleureusement pour ce long et bel exposé qui n’est peut-être pas toujours facile à lire mais qui, si on lui réserve une attention suffisante, fait comprendre combien les avis et les comparaisons en matière de haute-fidélité sont par eux-mêmes peu objectifs lorsqu’ils ne sont pas très rigoureusement encadrés.

Car, et tu as raison de le souligner, il y a dans notre système de perception sensuelle, et plus particulièrement dans celui de la perception des sons, des processus de transformation complexe qui font que les sons ne sont pas seulement perçus brutes de décoffrage par nos oreilles mais aussi entendus par notre esprit pour le message qu’ils contiennent, l’œuvre musicale. Et cette mise en format des sons par le cerveau échappe aux paramètres qui permettraient de jauger la qualité de l’entendu avec une rigueur scientifique. Alors faut-il pour demeurer objectif dans l’évaluation d’une installation séparer rigoureusement la matière sonore de l’œuvre artistique qu’elle véhicule. Et, en procédant à cette amputation du message artistique, qui est cependant la partie essentielle du plaisir d’écouter, pour moi en tout cas, arrivera-t-on à un degré d’ascèse suffisant pour apprécier objectivement la qualité d’une installation comparativement à une autre ou à un modèle, même en respectant les règles que tu énonces? Je dois avouer que j’en doute car ce plaisir d’écouter est la raison première de posséder une installation de haute qualité. Je suis d’ailleurs certain que tu partages mon point de vue à ce propos.

Mais je ne pense pas comme toi que des comparaisons très encadrées comme tu les proposes soient vraiment une solution pour arriver à des comparaisons qui auraient une utilité. C’est peut-être parce que je vais plus loin et que je mets en doute, non seulement comme toi l’objectivité des comparaisons audiophiles telles qu’elles sont généralement pratiquées, mais plus fondamentalement parce que je conteste purement et simplement l’opportunité de procéder à des comparaisons entre installations haute-fidélité.

Dans quel but en effet les comparer ? Pour établir un classement entre elles qui risque fort d’éveiller rancœur et suspicion, chacun tenant à l’excellence de sa chaîne ? Pour éclairer de possibles candidats à l’achat de l’un ou l’autre élément? Mais gare aux déconvenues car ce qui sonne bien ici n’est pas nécessairement ce qui bonifiera là-bas ? Pour conseiller des améliorations ou donner des avis qui pourront éclairer le propriétaire de l’installation ? Peut-être mais ne sont que des conseils amicaux et non des comparaisons avec les voisins. Pour le simple plaisir de comparer ? Mais de quelle plaisir s’agirait-il si on n’écoute pas de la musique ?

Il est vrai que je reçois volontiers des amateurs de haute-fidélité et que je trouve agréable de les faire écouter l’installation que j’ai mis en œuvre. Je vais aussi volontiers chez eux. J’écoute avec intérêt leur opinion et je donne parfois mon avis. Mais tout cela me paraît devoir être pratiqué en dehors d’un but de comparaison ou, pis encore, de compétition avec d’autres installations. Or bien plus que des difficultés de mise en œuvre, c’est une compétition entre les propriétaires et un classement entre les installations par le degré d’une prétendue perfection qui me paraissent le dessein le plus dangereux dans un système de comparaison. Ceci n’est assurément que mon avis. Cordialement Olivier
Dernière édition par Le daim le 12 Avr 2015 8:18, édité 1 fois.

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