WhyHey a écrit:Pour revenir sur un affaiblissement qui en fait n'en sont pas puisqu'il augmente le bruit au lieu de l'affaiblir, comme le psee en basse fréquence (80Hz).
Ce n'est pas le seul dans ce cas j'imagine.
d'où la question: Une cloison (type N*ba13 + Plenum + LV) si on n'y prend pas garde peut-elle se retrouver avec une fréquence propre pour laquelle la cloison vibrera tellement qu'elle amplifiera le bruit pour peu qu'on tombe sur une fréquence propre de la salle (mode propre) et ça devient vite la cata ??
Effectivement, ce n'est pas le seul cas. On observe le même phénomène dès qu'on met de la laine sur une paroi coté source. Ceci est dû à la résonance qui se produit quand la vitesse des particules dans le matériau est égale à celle des particules dans l'air. Généralement, une lame d'air inhibe se phénomène. Cela se calcule, donc on peut le prédire.
de même: les résonnateurs d'helmotz (principe des plaques trouées) sous forme de lamelles de bois de taille/profondeur/écartement différentes, peuvent-ils aussi causer plus de dégats qu'affaiblir, à des fréquences bien précises ? car si on suit le principe jusqu'au bout, un résonnateur n'affaiblit pas, il concentre l'énergie sur une gamme de fréquence: ce n'est rien d'autre qu'une flute ... ou autre ??
Les résonateurs de Helmholtz ne sont pas employés pour l'isolation. Si on les dispose contre un mur, il faut prendre des précautions pour qu'ils ne touchent pas le mur (liaison désolidarisée). Il faut les considérer comme des meubles, pas des parois.
WhyHey a écrit:Evidemment, vu les conditions de mesures de L dans le cas solidien, il n'y a pas, à proprement parler, de bruit émis, juste une bruit reçu.
La portée de L sur un bruit solidien est assez limitée puisque ce qui est à l'origine du bruit solidien est loin de représenter tous les bruits solidiens possibles. Alors qu'un bruit blanc (ou rose peu importe) représente bien la totalité du spectre (si il est choisi pour).
Ce n'est pas tout à fait exact. En aérien, on utilise un bruit rose ou une séquence numérique MLS qui simule une impulsion de Dirac. La véritable impulsion de Dirac a une durée nulle et une amplitude infinie. C'est un modèle mathématique certes, mais la transformée de Fourier démontre qu'il contient tout le spectre audible et bien au delà (jusqu'à l'infini). De manière imparfaite, un tir de pistolet se rapproche de l'impulsion de Dirac. Ce bruit aérien contient un spectre très large et relativement uniforme. Il est toujours d'actualité dans la norme ISO 3382.
Quelque soit la méthode employée, le bruit émis est supposé avoir une réponse linéaire, ce qui est loin de représenter les voix, les instruments de musique ou le trafic routier.
On ne mesure pas l'émergence du bruit qui sera réellement produit mais le niveau résiduel d'un spectre connu.en fait dans la mesure d'un bruit solidien, on voit plus la nature du solide que son aptitude à transmettre un son: on excite le solide avec une machine qui peut très bien ne pas exciter les bonnes fréquences.
L'impact solidien se présente de la même façon que l'impulsion de Dirac. Idéalement, il doit avoir une durée nulle et une amplitude infinie. Dans la pratique, les imperfections fréquentielles de l'impact représentent une quantité négligeable par rapport aux résonances de la paroi.
La norme ISO-140 précise la nature de l'impact. Il est produit par une masse de 500 grammes de forme arrondie (rayon précisé) qui tombe par gravité d'une hauteur de 40mm, etc... Ceci permet d'avoir toujours le même impact et de comparer les matériaux entre eux. C'est une mesure comparative tout comme celle obtenue en aérien à partir d'un bruit rose.
Le contenu sonore réel est utilisé dans les études d'impact. On mesure séparément la nuisance en aérien (
bruit des clients d'un bar un soir de finale) et en solidien (
bruits des pieds de chaises, chutes de couverts, pas de danse). Ce n'est plus le même type de mesure que Rw ou Ln, car on cherche le niveau d'une nuisance, pas l'affaiblissement d'une paroi. Votre question semble confondre les deux.
Ou plus important : pourquoi donc ne pas faire systématiquement le calcul de R aérien (standard) quand on mesure L solidien : les conditions sont là pour positionner un bruit rose dans la pièce et mesurer le résultat, c'est bien ce qui a été fait pour le cavalier placo.
Pas du tout. La valeur R du cavalier Placo est mesurée avec un bruit rose tandis que sa valeur L est mesurée à partir d'une machine à chocs. Il n'y a pas d'ambiguité. Sinon, le Ln ne voudrait rien dire.
Et que dire des indices, qui résument en 1 chiffre une courbe ! c'est a peu près sans interet dès le moment où on a besoin de précision et ce chiffre peut cacher des tares rédhibitoires.
c'est le cas des doubles cloisons qui ont souvent une courbe accidentée avec un affaiblissement très nettement mauvais proche de la fréquence propre.
C'est vrai, c'est une moyenne et comme toutes les moyennes, elle ne tient pas compte des cas particuliers. C'est tout le problème de l'arbitraire des lois, des règlements, des normes... La date de péremption du yaourt, l'âge de la majorité, l'efficacité d'un médicament sur vous ou sur votre voisin, le taux d'imposition...
L'indice NC a justement été créé pour donner en un seul chiffre une valeur sans surprise. Il montre ce qu'on entend et il fonctionne aussi bien pour l'aérien que le solidien. Regardez le graphe NC sur la page précédente et notez la colonne rouge.
La puissance d'une enceinte est donnée pour quelle courbe ?
Le niveau de référence 75dB pour calibrer un home cinéma.. avec quelle courbe ?
La durée de la réverbération: à quelle fréquence ?
Un caisson de graves qui descend à 20Hz , vous y croyez ? La mesure montre que c'est vrai pour 1 Watt. Et à cette puissance le niveau sonore est très faible, proche du seuil d'audition. A pleine puissance, il coupe à 55Hz. (
Exemple: Velodyne DD-15, mais c'est vrai pour la plupart).
La liste est encore longue...