The Conjuring - James Wan
Warner, 2013 (FR)
BD-50, Zone Free
2.40, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 24745 kbps
English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3543 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
French / Dolby Digital Audio / 5.1 / 48 kHz / 640 kbps / DN -4dB
STF, STA, amovibles
Une fois passé outre le débit vidéo mal optimisé, comme souvent chez Warner, mais qui ne génère quasiment jamais de problème, l'image proposée par le Blu Ray de The Conjuring est tout à fait adéquate. Evidemment, avec un film très souvent dans le noir, on pourra avoir du mal à percevoir la définition du transfert HD, mais clairement, celle-ci est là et se voit. Que ce soit à travers les (peu nombreux, certes) plans lumineux comme dans la gestion de la pénombre (justement), le Blu Ray fait un très bon travail dans la restitution des ambiances du film, sans bidouille inutile, et surtout sans noirs bouchés.
Si on pourra être étonné par la 1ere moitié du film, côté son, il faut bien remarquer que la VO se construit au fil du film, ouvrant peu à peu un mixage subtil et efficace. En effet, la 1ere moitié du film distille surtout de faibles effets surrounds pour un mixage très frontal et peu original. Tout juste aura t'on pu s'amuser du rendu volontairement étouffé de la séquence tourné en mode "film dans le film" dans la cave. Mais c'est aussi le point de départ de l'ouverture complète du champ sonore. Si jusque là, il avait fallu se contenter, côté puissance, d'un caisson de basses fortement utilisé, c'est toutes les enceintes qui se mettent en branle pour la 2e partie du film : vent, tempête, oiseaux, craquements de portes, hurlements et consorts, tout s'active progressivement pour arriver au point d'orgue que sont les chapitres 10 et 11. Et là, la piste envoie sévèrement du bois pour ce climax du film, sans jamais virer à la cacophonie avec, au contraire, une séparation des effets conférant à la piste une belle précision.
Image : 9/10
Son (VO 5.1) : 9.5/10
Film : 7/10C'est bête, on est probablement passés à côté d'un truc très bien. On peut d'ailleurs facilement imaginer la meilleure partie étendue sur un film entier : un procédurier paranormal, pas du tout à la Supernatural, mais à la NCIS, où 2 profs nous expliqueraient comment ça marche, récupéreraient les preuves, les photos et tout le toutim, puis suivraient un process de validation pour faire un exorcisme validé pour tous les partis nécessaires, avant d'archiver ça en mode X Files.
Parce que mine de rien, c'est probablement cette 2e moitié de film la partie la plus intéressante de The Conjuring, qui donne surtout follement envie de revoir L'exorciste, le seul, le vrai.
Non pas que The Conjuring n'est pas intéressant. C'est déjà très bien troussé, quasiment pas saignant du tout, mais ça souffre d'une exposition de 45 minutes, utilisant pour ouvrir le film (en plus) une sous intrigue qui reviendra plus tard complètement inutilement. La 2e heure n'est pas forcément en reste non plus sur les baisses de régime à droite à gauche, et c'est certainement le plus gros souci du film : à 1h51, clairement, le film est trop long. D'autant plus que, pour une fois, il arrive très bien à exposer rapidement des personnages cohérents et attachants, tant du côté du couple principal que de la famille malchanceuse. Pourquoi diable (pun intended) alors s'embêter à étirer ça pendant 45 longues minutes ? Aucune idée.
Du coup, le film devient un peu plan plan, développant globalement tous les effets du Guide du Petit Réalisateur de Film à Sursaut pour Les Nuls : jump scares foireux, portes qui claquent, murs qui tapent, démons qui sortent de derrière l'étagère, et orage qui gronde. Si tout cela avait été mieux canalisé, ou orienté d'une manière peut être moins systématique, pour une direction moins orientée "faire sursauter toutes les 5 secondes le spectateur" mais "développer l'enquête des Warren", le film en aurait certainement ressorti plus captivant.
En l'état, c'est un simple petit film à sursaut bien troussé, mais tout de même fort quelconque.