
Redline - Takeshi Koike
Kazé, 2011 (France)
BD-50, Zone B
1.78, windowboxed en 1.85, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 20948 kbps
Japanese / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 2893 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
French / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 4405 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
STF, forcés
L'image de Redline dépote largement : couleurs sur-saturées, traits fins, design détaillé, ça part dans tous les sens et le Blu Ray rend très bien cela, à une exception : du bon vieux banding dans les arrières plans unis, comme souvent sur les productions de ce type. C'est dommage, car on aurait sinon viser le sans faute visuel. Hormis ce point, cependant, RAS. Le boulot est bien fait par Kazé, pour un encodage solide et sans surprise.
La VO dépote elle aussi largement. Outre un caisson de basses en furie (conseil : testez la 43e minute et ces mineurs face aux robots policiers), c'est surtout la spatialisation de furieux qui impressionne. En effet, la VO 5.1 utilise allègrement les enceintes arrières, avec une localisation parfois redoutable, pour le plus grand plaisir du spectateur. On pourra cependant regretter 2 choses tempérant les ardeurs : quelques passages fouillis où tout semble mixé au même niveau donnant l'impression d'une platitude gênante, et un léger manque de dynamique à d'autres endroits. Ces 2 remarques, négligeables mais bien présentes (et parfois gênantes, comme en témoigne le passage à la 11e minute où le son n'arrive pas du tout à soutenir le foutoir à l'écran), mises à part, la VO cartonne amplement (ne montez pas le son trop haut tant ça en devient parfois gênant).
Malgré un débit étonnamment 2 fois supérieur à la VO (pour un type d'encodage équivalent), la VF est plutôt inférieure à la VO, notamment à cause d'un manque de basses notable comparé à la VO.
Enfin, à noter que le choix de la langue du menu bloque le choix des langues : si le disque contient 3 doublages et une VO, le choix du menu français ne donnera en effet accès qu'à la VOSTF et la VF. C'est souvent l'authoring choisi par Kazé.
Aussi, Kazé inclut un DVD de bonus contenant 67 de making of-compilation nommé "Redline Perfect Guide". Le Blu Ray US incluait en plus un 2e making of de 24 min (Quick Guide to Redline) ainsi que la bande annoncede Redline (4 min 56 quand même), et l'ensemble des bonus y est présenté en HD.
Image : 9.5/10
Son (VO 5.1) : 9/10
Film : 8/10Eh bé, ça décolle la rétine, ce truc.
Bon, le scénario ne sert pas à grand chose, si ce n'est justifier une grande course donnant l'impression que les véhicules passent leur temps à aller toujours plus vite (800 km/h ! non 1500 ! non 8 millions !), au milieu du foutoir habituel de chez Madhouse (responsables, entre autres, des 2 meilleurs segments d'Animatrix - Program et World Record -, la plupart des Satoshi Kon, Summer Wars) et dont j'adore toujours autant l'univers visuellement démentiel, rivalisant ici avec ce qu'a pu faire, par exemple, le Studio 4°C.
Redline, c'est donc, en vrac, des grosses bagnoles, des duos de bonnasses qui chantent et pilotent pour une princesse magique, des mineurs en endosquelettes, des jingles qui se baladent n'importe où, de la musique technoïde abrutissante, des armes biologiques et du combat de Kaijus.
Malgré 2 bonnes baisses de régime (en gros, à 30 min et 1h15), le film se déroule pourtant facilement grâce à la patte visuelle qui balance la purée à tous les instants, quitte à décérébrer le film tout du long. Parce que soyons honnêtes, Redline n'a quasiment rien à raconter, vu que ça se rapproche globalement d'un épisode des Fous du volant, mais allongé à 100 min. Du coup, Madhouse déjoue partiellement les limites en renchérissant constamment dans les délires visuels et speedés, quitte à toujours niveler le spectacle à cette seule perspective.
C'est en partie dommage, car si les personnages ont le mérite d'être assez bien traités pour être au moins reconnaissables (mais pas de miracles, ils restent tous extrêmement superficiels, même les persos principaux), les enjeux sont ridiculement négligeables. Mais d'un autre côté, on ne nous fait jamais miroiter de choses moins légères que ce que le film a à proposer.
Redline, au final, tient donc tout du trip speedé visuel qui risque d'ennuyer fortement certains, mais qui pourra amplement divertir les amateurs.
8/10