Bon, les Prima sont chez le gamin, et fonctionnent super bien, on peut donc les déplacer de 450 Km.
Exit les Cresta 2, elles font le bonheur d'un joyeux mélomane.
Retour des Alambic avec beaucoup de bonheur, une autre écoute, moins détaillée et précise, peut être.
moins analytique diraient les mauvaises langues, plus musicale diraient les fana du polypropylène....une histoire de goûts.
Ces Prima méritent une présentation digne de ce nom, style Gresland, histoire de s'amuser un poil, et , peut être, de motiver les futures réalisateurs :
Une nouvelle LS 5/1 BR : Les Prima.
Dimensions (L x H x P) :
200 x 440 x 300 mmm
Poids : 11 kg
Impédance : entre 4 et 8 ohms
Réponse en fréquence : 45 Hz – 20 000 Hz (avec room gain)
Sensibilité : 89 dB/1 W/1 m)
Les Prima ne sont pas des enceintes comme les autres, enfin, pas comme celles du commerce. Elles demandent un peu de sueur et un bon aspirateur. C’est du « faites le vous-même », Do It Yourself (DIY) comme on dit de l’autre côté de la Manche. Ce qui permet d’avoir un rapport qualité prix remarquable, l’adaptation à vos besoins et à votre budget, cela avec un peu de travail de menuiserie, avec les conseils du concepteur, voir même de différents réalisateurs, toujours disponibles pour vous.
Premier projet d’un concepteur réputé, Cédric, à être édité sur son nouveau site : « Just DIY It », à visiter de toute urgence, bien sûr. Elles se devaient de reprendre le flambeau de ses aînées qui ont fait rêver bien des mélomanes et des audiophiles, avant elles, sur le forum HCFR, ou sur les sites DIY d’Aldo, Troels et consœurs. Plus encore, si elles adoptent un physique pour le moins conventionnel et des dimensions relativement compactes, elles défendent une certaine idée de la reproduction sonore de haut de gamme, qu’elles entendent apporter à ceux qui n’ont pas forcément l’espace nécessaire pour installer dans des conditions dignes de ce nom des enceintes plus encombrantes et surtout plus exigeantes vis-à-vis de leur environnement acoustique
Cédric fait partie de ces concepteurs qui s’attachent à développer des enceintes adaptées à chaque utilisateur et surtout, à chaque volume de pièce, elles réussissent à offrir un très haut niveau de qualité parfaitement adapté à des pièces de dimensions raisonnables. Les Prima, avec un budget serré, représentent ce que Cédric sait faire de mieux dans un encombrement réduit. Des enceintes qui font donc passer la musique au-dessus de la taille et prétendent amener à son auditeur la même justesse de timbre et les mêmes qualités de transparence et de dynamique que des enceintes de taille beaucoup plus imposante.
À première vue, la Prima apparaît pourtant relativement simple, avec sa caisse parallélépipédique. À la base, on retrouve une LS 5/1 BR, une configuration deux voies avec un midwoofer de 5 pouces en bass-reflex et un tweeter de 1 pouce, ce dernier est décalé vers l’intérieur du baffle, afin de favoriser le recoupement des lobes de directivité, tout en évitant, tout du moins en partie, les effets de bords indésirables, les fameuses réflexions sur le baffle en périphérie du transducteur.
En matière d’ébénisterie, Cédric a décidé d’adopter une configuration classique et simple à réaliser en MDF de 18 mm, dont l’intérieur est recouvert d’une épaisse couche de bitume, afin d’amortir les ondes stationnaires. Cette configuration permet de repousser dans le bas du spectre tous les modes propre au coffret, le manque à gagner dans le bas du spectre étant compensé par le fait que le haut-parleur de grave est doté d’un cône très rigide, ce qui permet de remuer l’air avec plus de conviction dans les dernières octaves, tout en offrant un meilleur contrôle.
En ce qui concerne les haut-parleurs, deux ScanSpeak de la nouvelle série Discovery, la Prima adopte un tweeter à dôme en soie de 26 mm et d’impédance 8 ohms, le D2608-913000, qui est un clone du célèbre tweeter Peerless HDS 1″. Ce tweeter à dôme souple et membrane de faible masse, avec un amortissement interne élevé, est hautement optimisé. Il a une faible compression et est pourvu d’un moteur à double aimants avec fluide magnétique et entièrement ventilé. Avec une faible fréquence de résonance, il est doté d’une façade épaisse en aluminium noire inspirant confiance. Ce diamètre de 26 mm a permis d’abaisser la fréquence de recouvrement entre les deux transducteurs et de faciliter ainsi le travail du midwoofer.
Ce nouveau transducteur de chez ScanSpeak, le 18W4434G00, d’un rendement de 91dB sous 2,83 V, est doté d’un moteur raisonnable mais suffisant avec un châssis en aluminium, ventilation en dessous du spider, cône en fibres de verre NRSC, suspension en caoutchouc SBR. Cette membrane en fibres de verre tissées, est à la fois plus légère et rigide que le cône en polypropylène d’un Scan-speak 18W/8543, elle est plus précise et détaillée que le polypropylène. La Prima permet également d’utiliser un évent bass-reflex résistif (c’est à dire à diamètre variable) ou un évent plus classique en forme de tube qui permettrait une meilleure extension des basses, même si ce dernier est plus sujet au bruit d’écoulement d’air.
Le filtre est un modèle passe haut, passe bas, à 12 dB/octave, avec une atténuation sur le tweeter adaptable aux goùts de chacun, patiemment mis au point à partir de composants de haut de gamme pour un parfait recoupement des registres et finalisé, comme il se doit, à l’oreille. Il existe une solution moins onéreuse dotée de composants plus basiques, toujours à la recherche du meilleur rapport qualité prix en fonction du budget de chacun.
Ce ne sont pas des enceintes de bibliothèque, des boites à chaussures, pour la bonne et simple raison que malgré leur taille compacte, avec quarante-quatre centimètres de haut, on ne peut pas dire que ce soit exactement de petites enceintes. Et puis, il faut compter les pieds, qui devront se montrer lourds et mesurer une soixantaine de centimètres de haut pour les situer à hauteur précise des oreilles lorsque l’on est confortablement assis dans son canapé. Une fois convenablement placées, c’est-à-dire assez loin des murs latéraux 1 à 2 m et à 25 cm du mur arrière, les tweeters orientés vers l’intérieur comme le recommande Cédric, les Prima occupent au sol la même surface qu’une paire de colonnes.
Cela dit, ces Prima ne sont pas particulièrement difficiles à mettre en œuvre. Elles aiment être focalisées vers l’auditeur, pour reproduire au mieux le triangle stéréophonique pour lequel elles ont été conçues et l’on prendra soin de les mettre à niveau, pour profiter au mieux de la mise en phase idéale d’une configuration deux voies.
Il faudra aussi prendre soin de leurs compagnons de jeu, parce que leur transparence n’apprécie pas trop l’approximation. À 500 euros environ la paire, les Prima sont bien des enceintes de haut de gamme. Un amplificateur généreux en courant (les watts sont moins essentiels, compte tenu du rendement de 89 dB, tout à fait convenable) et 75 watts en classe AB, comme ceux offerts par un intégré Cambridge 650 A suffisent à leur bonheur. Maintenant, s’il y en a davantage, cela ne doit pas être un problème non plus. Quant à la source, comme toujours, mais peut-être un peu plus encore cette fois-ci, elle est importante. Avec un tel niveau de détail, rien ne lui échappe et un lecteur de CD ou un lecteur de DVD de bas de gamme ne leur rendra pas justice et risque de détourner l’amateur de leurs réelles qualités. Un Cambridge 650 C de bonne facture, par exemple, sera parfait. Il en va de même pour la qualité des enregistrements, leur précision mettra en évidence les défauts des prises de son.
Enfin, les Prima ont besoin d’une période de rodage pour atteindre leur plein potentiel. Elles ont nécessité largement plus de cents heures pour s’exprimer librement. Avec les haut-parleurs neufs le résultat est pourtant déjà enthousiasmant mais un peu dur. Une écoute qui pourra faire peur à ceux qui n’ont pas été prévenus. Fort heureusement, il ne s’agit que d’une étape transitoire, avant qu’elles ne montrent un potentiel absolument exceptionnel.
Les Prima font partie des enceintes les plus musicales et détaillées qu’il m’ait été donné d’entendre, et ce, sans limitation de prix ! Un seul haut-parleur Audiotechonology 18H52 pour une Alambic DIY, c’est 300 euros, c’est le prix obtenu en commande groupée pour les haut-parleurs et les composants des filtres d’une paire de Prima. Dans une pièce aux dimensions raisonnables, elles sont capables de performances exceptionnelles, prouvant, une fois encore, à quel point l’adaptation du local à l’enceinte est primordiale dans l’obtention d’une écoute de haut de gamme. Avant tout, les Prima sont des enceintes vivantes et joyeuses qui donnent tout bonnement envie d’écouter de la musique à tout bout de champ ! L’image stéréo holographique procure une scène sonore réaliste avec une belle profondeur, le raffinement et la précision dont elles font preuve dans le haut du spectre, la cohérence des timbres et les capacités dynamiques qu’elles démontrent dès lors qu’elles sont correctement mises en œuvre, en font l’antithèse de petites enceintes. Sensibles à la qualité du matériel qu’on leur associe, elles se montrent pourtant d’une rare polyvalence. Une vraie merveille d’enceintes DIY au rapport qualité prix indétrônable pendant plusieurs années.
Cordialement
Jean louis
, je viens à mon tour vous faire un petit CR de ce que j'ai pu entendre lors de notre audition. Je ne vous cache pas que cela va être difficile pour moi de trouver des mots pour dire les choses que j'ai ressenties car non seulement Jean-Louis mais également Alan ont utilisé pratiquement tout les qualificatifs pour exprimer ce qu'est une "Prima". Je pense qu'il va me falloir un certain temps pour apprécier le potentiel de ces enceintes.
