» 05 Mai 2013 2:21
Sledge, pas tout à fait d'accord.
- La partition de l'épisode 3 n'est pas téléphonée, elle est géniale. Une explosion de créativité avec plein de nouveaux thèmes très chouettes (le duel, l'ordre 66, le raid, la bataille de Coruscant, Grievous...). Une orchestration minutieuse et un scoring parfait. L'épisode 2 était en deçà, celui-ci est une belle revanche (des Sith).
- Dans l'épisode 2, l'usine de droïdes a bien sa partition. C'est une bonus track sur l'album ("on the conveyor belt"), et vu comme elle pète cette piste, il est clair que Johnny s'y est appliqué. Pour la bataille finale, le problème c'est que la séquence a été remontée plein de fois, et que le score, ayant lui-aussi subit de multiples remontages, se retrouve haché. C'est d'ailleurs ce qui cloche, au niveau de la continuité et de la cohérence, alors que Williams d'habitude y met un point d'honneur.
- Dans les interviews les plus récentes (Lincoln), j'ai trouvé que Williams avait pris un coup de vieux, alors qu'il y a quelques années il était encore fringuant comme un jeune homme. Certes.
Mais en 2005, il avait déjà 73 piges et je croisais déjà à l'époque certains inquiets de le voir sur l'épisode 3... Et paf, cette même année il fit, en plus de l'ép 3, la Guerre des Mondes, Munich et Geisha, toutes des partition su-bli-mes. Un vrai âge d'or. Et quand on voit Lincoln, il est évident qu'il est toujours au sommet.
Pour l'épisode VII, il n'y a aucune confirmation de la part de Williams (même s'il s'était montré enthousiaste il y a quelques mois). Juste un souhait d'Abrams (et une bonne com' : "regardez les fans, moi aussi je suis un fan", comme il fait tout le temps).
Alors il est fort probable que son successeur pointe le bout de son nez assez rapidement. Et il n'y en a qu'un à ce jour : Giacchino. Fils spirituel de Williams, ce n'est pas pour rien qu'il a commencé sa carrière avec Jurassic Park (JV), ce n'est pas pour rien que son opus magnum (Medal of Honor) est l'adaptation vidéoludique par Spielberg de son Ryan (et ses scores sont géniiiauuuux), et ce n'est pas pour rien qu'il a signé la plus belle déclaration d'amour à Williams avec Super 8, avec son score qui reprend tout le langage Williamsien (l'utilisation des cors, du glockenspiel, du pizzicato, l'émotion qui se dégage des cordes...) et montre à quel point il l'a intégré au sien.
Cette filiation spirituelle, logique comme dirait Spock, est encouragée dans la pratique par le fait qu'il soit, quelle coincidence, le compositeur attitré d'Abrams. Alors y a pas de raison, ça sera Michael épicétout. Sauf peut-être dans l'épisode VII, si Johnny se lance avec foi dans un dernier baroud d'honneur.