[FILM] Killing Them Softly

[wool]

Date de sortie 5 décembre 2012 (1h 37min)
Réalisé par Andrew Dominik
Avec Brad Pitt, Scoot McNairy, James Gandolfini
Genre Thriller , Policier



Synopsis et détails
Interdit aux moins de 12 ans

Lorsqu’une partie de poker illégale est braquée, c’est tout le monde des bas-fonds de la pègre qui est menacé. Les caïds de la Mafia font appel à Jackie Cogan pour trouver les coupables. Mais entre des commanditaires indécis, des escrocs à la petite semaine, des assassins fatigués et ceux qui ont fomenté le coup, Cogan va avoir du mal à garder le contrôle d’une situation qui dégénère…

la BA
[youtube]U8hc9lx1Nsg[/youtube]

Les posters

[Arsenic]

Pas pu aller au bout, ça m'a fait ch... rapidement.

[Sledge Hammer]

J'avais adoré L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, du même tandem Dominik/Pitt.

Celui-la, je suis très partagé. D'un côté, il y a des scènes totalement uniques, traitées d'une manière jamais vue (le casse du casino au début), il y a d'excellents acteurs (James Gandolfini, porteur de toute la fatigue du monde)...

...et à côté de ça, un traitement exaspérant tellement il est répétitif :
- une personne A rencontre une personne B
- la personne B se met à parler d'une personne C, qui n'apparaît pas dans le film (ou qui apparaît dix secondes) et raconte une histoire à son sujet
- l'histoire révèle à quel point C (plus B ou éventuellement A) est au bout du rouleau, épuisé, lessivé
- à un moment, on entend et on voit éventuellement des bouts de la campagne présidentielle de 2008, qui soulignent avec énormément de lourdeur la façon dont les deux candidats se veulent l'incarnation du rêve américain et prétendent redresser l'économie, confrontée donc à la réalité, notamment à La Nouvelle Orléans : un pays au bord de l'effondrement et de l'implosion, où personne ne croit plus en rien, surtout les truands

[Nikolai]

Ouais Sledge a un peu résumé même si moi je suis plus enthousiaste.
Le problème c'est que le film appuie oui trop son propos de manière assez lourd par moments, ça gâche un peu. On comprend tout très bien, pas besoin d'en rajouter une couche surtout à la fin. Mais en même temps ça remet bien les pendules à l'heure si je puis dire.
C'est un film assez mineur, mais qui déploie quelques scènes impressionnantes qui moi m'ont fait jubiler. La scène du casse est géniale, tendue avec des superbes idées de plan et de découpage.
Après ça s'étiole un peu, mais j'adore les passages avec Ganfolfini, certains vont trouver ça ennuyant, mais moi je suis content que ça dure, ce mec dégage réellement une humanité bouleversante (l'effet Soprano doit jouer). J'aime beaucoup son aspect sec, brut et cette ambiance un peu apocalyptique, ce film a du goût.
Evidemment ce n'est pas fondamental car un peu trop "facile", bourré de raccourcis un peu tristes, mais je ne regrette pas de l'avoir vu pour ces quelques scènes vraiment très bonnes qui sortent du lot.

[safe]

Vu hier soir et bilan mitigé :
- des scènes sous tensions comme celle du casse en effet, que je trouve très bien filmées, on s'attend à ce qu'il se passe quelque chose a tout instant mais ... non en fait, le casse va jusqu'au bout sans encombres
- la scène ( interminablement longue ) ou mickey, le tueur à gage N°1 joué par Gandolfini, s'épanche sur Brad Pitt en lui racontant ce qu'il ressent pour sa femme. On y voit Brad Pitt très à l'écoute et on se demande quand est ce que cette sérénade va s'arrêter car Mickey est à la masse émotionnellement parlant ... mais non il nous raconte son histoire jusqu'au bout ...
- L'avocat qui comprend rien à ce qu'il se passe et on comprend pas nous même comment Brad Pitt peut faire affaire avec un idiot de ce type.
- La scène ou le complice du casse se shoote dans sa piaule est aussi assez bizarre dans la manière de tourner ... l'idée parait bonne la première fois mais quand il la répète 8 fois d'affilée sur 10mn, on sait plus si le gars était à court d'idée ou s'il a tenté d'exploiter le filon à fond.
- Tout le film est agrémenté de discours politiques sur la crise économique que subit l'Amérique et on ne comprend pas très bien le parallèle avec la narration du film jusqu'à cette toute dernière scène ou Brad Pitt va se faire payer par l'avocat et on se dit "Tout ça pour ça ?!?!?" A ce sujet, on a l'impression que le réalisateur montre comment l'ambiance économique morose des états unis à déteint sur ses personnages et modifié leurs façon d'être. Du coup nos attentes en matières de personnalités en sont complètement déroutées : On s'attend à un tueur redoutable au sang froid ( Mickey ) alors qu'il est joué comme une personne extrêmement sensible, à un avocat d'affaire crapuleux ( donc aguerris et compétent ) et qui transpire l'incompétence comme si le gars sortait sortait de l'école. Brad Pitt avec sa dernière réplique "America is only business" ( en fin de film ), est le seul qui ne perd pas le nord visiblement.

Une chose me semble sure, c'est que tous ces personnages jouent ( avec beaucoup de talents ) des loosers alors que l'on s'attend à un film de gangster flamboyant .... et plouf ca tombe à plat assez rapidement ce qui oblige le spectateur à se focaliser sur les introspections des personnages principaux. Le film échappe de justesse au naufrage.

@+

[jhudson]

Avec L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford ,on sens l'influence qu'a eu Terrence Malik sur le réalisateur,le film est trés lent,mais intéressant car a contre courant !

"les introspections des personnages principaux" c'était déja le sujet de L'Assassinat....