christophed83 a écrit:ça commence à être plus que lassant ces interventions perpétuelles au sujet de warner.
warner n'est pas un exception, ils font un pressage mondial donc la France n'est logiquement pas leur priorité. les éditeurs français sont pires et ne proposent que très rarement autre chose que du français, criterion est pire aussi vu qu'il n'y a jamais autre chose que la vo(ni doublage ni sous titre), et là personne ne se plaint...
Criterion n'a simplement pas le droit de distribuer ses disques au-delà des USA. Donc, pas de doublage ou de sous-titres autres que l'anglais pour sourds et malentendants.
Il faut en fait voir en face que le doublage est surtout une affaire de tradition dans certains pays d'Europe. Aux Pays-Bas, les œuvres en anglais sont diffusées en VOST, parce que c'est l'habitude là-bas. En France, en Italie, en Espagne ou en Allemagne, on attend plutôt que le film ou la série soit doublé (et dans des proportions variables suivant le pays). Pour nous, c'est donc une affaire "cruciale", mais à l'échelle planétaire ces protestations sur le débit de la VF sont un simple épiphénomène. Sans parler de la référence québécoise : si les films en DVD ou Blu-ray sont doublés et sous-titrés par les majors sur le marché nord-américain, c'est pour satisfaire aux lois canadienne sur le bilinguisme.
En tout cas, c'est toujours un rien amusant de voir des gens accorder la priorité dans leurs critères d'achat au débit du doublage français (plutôt que de se demander une seconde si Le Hobbit est vraiment un bon film...) et de voir qu'à côté de ces histoires de VF rikiki, Warner est de loin l'éditeur qui a pris le soin de creuser dans les fonds de son catalogue et de le rendre disponible en HD. Leur bibliothèque (Warner + MGM pré-1980 + RKO pour l'Amérique + petits studios + Samuel L. Goldwyn) est de loin la plus grosse au niveau mondial devant Universal (Universal + Paramount pré-1958) ou la Fox (+ United Artists + Orion + MGM post-1980) et malgré ça ils investissent proportionnellement plus dans la restauration et l'édition de leurs "classiques" (film d'avant les années 80) que leurs rivaux. Vu que ces titres ne sont pas non plus hyper-rentables, sans une maîtrise des frais à un niveau ou à un autre (comme un ou deux pressages au niveau mondial), on n'aurait jamais eu droit à la majorité de ces titres. C'est pour ça qu'à titre personnel, je suis bien content qu'il y ait des gens pour acheter Le Hobbit et s'infliger à nouveau l'interminable sketch façon mauvaise imitation de Fraggle Rock avec les trolls neuneus qui veulent manger, si ça permet d'éditer à coté de ça des Bogart, Le Chanteur de Jazz (avec tous les documentaires sur le début du parlant), Citizen Kane ou Chantons sous la pluie.