Bonjour les amis,
Ecouté ce samedi le système de Legato (Patrick) chez lui, dans sa salle dédiée, en compagnie de Gort'h, Raouf et d'une 3ème personne (charmante et intéressante en outre ; bon c'était un bonhomme hein !
) dont je n'ai pas retenu le nom
A noter que le système utilisait des prototypes de câbles de modulation actifs à impédance constante.
Pour ceux qui ne connaissent pas, nous étions chez lui :
http://cable-legato.blogspot.fr/Ici :
La salle est plutôt vaste (dans les 30m² et plus je pense), traitée mais très peu. En photo, j'avoue que cela me faisait un peu peur, mais une fois sur place, on se rend compte que l'acoustique est très bonne. Notamment, le RT60 doit être très bien maîtrisé. Test des frappements de mains, conversation : c'est très bon.
Avec Gort'h, on s'est fait la réflexion (si j'ose dire) qu'il gagnerait peut être à polariser acoustiquement la pièce, mais ça reste à démontrer.
Sinon, niveau placement, RAS : c'est parfaitement optimisé. Les enceintes sont à un 1m environ des murs arrières et adjacents, la distance d'écoute est en far field, dans les 4m environ.
Pour le set, l'ensemble des câbles sont ses réalisations, les "Referenza superiore", tandis qu'il utilisait un proto très prometteur de câble de modulation actif à impédance constante (comparaison en temps réel et correction si nécessaire entre l'impédance de sortie de la source, puis celle du câble dans l'ampli : intéressant, très intéressant). Je ne me prononcerais pas sur la qualité de ce câble comme des autres, puisque nous n'avons fait aucun comparo. Simplement, Patrick (Legato) estime que c'est comme cela que son système fonctionne le mieux, donc, on reste avec.
Pour la source, Totaldac très profondément modifié, et drive ML37. Amplis intégré Karan 180 et enceintes ASI Tango (ex :
http://www.6moons.com/audioreviews/acou ... tango.html). Sinon, une Thorens 124 équipée d'une "simple" DL103 et passant par un préamp Halgorythme. Alors là...
Chacun avait amené des disque bien tordus et piégeux.
Pour ma part, mon premier vrai benchmark était celui-ci :
Bon, là la vie est simple : ça passe ou ça casse. Et là ? Ca passe sans problèmes, avec la grande, grande, grande classe. Franchement : un sans faute. Il y a tout, comme il faut.
Grand écart :
Metal progressif extrêmement bien enregistré mais TRES compliqué à retranscrire. Là, je sais en 30 secondes si j'ai un système qui sort de l'ordinaire ou pas.
Avec Xavier, on trouvait à un moment que le système manquait peut être d'un peu de mordant, et notamment de punch dans le bas. Franchement, après le Dream Theater, les pendules sont remises à l'heure !!! Là encore, il y a tout ce qu'il faut, comme il faut.
J'étais aussi très curieux avec ce test impitoyable :
Plage 4 donc. C'est un cauchemar cette plage !! Et donc cette "fameuse" percussion électronique (commence vers 1min15 environ) que 99% des système n'arrivent pas correctement ni à localiser et ponctualiser dans la scène sonore, et caractériser en timbre. Cette plage est aussi parfaite pour débusquer les modes et résonances d'une pièce d'écoute. Là ? Parfait. RAS... C'est aussi un test démoniaque pour la définition, la caractérisation des timbres (des 10aines de strates de guitares notamment, le claquement syncopé dans les mains, etc.)
Bon, je le fais court :
Pour moi, ce système réussit un tour d’équilibriste rare. Dans un premier temps, on se concentre pour cerner les limites, et très rapidement, on n'écoute plus que de la musique. Ce qui pour moi est le meilleur des compliments.
C'est à la fois très dense, riche, très humain mais aussi très transparent, détaillé, pas coloré, très dynamique, raffiné (même si avec Xav' on pense qu'il est possible d'aller encore plus loin : amha, là, on entre dans le domaine des derniers pouillièmes d'optimisation ; d'après Patrick qui en a convenu, le Graal se situerait chez Dartzeel pour son amplification... il cherche LA bonne occase ; je trouve éffectivement que le Karan 180, bien qu'excellent, est le relatif point faible du système), à la fois très ouvert et relaxant, jamais fatiguant. L'homogénéité est impeccable.
Et enfin les vinyles... Que dire ? Bien que c'est autre chose, y a pas à tortiller. C'est d'une humanité qu'aucun dispositif numérique, aussi bon soit-il, n'approche. Voilà c'est dit.
Avec un bémol cependant : ça, c'est valable pour les pressages d'époque. En effet, on a fait à un moment un test qui Gort'h et moi-même nous a interrogé :
Patrick a mis un pressage moderne de Diana Krall, je ne sais plus quel album. Or, Xavier était venu avec le cd à la maison à Colombes (mon ancien local donc). Or, j'ai retrouvé
exactement la même "couleur sonore". Ou dit autrement, cela s'entendait que le master utilisé était numérique et avait été repiqué sur le vinyle. Ca s'entend, ya rien à foutre (et Gort'h m'a dit que c'était pareil chez lui : exactement le même ressenti).
Or, dès que l'on est parti sur des disques d'époque, pas de réissues donc... c'était énorme, magique, époustouflant d'humanité, de présence :malade:
Du coup, le "ressenti vinyle" semble moins être une affaire de support que de prise de son et surtout de mixage/mastering, numérique ou pas.
Pour moi, c'est clairement un grand système, parmi les meilleurs que j'ai écouté avec une technologie classique en rayonnement direct.
Voilà, en quelques mots. J'ai essayé d'être le plus fidèle à ce que j'ai ressenti.
David