
Rihanna - Loud Tour Live At The O²
Def Jam, 2012
BD-25, Zone B
1.78, couleurs
1080p, MPEG-2, débit vidéo moyen : 13.15 Mbps
English / Dolby Digital Audio / 5.1 / 48 kHz / 224 kbps / DN -4dB
English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 128 kbps / DN -4dB
Soyons honnêtes : en 2012, ce disque tient plus de l'erreur ou de la mauvaise blague que d'une sérieuse sortie.
En cause ? Un encodage et un authoring d'un autre âge, laissant supposer toutes les erreurs du monde chez Def Jam.
Côté vidéo, le transfert est tout simplement sur-compressé. Outre l'utilisation du codec obsolète MPEG-2, le concert, qui dure pourtant 1h50, ne prend que 11 Go... Evidemment, le rendu visuel en pâtit assez souvent.
En gros, le concert est entre-coupé de scènes "en coulisses". Ces séquences, évidemment plus posées que le show son et lumière qu'est le concert, s'en sortent du coup, paradoxalement, mieux que le concert lui même.
Celui-ci, plus mouvementé et doté d'effets de lumières, spots, stroboscope et tout le toutim, souffre passablement d'une compression alors facilement visible.
On est ostensiblement devant un Blu Ray, car il réside dans l'image une finesse propre au support, mais cela est régulièrement balayé par des artéfacts de compression réguliers et par du banding omni présent et exacerbé par l'encodage ridicule.
Mais ce n'est rien face à une partie sonore d'un autre âge.
La décision incompréhensible de n'inclure que des pistes lossy est déjà une belle boulette. Mais quand ces pistes sont sur-compressées au point d'aller en deçà des standards habituels d'un simple DVD, faut qu'on m'explique.
En l'état, ça devrait calmer la plupart de ceux qui se plaignent des VF non lossless, parce que même les VF sont mieux encodées que ça.
On n'a droit pour ce concert qu'à une pauvre piste DD 5.1... à 224 kbps. Soit environ le tiers de ce qui se fait habituellement en Blu Ray en Dolby Digital, et la moitié du standard en DVD.
Le résultat ne se fait pas attendre : la piste n'a aucune nuance, aucun dynamisme. C'est plat, morne, et tout simplement sans vie.
Alors bien sûr, on pourra pousser le son pour faire taper le caisson, histoire que ça fasse boom boom dans le salon, mais soyons honnêtes 2 minutes, ça reviendrait au même de pousser le son en mettant NRJ en web radio.
Reste enfin l'authoring du même acabit (à croire réellement que ce disque a été fait en 2005).
Déjà, pas de menu pop up. Donc, si vous voulez choisir une chanson, faut sortir du concert, aller sur le menu de chapitrage, et choisir la chanson.
Sauf qu'il n'y a pas vraiment de chapitrage. En fait, la sélection des chansons permet littéralement de choisir sa chanson, et une fois celle ci terminée, boum, retour au menu.
Vous me direz, c'est pas grave, il suffit alors de revenir au concert après avoir repéré la position de la chanson dans la tracklist.
Que dalle, ouais !
Outre le fait qu'il n'y a pas d'option de reprise, ce qui signifie que chaque retour au menu obligé à recommencer le concert depuis le début, les chansons sont regroupées par tranche de 15-20 minutes, et les chapitres se calent en fait à la fin de chaque séquence coulisses qui parsèment le concert.
Donc, pour choisir votre chanson, il faut avancer par bloc de 20 minutes, puis avancer pour reculer pour ajuster...
Enfin, évidemment, avec un authoring pareil, le menu a la lenteur d'un menu de DVD, avec les chargements quand on passe d'une page à une autre.
En regardant de plus près la structure du disque, on comprend un peu mieux comment tout cela est fait. On a le concert en un bloc d'1h50 pour 11 Go. Le même concert / bloc de 11 Go a été découpé en petits bouts pour la sélection de chansons, d'où le débit ridicule puisqu'au lieu de faire un vrai chapitrage et maximiser la place prise par le concert, on dédouble tout inutilement. Et derrière cela, un authoring de merde pour tout chapeauter.
Et évidemment, comme c'est sur un BD-25, bah, y a pas de place pour des vraies pistes sons.
Image : 5/10
Son (5.1) : 4/10