Bon je termine sur le premier épisode : le guet apens II
La famille invitée au repas pour la confirmation de Louise arrive. C'est l'objet d'une belle scène dans laquelle on les voit tous pressés de se débarasser de leur cadeau et de passer au plus vite à table. Louise se retrouve avec une pile de cadeaux sur les bras, pas le temps de remercier ou de les ouvrir ils sont déjà vers la table. Très très bien fait et tourné. Il me semble y voir une critique cynique de Pabst envers cette société bourgeoise allemande respectueuse du formalisme de l'étiquette mais sans aucune chaleur humaine. On fait le cadeau parce que c'est d'usage lors d'une confirmation mais ils se moquent bien tous de la petite Louise et cela insiste encore sur sa solitude.
Ne reste plus que le prédateur avec une nouvelle scène impressionnante Louise referme son Journal et place la clef dans son chemisier sous le regard du triste bonhomme qui comme une métaphore semble posséder également la clef pour aboutir à un tout autre coffre Un grand moment d'épouvante !
On passe ensuite au départ des convives avec la présentation d'une grande hypocrisie de la nouvelle femme de maison à titre officiel et plus officieusement dame de compagnie sexuelle de popa, les invités ne sont pas dupes et les regards échangés en disent long. Popa dans un geste paternaliste donnant une petite tape dans le dos de la soubrette, effet assez comique.
Sans transition si ce n'est de heurter les esprits, le réalisateur passe à une toute autre séquence avec un brancard ramené au rez de chaussée avec le corps de l'ancienne dame congédiée qui a du se suicider. Elle n'a sans doute pas d'autres attaches et est ramenée chez le pharmacien. L'assistant lubrique demandera qu'on rembarque au plus vite le paquet gênant mais trop tard Louise arrive et soulève la couverture et voit la malheureuse. Un des brancardiers baisse sa casquette peut-être enfin surpris de voir quelqu'un se soucier de la défunte.
Louise remonte à toutes enjambées à l'étage et trouve son popa sur la banquette conter fleurettes à sa nouvelle poupée, Louise semble annéantie, échange de regards d'une grande intensité une nouvelle fois. L'avantage du muet est qu'il n'y a pas de bavardage vain tout est dans le regard et le non dit ce qui en fait un Ovni aujourd'hui et donne entre les mains de bons réalisateurs de l'époque une classe folle. C'est une musique de l'image et pas de la parole, au passage autant regarder sans le son et l'immonde papier peint sonore de musique d'accompagnement. (Têtu comme une bourrique, c'est moi)
La petite Louise n'ayant plus aucun bras désormais pour la réconforter s'évanouie et tombe au sol, on la retrouve couchée dans son lit et sa tante à ses côtés lui proposant à manger et à boire mais elle refuse et s'endore.
La tante approche alors le Journal des mains de Louise, une double lecture est possible d'abord celle de laisser Louise avec elle-même et donc son Journal plutôt que de braver l'hypocrisie et lui expliquer les choses pour la réconforter (pas évident non plus faut le reconnaître) et en plus de cette lâcheté de manière inconsciente elle rapproche également Louise de sa perte puisque le rendez vous du vicelard est inscrit dedans. C'est très pervers donc j'aime
La tante part et rentre chez elle raccompagnée à la porte par le loup garou qui baisse les stores de la boutique
Une scène montre le père dans une séance de parade avant accouplement avec la nouvelle pépée et hop direction le lit pour les galipettes. Le loup garou regarde sa montre l'heure approche la maison est silencieuse.
Aie plan sur Louise au sommeil tourmenté ne te réveille pas ne descend pas voir le loup. Ho en bougeant elle frôle son Journal et se réveille, quelle conne la tante C'est presque l'heure du Rdv.
On la retrouve en face du vilain bonhomme, elle est comme zombie il faut se souvenir des éléments de la journée
Un intertitre lui fait dire "Je suis seule", la bête lui pose les mains sur l'épaule...
Episode terminé
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Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...
Un petit gif animé de la scène dans laquelle Louise prend connaissance du Rdv laissé sur son Journal par le grand vilain loup. Elle est quand même extraordinaire dans sa réussite à donner un caractère enfantin à son personnage. Merci Louise Elle est d'un niveau comparable à Charlie Chaplin en ce sens, la même innocence dans un corps d'adulte et à aucun moment ce n'est ridicule.
- Kishizo
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Un bol de café, direction canapé, j'entame le premier épisode... super enthousiaste à l'idée de découvrir ce film!
- Fabi
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Deuxième épisode : La maison de redressement
Lien pour suivre les aventures de Louise :
http://www.youtube.com/watch?v=lNRUMEWr ... ure=relmfu
Les coupes du youtuber qui partage ne sont pas les meilleures, il faut finir le guet apens
Donc le loup posait ses mains sur Louise et il lance de belle paroles :
- Tu peux compter sur moi.
- Je vais te dire ce qui est arrivé à Elisabeth. (l'ancienne dame de maison)
- Je te dirai tout !
Magnifique les yeux de Louise, l'étoile devant son oeil à 19 secondes alors qu'elle se tourne pour se blottir dans les bras du faux gentil Mossieur, un grand moment de cinéma.
En se blottissant Louise s'abandonne complètement jusqu'à se retrouver dans un état semi conscient ou même plus du tout consciente, elle devient comme une poupée désarticulée dans les bras du voyou et on a presque l'impression d'une scène romantique, c'est génial de la part de Pabst. Seulement quand le vilain s'écarte du baiser et qu'on voit sa tête de grand pervers on revient vite sur terre à 1"07, très fort ce passage
Pas de bruit, il la ramène dans sa chambre, elle est inconsciente.
L'arrivée dans la chambre est également ambivalente, on hésite entre le prédateur déposant sa proie et un jeune marié portant sur le seuil de la porte pour la première fois son épouse.
Au passage sans doute qu'on peut voir pas mal de liens avec Sigmund Freud, Pabst n'était pas insensible au développement de la psychologie, mais je ne vais pas aller dans cette direction car je n'ai pas la compétence mais si quelqu'un a plus de bases que moi et souhaite développer pour enrichir ...
Donc il la couche sur son lit et prend son Journal pour le reposer sur la table de nuit, scène symétrique inverse de la tante tout à l'heure, pour bien nous le faire comprendre le réalisateur lui fait faire tomber le verre.
On voit le loup prendre Louise inconsciente dans ses bras et la scène coupe.
Pas utile d'aller plus loin la scène suivante reprend avec une assemblée conseil de famille accueillant un landau, on comprend qu'en plus d'avoir souillé Louise il l'a mise enceinte, pas besoin d'intertitre avec marqué "9 mois plus tard", c'est encore là qu'on voit la classe du réalisateur
Le landeau est présenté à l'assemblée ils se lèvent pour regarder l'objet du délit, d'abord des regards inquisiteurs et puis des sourires, la scène est cocasse et on sent bien que Pabst prend un malin plaisir à se moquer encore une fois des usages de la bourgeoisie de l'époque. Le père de Louise est accablé et coupe ce moment pour revenir au coeur du problème "Elle refuse de dire qui est le père".
La nouvelle employée à tout faire du popa dépose alors le Journal de Louise qui continu à être promené par le réalisateur tout au long de l'aventure. Nouveau viol du pauvre Journal et donc en quelque sorte de Louise dont ils vont ouvrir la serrure au couteau. Ils se rapprochent tous en meute avide de curiosité, la scène inversée me fait penser à celle de la remise de cadeaux.
- Meinert ! (C'est le nom de notre vilain )
Appelé il entre donc dans la pièce. Le Popa de Louise approche pour le saisir par le col et va se raviser pourtant notre vilain a vraiment une sale gueule Mais Popa tout au long du film ratera toujours tout
Un gus de l'assemblée s'exclame "Tu dois l'épouser !"
Il y a un regard de la nouvelle maîtresse vers popa qui semble inquiète.
Là j'ai un petit souci de compréhension sans doute un problème de gros sous, une question de succession mais je ne connais pas les règles allemandes de l'époque ou alors elle est inquiète pour l'avenir heureux de Louise mais j'y crois moins. Grand sourire du vilain et un intertitre arrive nous indiquant " Bien, si la pharmacie n'était pas si fortement hypothèquée !" La tante semble choquée et la maîtresse de Popa suggère "Et si on demandait à Louise"
Louise entre à son tour dévisage avec dégout le vilain et va vers papa et lui dit "Je ne peux pas l'épouser, je ne l'aime pas."
Puis on va clôturer la scène par une petite passe d'armes entre Louise et la maîtresse de papa qui se rapprochait du bébé, "Ne touche pas cet enfant innocent, toi !"
Louise va dans les bras de papa, l'assemblée discute pendant ce temps pour décider de la décision à prendre.
La tante se lève et prononce la sentence : "La famille..." a décidé"
C'est la fin de l'épisode guet apens
Lien pour suivre les aventures de Louise :
http://www.youtube.com/watch?v=lNRUMEWr ... ure=relmfu
Les coupes du youtuber qui partage ne sont pas les meilleures, il faut finir le guet apens
Donc le loup posait ses mains sur Louise et il lance de belle paroles :
- Tu peux compter sur moi.
- Je vais te dire ce qui est arrivé à Elisabeth. (l'ancienne dame de maison)
- Je te dirai tout !
Magnifique les yeux de Louise, l'étoile devant son oeil à 19 secondes alors qu'elle se tourne pour se blottir dans les bras du faux gentil Mossieur, un grand moment de cinéma.
En se blottissant Louise s'abandonne complètement jusqu'à se retrouver dans un état semi conscient ou même plus du tout consciente, elle devient comme une poupée désarticulée dans les bras du voyou et on a presque l'impression d'une scène romantique, c'est génial de la part de Pabst. Seulement quand le vilain s'écarte du baiser et qu'on voit sa tête de grand pervers on revient vite sur terre à 1"07, très fort ce passage
Pas de bruit, il la ramène dans sa chambre, elle est inconsciente.
L'arrivée dans la chambre est également ambivalente, on hésite entre le prédateur déposant sa proie et un jeune marié portant sur le seuil de la porte pour la première fois son épouse.
Au passage sans doute qu'on peut voir pas mal de liens avec Sigmund Freud, Pabst n'était pas insensible au développement de la psychologie, mais je ne vais pas aller dans cette direction car je n'ai pas la compétence mais si quelqu'un a plus de bases que moi et souhaite développer pour enrichir ...
Donc il la couche sur son lit et prend son Journal pour le reposer sur la table de nuit, scène symétrique inverse de la tante tout à l'heure, pour bien nous le faire comprendre le réalisateur lui fait faire tomber le verre.
On voit le loup prendre Louise inconsciente dans ses bras et la scène coupe.
Pas utile d'aller plus loin la scène suivante reprend avec une assemblée conseil de famille accueillant un landau, on comprend qu'en plus d'avoir souillé Louise il l'a mise enceinte, pas besoin d'intertitre avec marqué "9 mois plus tard", c'est encore là qu'on voit la classe du réalisateur
Le landeau est présenté à l'assemblée ils se lèvent pour regarder l'objet du délit, d'abord des regards inquisiteurs et puis des sourires, la scène est cocasse et on sent bien que Pabst prend un malin plaisir à se moquer encore une fois des usages de la bourgeoisie de l'époque. Le père de Louise est accablé et coupe ce moment pour revenir au coeur du problème "Elle refuse de dire qui est le père".
La nouvelle employée à tout faire du popa dépose alors le Journal de Louise qui continu à être promené par le réalisateur tout au long de l'aventure. Nouveau viol du pauvre Journal et donc en quelque sorte de Louise dont ils vont ouvrir la serrure au couteau. Ils se rapprochent tous en meute avide de curiosité, la scène inversée me fait penser à celle de la remise de cadeaux.
- Meinert ! (C'est le nom de notre vilain )
Appelé il entre donc dans la pièce. Le Popa de Louise approche pour le saisir par le col et va se raviser pourtant notre vilain a vraiment une sale gueule Mais Popa tout au long du film ratera toujours tout
Un gus de l'assemblée s'exclame "Tu dois l'épouser !"
Il y a un regard de la nouvelle maîtresse vers popa qui semble inquiète.
Là j'ai un petit souci de compréhension sans doute un problème de gros sous, une question de succession mais je ne connais pas les règles allemandes de l'époque ou alors elle est inquiète pour l'avenir heureux de Louise mais j'y crois moins. Grand sourire du vilain et un intertitre arrive nous indiquant " Bien, si la pharmacie n'était pas si fortement hypothèquée !" La tante semble choquée et la maîtresse de Popa suggère "Et si on demandait à Louise"
Louise entre à son tour dévisage avec dégout le vilain et va vers papa et lui dit "Je ne peux pas l'épouser, je ne l'aime pas."
Puis on va clôturer la scène par une petite passe d'armes entre Louise et la maîtresse de papa qui se rapprochait du bébé, "Ne touche pas cet enfant innocent, toi !"
Louise va dans les bras de papa, l'assemblée discute pendant ce temps pour décider de la décision à prendre.
La tante se lève et prononce la sentence : "La famille..." a décidé"
C'est la fin de l'épisode guet apens
Dernière édition par Kishizo le 24 Nov 2012 18:57, édité 1 fois.
- Kishizo
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Une invitation à un visionnage synchronisé, voilà qui est tentant. Ce WE, j'ai prévu de consacrer mon temps libre au travail de mon instrument, mais des pauses Louise Brooks, pourquoi pas.
Dernière édition par led balloon le 24 Nov 2012 17:14, édité 1 fois.
- led balloon
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Kishizo a écrit:Ce n'est pas capitaine plutôt dans la chanson de Diane Tell
Posons des bases saines Fabi, on n'est pas là pour se la raconter, je n'ai pas fait des études en cinéma, je ne maîtrise pas beaucoup de termes techniques, on se forme sur le tas et puis comme dit plus haut c'est idéal sur Pabst, sur Murnau par exemple je passe mon tour et le laisse à des gars compétents et avec beaucoup plus de bouteille. L'essentiel est d'y prendre du plaisir !
Là je trouve que c'est sympa pour des spectateurs amateurs comme nous, on détecte tous des trucs différents et à nous tous nous formons une grosse force de frappe à qui rien ne va échapper
"On détecte tous des trucs différents"
Héhé, en voilà une bonne définition du cinéma (et de l'art en général).
On peut aimer analyser la technique mais au final elle ne sert qu'un objectif, réussir à produire des sensations chez le spectateur.
On détecte tous des trucs différents, oui. Et c'est toujours bizarre et un peu frustrant de constater que certains films qui nous touche profondément peuvent en laisser d'autres complétement froid.
A côté de ça, on passe tous parfois totalement à côté de trucs qui procurent des orgasmes incroyables chez d'autres.
Pauvre de nous qui essayons de comprendre ces choses qui tiennent plus de l'instinctif.
PS : En lisant ton post sur Loulou. Vu il y a longtemps, je ne m'en rappelais pas comme un film muet. Ah là là, la mémoire...
- led balloon
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Suite à ce topic, le coffret blu-ray Murnau avec l'Aurore et City girl me fait de plus en plus de l’œil.
Il faut que je précise que je n'ai pas de lecteur BR, ce serait donc un achat complétement c..
D'un autre côté, j'ai eu des CD avant le lecteur CD et je finirais bien par acheter un lecteur BR un jour...
Mais d'un autre côté aussi, je vais encore passer pour un fada quand j'expliquerais que mon premier achat dans le format haute-définition plein-les-mirettes plein-les-yeux est un film sans couleur et sans son.
Ou alors j'achète aussi Avatar 3D pour donner le change.
Achète-moi, achète-moi, achète-moi, achète-moi...
Il faut que je précise que je n'ai pas de lecteur BR, ce serait donc un achat complétement c..
D'un autre côté, j'ai eu des CD avant le lecteur CD et je finirais bien par acheter un lecteur BR un jour...
Mais d'un autre côté aussi, je vais encore passer pour un fada quand j'expliquerais que mon premier achat dans le format haute-définition plein-les-mirettes plein-les-yeux est un film sans couleur et sans son.
Ou alors j'achète aussi Avatar 3D pour donner le change.
Achète-moi, achète-moi, achète-moi, achète-moi...
- led balloon
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Fabi a écrit:Un bol de café, direction canapé, j'entame le premier épisode... super enthousiaste à l'idée de découvrir ce film!
Je croise les doigts mais je pense qu'il va te plaire. Ils sont proches avec Loulou et en même temps éloignés
Mais je ne vais pas t'influencer j'attends tes impressions.
- Kishizo
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led balloon a écrit:Suite à ce topic, le coffret blu-ray Murnau avec l'Aurore et City girl me fait de plus en plus de l’œil.
Il faut que je précise que je n'ai pas de lecteur BR, ce serait donc un achat complétement c..
D'un autre côté, j'ai eu des CD avant le lecteur CD et je finirais bien par acheter un lecteur BR un jour...
Mais d'un autre côté aussi, je vais encore passer pour un fada quand j'expliquerais que mon premier achat dans le format haute-définition plein-les-mirettes plein-les-yeux est un film sans couleur et sans son.
Ou alors j'achète aussi Avatar 3D pour donner le change.
Ben alors, Led tu es un siphonné frère, il faut se pencher sur l'arbre généalogique.
Exactement mon cheminement récent, Fabi peut en témoigner j'ai commandé et reçu le Br coffret de Murnau avant d'acheter le lecteur. Depuis je m'en suis acheté un, pas d'autres achats Br mais je risque de poursuivre sur les Borzage
Il faut que je regarde d'ailleurs car il y avait une offre promo chez Panasonic avec un Marvel, j'espère que je peux encore le demander, cela me donnera meilleure conscience de regarder des films des années 20 sur du matériel high tech
Bon je ne sais pas si c'est ton cas mais je diffuse sur un grand écran avec un vidéoprojecteur, sinon la version Dvd doit être suffisante en plus le choix est beaucoup plus grand bien entendu pour nos petites merveilles. Le dernier des Hommes de Murnau que j'aime beaucoup existe uniquement en Dvd m'enfin le lecteur Br permet de lire des Dvd et n'est plus très cher, il faut se mettre à la page.
Sinon sur le contenu tu ne peux pas être déçu, J'ai revisionné L'Aurore avec ma femme et magie de ce film je sentais à côté de moi l'évolution de son langage corporel, au début souple et dispersé, elle devait se dire qu'est ce qu'il me fait voir un muet c'est bizarre puis avançant dans le film elle s'est tendue progressivement comme en apnée pas un bavardage ou geste. Même le film terminé un silence de cathédrale pas de bavardage de sa part, elle est compatible Murnau
Quelques temps avant je lui avais fait voir La règle du jeu de Renoir pas du tout le même comportement pour elle qui n'est pas cinéphile elle me demandait pourquoi on le considérait comme l'un des plus grands films français.
Le Murnau a une puissance esthétique qui coupe toute envie de rébellion
- Kishizo
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led balloon a écrit:Une invitation à un visionnage synchronisé, voilà qui est tentant. Ce WE, j'ai prévu de consacrer mon temps libre au travail de mon instrument, mais des pauses Louise Brooks, pourquoi pas.
Tu joues de quel instrument ?
Mon rêve je vais m'y mettre sérieusement un jour, it's too late no no
[youtube]kSep7QJXKlE[/youtube]
- Kishizo
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Vingt ans de guitare mais il faut toujours travailler, surtout quand on s'est engagé à connaitre pour la semaine prochaine, un nouveau morceau en entier qui s'avère plus récalcitrant que prévu, un solo de deux minutes et quelques, un passage en arpège assez compliqué, un autre solo en arpège compliqué et de réviser un Clapton qu'on ne joue plus depuis deux ans.
Et je me suis fait piégé par Pabst, vu les épisodes 1 & 2, donc moins avancé que prévu sur la guitare.
Et je me suis fait piégé par Pabst, vu les épisodes 1 & 2, donc moins avancé que prévu sur la guitare.
- led balloon
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La suite
On n'entendra pas la sentence prononcée par la tante on va la découvrir en image.
Aie je viens d'entendre l'accompagnement musical par mégarde, tout sauf ça, sélectionnez vous une musique que vous aimez mais pas ça c'est une abomination comme elle est intrusive, combien de personne doivent passer à côté de si bons films à cause de cela
On arrive en bas d'un escalier, il y a la tante, la nouvelle maîtresse, Louise et le bébé dans les bras et le père en dernier comme d'habitude...
Le bébé est enlevé à Louise qui reste en bas prostrée avec son papa.
On retrouve les deux dames devant ce que l'on devine une nourrice qui prend le bébé, elle ne donne pas une impression très positive petite caresse très mécanique sur le bébé, la tante part et l'intendante de maison (je vais finir par chercher son petit nom ) glisse une liasse de billets et la porte se referme, de l'expéditif, un problème de réglé.
Nouvelle scène, la construction est efficace cheminement logique pas besoin d'intertitre ça coule tout seul, une voiture arrive et s'arrête avec la même troupe, ils descendent tour à tour sauf le père, Pabst reste dans sa description du personnage un pleutre qui ne fait que subir les évènements et laisse faire le sale boulot aux femmes qui l'entourent. Louise revient pour l'embrasser mais la new copine à papa l'empêche et la dirige vers la porte de ce que l'on imagine déjà être une maison de correction.
Pas manqué nouveau plan avec des Verboten (interdit) à profusion puis un personnage inquiétant qui émerge dans le plan, immense gaillard chauve mais avec une tête de poupon mais très peu souriant enfin si peut-être
Même procédé c'est la new copine qui glisse la liasse au colosse, sans doute qu'il n'était pas bien convenable pour la tante de distribuer elle même la caillasse, une dame de la bourgeoisie ne doit pas manipuler elle-même l'argent, c'est vulgaire, c'est donc l'employé qui s'en occupe.
Paf on n'est pas au bout de notre gallerie de personnages hauts en couleur, le réalisateur enchaîne avec
Scène marquante ou l'on voit une grande tablée avec les petites protégées de l'institution toutes assises au cordeau mangeant une soupe en parfaite syncro guidée par la baguette de la charmante surveillante au regard sournois sadique et trouble, sur le plan de la sexualité il y a un fort potentiel lesbien larvé chez la dame.
Le détail suivant m'échappe un échange de regard avec l'une qui va se lever et quitter la pièce, Louise va entrer et prendre sa place, l'assiette n'est pas vide et on remet une louche de rata (chant militaire bien connu "C'est pas d'la soupe c'est du rata" )
La tête de Louise mangeant cette soupe est un pur bonheur, sa voisine lui fait un petit jeu de jambe sous la table et clin d'oeil.
La chorégraphie militaire pour débarasser la table, une petite prière collective et tout le monde se met en place pour travailler sur des machines de coutures, très belle scène de Louise essayant d'apercevoir l'extérieur par une fenêtre mais une partie opaque de sa hauteur en empêche les pensionnaires.
Elle essaye d'ouvrir et Pabst s'amuse à se faire une petite scène d'expressionnisme horrifique avec le charmant poupon qui s'approche lentement et mécaniquement et l'attrape par le cou elle se retourne et il lui fait le sourire de la photo d'au dessus. Il la dirige vers son atelier, c'est de la confection de body de nourrissons, Louise s'effondre. Malgré la baguette insistante de la GO elle n'y arrive pas, le robot la conduit au dortoire, sa valise y a été déposée.
Elle sort son Journal et commence à écrire à son père et se ravise pour écrire au neveu du comte Osdorff et lui demander de l'aide.
Cela tombe bien Pabst enchaîne avec une scène dans laquelle on voit le neveu dans un exercice de traite de vache, l'oncle constate que ce dernier n'est bon à rien même pas à essayer de le faire, il va donc le répudier en lui donnant une dernière liasse de biftons et qu'il aille se faire voir ailleurs.
Fin de l'épisode.
On n'entendra pas la sentence prononcée par la tante on va la découvrir en image.
Aie je viens d'entendre l'accompagnement musical par mégarde, tout sauf ça, sélectionnez vous une musique que vous aimez mais pas ça c'est une abomination comme elle est intrusive, combien de personne doivent passer à côté de si bons films à cause de cela
On arrive en bas d'un escalier, il y a la tante, la nouvelle maîtresse, Louise et le bébé dans les bras et le père en dernier comme d'habitude...
Le bébé est enlevé à Louise qui reste en bas prostrée avec son papa.
On retrouve les deux dames devant ce que l'on devine une nourrice qui prend le bébé, elle ne donne pas une impression très positive petite caresse très mécanique sur le bébé, la tante part et l'intendante de maison (je vais finir par chercher son petit nom ) glisse une liasse de billets et la porte se referme, de l'expéditif, un problème de réglé.
Nouvelle scène, la construction est efficace cheminement logique pas besoin d'intertitre ça coule tout seul, une voiture arrive et s'arrête avec la même troupe, ils descendent tour à tour sauf le père, Pabst reste dans sa description du personnage un pleutre qui ne fait que subir les évènements et laisse faire le sale boulot aux femmes qui l'entourent. Louise revient pour l'embrasser mais la new copine à papa l'empêche et la dirige vers la porte de ce que l'on imagine déjà être une maison de correction.
Pas manqué nouveau plan avec des Verboten (interdit) à profusion puis un personnage inquiétant qui émerge dans le plan, immense gaillard chauve mais avec une tête de poupon mais très peu souriant enfin si peut-être
Même procédé c'est la new copine qui glisse la liasse au colosse, sans doute qu'il n'était pas bien convenable pour la tante de distribuer elle même la caillasse, une dame de la bourgeoisie ne doit pas manipuler elle-même l'argent, c'est vulgaire, c'est donc l'employé qui s'en occupe.
Paf on n'est pas au bout de notre gallerie de personnages hauts en couleur, le réalisateur enchaîne avec
Scène marquante ou l'on voit une grande tablée avec les petites protégées de l'institution toutes assises au cordeau mangeant une soupe en parfaite syncro guidée par la baguette de la charmante surveillante au regard sournois sadique et trouble, sur le plan de la sexualité il y a un fort potentiel lesbien larvé chez la dame.
Le détail suivant m'échappe un échange de regard avec l'une qui va se lever et quitter la pièce, Louise va entrer et prendre sa place, l'assiette n'est pas vide et on remet une louche de rata (chant militaire bien connu "C'est pas d'la soupe c'est du rata" )
La tête de Louise mangeant cette soupe est un pur bonheur, sa voisine lui fait un petit jeu de jambe sous la table et clin d'oeil.
La chorégraphie militaire pour débarasser la table, une petite prière collective et tout le monde se met en place pour travailler sur des machines de coutures, très belle scène de Louise essayant d'apercevoir l'extérieur par une fenêtre mais une partie opaque de sa hauteur en empêche les pensionnaires.
Elle essaye d'ouvrir et Pabst s'amuse à se faire une petite scène d'expressionnisme horrifique avec le charmant poupon qui s'approche lentement et mécaniquement et l'attrape par le cou elle se retourne et il lui fait le sourire de la photo d'au dessus. Il la dirige vers son atelier, c'est de la confection de body de nourrissons, Louise s'effondre. Malgré la baguette insistante de la GO elle n'y arrive pas, le robot la conduit au dortoire, sa valise y a été déposée.
Elle sort son Journal et commence à écrire à son père et se ravise pour écrire au neveu du comte Osdorff et lui demander de l'aide.
Cela tombe bien Pabst enchaîne avec une scène dans laquelle on voit le neveu dans un exercice de traite de vache, l'oncle constate que ce dernier n'est bon à rien même pas à essayer de le faire, il va donc le répudier en lui donnant une dernière liasse de biftons et qu'il aille se faire voir ailleurs.
Fin de l'épisode.
- Kishizo
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J'ai trouvé la première partie très violente, et Pabst n'y va pas avec le dos de la cuillère pour appuyer sa symbolique.
Le contraste entre Louise Brooks, symboliquement représentée en ange, tout en blanc, Pabst ose même la couronne de fleur, pour marquer l'innocence et l'enfance, et son entourage est très marqué.
Et cette première partie est empreinte d'une très forte lubricité. La petite Louise fait sa confirmation dont la symbolique religieuse renforce l'idée de l'ange, mais la confirmation est aussi le passage à l'âge adulte et on voit qu'elle devient à partir de ce jour une proie sexuelle possible. Tous les regards d'hommes sont concupiscents, on a l'impression qu'ils viennent assister à une sorte de fête paienne interdite où la proie leur sera lachée en sacrifice.
Le contraste entre Louise Brooks, symboliquement représentée en ange, tout en blanc, Pabst ose même la couronne de fleur, pour marquer l'innocence et l'enfance, et son entourage est très marqué.
Et cette première partie est empreinte d'une très forte lubricité. La petite Louise fait sa confirmation dont la symbolique religieuse renforce l'idée de l'ange, mais la confirmation est aussi le passage à l'âge adulte et on voit qu'elle devient à partir de ce jour une proie sexuelle possible. Tous les regards d'hommes sont concupiscents, on a l'impression qu'ils viennent assister à une sorte de fête paienne interdite où la proie leur sera lachée en sacrifice.
- led balloon
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Voilà! J'ai fait connaissance avec Le Journal d'une fille perdue.
Alors, impossible de m'arrêter à la première partie! J'ai été attirée de partie en partie, j'ai tout regardé, me repassant certains morceaux...
Ce film est SPLENDIIIIIIDE !
Dès que j'ai 5 minutes, j'étoffe cette exclamation un peu brève. Promis!
Alors, impossible de m'arrêter à la première partie! J'ai été attirée de partie en partie, j'ai tout regardé, me repassant certains morceaux...
Ce film est SPLENDIIIIIIDE !
Dès que j'ai 5 minutes, j'étoffe cette exclamation un peu brève. Promis!
- Fabi
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Pour ma part, j'en suis rendu à une scène de cours de danse plutôt cocasse.
Que dire de la scène de la gymnastique au son du tambour, sa réalisation a certainement été copiée de nombreuses fois tant j'avais l'impression de l'avoir déjà vu. Encore une preuve que le cinéma muet avais déjà (presque) tout inventé.
Et un passage (que vous reconnaitrez) m'a fait pensé à ces paroles des VRP :
Il croise sur le trottoir
Un cercueil de bois noir
Salue les hommes en pleurs
Et dérobe une fleur
Il arrive excité
Et frappe tout essoufflé
Mais celle qu'il a aimé
Il vient de la croiser
Que dire de la scène de la gymnastique au son du tambour, sa réalisation a certainement été copiée de nombreuses fois tant j'avais l'impression de l'avoir déjà vu. Encore une preuve que le cinéma muet avais déjà (presque) tout inventé.
Et un passage (que vous reconnaitrez) m'a fait pensé à ces paroles des VRP :
Il croise sur le trottoir
Un cercueil de bois noir
Salue les hommes en pleurs
Et dérobe une fleur
Il arrive excité
Et frappe tout essoufflé
Mais celle qu'il a aimé
Il vient de la croiser
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