[ACTU] NIFFF 2012. 12ème édition

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Howling
De YOO Ha – Corée 2012.
Avec Kang-ho Song (Detective Sang-Kill ) & Na-yeong Lee (Detective Eun-Young)



Détective frustré parce que sa promotion lui est encore passée sous le nez, Sang-gil se voit assigner un cas d’homicide d’apparence anodine (combustion spontanée dans un véhicule !) qui ne va pas l’aider pour sa prochaine promotion. Et en plus on lui colle une partenaire femme, que lui et ses collègues tous aussi machos et bas de plafond les uns que les autres n’imaginent pas faire autre chose que trier les papiers et leur faire du café. Mais cet homicide va en appeler d’autres pour faire une série bien étrange où interviendrait un chien extrêmement bien dressé pour tuer.

Polar dont les codes sont un peu trop voyant, un peu trop outrés, frisant la caricature même pour un film coréen sauvé quand même par le chien qui est un ‘acteur’ formidable.

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The Great Magician
De Tung-Shing Yee. Hong Kong 2011.
Xun Zhou, Ching Wan Lau, Tony Leung Chiu Wai


La Chine est divisée en divers provinces tenus par des généraux belliqueux. Le général Bully Lei est le maître d’une de ces provinces et sous ses airs de dictateur idiot il s’efforce de maintenir une espèce de paix armée entre ses turbulents voisins tandis qu’autour de lui des traitres s’allient avec des japonais pour le renverser et que des rebelles cherchent à l’assassiner pour rétablir la république. Mais cela n’est rien à côté du mépris que lui fait endurer sa 7ème épouse, qu’il a certes fait enlever et qu’il retient dans un palais doré, mais pour laquelle il a une tendre affectation. On la dit passionnée de tour de magie sauf qu’aucun magicien ne l’impressionne, son père étant l’un des plus grands magiciens que la Chine aient connus, et parce que naguère elle a aussi vécu avec un magicien. C’est alors que revient après une longue absence Zhang Xian, un magicien de très grand talent.

Petite comédie d’action asiatique assez efficace qui mélange trio amoureux et affaires géopolitiques.

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Petaling Street Warriors
De Lee James Thim Heng et Yuen Sampson Choi-Hin. Malaisie 2011


Kuala Lumpur, 1908. Duyao vend des nouilles sur Petaling Street et sa vie est bien compliquée. D’abord sa sublime femme, Lichun, refuse de coucher avec lui et le contraint à porter une ceinture de chasteté depuis déjà deux ans qu’ils sont mariés. Deux gangs de voyous lui cherchent constamment des noises parce que son stand se trouve en plein milieu de leurs territoires et le rançonne sans arrêt. Et enfin le gouvernement colonial qui ne gère rien est plus intéressé par une mystérieuse carte au trésor, comme aussi un groupe de mystérieux hommes en noir. L’arrivée d’une experte en arts martiaux qui l’appelle ‘mon seigneur’ va changer toute la donne.

Bonne comédie d’arts martiaux Malaisienne bourrée de blagues grivoises dignes de Stephen Chow et d’actions virevoltantes style câbles et trampoline qui livre au final un honnête divertissement. Signé par l’auteur D’HISTERIA (NIFFF 2009).

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Autres films Nouveau cinéma d’Asie

Dans cette catégorie se trouvait aussi ACE ATTORNEY dont j’ai parlé ICI et c’est REMINGTON AND THE CURSE OF THE ZOMBADINGS, un film philippin, qui a eu le prix « Un homosexuel outrée d’être raillé par un gamin le condamne par maléfice à devenir gay à l’âge adulte ».

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Thème d’actualité auquel le NIFFF a voulu consacrer sa catégorie POINT OF VIEW pour en faire l’état des lieux : le « found footage ».

On trouve l’historique et culte CANNIBAL HOLOCAUST, PUNISHMENT PARK , évidemment aussi THE BLAIR WITCH PROJECT, le non moins culte C'EST ARRIVE PRES DE CHEZ VOUS, ainsi que les plus récents REC, REC3, CLOVERFIELD, CHERNOBYL DIARIES et la petite perle V/H/S.
Je n’ai pas vu LOVELY MOLLY qui devait signer le grand retour du créateur de BLAIR WITCH, ni EMERGO.

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V/H/S
De Matt Bettinelli-Olpin,David Bruckner,Ti West,Adam Wingard,Joe Swanberg,Radio Silence,Glenn McQuaid.


Une bande de petits voyous qui s’amusent à filmer leurs méfaits et à vendre les films est sur un gros coup : un client leur demande de récupérer une précieuse VHS, ‘qu’ils sauront reconnaitre’, dans la maison d’un retraité. La maison est vide, ça devrait être simple. La maison n’est pas vide, mais vu que le retraité est à l’état de cadavre, il n’est pas dérangeant. Mais il y a des milliers de cassettes, comment savoir celle qu’il faut retrouver ? Et si on y jetait un coup d’œil.

Excellente surprise que ce film de found footage commandé à un collectif de réalisateurs qui détestent le found footage. Cela ne cherche pas à révolutionner le genre mais ils se sont tous creusé la tête pour faire quelque chose de respectueux du genre, et du spectateur, qui soit à la fois drôle et terrifiant ! Pari plutôt réussi, puisque le film est découpé en 5 courts métrages liés dans un 6ème (celui des casseurs) qui sert de fil conducteur. Chaque courts est bien fait dans le genre, rigolo, horrible aussi, avec parfois un petit côté expérimentation cinématographique, vraiment une bonne surprise.

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Chernobyl Diaries
De Bradley Parker. USA 2012.


Deux couples d’américains visitent l’Europe et, puisqu’ils font un petit crochet par l’Ukraine, se voient proposer une visite ‘tourisme extrême’ sur le site de Tchernobyl. Aucun danger évidemment, il ne faut juste pas rester trop longtemps à cause d’un peu de radioactivité résiduelle. Bien sur qu’ils y vont, et ce ne sont pas les militaires qui barrent l’entrée au site qui vont les arrêter. Une opération de maintenance serait en cours ? Maintenance de quoi ? C’est ce qu’ils ne tarderont pas à découvrir une fois à l’intérieur.

Vu que l’on retrouve Oren PELI à l’écriture et à la production (PARANORMAL ACTIVITIES 1 à 3 (et bientôt 4) cela devait être un pur film de found footage comme on les aime (ou pas). Finalement, comme nous l’a indiqué Oren PELI lui-même, ils ont préféré filmer plus classiquement, à la manière d’un reportage mais en incluant quand même des vrais morceaux de ‘found footage’. Cela donne un sympathique petit film d’horreur paranoïaque, plutôt bien foutu finalement, même s’il n’a rien d’original.

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Les films 3ème type ne sont pas tout à fait fantastiques mais un peu quand même, quand ce n’est pas carrément de l’expérimental, ou bien des blockbusters. On trouvait le très chiant 4:44 LAST DAY ON EARTH, des grosses machines comme FLYING SWORDS OF DRAGON GATE ou THE RAVEN mais aussi la petite perle GOD BLESS AMERICA, mon préféré et le très surprenant home invasion REPLICAS.

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REPLICAS
De Jeremy Power Regimbal – Canada 2012.
Avec Selma Blair, Joshua Close and James D'Arcy


Mary et Marc ont une belle maison, une bonne situation, un enfant, une belle vie quoi, même s’ils sont en souffrance parce qu’ils ont perdu récemment leur plus jeune fille dans un bête accident de la circulation. Ils espèrent se ressourcer un peu dans leur belle maison de campagne, mais c’est sans compter leurs voisins, un autre couple avec enfant, particulièrement envahissant, genre et si nous vivions votre vie à votre place…

Le jeu d’acteurs est éclatant, les dialogues et les situations sont justes, mais je ne sais pas pourquoi j’ai éprouvé un certain ennui devant ce home invasion pourtant de bonne facture et la toute dernière scène m’a laissé perplexe.

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God Bless America
De Bobcat Goldthwait. USA 2011.
Avec Joel Murray, Tara Lynne Barr, Mackenzie Brooke Smith


Franck est un homme d’âge moyen qui contemple sa société avec effarement : culte de l’image et de la futilité où tout le monde veut être célèbre, même si l’on est sans talent, inintéressant, voire débile. Quand dans la même journée il se fait à la fois virer de son boulot pour ‘harcèlement sexuel’ (il a offert des fleurs à la secrétaire) et apprend qu’il a une tumeur au cerveau inopérable, il prend son arme et décide d’aller tuer une gamine puante, pourrie gâtée, star de la télé-réalité. Roxy, une camarade de lycée de la dite star, est témoin du meurtre. Folle de joie, elle convainc Franck de se joindre à lui dans une virée vengeresse au travers des états unis pour tuer… tous les cons.

Petite perle du cinéma indépendant américain ce film est une satire au vitriol de la société contemporaine américaine où tout n’est qu’un spectacle. Les deux ‘héros’ veulent nettoyer le monde de tous ceux qu’ils considèrent comme des cons (comme par exemple ceux qui parlent et répondent à leur téléphone au cinéma). On aura droit tout au long du film grâce à des dialogues succulents à tous ce qui pour eux fait de vous un con et vous vaudra de leur part une bastos dans la gueule. C’est aussi le gros point dérangeant de ce film : ils vont tirer dans le tas partout où ils considèrent que c’est mérité. On est certes dans la parodie, mais quand on sait qu’aux USA ce genre de comportement existe vraiment, ce film peut apparaître comme la fiction comique d’une atroce réalité.

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The Raven
De James McTeigue. USA 2012.


A Baltimore, au 19ème siècle, un tueur en série commet des meurtres directement inspirés des nouvelles d’un écrivain alors peu connu: Edgar Allan Poe. Le détective en charge de l’enquête demande à Poe de l’aider à arrêter ce fou qui sème des énigmes macabres destinés à la seule sagacité de l’écrivain.

John CUSACK donne vie au fameux poète et maitre de l’épouvante de manière assez convaincante. Petit thriller que l’on suit avec intérêt, John Mc TEIGNE faisant le boulot.

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Autres films du 3ème type

Dans cette catégorie on pouvait aussi voir 4:44 LAST DAY ON EARTH d’Abel FERRARA, j’en ai parlé ICI, FLYING SWORDS OF DRAGON GATE 3D de Tsui Hark, vu au BIFFF j’en ai parlé ici, ainsi que KID-THING de David Zellner (‘Le monde vu par une fillette de 10 ans laissée sans surveillance parentale’) et SONS OF NORWAY de Jens LIEN (‘un tableau de famille sensible et décalé sur fond de Sex Pistols !’) que je n’ai pas vus.

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Squirm
De Jeff Lieberman – USA 1976.


A la suite d’une nuit d’orage où une ligne à haute tension est tombée au sol, des vers de terre se reproduisent de manière exponentielle et sont surtout particulièrement voraces.

A l’époque ça faisait très peur. Aujourd’hui les filles trouvent ça dégoutant et certaines sont sorties avant la fin de la projection. Il faut dire que des vers, il y en avait une certaine épaisseur.

Ce film était proposé dans la rétrospective Jeff Liebermann, président du jury de cette année, à qui le NIFFF souhaitait rendre hommage. Jeff Lieberman qui a présenté le film, nous a montré le dernier survivant de son casting de vers de terre en nous exhibant… un beau ver de terre !

Les autres films hommage à Jeff Lieberman
Toujours dans le cadre de cette rétrospective, on pouvait aussi voir BLUE SUNSHINE, ceux qui ont vu ce film doivent se souvenir d’une drogue qui rend chauve, ainsi que JUST BEFORE DAWN.

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Cette année le NIFFF a voulu faire un thème spécial comédie musicale fantastiques (15 films !) : on pouvait voir ou revoir des comédies musicales connues (TOMMY, THE WALL,…) ou moins connues (FORBIDDEN ZONE, THE APPLE,…). N’étant pas fan de ce genre là j’ai un peu passé mon tour, sauf pour ALICE IN WONDERLAND: AN X-RATED MUSICAL FANTASY, pas parce que c’était un porno mais parce que je croyais que c’était un dessin animé.

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Alice in Wonderland: An X-Rated Musical Fantasy
De Bud Townsend – USA 1976.
Avec Kristine DeBell.


Alice (Kristine DeBell) une jolie jeune fille un peu coincée, croise dans la bibliothèque où elle travaille un grand et étrange lapin blanc, très pressé, qui lui répond à peine et saute dans un grand miroir dans lequel il disparait. Intriguée, Alice va le suivre, et son voyage au pays des merveilles sera un long parcours initiatique où elle découvrira… l’amour, très physique, très sensuel.

Cette version d’Alice au pays de merveilles fait partie de ces films à caractère pornographique des années 70, de cette l’époque où l’usage de la pornographie était un discours subversif, où l’on souhaitait raconter une histoire et faire passer un message. Ici il s’agit bien d’une ode à l’amour et l’épanouissement sexuelle avec des vrais morceaux de sexe dedans et qui en plus est une comédie musicale de bonne facture. C’était vraiment une autre époque.