[ACTU] NIFFF 2012. 12ème édition

[SONTRACTEUR]

The Hell-Fated Courtesan
De Noboru Tanaka - Japon 1973


Chronique quotidienne d’une ancienne geisha devenue prostituée, entre son souteneur qui lui fait subir toutes les humiliations, sa vie avec les autres prostitués ou le client amoureux qui voudrait l’emmener loin de cet endroit.

Autre film de la catégorie roman porno, à la réalisation soigné et avec une image magnifique.

[SONTRACTEUR]

Stray Cat Rock: Sex Hunter
De Yasuharu Hasebe. Japon 1970.


Un gang de filles avec à sa tête Mako (Meiko KAJI), une bande de mecs racistes et machos partis en pleine purification ethnique qui passe à tabac tous les japonais métissé et Kazuma un héros solitaire à la voix de velours qui cherche sa sœur. Quand Baron, le chef de gang qui en pince pour Mako voit qu’elle lui préfère Kazuma, un sang mêlé, les deux gangs vont s’affronter jusqu’à la mort.

Ce film est le troisième volet d’une série pionnière mettant en scène des gangs de filles, qui fera de l’actrice Meiko KAJI une vedette du genre.

[SONTRACTEUR]

Plains Wanderer
De Buichi Saito. Japon 1960


Shinji (Akira Kobayashi ) est accompagné d’un petit garçon dont il recherche la mère. Il arrive dans un petit japonais village « typique » en prise avec des promoteurs qui veulent s’accaparer leurs terres.

Western exotique (eastern) cinquième volet de la série Wataridori (Le Vagabond) met en scène un jeune héros solitaire joué par la star de l’époque Akira Kobayashi, au moins aussi réputé pour ses talents de guitariste et chanteur dont il ne manquera pas de nous faire profiter tout au long de ce film où se mélange à la fois les codes du western avec son héros solitaire à cheval et le film de gangsters en Jeep !

[SONTRACTEUR]

Autres films de la NIKKATSU

Il y avait 7 autres films dont les très célèbres A COLT IS MY PASSPORT et BRANDED TO KILL, qu’il fallait aussi absolument voir mais que je n’ai pas vu.

[SONTRACTEUR]

La catégorie « ultra movies » est censé proposer les films gore et border line (9 films). Cela va du gros Z tout pourri (MANBORG) au cirque gore, fun et décomplexé (INBRED), en passant par du survival bien violent (THE INCIDENT), le classique film de fantôme vengeur (205 ROOM OF FEAR) ou l’hommage appuyé à l’esprit de Dario ARGENTO (MASKS). Et pour les amateurs de jeunes filles nues enchainées, il y avait PAURA en 3D, et pour les (a)mateurs de fortes poitrines PIRANHA 3DD, aussi en 3D.

[SONTRACTEUR]

Manborg
De Steven Kostanski – Canada 2011


C’est du gros Z qui louche sans vergogne sur ROBOCOP avec des SFX tout pourris que même sur une console de jeu de la fin du siècle dernier on avait mieux.

[SONTRACTEUR]

Masks
De Andreas Marschall. Allemagne 2011.


Une jeune fille voudrait bien devenir actrice mais se fait refouler de tous les concours d’entrée. Alors qu’elle vient encore d’échouer, l’un de membres du jury lui propose une petite école privée. Cette école a été fondée par un polonais aux méthodes… spéciales, qui lui ont values quelques ennuis suite à un bête suicide collectif. Mais c’étai il y a longtemps.

Les références au GIALLO sont légion dans ce film et le réalisateur ne s’en cache pas. Léger vent dans les cheveux, soupirs, masques, tout y est. Sans compter une musique un peu envahissante.
Ce film avait quand même eu le prix du public au PIFFF 2011.

[SONTRACTEUR]

205 Room Of Fear
De Rainer Matsutani. Allemagne 2011
Avec Jennifer Ulrich (NOUS SOMMES LA NUIT) et Julia Dietze (IRON SKY)


Katrin a 19 ans et entre à la fac. Dans sa résidence universitaire, elle a la chambre 205, où logeait une étudiante qui aurait mystérieusement disparu. Elle trouvera rapidement des souvenirs du passage de cette étudiante, dont un journal intime sous forme de vidéo et aura vite l’intuition que cette disparition mystérieuse est tout autant inquiétante.

Remake du film danois Room 205 (2007) ce film de fantôme qui se venge et qui va donc tuer jusqu’à ce que l’on découvre le pourquoi du comment ainsi que son corps, est d’une terrible banalité et on se fout complètement de savoir pourquoi ce fantôme tourmente autant Jennifer Ulrich. Le petit truc du scénario c’est peut-être le changement de perspective entre victime et coupables. Mais c’est vraiment tout.

[SONTRACTEUR]

Paura 3D
De Antonio et Marco Manetti. Italie 2012.


Trois jeunes, dont l’un travail dans le garage où le richissime marquis de Lanzi fait entretenir ses magnifiques voiture, « empruntent » au dit marquis l’une d’entre elles ainsi que les clés de sa non moins magnifique villa pour se payer un peu de bon temps en l’absence de monsieur la marquis. Ils s’y installent, vident son frigo et visitent sa cave à vins. Mais à côté de ces caves ils découvrent que le marquis y cache aussi quelques secrets, bien vivant, et surtout enchainée au fond d’une cellule. Et tiens, ce ne serait pas monsieur le marquis qui rentrerait plus tôt que prévu ?

Beaucoup de citations dans ce film des frères MANETTI, d’abord au giallo italien en général et à Dario ARGENTO en particulier (la scène d’ouverture), dont l’histoire s’inspire directement de celle de Natasha KAMPUSCH (qu’ils ont rendu un peu plus spectaculaire…). Malheureusement ils ne parviennent pas vraiment à créer une véritable ambiance de peur ou d’horreur, la faute peut-être à une réalisation un peu trop téléfilm (à moins que ce soit encore à cause de la 3D ?) et des scènes d’action un peu trop approximatives. Pour qui est branché BDSM, la scène de la jeune fille nue enchainée qui se fait raser le pubis fait son petit effet. Cette scène-là est vraiment bien, même en 3D.

[SONTRACTEUR]

Inbred
De Alex Chandon. UK 2011.


4 jeunes turbulents partent s’aérer à la campagne avec leurs travailleurs sociaux dans un village perdu du Yorkshire où la population semble vivre très repliée sur elle-même. Un incident mineur va vite transformer leur séjour ‘travaux d’intérêt général’ en fête du sang et de la tripaille.

Bon petit film gore et décomplexé totalement barré. Tous les habitants du village trainent des tronches de consanguins bien dégénérés, on tous des loisirs qui vont de dégoûtant à horrible dans une ambiance très nature et campagne. C’est drôle et jouissif, très graphique, plein d’inventions visuelles, le vrai fan-film fait par et pour les fans.

[SONTRACTEUR]

Autres films ULTRA MOVIES

Dans cette catégorie on trouvait aussi BLIND ALLEY de l’espagnol Antonio Trashorras « Une allée sans issue, une femme seule, un type qui rôde », PIRANHA 3DD de John GULAGER, THE INCIDENT dont j’avais fait la chronique ICI et the MOORING un survival de Glenn WITHROW « Des ados accros à la technologie sont envoyées en désintox dans les bois sans leur portable ».

[SONTRACTEUR]

Dans cette catégorie on trouvait un peu de tout : une super production de guerre (MY WAY), deux films de fin du monde (DOOMSDAY BOOK et ISN'T ANYONE ALIVE?), deux thrillers dont l’un est adapté d’un jeu vidéo (HOWLING et ACE ATTORNEY), deux comédies d’action à l’humour potache bien asiatique (PETALING STREET WARRIORS et THE GREAT MAGICIAN) et ce que je pense être aussi une comédie (REMINGTON AND THE CURSE OF THE ZOMBADINGS) car je ne l’ai pas vu mais c’est ce film qui a eu le prix. Pas de coup de cœur malheureusement, même si ISN'T ANYONE ALIVE ? en a conquis plus d’un par son côté nihiliste et foutage de gueule intégrale.

[SONTRACTEUR]

My Way
De Je-gyu Kang. Corée du sud 2011.


A la fin des années 20, la Corée est une colonie japonaise. Jun-shik Kim est un jeune garçon coréen très bon coureur qui rêve un jour de gagner le marathon. Au même âge, arrive TETSUO, un jeune japonais, petits fils d’un dignitaire, lui aussi excellent coureur et le meilleur de Tokyo. Dès cet instant, les deux enfants, puis plus tard jeunes adultes, n’auront de cesse de s’opposer à la course, jusqu’à ce que la 2ème guerre mondiale éclate, que Jun-shik Kim soit enrôlé de force dans l’armée japonaise, où il aura Tatsuo comme officier adepte du commando suicide. Leur histoire commune les mènera parmi les forces de l’URSS puis sur les plages de Normandie dans le bataillon oriental des armées du Reich.

C’est de la grande saga héroïque et militaire comme seul les asiatiques savent les faire, où tous les sentiments sont exacerbés, le spectacle total, et où on en fait des tonnes dans le sacrifice romanesque. Si le réalisateur reconnaît s’être inspiré de SPIELBERG pour sa séquence du débarquement en Normandie, pour les scènes de bataille entre l’armée japonaise et l’URSS à la frontière de la Mandchourie, il n’espère rien de moins que de devenir lui-même une espèce de référence !

L’idée du film est venue d’une photo retrouvée dans les archives américaines où l’on y voit un prisonnier en uniforme allemand qui se révèle être un coréen ! Le réalisateur s’est alors demandé comment un coréen pouvait se retrouver soldat des armées allemandes en Normandie. Cela fut le point de départ de son film.

[SONTRACTEUR]

Doomsday Book
De YIM Pil-sung & KIM Jee-woon – Corée 2012.


Triptyque par deux réalisateurs (KIM Jee woon : j’ai rencontré le diable, bitter sweet life, Le bon la brute et le cinglé, 2 sœurs) et YIM Pil-sung (connu pour sa version de Hansel & Gretel). DOOMSDAY BOOK offre trois visions de la fin du monde.

Le premier segment (Cool New World – YIM Pil-sung) raconte comment la population intoxiquée par de la viande nourrie des déchets de la vie quotidienne se transforme en zombie. Film d’abord d’infection puis de zombies, le film va vite devenir parodique et donner lieu à des séquences comiques absurdes et non sensiques.

Le deuxième segment (Heavenly Creature - KIM Jee woon ) parle d’un robot, acheté par un temple bouddhiste et qui selon toute vraisemblance aurait atteint l’illumination. La direction du temple fera appel à la maintenance pour tenter de savoir si le robot est devenu Bouddha !

Le troisième segment (Happy Birthday - YIM Pil-sung) a pour sujet une petite fille qui commande la boule de billard n°8 sur Internet. Deux ans plus tard, un astéroïde de 10Km de diamètre arrive sur Terre… et a une forme de boule de billard ! Y aurait-il un rapport ? D’autant que les inscriptions indéchiffrables sur la boule ressemblent fortement à l’adresse abrégée donnée par la petite fille. Comédie poétique sur l’arrivée imminente de la fin du monde. C’est amusant et frais.

[SONTRACTEUR]

Isn't Anyone Alive?
De Gakuryû Ishii – Japon 2012.


A l’instant où se situe le film, tous les habitants du monde, et spécialement dans un campus au Japon, meurent les uns après les autres, sans que l’on sache ni pourquoi ni qui sera le prochain.

Le réalisateur se moque ouvertement d’une jeunesse dorée, insouciante, futile et indifférente même quand ils se voient tous disparaître. Cela étant, c’est un film long et très bavard, un peu égayé par quelques effets comiques. Mais son côté nihiliste et foutage de gueule permanent lui a valu un bon accueil de la part d’une partie du public.