DER LETZTE MANN 1924 (Le dernier des hommes)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Dernier_des_hommes
A qui appartiennent ces puissantes mains bleues enlevant le costume de notre portier d'hôtel
Continuation du cycle Murnau après L'Aurore et Nosferatu, "le dernier des hommes" est sans doute un petit cran en-dessous de ceux-ci, mais le niveau de ce réalisateur est tellement stratosphérique ...
L'interprète du portier est Emil Jannings (1884-1950) http://fr.wikipedia.org/wiki/Emil_Jannings
En 1929, Jannings reçoit le premier Oscar du meilleur acteur, le podium de la première cérémonie est donc complet en interprétation avec la charmante blanche neige Janet Gaynor citée plus haut.
Il est interprète de "l'Ange bleu" en compagnie de Marlène Dietrich.
Pendant le Troisième Reich, Jannings, qui ne fut cependant jamais membre du parti, joua le rôle principal dans plusieurs films de l'époque. En 1941, il fut nommé par le Ministre de la Propagande Joseph Goebbels "artiste d’État". Pour l'anecdote Tarantino le représente dans son film Inglourious Basterds dans une scène comme invité à la projection en avant première du film de propagande. Une bonne question pour un quizz cinéma puique le film de Tarantino nominé aux Oscars représente donc un ancien lauréat des oscars trucidé dans son scénario fictif, puisque personne ne réchappe de l'attentat, quelle insolence
L'interprétation d'Emil Jannings dans "Le dernier des Hommes" est très expressive, proche du travers que dénonce Astro pour des acteurs du muet surjouant, c'est une représentation théâtrale, mais ce n'est nullement gênant dans ce rôle puisque représentant bien le bouillonnement se produisant dans la tête du vieux bonhomme. Je ne peux imaginer personne d'autre pour mieux faire et certainement pas le besoin d'un film parlant.
Il se frise les moustaches dans ce rôle
L'histoire est donc celle du portier d'un grand hôtel de luxe bouffi d'orgueil par sa fonction, qui se présente en notable dans son quartier populaire dortoir notamment au travers de son costume qu'il ne quitte jamais en public. Le hic est que la vieillesse arrivant, il est rétrogadé à une fonction subalterne et que le bel habit ne fait plus partie du trousseau...
La mise au rebus par la jeunesse triomphante
La rétrogation en sous-sol de l'hôtel, de la lumière à l'ombre
Très très beau
L'immonde bêtise
Techniquement le film est une avancée déterminante pour le cinéma. Premier travelling de l'Histoire, et avancée technique révolutionnaire de la Caméra déchaînée, pour la première fois, la caméra se faufile partout, franchit les portes à tambours, monte les escaliers, entre par les fenêtres…
Une des influence d'Orson Welles pour son Citizen Kane.
A noter une fin alternative imposée par le studio à Murnau digne du meilleur burlesque
Magnéto serge
[youtube]-Tgga07BX5E[/youtube]
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Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...
Sherlock Jr
C'est vif, drôle, incroyablement inventif, magnifiquement chorégraphié (la scène de poursuite au début), tendre (la cour), rempli de trouvailles visuelles fantastiques et de cascades toutes plus folles les unes que les autres (la scène du billard, celle de la moto, la voiture bateau et tant d'autres).
Le début du rêve avec les sur-impressions et son interaction avec le film sur l'écran montre aussi la maîtrise technique du cinéaste.
Tout le génie de Buster Keaton résumé en 45 minutes.
[youtube]pRwl8OpUbWU[/youtube]
Et, pour la petite histoire, on y trouve la fameuse scène du réservoir d'eau (15ème minute), célèbre pour cette anecdote (ici) :
"la scène où il tombe du train et reçoit une tonne d’eau sur la tête, Buster Keaton s’est presque brisé la nuque. Il a fallu près de dix ans à ses docteurs pour trouver qu’il en avait gardé une lésion qui lui occasionnait de forts maux de tête et que l'accident aurait pu être fatal"
C'est vif, drôle, incroyablement inventif, magnifiquement chorégraphié (la scène de poursuite au début), tendre (la cour), rempli de trouvailles visuelles fantastiques et de cascades toutes plus folles les unes que les autres (la scène du billard, celle de la moto, la voiture bateau et tant d'autres).
Le début du rêve avec les sur-impressions et son interaction avec le film sur l'écran montre aussi la maîtrise technique du cinéaste.
Tout le génie de Buster Keaton résumé en 45 minutes.
[youtube]pRwl8OpUbWU[/youtube]
Et, pour la petite histoire, on y trouve la fameuse scène du réservoir d'eau (15ème minute), célèbre pour cette anecdote (ici) :
"la scène où il tombe du train et reçoit une tonne d’eau sur la tête, Buster Keaton s’est presque brisé la nuque. Il a fallu près de dix ans à ses docteurs pour trouver qu’il en avait gardé une lésion qui lui occasionnait de forts maux de tête et que l'accident aurait pu être fatal"
- led balloon
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Sur Europa Film Treasures
Recherche sur Méliès par exemple : http://www.europafilmtreasures.fr/reche ... lies-0.htm
- Idematoa
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THE MAN WHO LAUGHS 1928 (L'homme qui rit)
Paul Leni est un réalisateur allemand et chef décorateur, né le 8 juillet 1885 à Stuttgart, mort à Los Angeles (Californie) le 2 septembre 1929 d'une septicémie. A l'âge de 15ans il sera peintre dans des mouvements d'avant garde, puis décorateur renommé pour le théatre, avant de devenir réalisateur.
Comme Murnau, il sera sollicité par le cinéma américain et rejoindra hollywood pour réaliser notamment "The man who laughs".
Le casting du film :
Dans le rôle du rieur alias Gwynplaine : Conrad Veidt (1893-1943)
Grand acteur à rapprocher de Lon Chaney pour son immense jeu facial, il sait être inquiétant, acteur remarquable pour jouer des fous pervers. D"ailleurs le pauvre vieux sera souvent cantonner dans sa fin de carrière hollywoodienne à des rôles de nazis, l'une de ses dernières apparitions sera d'ailleurs dans le fameux Casablanca de Curtiz.
Il interprète le major Stasser :
Dans le rôle de la charmante aveugle alias Dea : Mary Philbin (1903-1993)
C'est une américaine née dans une famille catholique irlandaise.
Elle est dans le casting du fantôme de l'opéra dans lequel elle donne la réplique à Lon Chaney.
Dans le rôle de la Duchesse Josiane : Olga Baclanova (1896-1974)
Elle naît dans une famille moscovite nombreuse et aisée, son père sera assassiné lors de la Révolution. Son rôle marquant est celui de Cléopâtre dans Freaks de Browning. Le charme slave on l'aperçoit sortir du bain dans "l'homme qui rit" si apercevoir sa chute de reins peut vous convaincre de regarder ce film
Bon il y a aussi homo le chien loup mais je ne trouve pas de photo de lui
Le film est basé sur un roman philosophique écrit en 1869 par Victor Hugo lors de son exil à Guernesey, je ne l'ai pas lu et sans doute heureusement tant l'adaptation d'un livre est casse gueule, bien sûr déjà le lecteur contestera l'happy end du cinéma hollywoodien mais il n'en reste pas moins que se plaçant sur le terrain du cinéma on a affaire à un chef d'oeuvre, c'est indiscutable
Synopsis :
En Angleterre, à la fin du XVIIème, le roi Jacques II fait exécuter son ennemi Lord Clan-Charlie et vend son jeune fils aux trafiquants d'enfants, les "comprachicos". L'enfant qui a été défiguré - la bouche fendue d'un rictus permanent - s'enfuit et sauve du froid un bébé aveugle, Dea. Tous deux sont recueillis par Ursus, un forain vivant dans une roulotte en compagnie d'Homo le loup. Les années ont passé. Gwynplaine, baptisé " l'homme qui rit ", est maintenant un célèbre comédien ambulant. Il est amoureux de Dea, devenue une belle jeune fille, qui ignore sa difformité…
http://www.abc-lefrance.com/fiches/lhommequirit.pdf
Bien sûr vous aurez reconnu que ce film est la source d'inspiration du camarade de Batman le Joker
Olga
Magnéto Led
(le gars qui a mis en ligne a plaqué en accompagnement musical le thème de Batman ça doit être Hans Zimmer et ça colle pas mal la boucle est bouclée )
[youtube]zCD7YgK2Adk[/youtube]
Paul Leni est un réalisateur allemand et chef décorateur, né le 8 juillet 1885 à Stuttgart, mort à Los Angeles (Californie) le 2 septembre 1929 d'une septicémie. A l'âge de 15ans il sera peintre dans des mouvements d'avant garde, puis décorateur renommé pour le théatre, avant de devenir réalisateur.
Comme Murnau, il sera sollicité par le cinéma américain et rejoindra hollywood pour réaliser notamment "The man who laughs".
Le casting du film :
Dans le rôle du rieur alias Gwynplaine : Conrad Veidt (1893-1943)
Grand acteur à rapprocher de Lon Chaney pour son immense jeu facial, il sait être inquiétant, acteur remarquable pour jouer des fous pervers. D"ailleurs le pauvre vieux sera souvent cantonner dans sa fin de carrière hollywoodienne à des rôles de nazis, l'une de ses dernières apparitions sera d'ailleurs dans le fameux Casablanca de Curtiz.
Il interprète le major Stasser :
Dans le rôle de la charmante aveugle alias Dea : Mary Philbin (1903-1993)
C'est une américaine née dans une famille catholique irlandaise.
Elle est dans le casting du fantôme de l'opéra dans lequel elle donne la réplique à Lon Chaney.
Dans le rôle de la Duchesse Josiane : Olga Baclanova (1896-1974)
Elle naît dans une famille moscovite nombreuse et aisée, son père sera assassiné lors de la Révolution. Son rôle marquant est celui de Cléopâtre dans Freaks de Browning. Le charme slave on l'aperçoit sortir du bain dans "l'homme qui rit" si apercevoir sa chute de reins peut vous convaincre de regarder ce film
Bon il y a aussi homo le chien loup mais je ne trouve pas de photo de lui
Le film est basé sur un roman philosophique écrit en 1869 par Victor Hugo lors de son exil à Guernesey, je ne l'ai pas lu et sans doute heureusement tant l'adaptation d'un livre est casse gueule, bien sûr déjà le lecteur contestera l'happy end du cinéma hollywoodien mais il n'en reste pas moins que se plaçant sur le terrain du cinéma on a affaire à un chef d'oeuvre, c'est indiscutable
Synopsis :
En Angleterre, à la fin du XVIIème, le roi Jacques II fait exécuter son ennemi Lord Clan-Charlie et vend son jeune fils aux trafiquants d'enfants, les "comprachicos". L'enfant qui a été défiguré - la bouche fendue d'un rictus permanent - s'enfuit et sauve du froid un bébé aveugle, Dea. Tous deux sont recueillis par Ursus, un forain vivant dans une roulotte en compagnie d'Homo le loup. Les années ont passé. Gwynplaine, baptisé " l'homme qui rit ", est maintenant un célèbre comédien ambulant. Il est amoureux de Dea, devenue une belle jeune fille, qui ignore sa difformité…
http://www.abc-lefrance.com/fiches/lhommequirit.pdf
Bien sûr vous aurez reconnu que ce film est la source d'inspiration du camarade de Batman le Joker
Olga
Magnéto Led
(le gars qui a mis en ligne a plaqué en accompagnement musical le thème de Batman ça doit être Hans Zimmer et ça colle pas mal la boucle est bouclée )
[youtube]zCD7YgK2Adk[/youtube]
Dernière édition par Kishizo le 16 Aoû 2012 22:50, édité 3 fois.
- Kishizo
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A signaler le tournage d'une nouvelle version de l'homme qui rit par Jean-Pierre Améris, avec Gérard Depardieu, le film doit sortir en fin d'année.
http://www.lefigaro.fr/cinema/2012/03/2 ... r-hugo.php
Bonne chance de passer derrère Leni
http://www.lefigaro.fr/cinema/2012/03/2 ... r-hugo.php
Bonne chance de passer derrère Leni
- Kishizo
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Mais encore kbil42
Tu veux faire un chti compte rendu de ce film, sinon tu vas faire un tour dans l'Iron Lady, elle est très accueillante
Tu veux faire un chti compte rendu de ce film, sinon tu vas faire un tour dans l'Iron Lady, elle est très accueillante
- Kishizo
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Je profite de l'intervention de modo Op pour précher la bonne parole
Le poisson rouge est de la famille des carpes et le bocal ne peut lui servir de maison
Sinon les modos, vous n'êtes pas bien
après le visionnage de tous ces chefs d'oeuvre du cinéma silencieux
Le poisson rouge est de la famille des carpes et le bocal ne peut lui servir de maison
Sinon les modos, vous n'êtes pas bien
après le visionnage de tous ces chefs d'oeuvre du cinéma silencieux
- Kishizo
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Tiens, tiens, le maître des lieux réinvestit l'espace pour propager la bonne parole.
On aurait pu le croire un temps perdu dans un monde où des photos animées, par la magie de la synchronisation, crée l'illusion de voir des acteurs parler.
Il m'arrive de m'y égarer aussi par moment mais l'illusion n'étant que mensonge, il est toujours salutaire de revenir vers la vérité.
Grâce aux rétrospectives qu'on peut trouver sur certaine chaine payante, j'ai eu l'occasion de découvrir quelques œuvres du maître Capra pré cinéma parlant.
Il est frappant de constater qu'on retrouve dès ses débuts les thèmes que Capra développera invariablement dans ces films suivants : les rapports de classes, l'argent et l'avidité qui n'apporte jamais le bonheur, bonheur qu'on ne trouvera que dans les joies simples de la vie comme l'amour bien sûr mais aussi l'amitié, l'entraide, la famille, etc.
On retrouve aussi les grandes forces de Capra, sa capacité à raconter des histoires simples sans tomber dans le simpliste et sa capacité à dépeindre avec finesse et humanité des personnages pourtant assez stéréotypés. Et surtout, sa capacité à faire des films qui font plaisir.
That certain thing (1928) de Frank R. Capra
Une jolie jeune femme réalise son rêve en séduisant et en épousant le fils d’un millionnaire, mais elle déchante quand son beau-père décide de les déshériter. Pleine d’humour et de rebondissements, cette comédie romantique surprend aussi par la mobilité de la caméra de Capra, rare à l’époque du cinéma muet.
Le premier exemple est parfait. On a donc une jolie jeune femme qui n'entrevoit un avenir radieux qu'à la condition d'épouser un homme riche qui la sortira de sa condition. Ce jeune homme riche, elle le rencontrera par hasard et ne sera séduite de prime abord que par son argent. Le père de ce jeune homme, propriétaire d'une grande chaine de restaurants se désespère de son fils qui ne pense qu'à s'amuser aussi le déshéritera t-il quand il apprendra son mariage avec une fille qu'il juge n'en vouloir qu'à son argent.
Finalement, le couple en sortira plus unis et ils grandiront et feront leur chemin dans la vie par eux mêmes.
Tout est déjà là, au milieu de ce gentil mélo et déjà un film réjouissant.
On aurait pu le croire un temps perdu dans un monde où des photos animées, par la magie de la synchronisation, crée l'illusion de voir des acteurs parler.
Il m'arrive de m'y égarer aussi par moment mais l'illusion n'étant que mensonge, il est toujours salutaire de revenir vers la vérité.
Grâce aux rétrospectives qu'on peut trouver sur certaine chaine payante, j'ai eu l'occasion de découvrir quelques œuvres du maître Capra pré cinéma parlant.
Il est frappant de constater qu'on retrouve dès ses débuts les thèmes que Capra développera invariablement dans ces films suivants : les rapports de classes, l'argent et l'avidité qui n'apporte jamais le bonheur, bonheur qu'on ne trouvera que dans les joies simples de la vie comme l'amour bien sûr mais aussi l'amitié, l'entraide, la famille, etc.
On retrouve aussi les grandes forces de Capra, sa capacité à raconter des histoires simples sans tomber dans le simpliste et sa capacité à dépeindre avec finesse et humanité des personnages pourtant assez stéréotypés. Et surtout, sa capacité à faire des films qui font plaisir.
That certain thing (1928) de Frank R. Capra
Une jolie jeune femme réalise son rêve en séduisant et en épousant le fils d’un millionnaire, mais elle déchante quand son beau-père décide de les déshériter. Pleine d’humour et de rebondissements, cette comédie romantique surprend aussi par la mobilité de la caméra de Capra, rare à l’époque du cinéma muet.
Le premier exemple est parfait. On a donc une jolie jeune femme qui n'entrevoit un avenir radieux qu'à la condition d'épouser un homme riche qui la sortira de sa condition. Ce jeune homme riche, elle le rencontrera par hasard et ne sera séduite de prime abord que par son argent. Le père de ce jeune homme, propriétaire d'une grande chaine de restaurants se désespère de son fils qui ne pense qu'à s'amuser aussi le déshéritera t-il quand il apprendra son mariage avec une fille qu'il juge n'en vouloir qu'à son argent.
Finalement, le couple en sortira plus unis et ils grandiront et feront leur chemin dans la vie par eux mêmes.
Tout est déjà là, au milieu de ce gentil mélo et déjà un film réjouissant.
Dernière édition par led balloon le 17 Aoû 2012 19:47, édité 3 fois.
- led balloon
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Bessie à Broadway (1928) de Frank R. Capra
Dans l’Amérique profonde, un producteur de Broadway découvre une troupe d’acteurs si mauvais qu’ils en sont comiques, et les fait se produire à New York pour amuser le public. À la fois drôle et cruel, ce film muet mixe à la perfection le drame et la comédie, témoignant d’une aisance précoce de Frank Capra pour maîtriser ces deux registres.
L'histoire prend place dans le milieu du spectacle, tout comme Rain or shine qu'il tournera deux ans plus tard qui semble en être un peu la prolongation. C'est léger et enjoué mais avec un peu de réflexion sur la cruauté inexorables des relations humaines. Certes ce n'est pas un chef d’œuvre mais Capra emporta la mise à la fin avec un dernier plan brillant et inventif.
Qu'est qui dit ?
Dans l’Amérique profonde, un producteur de Broadway découvre une troupe d’acteurs si mauvais qu’ils en sont comiques, et les fait se produire à New York pour amuser le public. À la fois drôle et cruel, ce film muet mixe à la perfection le drame et la comédie, témoignant d’une aisance précoce de Frank Capra pour maîtriser ces deux registres.
L'histoire prend place dans le milieu du spectacle, tout comme Rain or shine qu'il tournera deux ans plus tard qui semble en être un peu la prolongation. C'est léger et enjoué mais avec un peu de réflexion sur la cruauté inexorables des relations humaines. Certes ce n'est pas un chef d’œuvre mais Capra emporta la mise à la fin avec un dernier plan brillant et inventif.
Qu'est qui dit ?
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So this is love ? (1928) de Frank R. Capra
Pour gagner le cœur d’une jolie femme amoureuse d’un roi du ring, un styliste décide de se mettre à la boxe afin de défier son rival. De très bonne facture malgré un budget modeste, cette charmante romance muette témoigne de la bonne connaissance de Capra des ficelles des studios, expérience accumulée pendant sa carrière d’assistant.
Le seul film qui ne parle pas d’argent ou de lutte de classe mais de rivalité amoureuse avec le caïd du coin. Capra sans sort toujours très bien.
Pour gagner le cœur d’une jolie femme amoureuse d’un roi du ring, un styliste décide de se mettre à la boxe afin de défier son rival. De très bonne facture malgré un budget modeste, cette charmante romance muette témoigne de la bonne connaissance de Capra des ficelles des studios, expérience accumulée pendant sa carrière d’assistant.
Le seul film qui ne parle pas d’argent ou de lutte de classe mais de rivalité amoureuse avec le caïd du coin. Capra sans sort toujours très bien.
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The younger generation (1929) de Frank R. Capra
Devenu millionnaire, un fils d’immigrants juifs a honte de ses parents qui trahissent ses origines modestes. Outre le plaisir d’admirer la légendaire Lina Basquette, ce drame mi-muet mi-parlant tourné par Capra au début de sa carrière montre déjà tout le génie du cinéaste pour dépeindre l’âme humaine avec beaucoup de finesse, de profondeur et de sensibilité.
Un film particulier et à la croisée des chemins car une bonne moitié du film est en muet, mais certaines scènes sont tout d'un coup parlantes. Les producteurs ont sans doute changé leur fusil d'épaule pendant le tournage devant le succès croissant du parlant et la rapide décrépitude du muet.
Ça me fait penser irrémédiablement à Dracula de Tod Browning qui est son premier film parlant. Ce Dracula n'est pas sa plus grande réussite, on y voit sa difficulté à s'adapter à une nouvelle forme d'expression, Browning essayant d'utiliser d'anciennes recettes du muet, ce qui ne fonctionne pas très bien. Bon, il se rattrapera assez vite comme on sait.
Capra par contre passe du muet au parlant sans aucune difficulté. Cette plus grande facilité s'explique sans doute par un cinéma différent de Browning qui possédait un style plus expressionniste là où Capra était un conteur brillant jouant sur la simplicité de la mise en image.
On a donc un film alternant muet et parlant sans que ce soit dérangeant, un peu plus grave que d'habitude et même assez cruel avec encore une fois des idées de mise en scènes assez géniales.
Devenu millionnaire, un fils d’immigrants juifs a honte de ses parents qui trahissent ses origines modestes. Outre le plaisir d’admirer la légendaire Lina Basquette, ce drame mi-muet mi-parlant tourné par Capra au début de sa carrière montre déjà tout le génie du cinéaste pour dépeindre l’âme humaine avec beaucoup de finesse, de profondeur et de sensibilité.
Un film particulier et à la croisée des chemins car une bonne moitié du film est en muet, mais certaines scènes sont tout d'un coup parlantes. Les producteurs ont sans doute changé leur fusil d'épaule pendant le tournage devant le succès croissant du parlant et la rapide décrépitude du muet.
Ça me fait penser irrémédiablement à Dracula de Tod Browning qui est son premier film parlant. Ce Dracula n'est pas sa plus grande réussite, on y voit sa difficulté à s'adapter à une nouvelle forme d'expression, Browning essayant d'utiliser d'anciennes recettes du muet, ce qui ne fonctionne pas très bien. Bon, il se rattrapera assez vite comme on sait.
Capra par contre passe du muet au parlant sans aucune difficulté. Cette plus grande facilité s'explique sans doute par un cinéma différent de Browning qui possédait un style plus expressionniste là où Capra était un conteur brillant jouant sur la simplicité de la mise en image.
On a donc un film alternant muet et parlant sans que ce soit dérangeant, un peu plus grave que d'habitude et même assez cruel avec encore une fois des idées de mise en scènes assez géniales.
- led balloon
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Bonjour,
une modeste contribution pour ma part dans ce très joli topic que je découvre avec bonheur dédié a un genre et époque que je ne connais que trop peu
Un des plus beaux sourire et regard que j'ai pu voir dans un film avec Les Lumières de la ville... (malgré le fait d'après ce que j'ai lu que Chaplin et l'actrice Virginia Cherrill ne pouvaient pas se "saquer" )
Les Lumières de la ville (City Lights) 1931
une modeste contribution pour ma part dans ce très joli topic que je découvre avec bonheur dédié a un genre et époque que je ne connais que trop peu
Un des plus beaux sourire et regard que j'ai pu voir dans un film avec Les Lumières de la ville... (malgré le fait d'après ce que j'ai lu que Chaplin et l'actrice Virginia Cherrill ne pouvaient pas se "saquer" )
Les Lumières de la ville (City Lights) 1931
Dernière édition par atomheart le 18 Aoû 2012 16:36, édité 1 fois.
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atomheart - Superviseur Forum Installations
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Kishizo a écrit:(le gars qui a mis en ligne a plaqué en accompagnement musical le thème de Batman ça doit être Hans Zimmer et ça colle pas mal la boucle est bouclée )
[youtube]zCD7YgK2Adk[/youtube]
Il s'agit de la musique des Batman de Burton, composée par Danny Elfman, qui réalise à mon avis un bien meilleur score que Zimmer pour la chauve souris
- Arsenic
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