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[FILM] Gainsbourg, vie héroïque

Message » 29 Mai 2012 20:53

takeshi29 a écrit:Image

Résumé : La vie de Gainsbourg, du jeune Lucien Ginsburg dans le Paris occupé des années 1940, jusqu'au poète, compositeur et chanteur célébré dans le monde entier.
Le film explore son itinéraire artistique, du jeune homme épris de peinture à la consécration de sa musique dont l'avant-gardisme en a fait une véritable icône de la culture française. Mais aussi la complexité de sa vie adulte à travers ses amours tumultueuses
Réalisé par Joann Sfar
Avec : Eric Elmosnino, Lucy Gordon, Laetitia Casta, Mylène Jampanoï, Anna Mouglalis...
Genre : Biopic
Sortie en salles : 20 janvier 2010
Origine : Française

La gageure que représente le fait de méler biopic et film d'auteur est ici parfaitement relevée par un Joann Sfar très très inspiré. Son imagination parsème le film de moments originaux, émouvants, troublants. Si on apprend bien peu de choses, on passe un moment de pure jouissance. Tout est bon dans ce cochon...de Gainsbourg. Un grand moment de cinéma, un grand moment tout court.

Note : XXX(X)


tupeutla a écrit:Gainsbourg - (vie héroïque)
Réalisé par Joann Sfar
Avec Eric Elmosnino, Lucy Gordon, Laetitia Casta…

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La vie de Gainsbourg, du jeune Lucien Ginsburg dans le Paris occupé des années 1940, jusqu'au poète, compositeur et chanteur célébré dans le monde entier. Le film explore son itinéraire artistique, du jeune homme épris de peinture à la consécration de sa musique dont l'avant-gardisme en a fait une véritable icône de la culture française. Mais aussi la complexité de sa vie adulte à travers ses amours tumultueuses.


Au risque de déplaire, je décerne la palme d’or du navet pur jus de l’année. Une heure ! J’ai tenu une heure devant ce brouet prétentieux et insipide. C’est mal joué et c’est grotesque (Ah la marionnette omniprésente !). L’acteur principal qui incarne Gainsbourg, nous montre Gainsbourg jeune qui parle comme notre vieux gainsbarre ! Un Discorama de ses débuts, où SG est interviewé par Denise Glaser, montre que c’est complètement à côté de la plaque. Tout sonne faux là-dedans. Il y a autant de poésie dans ce film que dans un discours de Jean-Marie Le Pen en rut ! Je n’ai pas eu le courage d’attendre de voir ce que la transparente non-comédienne Casta avait fait de Brigitte Bardot. Pour les décors qui sont jolis, je tempérerai ma note. Sinon, tout cela me semble plus dégagréable qu’une gastro-entérite de noël…
Pas étonnant que certains membres de la famille Ginsburg n’aient pas voulu voir ce pauvre naufrage.
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0,05/20


Unjeff a écrit:Image

Gainsbourg, Vie Héroïque de Joan Sfar

Grandeur et déchéance d'un célèbre artiste, auteur, compositeur, interprète français :lol:


Je ne comptais pas voir ce film, il est venu à moi.
J'ai adoré.
Il y a comme ça des films qui s'emparent de vous et ne vous lâchent pas pendant quelques jours.

La vie de Gainsbourg s'égrène au fil de ses rencontres amoureuses, sublimées par ses chansons les plus marquantes, toutes originalement et magistralement arrangées, toutes interprétées par des acteurs doués pour le mimétisme, la justesse de jeu et de chant.
A la manière d'un Terry Gilliam, Sfar donne naissance à des personnages imaginaires, métaphores de l'âme d'un Gainsbourg hanté par Gainsbar, livrant avec délicatesse une vérité sur l'artiste, maudit d'avoir renoncé à l'être (la musique est pour lui un art mineur).
Le beau est présent à chaque détour de plan, rendant grâce au charmes des femmes, muses soumises ou frondeuses, que manifestement Sfar comprend et aime, tel qu'on imagine, un Gainsbourg les a lui-même adorées.
Pas d'atermoiements ou de contemplations sans fins dans ce film, non, une poésie rythmée d'images, de rencontres, de femmes, de chansons et de cigarettes grillées.
Un film plutôt littéraire. Plus peut être pour amateurs de Gilliam ou Jeunet mais c'est en tout cas un film que je qualifierais volontiers de personnel.
Après Ryad Satouf, ça nous fait un nouvel auteur, dessinateur de BD qui vient éclabousser le cinéma de son talent.
Une bonne surprise encore que venant de Sfar, j'aurais dû m'en douter...


Salvor Hardin a écrit:Gainsbourg, vie héroïque : Canal+ HD

Bof... m'a juste permis de réécouter quelques agéables textes & musiques.

12/20


sopor a écrit:Vu Gainsbourg (vie héroïque) de Joann Sfar en Blu-ray

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Résumé : La vie de Gainsbourg, du jeune Lucien Ginsburg dans le Paris occupé des années 1940, jusqu'au poète, compositeur et chanteur célébré dans le monde entier.
Le film explore son itinéraire artistique, du jeune homme épris de peinture à la consécration de sa musique dont l'avant-gardisme en a fait une véritable icône de la culture française. Mais aussi la complexité de sa vie adulte à travers ses amours tumultueuses.


Les biopics ressemblent souvent à un exercice un peu vain : résumer en 2h la vie tumultueuse (amoureuse, artistique, judiciaire…) d’un artiste bigger than life, culte, adulé ou détesté. On se retrouve donc avec des tartines de blessures d’enfance, de la psychologie de comptoir, de bouts d’œuvre comme autant de passages obligés, des amours qui finissent mal, du succès, de la drogue et la mort au bout du couloir. Les réalisateurs qui s’en sortent le mieux sont souvent ceux qui biaisent le biopic en donnant leur propre version du mythe ou en déplaçant la focale. Walk the Line était réussi car il n’était pas un résumé de A à Z de la vie de Johnny Cash mais s’intéressait à sa relation à la vie, à la mort avec sa femme June Carter. Gus Van Sant avait esquissé un portrait touchant de Kurt Cobain dans Last Days sans faire le biopic du chanteur de Nirvana.

Joann Sfar a choisi de livrer sa vision de Gainsbourg, chronologique mais sans passer par la case psychologique ou narrative. Le film se présente sous la forme d’un conte, avec différents tableaux de la vie de l’homme à la tête de chou (avant tout centrés sur les femmes de sa vie). On a davantage l’impression de tourner les pages d’un livre que d’assister à la construction / destruction d’une vie d’artiste. C’est à la fois la plus grande qualité du film et sa limite à l’adhésion.

Visuellement, Gainsbourg (vie héroïque) est une réussite : du Paris occupé au Paris des piano-bars, rien ne sent la naphtaline ou l’image d’Epinal. L’ajout de dessins animés, du personnage de Gainsbarre fonctionnent parfaitement. On sent que Sfar est un fan et surtout, il impose son style et sa vision sans jamais relayer l’œuvre de Gainsbourg au second plan.
Mais le film ne parvient que rarement à dépasser son ambition illustrative : les scènes se succèdent sans lien narratif (c’est un choix ok, mais à force ça lasse un peu), tout en suivant pourtant la chronologie d'une vie (ce qui ruine un peu les surprises quand on connait celle de Gainsbourg), les personnages sont davantage des figures que des êtres humains et on s’en tient donc au jeu des ressemblances. Il manque de la matière, un souffle, une direction.

Un bel objet, original, travaillé sur la forme mais qui ne parvient jamais à emporter l’adhésion totale. On reste toujours un peu en dehors et pire les scènes d’acteurs (les disputes Jane Birkin / Gainsbourg) tombent à plat, sans chair, sans passion, désincarnées.
Fabi
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Message » 30 Mai 2012 13:40

Moi, je suis partagé.

D'un coté, on sait que le réalisateur parle lui même d'un conte et non pas d'un bioptic, tel que nous avons pensé ou cru le trouver. On y découvre bien certains aspects de SG, qui ne sont peu être pas assez mis en valeur. Notament son coté provoc et son autodestruction. Revenir sur le jeu de la vérité aurait pu être intéressant.
On y découvre que SG et Gainsbarre sont deux personnalité d'un même personnage, un peu comme de la schizophrénie. Dans le jeu avec Sabatier, on y découvre un SG a la fois choqué et amusé d'être un fanstame sexuel, outré car on lui reproche de ne pas se montrer nu, outré qu'on pointe un "apparent" manque d'hygiène, heurté d'être interpellé pour ne pas avoir chanter pour l'Ethiopie et trés pudique pour ne pas évoquer le décès de sa mere lors du disque, et ô combien provoquant quand il raconte ses expériences avec une petite chienne ou sur la plage du Touquet.

On y voit tout l'attrait et l'omniprésence des femmes. SG est un pornographe assez intelligent pour parler uniquement qu'avec des métaphores......

Il manque quelque chose dans sa relation avec Jane, il manque les voyages à NY pour débaucher les musiciens de Peter Tosh, il manque la rencontre avec les musiciens en jamaique, il manque ses 1ers enfants nés dans les années 50....

personnellement, je pense que résumer la vie à SG à 2h10 c'est un peu court. Evidement, il faut bien couper là ou c'est le moins interressant, mais qu'estce qui est le moins interressant dans la vie de SG?
Son coté élitiste et intello du début, ou son état d'épave ambulante à la fin des années 80?
faut il expliquer que SG est l'un des meilleurs musiciens du XX, mais aussi l'un de ceux qui s'est le plus "prostitué", étant capable d'écrire des "concepts-albums" et sea sex and sun en 30secondes? Il était capable d'écrire de tout et pour tout le monde, j'ai retourné ma veste et j'ai vu qu'elle était doublée de vison....

D'un autre coté, il manque des choses c'est certain. Mais la musique, l'aspect esthétique, E.Elmosnino fait du bon boulot sans en être transcendant, l'ambivalence incarnée par la marionnette font aussi leur effet.

Au final, peu être un film qui a les defauts de ses qualités, trop ambitieux pour être une réussite et rtrop bien fait, pour être un échec.....peut être que les spécialistes et les afficionados de SG ne trouvent pas leurs comptes, mais c'etait quand même quelque chose d'ambitieux à réaliser et surtout, pour un 1er film.
Roro62
 
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Message » 08 Juin 2012 8:48

Pour avoir vu le film plusieurs fois, je confirme les distinctions qu'il a reçues,
j'ai trouvé l'idée de la marionnette très originale qui montre bien la double personnalité de Serge, quant au jeu d'Elmosnino : exceptionnel !!! et "César" bien mérité
Gilles :)
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Message » 07 Aoû 2012 9:50

J'ajoute ici ta critique, LeBarr. :wink:

LeBarr a écrit:Gainsbourg Vie héroïque - 2010

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J'ai traîné plusieurs semaines avant de visualiser le bluray... si j'avais su !
Ce film est une merveille de poésie visuelle teintée de réalisme touchant. Comment parvenir à donner par un film de 2h10' toute l'ampleur du "personnage Gainsbourg" en insistant sur sa riche personnalité, ses failles et sa puissance créatrice ? Le réalisateur Joann Sfar l'a fait à la perfection, ce n'est pourtant que son premier film.

Les personnages historiques sont parfaitement joués, pour une fois j'ai admiré une prestation de Laetitia Casta dans son rôle de BB, Lucy Gordon que je ne connaissais pas était parfaite en Jane tour à tour amoureuse passionnée et fuyant l'auto-destruction de celui qui l'a marquée à jamais. La photographie de toute beauté participe à la qualité globale de cette oeuvre que je trouve majeure.

Ce film a évidemment sa part de défauts, je dirais qu'il manque peut-être certains moments importants de la biographie de Gainsbourg, mais cela reste le libre choix du metteur en scène...
Mention spéciale à Eric Elmosnino qui est évidemment bluffant dans le rôle de Gainsbourg...

8/10
Fabi
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Message » 09 Aoû 2012 23:45

Merci Fabi.

Juste ajouter que 2 jours après sa vision, ce film me trotte encore dans la tete.

Quelle perte pour la poésie musicale le départ de Serge... :wink:

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