BIFFF 2012, 30ème édition

[SONTRACTEUR]

Letters to Angel
De Sulev Keedus. Estonia, Finland, Latvia 2010


Un ancien tireur d’élite estonien revient d’Afghanistan. Il s’est convertit à l’islam, un peu pour sauver sa peau apprendra-t-on, et il revient dans son pays pour retrouver sa femme, et surtout sa fille, Angel, qu’il n’a jamais vu mais qu’il croit exister parce qu’il a entendu un pleur d’enfant, au téléphone, la dernière fois où il a parlé à sa femme. Il racontera aussi l’histoire de cette gamine afghane, qui lui a sauvé la vie parce qu’elle s’est enfuie du camion, qu’il n’a pas voulu la tuer mais qu’il a poursuivie, quand le camion s’est pris une bombe.

C’est un film étrange, très contemplatif, fait d’une succession de plans fixes, de situations surréalistes et poétiques. A mon grand étonnement je me suis fait accrocher par ce film que j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt, envouté par la voix off du narrateur.

[SONTRACTEUR]

Killer Joe
De William Friedkin. USA 2011


Chris a un sérieux problème d’argent qu’il doit au mafieux du coin mais il a peut-être une solution. Son alcoolique de mère, qui les a tous abandonnés, lui, son père et sa sœur, a une assurance décès dont l’unique bénéficiaire est justement sa sœur. Et on lui a parlé d’un certain « Joe », flic de son état et tueur occasionnel, qui pourrait résoudre proprement le problème de la mort de la mère. Mais Joe demande une avance. Et comme ils n’ont pas un rond, il demande la sœur en gage.

Friedkin est de retour avec un petit film drôle et tragique bien sympathique. La famille de Chris est une bande de bras cassés vivant dans un mobile home qui va vendre son âme au Diable, en la personne de Joe, pour une poignée de dollars. Matthew McConaughey, dans rôle de Killer Joe est totalement habité par son rôle de tueur froid, implacable et… amoureux de Dottie. Friedkin peint une famille caricaturale et grotesque qu’il fait littéralement exploser dans un accès à la fois de haine et d’amour.

[SONTRACTEUR]

Juan of the Dead
De Alejandro Brugues. Cuba 2011.


Juan est un cubain vivant à Cuba et qui n’en glande pas une. Mais ces temps-ci, une étrange maladie s’est abattue sur le pays. Des hommes et des femmes à l’air un peu putréfiés se promènent comme des somnambules en tentant à chaque fois qu’ils vous croisent de vous dévorer. Le pouvoir officiels les appelle « les dissidents » ou les « agents de l’étranger ». Juan a une idée : il va proposer ses services pour nettoyer les gens importunés par ces « dissidents ».Il monte rapidement une fine équipe de nettoyeurs et les commandes ne tardent pas à affluer. Jusqu’à ce que le nombre de « dissidents » outrepasse largement le nombre des clients…

Grosse comédie cubaine avec des zombies sur le modèle « Shaun of the dead ». Ça se prend jamais au sérieux, ça suit un bon rythme et propose quelques bons délires autour du thème du zombie. Il souffre un peu de manque de moyen mais il a bien tapé dans l’œil de tout le monde : la preuve il repart avec un prix.

[SONTRACTEUR]

Bag of Bones de Mick Garris. USA 2011.
Je n’ai pas vu ce film jusqu'au bout parce que d’une part il a commencé très tard et qu’il m’a vite ennuyé, même si la projection avait commencé avec la deuxième bobine . Ceux qui sont restés jusqu’au bout l’on trouvé « pas mal ».

[SONTRACTEUR]

The Incident
Alexandre Courtes, Belgique, France 2011


Les trois membres d’un groupe de rock assurent leur quotidien en étant cuistots dans un hôpital psychiatrique. Précisons que c’est un hôpital très sécurisé avec des patients particulièrement violents. Mais un gros orage fait tomber le courant un matin. Toutes les portes s’ouvrent : La chasse est ouverte, le festin peut commencer.

« The Incident » est un survival à la facture très classique : les gens "normaux" vont devoir courir dans tous les sens pour échapper à une bande de fous furieux qui ne manquent pas d’imagination pour les jeux violents et macabres (« et si on faisait cuire le cuistot. Vivant ? »). Il est malheureusement un peu plombé par quelques faute de narration et une fin qui a laissé tout le monde perplexe et que seul l’interview du réalisateur a permis de comprendre.

Contrairement à ce que pourrait faire penser les pays de production, c’est un film tourné en anglais et censé se passer au USA. Mais il bien été tourné à Bruxelles, et tous les Bruxellois on d’ailleurs reconnu l’endroit (de mémoire une vieille usine…)

[SONTRACTEUR]

Hindsight
De Lee Hyun-seung. Corée 2011.


Doo-hyeon a pris sa retraite de chef de la mafia locale et a décidé d’ouvrir un restaurant. Il prend des cours de cuisine et n’est pas insensible aux charmes de la jeune Se-bin qui prend des cours avec lui et qui semble être beaucoup plus douée. Mais comme on n’échappe jamais à un passé qui vous rattrape toujours, Doo-hyeon doit être éliminé et c’est Se-bin, aussi bon tireur d’élite que bonne cuisinière, qui est chargé de le liquider.

Bon, c’est pas mal, c’est bien joué, bien rythmé avec des caractères bien typés, on a le plaisir de retrouver Kang-ho Song (The Host, Sympathy for Mister Vengeance, Thirst), mais c’est un peu lourdingue dans le genre dilemmes cornéliens à répétition et qui semblent ne jamais finir.

[SONTRACTEUR]

Extraterrestre De Nacho Vigalondo. Espagne 2011.
Déjà vu au PIFFF. Je l’avais trouvé pas drôle et ennuyeux et c’est toujours pareil.


Zenitram de Luis Barone. Argentine 2010.
Un éboueur du nom de Martinez se voit soudain gratifié de super pouvoirs. Et comme il était devant une glace quand cela lui est arrivé et qu’il portait un badge à son nom il s’est fait appelé Zenitram (yeah !), premier super héros argentin. Il était tard, je n’ai pas tenu jusqu’au bout pour voir cette zéderie argentine.

[SONTRACTEUR]

Poongsan (Poong-san-gae)
De Juhn Jaihong. Corée 2011


Poongsan est une marque de cigarettes coréenne. C’est aussi le surnom de celui qui les fume et qui est un passeur entre les deux Corées, suffisamment balaise pour aller et venir à sa guise entre le nord et le sud (il saute à la perche, avec un enfant sur le dos, par-dessus des clôtures électrifiées !). Sa réputation finit par arriver aux oreilles des services secrets sud-coréens qui lui demandent de bien vouloir ramener la femme d’un haut gradé nord-coréen passé au sud qui ne veut pas se mettre à table tant qu’il ne l’a pas revue. L’homme le fait, mais plutôt que de le remercier, il est emprisonné et torturé. Et c'est que le début des emmerdes.

Il aura fallu attendre ce film, pour avoir enfin LE bon film du festival, et qui pourtant n’a rien eu ! Poongsan, écrit par Kim Ki-duk, est une métaphore sur la situation entre les deux Corées dont Juhn Jaihong va montrer toute l’absurdité et la cruauté jusque dans un duel final en huit clos où tous les protagonistes, enfermés dans un fanatisme insensé, seront incapable de faire autrement que de vouloir s’entretuer au nom d’idéaux auxquels eux-mêmes ne croient plus.

[SONTRACTEUR]

Children who chase lost voices from deep below (Hoshi O Ou Kodomo)
De Makoto Shinkai. Japon 2011


La petite Asuna et son professeur vont réussir à entrer dans la mythique ‘Agartha’, dite aussi le pays des morts, l’une pour rechercher un jeune ‘agarthien’ croisé trop peu de temps, l’autre pour ressusciter sa femme défunte. Ils devront traverser de terribles épreuves et surmonter des dangers mortels car sur cette terre interdite aux humains, tout s’opposera à ce qu’ils parviennent jusqu’au cœur d’Agartha, là où se pose l’Arche qui transporte l’âme des défunts.

C’est le nouveau dessin animé de Makoto Shinkai (« 5 centimètres par Second ») visuellement sublime, qui fleure bon le Hayao Miyazaki (j’ai souvent pensé, dans l’esprit, au « voyage de CHIHIRO »), très humaniste mais peut-être un tout petit peu long. Mais je ne boude pas mon plaisir de visionner des petites merveilles de ce genre.

[SONTRACTEUR]

Iron sky
De Timo Vuorensola. Allemagne, Australie, Finlande 2012.


A la fin de la deuxième guerre mondiale, des nazis se sont enfuis sur la Lune et y ont développé leur propre monde. L’actuelle présidentes des états unis (un sosie de Sarah PALIN), dans le cadre de son plan pour se faire réélire, envoie une mission sur la Lune qui tombera nez à nez avec nos nazis restés blonds, aryens et bloqués WWII. Pour leur chef (Udo Kier) c’est le début d’une invasion, il faut donc frapper maintenant et reconquérir la Terre.

Timo Vuorensola nous a expliqué comment il a financé son film en faisant un appel aux dons sur le NET. Et comme il a pu s’en rendre compte, il y a beaucoup de gens qui croient qu’il y a des nazis sur la Lune, ce qui lui a permis de récupérer le premier million d’euros qui lui a apporté les 6 autres pour faire son film.
Et ça fonctionne ! Certes, c’est à la base une grosse farce, mais ça tient la route jusqu’au bout, c’est drôle, rythmé et le design rétro-futuriste est vraiment sympa. Une bonne surprise !

[SONTRACTEUR]

Retreat De Carl Tibbetts. Irlande, Royaume Uni 2011.
Chiant la 1ère où je l’ai vu, toujours pareil la seconde vision, à part Jamie BELL habité par son rôle les autres jouent vraiment trop mal.


Elevator De Stig Svendsen. USA 2011.
9 personnes prisonnières dans un ascenseur en panne. L’un des passagers a une bombe qui doit exploser dans 2 heures. Mais où sont les secours ?


Panic Button. De Chris Crow. UK 2011.
4 heureux gagnants à un jeu organisé sur le NET sont invités à se rendre à New-York en jet privé. Un fois à bord, un petit quizz est organisé pour passer le temps. Une mauvaise réponse entraine un gage. Huis clos dans un avion, regardable mais pas très original.

[SONTRACTEUR]

Charlie Zone
De Michael Melski. Canada 2011.


Avery, boxeur en disgrâce, gagne sa vie comme docker et arrondit ses fins de mois dans des petits combats clandestins. Une certaine Ava va l’aborder pour lui demander de l’aider à récupérer la fille d’un couple de ses amis, enfuie, junkie et vivant avec un dealer. Il va accepter espérant se refaire avec cet argent. Mais en fait, c’est un peu plus compliqué que ça.

Petite série B sympa à laquelle on accroche, où les personnages sont attachant, on veut connaître le fin mot de cette histoire, malgré une esthétique de téléfilm fauché.

[SONTRACTEUR]

Naruto Shippuuden 4: The lost tower de Masahiko Murata Japon 2010
4ème opus de la saga Naruto, je l'ai vu et je regrette de dire que cela ne m'a laissé aucun souvenir Ah si, c'est très long et bruyant


Full Metal Alchemist: The Sacred Star of Milos de Kazuya Murata. Japon 2011
Je ne connaissais pas la série des Full Metal Alchemist et cet épisode m'a permis de découvrir un peu ce personnage et son univers. Il me reste, contrairement au manga précédent quelques souvenirs de combats homériques, très long et très bruyant

La "Japan day" est aussi l'occasion au BIFFF de proposer de nombreux stands de vente de mangas, films et produits dérivés.

[SONTRACTEUR]

The Arrival of Wang (L’Arrivo di Wang) De Antonio Manetti, Marco Manetti. Italie 2011.
Un extraterrestre bien intentionné a cru bon d’apprendre la langue parlé par le plus d’humains : le chinois. Il a vite compris son erreur en arrivant à Rome. Qu’importe, la police qui a quand même quelques doutes sur ses véritables intentions ira chercher une traductrice.
Et donc pendant 1h20 on va voir un être caoutchouteux et tentaculaire attaché sur une chaine se faire malmener par un flic parano assisté d’une traductrice qui n’en mène pas large. Heureusement que ce n’était pas trop long.



The Awakening De Nick Murphy. UK 2011.
Film de fantômes, et comme dans tous les films de fantômes, vous vous demandez qui est mort tout en croyant être vivant et vice et versa. Et ce n’est pas ce film sans surprise et globalement ennuyeux qui vous trompera.


The Flying Swords of Dragon Gate De Tsui Hark. HK 2011.
Grosse déception pour ce Tsui Hark qui même s’il est loin d’être indigne, qu’il reste très bien réalisé, est vite lassant par sa succession incessantes de combats type câbles et trapoline. C’était un poil limite dans son précédent « Détective Dee » mais au moins il y avait encore un petit quelque chose, mais là c’est trop.

[SONTRACTEUR]

Ronal the Barbarian
De Kresten Vestbjerg Andersen, Thorbjørn Christoffersen, Philip Einstein Lipski. Danemark 2011


Les barbares : ils sont musclés, huilé, ont des piercings aux tétons, des grosses "balls" ou des gros "tits", c’est selon, ils aiment faire la fête et sont les plus redoutables guerriers. Mais Ronald lui n’a rien de tout ça, il est petit et chétif et n’aime pas se battre. Pourtant, quand tout son village sera pulvérisé par un guerrier des ténèbres qui a dans l’idée de réincarner le Diable en personne avec le sang de toute sa tribu, il ne restera que Ronald pour les sauver.

Dessin animé dément ! C’est hilarant, incorrect, brillant, une ode aux films de culturistes en slip de cuir, à voir absolument. Et pour vous donner une idée voici la version intégrale de Barbarian Rhapsody, sur des images du film, qui est la chanson de générique de fin :
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