Haskil écrit Mais on peut théoriquement envoyer à 0 dB un signal de 30 Khz ou bien plus haut encore en fréquence, généré par un ordinateur ou un synthétiseur dans de la musique purement électronique !
Seulement voilà... les chauves souris n'achetant pas encore des fichiers en 24/192... c'est pas pour demain qu'un compositeur fera ça...
Borabora répond Mais justement, la très grande majorité des disques écoutés aujourd'hui comporte des parties générées par un ordi et/ou un synthé.
Et cela ne change pas grand chose... je crains même que du coup les fréquences hautes s'arrêtent encore plus tôt.
J'ai du mal à imaginer que les innombrables ingés son/informatique responsables de la programmation des ordis/synthés (car ce n'est que très exceptionnellement l'artiste qui s'en occupe, comme en témoigne la lecture des crédits dans les livrets) seront tous soucieux de l'audibilité des sons qu'ils produisent. J'ai même du mal à imaginer qu'ils seront tous persuadés de l'inutilité de monter à des fréquences inaudibles, tant les théories fumeuses de l'audiophilie ésotérique sont devenues prégnantes depuis 20 ans.
Les synthés simulant des instruments acoustiques ne montent pas plus haut que ceux-ci. Les sons purement électroniques non plus. Ils s'arrêtent même souvent plus haut.
Comment veux-tu travailler un son que tu n'entends pas ?
La musique utilisant ces synthés et traitements sur ordinateurs ne cherche pas ce genre de performance : les musiques populaires encore moins qui sont celles qui utilisent le plus ordinateurs et synthétiseurs dans la production meme du son.
Par ailleurs, l'exemple pris dans l'article est un signal à 30 Khz, mais est-ce qu'un signal plus bas, mettons à 24 Khz, n'entraînerait pas lui aussi une augmentation de la THD ? Sans forcément que ce soit audible, bien sûr, mais serait-ce mesurable ?
La mesure la plus méchante connue pour mesurer la distorsion d'intermodulation s'arrête judicieusement à deux fréquences proches de 19 Khz...
24 ne changerait pas grand chose pour le même ampli.
En revanche la démonstration du 30 et 36 Khz du papier en question... relève quand même un peu de la manipulation ou de l'ignorance de la réalité de ce qui est enregistré : il n'y a aucune sinusoïde, aucune fondamentale donc, à 24 Khz sur un enregistrement de musique électronique commerciale... ou alors l'enregistrement est produit exprès pour !
Ce sont des questions rhétoriques, tu t'en doutes, puisque je n'écoute pas de 24/192 et n'ai aucune intention de céder à cette mode dont la principale motivation a été résumée par sixenligne avec la formule "plus c'est grand, mieux c'est". Mais ton point de vue m'intéresse et je n'avais pas eu le temps de répondre à ta réponse sur cet autre topic où je te demandais ce que tu reprochais à cet article.
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A mon avis, ce sont des question théoriques, qui n'ont pas de champ d'application dans le domaine pratique qui nous occupe et c'est en cela que ce papier m'agace un peu.
Quel enregistrement commercial monte à 24 Khz en terme de fondamentales et même d'harmoniques ne serait qu'avec un tant soit peu de niveau ?
Aucun... je le crains ou un fichier audiophile fait pour montrer qu'on peu ? Mais alors enregistré avec un micro spécial pas utilisé pour la musique ou généré par ordinateur mais impossible dans les deux cas à mixer et monter autrement que visuellement (ce qui est possible, je fais du montage musical à l'oeil sans difficulté sur Sadie... mais vérifié ensuite à l'oreille !).
Un papier qui fait trop de bruit, à mon avis, publié pourtant par une autorité (le ou l'un des papas du Flac) fait feu de tout bois sur le sujet en affirmant des choses qui font un peu sourire.
BoraBora répond Si le papier fait du bruit, AMPHA, c'est précisément parce qu'il est signé par le responsable du format FLAC, à titre de directeur de la fondation Xiph (pas son papa, il est arrivé après la naissance, et le développeur principal reste Josh Coalson). Or ces downloads 24/192, légaux pour une petite part et illégaux pour la plus grande, sont à peu près tous au format FLAC.
C'est parce qu'il tombe très bien! Il n'apporte d'ailleurs aucun élément qui ne soit connu de longue date ! Même sur HCFR. Et le fait que le gars soit le responsable du Flac fait le reste. Cependant que l'homme de pouvoir, l'idéologue peuvent toujours se cacher derrière la blouse blanche du scientifique...
Je continue de ne pas bien comprendre ton agacement vis-à-vis de cet article. Sur la plan factuel, tu ne lui reproches que ce paragraphe concernant l'augmentation de la THD en cas de présence possible de signal dans des fréquences ridiculement élevées.
Je lui reproche la lourdeur de la démonstration et le fait qu'il ne se limite pas à un aspect mais fait feu de tout bois pour assoir sa démonstration. la tournure des phrases, l'idée qui le sous tend sont aussi criticables que quand la même rhétorique est utilisée pour assoir des idées inverses.
Le passage distorsion d'intermodulation dans les fréquences ultrasoniques étant too much : et repris, qui plus est, des mêmes sornettes utilisées contre le DSD et le 24/96 il y a 10 ans déjà... en pure perte. Parait que le DSD et le 2/192 allaient faire fumer les amplis : on a vu... comme on a vu en 1985 les macarons sur les enceintes : "prêtes pour le numérique"
Pour le reste, il me semble que tu es d'accord avec lui. Après, que la forme ne te plaise pas, je l'ai bien compris. Mais c'est une tribune grand public, pas un papier scientifique.
Sur le principe que le 24/192 nous est inutile : oui !
Mais si ce n'est pas un papier scientifique, alors le fait qu'il soit le boss du Flac ne devrait pas servir à le créditer...
C'est d'ailleurs aussi la raison pour laquelle on fait tant de bruit autour : il y répond à toutes les idées reçues lues maintenant sur la plupart des forums, y compris celui-ci ou chaque topic concernant la dématérialisation fait revenir sur le tapis la question de la lecture du 24/192.
Il ne fait pas que cela et Il aurait dû s'en tenir là : écoutes croisées, à plusieurs, données statistiques du contenu des vrais fichiers en 24/192 enregistrés par des micros ou produits de l'entertainement ou de la musique contemporaine usant tous les deux des ordinateurs et séquenceurs, performances de micros en bande passante, bref étudier quelles fréquences sont réellement inscrites dans les fichiers pour voir si : elles tiennent ou pas dans 16/44.1, ont besoin du 96 ou du 192 kHz... Bref, ne pas se lancer en pure perte dans des développements (le coup de l'oreille interne desssinée !) dont les bases théoriques l'entrainent sur un chemin déserté...
Il a manqué de faire la bonne démonstration... hélas !
J'entends bien aussi ta méfiance face à des affirmations comme le "
le 16/44,1 ou 16/48 est suffisant et le restera toujours"... mais ne la comprend pas complètement non plus. Si des chercheurs ne sont pas d'accord, eh bien... qu'ils continuent de chercher.
Mais par rapport au tombereau d'arguments fallacieux censés démontrer l'erreur de Shannon/Nyquist depuis les débuts du CD, remettre les pendules à l'heure (avec ou sans alimentation externe
) me semble bien plus important que penser au risque de rendre timides quelques chercheurs qui pourraient peut-être un jour avoir découvert une utilité aux fréquences inaudibles.
personnellement, je pense que mieux vaut 16/48 puisque le 48 Khz est un standard prodessionnel (radio notamment) ce que n'est pas vraiment le 44.1 et puis, pour le coup, 48 met vraiment à l'aise avec les fréquences supérieures... Mais qu'on cherche oui : et la porte doit toujours être ouverte. Et là, il n'a pas raison de la fermer. Dans un éditorial, dans un point de vue : il peut. Dans un papier qui se veut tout de même un peu "scientifique" non, il ne le peut pas.
Ensuite oui sur le fond, il est bon que des gens s'élèvent un peu contre cette mode du 24/192... moins dangereux cependant que le mastered for Itunes... Notons le...
Cependant que je pense que l'écoute depuis un ordinateur est différente de l'écoute depuis un support physique connue jusque là.
le 16 bit tant qu'on règle le niveau en analogique : parfait. Si on règle en numérique depuis un lecteur CD connecté à un DAC ayant un niveau réglable... ça craint un peu... il vaut mieux alors que le DAC fassse proprement un passage en 24 bits pour avoir un peu de marge...
Dans l'ordinateur : on s'en fout, les players travaillent autrement et le réglage de niveau numérique laisse le signal plus intègre meme s'il est en 16 bits à l'origine...
Et puis franchement, le R&D en hi-fi, comme tous les R&D, est censé trouver des solutions à des problèmes, et ils sont nombreux, au lieu de chercher des problèmes pour justifier leurs solutions, ce qui semble être devenu la norme quand on fréquente les forums audiophiles.
En ce moment, on le voit bien : la correction acoustique intéresse de plus en plus de constructeurs...