hifitorium a écrit:Ensuite l'enceinte doit trouver l'équilibre entre harmonique (défauts) et rigidité (précision) dans le travail des membranes des Hps pour obtenir une enceinte fluide mais précise. Chaque marque utilisera les HPs (seas, scanspeak, morel...) qu'elle jugera les plus efficaces pour ce faire, plus rarement elle créera le HP elle-même (ce qui n'est pas une garantie de meilleur résultat pour autant).
Hello Collègue, en tant qu'amateur du sujet British (et toujours une paire de LS7/T bon pied bon oeil en souvenir du bon vieux temps... ), je préciserai que, par exemple, la marque Spendor évoquée dans une réponse fait ses propres hp, et que le câblage interne est signé Van Den Hul, ce qui est un gage de précision si l'on devait en trouver un (ce sont des câbles rapides), et qu'on est toujours dans la tradition du monitoring (que j'aime tant !) mais technologiquement actuel. Par contre, juste remarque, côté membrane on ne change pas ce qui fonctionne. Evidemment beaucoup de fabricants préfèrent des membranes textile ou papier qui ont l'avantage de demander moins de précision dans le montage car matériaux moins sensibles aux changements de température, donc en gros ça ne risque pas de se décentrer même si le montage en est rapide voire éjecté sur le tas, mais ça sonne moins naturel, et surtout cela modifie la couleur.
Dans la façon de faire on exceptera Tannoy dont la démarche reste vraiment à part. Cela ne rentre pas dans le budget de notre ami mais c'est ce qui est le plus magique avec les tubes. Par contre chaque modèle a son caractère, il n'y a pas de suivi dans la ligne, donc attention au choix, il faut tout écouter.
Je ne comprends pas trop ce que vous voulez dire au sujet des harmoniques. Les harmoniques ne sont pas un défaut, elles font partie du son, elles en sont même la principale texture comme le squelette pour nous, et c'est très précisément sur elles que s'appuie le phrasé musical puisque chaque note émise prend appel sur la fréquence et les harmoniques de la ou des notes précédentes. (là, avec toutes mes excuses pour le jargon, c'est l'instrumentiste qui vous parle). C'est-à-dire que chaque son s'épanouit selon une période propre à sa fréquence et sa hauteur, et l'instrumentiste, selon l'intensité qu'il veut donner au timbre, va attaquer à la volée la note suivante sur une période ascendante de la précédente afin d'éviter les ruptures et de donner de la fluidité et surtout de l'intensité, ou descendante s'il veut créer un climat plus stressé, brisé. (c'est au piano que c'est le plus sensible évidemment car il faut tenir compte de la réaction mécanique, mais c'est là que c'est le plus intéressant à regarder à la loupe...). En somme les harmoniques d'un son sont sa démultiplication en d'autres sons qui peuvent le servir ou le desservir selon qu'elles sont bien ou mal exploitées.
Donc côté traitement des harmoniques c'est la rapidité du mouvement du hp ET du câble qui vont permettre que les sons ne "bavent" pas l'un sur l'autre, et effectivement le fait que les basses ou mediums ne soient pas décalées (c'est là que la phase intervient). Ce qui fait que parfois on trouvera un résultat exceptionnel avec 2 voix et qu'on peut être déçu par 3.
C'est là que la charge admissible joue un rôle crucial, et c'est pourquoi les enceintes raffinées sont souvent qualifiées de "gourmandes". Et c'est pour cela aussi que les enceintes de monitoring demandent effectivement une puissance au garde-à-vous et une régulation sans faille (gros toriques, gros condos -- ou batterie de petits selon les modes).
Ce pourquoi le tube est ce qui s'accorde le mieux avec la demande, quoique l'informatisation actuelle fasse aussi quelques miracles, mais pas au même tarif...