Vu
Valhalla Rising de Nicolas Winding Refn en blu-ray
Résumé : Pendant des années, One-Eye, un guerrier muet et sauvage, a été le prisonnier de Barde, un redoutable chef de clan. Grâce à l'aide d'un enfant, Are, il parvient à tuer son geôlier et ensemble ils s'échappent, s'embarquant pour un voyage au cœur des ténèbres. Au cours de leur fuite, ils montent à bord d'un bateau viking, mais le navire, pendant la traversée, se retrouve perdu dans un brouillard sans fin, qui ne va se dissiper que pour révéler une terre inconnue. Alors que ce nouveau territoire dévoile ses secrets, les Vikings affrontent un ennemi invisible et terrifiant, et One-Eye va découvrir ses véritables origines...Drive était le premier film de Refn que je voyais et il m’a mis une véritable claque esthétique. Je me suis donc décidé à voir le reste de la filmo du danois. Valhalla Rising est un film particulier, abstrait, frisant parfois le ridicule (le découpage en chapitres), qui cherche autant l’expérience physique (violence sèche et âpre) que métaphysique (religion, voyage et questionnement intérieurs…)
Comme dans Southland Tales de Richard Kelly, Refn prive le spectateur d’une grille de lecture et l’oblige à reconstituer le puzzle. On oscille donc entre fascination (esthétique une nouvelle fois superbe) et ennui (la seconde partie surtout) cherchant des pistes, des symboles auxquels se raccrocher. Bien sûr comme chez Lynch ou Kitano, on peut se laisser porter par ce cinéma de sensations et profiter de l’expérience. Mais à la différence de Drive, où l’aspect parodique des séries B et Z des années 80 fonctionnait parfaitement, Valhalla Rising donne l’image d’un Refn en poseur arty, caricatural et qui se fout complètement de son sujet. Reste un film visuellement superbe, qui fascine autant qu’il agace et qui, comme Drive, marque durablement l’esprit et la rétine.