Robert64 a écrit:ludovico69 a écrit:J'ai quand même parfois de bonnes surprises avec le microsillon
Pas plus tard qu'aujourd'hui j'ai pu comparer directement la version remasterisée super top de King Crimson "Lizard" (40e anniversaire). Et bien la version vinyle (pressage français) lui let une bonne branlée dès l'entrée en force de la batterie, tellement plus dynamique! Le CD parait étriqué et mou du genou à côté.
Conclusion : un bon vinyle c'est meilleur qu'un mauvais cd. Je ne pense pas que tu sois contredit là-dessus .
A+
+ 1
Quand on aime la musique classique, on a de la chance : les rééditions et remastérisations sur CD d'enregistrements publiés en leur temps sur microsillon sont dans la quasi totalité des cas que j'ai pu rencontrer, et ils sont nombreux, largement supérieurs aux galettes noires (parfois les bandes originelles ont mal vieilli ou les magnétos d'origine et les réglages divers et variés, voire Dolby, ont été oubliés et là ça pose des problèmes : chez EMI il y a eu des surprises de ce genre
).
Sans doute bidouille-t-on moins dans le domaine de la musique classique que dans d'autres domaines musicaux, et se limite-t-on donc à reporter les bandes originelles sans trop les toucher.
Mais comparer par exemples les Nocturnes de Chopin par Arrau en LP et en CD chez Philips : le CD est meilleur que le LP qui est pourtant magnifique (hors les bruits de surface inévitables).
Comparer les atroces Ashkenazy et Lupu chez Decca en LP et en CD : net avantage au CD.
comparer les symphonies de LVB par Karajan chez DGG (les 3 versions) : net avantage au CD. Très net même.
Comparer les sonates de Beethoven par Kempff en LP et en CD chez DGG (la version stéréo) : net avantage au CD.
Comparer les Samson François chez EMI en LP et en CD (deux rééditions CD) : la première mieux que les LP, la deuxième meilleure que la première (mal faite et pourtant meilleure que les LP !) et elle incommensurablement meilleure que les LP (dont plusieurs éditions dissemblables qualitativement ont coexisté...).
Ecouter les 5e et 6e de Mahler par Haitink et Berlin chez Philips en CD : et imaginez comment faire entrer cette dynamique, cette bande passante, ces silences, ces timbres somptueux, cette fluidité magique, ces sonorités évanescentes comme d'une violence inouie... dans le sillon d'un LP...
En revanche, comparer les LP de Barbara chez Philips avec l'édition CD : le LP est plus agréable à écouter. Brassens, en revanche, c'est souvent, souvent l'inverse...
Lady in satin : le LP est plus doux que la dernière édition CD, mais beaucoup moins précis et tous les bruits de bouche, les déglutitions, la raucité de la voix usée de cette immense chanteuse fatiguée sont atténuées sur le LP qui est plus agréable, moins dérangeant... mais sans aucun doute moins vrai, moins émouvant si l'on pense à l'état de la chanteuse à cette époque. Le SACD est très troublant : il apporte en plus du LP et du CD : l'acoustique du studio et met en présence avec la voix de la lady...