Drive (Nicolas Winding Refn)

[Nikolai]

Oui bien sur, c'était juste pour rebondir. Et la scène avec ce plan que tu cites est en effet sublime.

[Fabi]

J'arrête de lire ce sujet dédié. Certains d'entre vous dévoilent beaucoup de choses. Je ne m'y attendais pas. Zut!

[360modena22]

En même temps pas évident de parler du film sans faire référence à certaines scènes

Et puis tu ne devrais même pas être là mais dans une salle de ciné à voir ce film

[Fabi]

En même temps pas évident de parler du film sans faire référence à certaines scènes

Et puis tu ne devrais même pas être là mais dans une salle de ciné à voir ce film

Bla bla bla! Chez nous il sort le 02 novembre
Sinon tu penses, je l'aurais déjà vu. Vous me donnez envie et c'est très très frustrant!

[tenia54]

Pour moi Gans est un passionné (et excellent critique) mais pas un bon cinéaste, il a justement aucune vision, c'est un mec constamment sous influence mais qui ne les transcende jamais. Ses films n'ont strictement aucune personnalité, Drive c'est tout le contraire.

Parce que Drive n'est pas sous influence ?
Entre le passage de l'ascenseur où Refn a précisément été demandé conseil à Noé (du coup, ça ressemble à Irréversible), les courses-poursuite à la Friedkin, les virées nocturnes et solitaires à la Taxi Driver, et l'univers urbain à la Mann, le tout bardé de stéréotypes, il reste quoi qui n'est pas sous influence ?

Et le script de Drive est bon, il la juste épuré pour ne garder que l'essentiel.
Tu voulais avoir des twist à la fin ou quoi ? Moi en tout cas j'ai jamais vu un film comme Drive, que le script doit déjà vu ou pas (là est sa force).

Je ne dis pas que c'est pas bon. Juste que ça n'a rien à raconter.
Le côté "Driver existentialiste" ne date pas d'hier.
Dans le même genre, je préfère largement Two Lane Blacktop.
40 ans au compteur, tout de même. But those satisfactions are permanent.

Pour la tronche un peu béat dans l'ascenseur, moi je trouve ça excellent parce que même lui ne comprend pas pourquoi il a fait ça "there's something inside you, its hard to explain" dit la musique de Kavinsky, sa violence qu'il a en lui il a du mal à se l'expliquer, donc quand elle explose, il est presque autant choqué que Mulligan, il ne cherche que des excuses dans son regard un peu ahuri. Moi je trouve ça assez beau, surtout qu'on décèle vraiment derrière son côté psychopathe dérangé.

Y a le personnage, et là, je suis tout à fait d'accord avec toi.
Et puis y a l'acteur. La tête de Gosling à ce moment-là ressemble aux affiches 2nd degré de Dexter. Pas forcément très bien vu.

Ne serait que ce plan:
http://www.youtube.com/watch?v=A8-FC9jl ... mfu...sans
Ryan à gauche et "exit" à droite, c'est juste sublime.
Mais c'est peut être ma sensibilité photographique qui parle

Je trouve d'ailleurs que ce film est presque filmé avec un regard de photographe

C'est précisément de cela dont je parle.
La belle image plutôt que le bon film.
Les personnages véhicules d'un joli snapshot.
Derrière l'épure, l'aventure quasi-abstraite et mythique, il n'y a rien, sauf un mec obsédé par le plan qui tue, le cadre de la mort.
CQFD, donc.

Sauf que Refn n'est pas Melville, que le script de Drive n'est pas celui du Samourai, et que Gosling n'est pas Delon.

Et donc que la claque de l'année restera Tree of Life.

[360modena22]

sauf un mec obsédé par le plan qui tue, le cadre de la mort.
CQFD, donc.

Et c'est tellement rare que ça mérite amplement une palme en plus d'entrer dans l'histoire

Quant à dire qu'il n'y a rien, arrête ton char, Gosling est extra, tout comme la relation qui s'installe avec Milligan, la BO un personnage à part entière...mais tu as raison ce film est vide

[Guts59]

Tree of Life, la claque de l'année ???
Un vrai somnifère oui...
M'enfin chacun ses goûts...
Drive reste pour moi, la claque de l'année 2011.

[Nikolai]

Pour moi Gans est un passionné (et excellent critique) mais pas un bon cinéaste, il a justement aucune vision, c'est un mec constamment sous influence mais qui ne les transcende jamais. Ses films n'ont strictement aucune personnalité, Drive c'est tout le contraire.

Parce que Drive n'est pas sous influence ?
Entre le passage de l'ascenseur où Refn a précisément été demandé conseil à Noé (du coup, ça ressemble à Irréversible), les courses-poursuite à la Friedkin, les virées nocturnes et solitaires à la Taxi Driver, et l'univers urbain à la Mann, le tout bardé de stéréotypes, il reste quoi qui n'est pas sous influence ?

Et le script de Drive est bon, il la juste épuré pour ne garder que l'essentiel.
Tu voulais avoir des twist à la fin ou quoi ? Moi en tout cas j'ai jamais vu un film comme Drive, que le script doit déjà vu ou pas (là est sa force).

Je ne dis pas que c'est pas bon. Juste que ça n'a rien à raconter.
Le côté "Driver existentialiste" ne date pas d'hier.
Dans le même genre, je préfère largement Two Lane Blacktop.
40 ans au compteur, tout de même. But those satisfactions are permanent.

Pour la tronche un peu béat dans l'ascenseur, moi je trouve ça excellent parce que même lui ne comprend pas pourquoi il a fait ça "there's something inside you, its hard to explain" dit la musique de Kavinsky, sa violence qu'il a en lui il a du mal à se l'expliquer, donc quand elle explose, il est presque autant choqué que Mulligan, il ne cherche que des excuses dans son regard un peu ahuri. Moi je trouve ça assez beau, surtout qu'on décèle vraiment derrière son côté psychopathe dérangé.

Y a le personnage, et là, je suis tout à fait d'accord avec toi.
Et puis y a l'acteur. La tête de Gosling à ce moment-là ressemble aux affiches 2nd degré de Dexter. Pas forcément très bien vu.

Ne serait que ce plan:
http://www.youtube.com/watch?v=A8-FC9jl ... mfu...sans
Ryan à gauche et "exit" à droite, c'est juste sublime.
Mais c'est peut être ma sensibilité photographique qui parle

Je trouve d'ailleurs que ce film est presque filmé avec un regard de photographe

C'est précisément de cela dont je parle.
La belle image plutôt que le bon film.
Les personnages véhicules d'un joli snapshot.
Derrière l'épure, l'aventure quasi-abstraite et mythique, il n'y a rien, sauf un mec obsédé par le plan qui tue, le cadre de la mort.
CQFD, donc.

Sauf que Refn n'est pas Melville, que le script de Drive n'est pas celui du Samourai, et que Gosling n'est pas Delon.

Et donc que la claque de l'année restera Tree of Life.

Je n'ai pas dit que le film n'était pas sous influence, d'ailleurs tu peux voir dans mon 1er post en 1ère page que je cite aussi plus ou moins les mêmes (mann, friedkin, cronenberg, Melville oui aussi tu as raison ainsi que Kitano on peut rajouter), mais pour moi il les transcende, les dépasse pour accoucher au final d'un objet assez singulier.
Je n'ai pas dit non plus que le film réinvente le polar, mais pour moi contrairement aux films de Gans, Tron, Sucker punch (sic), c'est que drive lui est authentique et a beaucoup de personnalité.
Moi chaque plan de Drive me touche, et c'est pas parce que c'est juste joli à regarder, c'est simplement qu'ils font écho à quelque chose, le film a beaucoup de sensibilité derrière sa froideur un peu clinique. Le film est beau au sens large, pas simplement d'un point de vue technique.
Je suis d'accord aussi que pour moi ce n'est pas le film de l'année (Balada triste et Tree of life en effet pour moi c'est plus "fondamental", même si rien à voir), mais il est pas loin derrière non plus.

[tenia54]

Quant à dire qu'il n'y a rien, arrête ton char, Gosling est extra, tout comme la relation qui s'installe avec Milligan, la BO un personnage à part entière...mais tu as raison ce film est vide

Je ne dis pas qu'il n'y a rien à dire, je dis que le film n'a rien à raconter.
Ca n'empêche pas Cranston d'y être excellent, Brooks très nuancé, d'avoir une BO atmosphérique qui colle très bien.
Mais c'est comme Tron Legacy (bis) : hormis quelques fort jolis snapshots et une bonne OST...

Quant à la relation avec Mullgan, entre la 1ere 1/2h super tarte à base de "je te touche la main, mon bô prince" et la suite en mode Blue Valentine, c'est pas du Douglas Sirk non plus, hein.

C'est d'ailleurs un des tout premiers reproches que j'ai : la superficialité des situations.
C'est sublimé, mais au final, tout est superficiel. C'est clinquant, comme je le disais. Il y a le ralenti qui sublime une démarche, un haussement d'épaules.
Trop cool.

Et puis, il y a ce baiser, donc. Auquel il ne manquerait qu'un filtre de surexposition pour ressembler à du Luhrmann période Romeo + Juliet.

Pis voilà.

Jamais, ô grand jamais, les personnages stéréotypés au possible ne deviennent des archétypes.
Or, dans une oeuvre visant à l'épure, au mythe, et à l'abstraction, c'est vraiment dommage.

A nouveau, Refn est plus intéressé par sa virtuosité que par ce qu'il raconte, se plaisant au moins autant dans l'iconisation homo-érotique quasi-fétichiste de Gosling qu'à s'admirer filmer, plein d'autosuffisance.

A ce jeu-là, je préfère largement Bronson.

Je n'ai pas dit non plus que le film réinvente le polar, mais pour moi contrairement aux films de Gans, Tron, Sucker punch (sic), c'est que drive lui est authentique et a beaucoup de personnalité.

Mouais.
Pour moi, Drive reste un pot pourri de multiples références, déjà maintes fois citées, sans jamais se défausser de leur tutelle.
Surtout qu'au final, tous ses plans cadrés au millimètre, ça rappelle plus Dreyer et Kubrick qu'une quelconque authenticité.
On me dira : y a pire comme références.

Enfin, si je cite Snyder, c'est bien plus en pensant à Watchmen qu'à Sucker Punch. Il semble qu'il faille préciser, parce qu'à force, j'ai l'impression que c'est tout ce qu'on a retenu de lui. Facile, cela étant, de démonter une comparaison quand on choisit le pire film.

Parce que l'iconisation au ralenti, comme exemple, y a pas mieux.

[360modena22]

Ce qui m'inquiète ce sont les références de film que tu utilises dans ta critique de Drive...Watchmen, Sucker Punch, Tron

On est à DES ANNEES LUMIERES de ce cinéma popcorn hollywoodien avec Drive

C'est d'ailleurs un des tout premiers reproches que j'ai : la superficialité des situations.

Pour moi c'est tout le contraire, les 2 personnages principaux sont parfaitement sincères et honnêtes.

La 1ere 1/2h n'est pas "fleur bleue" même si elle dure en longueur un chtouille trop je trouve.
Au contraire, elle tranche parfaitement avec le 2nde moitié dans laquelle la violence de Ryan explose, le contraste est saisissant
J'adore d'ailleurs le moment où le film "bascule", changement d'ambiance, de theme sonore...

[lag@uffre]

Tron et Sucker Punch c'est aussi bien que Drive, tenez-vous le pour dit.

[360modena22]

euuuuuuuuuuuuuuuuuh....non rien

[tenia54]

Ce qui m'inquiète ce sont les références de film que tu utilises dans ta critique de Drive...Watchmen, Sucker Punch, Tron

Tron et Sucker Punch c'est aussi bien que Drive, tenez-vous le pour dit.

Ce qui m'inquiète, c'est que je viens de préciser que je ne citais nullement Sucker Punch, et que ça revient encore.
Et puis, les sophismes, ça va 5 minutes, hein.

Il s'avère en tout cas que dans mon top 2011, Tron Legacy sera au même niveau que Drive.
Par contre, Sucker Punch aura approximativement la moitié de la note.

On est à DES ANNEES LUMIERES de ce cinéma popcorn hollywoodien avec Drive

Watchmen et Tron Legacy, du cinéma pop corn ?
J'aurai tout lu.

Tron Legacy, admettons, et encore, faut le dire vite.
Mais Watchmen, ceux qui attendaient un prélude à Avengers ont pris bien cher.

Et puis, Drive, ça combine tout ce qu'il faut pour un bon succès : un beau gosse, une mise en scène léchée, quelques trognes en vogue (Perlman avec SoA, Cranston avec Breaking Bad, Hendricks avec Mad Men bien mise en avant malgré son temps à l'écran bien limité), une jolie love story, des grandes valeurs (bonté, rédemption, altruisme), un peu d'action pour les 2 du fond.

Résultat ? $30M en 3 semaines. Budget 2 fois rentabilisé.

Démarrage équivalent à Identité secrète, Dream House, 2 fois supérieur à Sex list, 3 fois à Mais comment font les femmes ?
Moyenne par salles : presque 4000$, soit 4 fois Spy Kids 4D, 1.5 fois Warrior, 2 fois Straw Dogs et Mais comment font les femmes ?

Du chiffre de Art House, ça, mon bon mossieur !

A noter que Drive était distribué aux USA sur près de 2900 salles.
Juste.
Hein.
Normal pour une commande US, vous me direz.

La 1ere 1/2h n'est pas "fleur bleue" même si elle dure en longueur un chtouille trop je trouve.
Au contraire, elle tranche parfaitement avec le 2nde moitié dans laquelle la violence de Ryan explose, le contraste est saisissant
J'adore d'ailleurs le moment où le film "bascule", changement d'ambiance, de theme sonore...

Ca ne m'empêchera nullement d'avoir eu l'impression de voir une bluette quelconque pendant toute cette partie.
"Ô mon preux chevalier tout de blanc vêtu, viens garder précieusement mon enfant, le mettre au dodo après une belle journée au bord de l'eau, et après, on ira se tenir la main dans ta merveilleuse monture".
Limite c'est Une partie de campagne, là.

[lag@uffre]

Ce qui m'inquiète ce sont les références de film que tu utilises dans ta critique de Drive...Watchmen, Sucker Punch, Tron

Tron et Sucker Punch c'est aussi bien que Drive, tenez-vous le pour dit.

Ce qui m'inquiète, c'est que je viens de préciser que je ne citais nullement Sucker Punch, et que ça revient encore.
Et puis, les sophismes, ça va 5 minutes, hein.

Je te conseille alors un autre film "l'arroseur arrosé"

[360modena22]

Watchmen et Tron Legacy, du cinéma pop corn ?
J'aurai tout lu.

Tron Legacy, admettons, et encore, faut le dire vite.
Mais Watchmen, ceux qui attendaient un prélude à Avengers ont pris bien cher.

J'ai vu, je pense prêt d'une centaine de film et Watchmen est le seul durant lesquels j'ai voulu sortir de la salle
Le nanar en puissance avec un homme bleu incompréhensible


Je crois simplement que l'on est absolument pas sensible au même genre de cinéma, mais par pitié ne cite pas Watchbidul en exemple de filme dantesque

Et puis, Drive, ça combine tout ce qu'il faut pour un bon succès : un beau gosse, une mise en scène léchée, quelques trognes en vogue (Perlman avec SoA, Cranston avec Breaking Bad, Hendricks avec Mad Men bien mise en avant malgré son temps à l'écran bien limité), une jolie love story, des grandes valeurs (bonté, rédemption, altruisme), un peu d'action pour les 2 du fond.

Résultat ? $30M en 3 semaines. Budget 2 fois rentabilisé.

Démarrage équivalent à Identité secrète, Dream House, 2 fois supérieur à Sex list, 3 fois à Mais comment font les femmes ?
Moyenne par salles : presque 4000$, soit 4 fois Spy Kids 4D, 1.5 fois Warrior, 2 fois Straw Dogs et Mais comment font les femmes ?

T'as raison, suffit de voir le succès que rencontre ce topic fasse au popcorn movies

Bref, on va arrêter là car je pense que ça va mal tourner