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Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...

Drive (Nicolas Winding Refn)

Message » 08 Oct 2011 20:13

Au pied du sapin, ç'eu été un merveilleux cadeau de noël !
Malheureusement, ça sera au mieux janvier ou février 2012...
Aller j'entame la 3ème page. :wink:
Guts59
 
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Message » 08 Oct 2011 20:18

Il y a juste les 3/4 scenes ULTRA violentes qui m'ont dérangé et que je n'ai pu regarder,


Il y avait bcp de trentenaires dans la salle ou j'étais. Beaucoup ont ricané sur ces scènes. Ça m'a sidéré. Néanmoins j'ai trouvé celle de l'ascenseur dont on n'a pas droit de parler très excessive et sans réelle justification :wtf:
Emmanuel Piat
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Message » 09 Oct 2011 0:29

Emmanuel Piat a écrit:
Il y a juste les 3/4 scenes ULTRA violentes qui m'ont dérangé et que je n'ai pu regarder,


Il y avait bcp de trentenaires dans la salle ou j'étais. Beaucoup ont ricané sur ces scènes. Ça m'a sidéré. Néanmoins j'ai trouvé celle de l'ascenseur dont on n'a pas droit de parler très excessive et sans réelle justification :wtf:


Pareil chez nous, durant les scenes de violence, les gens rigolaient, ça m'a rendu FURIEUX !
Non pas parce que moi je n'ai pas regardé, mais simplement parce que ça montre bien que les gens n'étaient pas en immersion dans ce film et qu'ils regardaient ça comme "Transporteur" :grr:
Et accessoirement ça prouve bien à quel point la violence aussi brute soit elle est totallement banalisée, et ça c'est inquiétant même si c'est du "cinéma" !

Au contraire je trouve que celle de l’ascenseur se justifie pleinement et c'est d'ailleurs la moins violente "visuellement", mais la plus "belle" de toute! il explique à la femme un peu avant qu'il veut vivre avec elle et la protéger et de ce fait lui en fait ici la démonstration pour la 1ere fois, enfin c'est comme ça que je l'ai vécu.
Et le plan final où la tension de Ryan est retranscrite uniquement par le mouvement de sa veste filmé de dos qui illustre son essoufflement :o
Au contraire, c'est pour moi celle qui se justifie le mieux parmi les 3/4
360modena22
 
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Message » 09 Oct 2011 10:44

360modena22 a écrit:
Emmanuel Piat a écrit:
Il y a juste les 3/4 scenes ULTRA violentes qui m'ont dérangé et que je n'ai pu regarder,


Il y avait bcp de trentenaires dans la salle ou j'étais. Beaucoup ont ricané sur ces scènes. Ça m'a sidéré. Néanmoins j'ai trouvé celle de l'ascenseur dont on n'a pas droit de parler très excessive et sans réelle justification :wtf:


Pareil chez nous, durant les scenes de violence, les gens rigolaient, ça m'a rendu FURIEUX !
Non pas parce que moi je n'ai pas regardé, mais simplement parce que ça montre bien que les gens n'étaient pas en immersion dans ce film et qu'ils regardaient ça comme "Transporteur" :grr:
Et accessoirement ça prouve bien à quel point la violence aussi brute soit elle est totallement banalisée, et ça c'est inquiétant même si c'est du "cinéma" !

Au contraire je trouve que celle de l’ascenseur se justifie pleinement et c'est d'ailleurs la moins violente "visuellement", mais la plus "belle" de toute! il explique à la femme un peu avant qu'il veut vivre avec elle et la protéger et de ce fait lui en fait ici la démonstration pour la 1ere fois, enfin c'est comme ça que je l'ai vécu.
Et le plan final où la tension de Ryan est retranscrite uniquement par le mouvement de sa veste filmé de dos qui illustre son essoufflement :o
Au contraire, c'est pour moi celle qui se justifie le mieux parmi les 3/4


Je ne le dirais pas de la même façon mais effectivement, je trouve cette scène parfaite. La façon dont elle sort en le laissant descendre seul dans cet ascenseur aux couleurs des flammes de l'enfer... :P
La violence de ce film me plaît justement parce qu'elle n'est pas "codée" mais à la fois frontale et déviante.
lag@uffre
 
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Message » 09 Oct 2011 12:00

Je préfère milles fois la violence "suggérée" comme à la fin du film ou même dans l'ascenseur, qu'une scene brute de violence "gratuite" qui, pour moi, n'apporte jamais rien à un film...sauf pour ceux qui "aiment" ça :wtf:
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Message » 09 Oct 2011 12:06

Pour ceux qui veulent se replonger dans l'ambiance de ce chef d'oeuvre:

http://itunes.apple.com/us/album/drive- ... d455448129
http://www.amazon.com/Drive-Original-Mo ... B0057VDGNK

A écouter seul, dans la nuit, au volant de sa voiture :love:
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Message » 09 Oct 2011 13:01

Salle à moitié remplie, spectateurs très variés, pas de remarques désobligeantes du genre "bon, ça bouge quand, là ?", juste quelques rires, mais je reviendrai dessus.

Pas la claque attendue, ni celle de cette année du coup (c'était en mai, ça). C'est beau, mais creux. C'est sympa mais clinquant. C'est un peu le film noir bling bling, qui aurait pu être réalisé par Zack Snyder (avec en guest une course poursuite par Michael Bay), avec un fétichisme fleurant bon le Scorpio (sic) Rising de Kenneth Anger.

Syndrome Tron : le contenant est bien mieux que le contenu. On me dira, c'est la marque de fabrique de Refn (Pusher à part). Valhalla Rising, Bronson, c'est le culte de l'image sans forcément empêcher les persos d'exister.

C'est encore le cas ici : on s'attachera, malgré la mise en scène frimeuse, malgré le scénario linéaire anémique et bien peu original, aux persos, notamment à Cranston qui m'a rappelé le Kiss Me Deadly de Aldrich, chez qui les garagistes n'avaient pas non plus beaucoup de chance.

Mais, il ne faut pas se leurrer : Drive n'est pas le film de Ryan Gosling. C'est le film de Refn, où la recherche du cadre symétrique fige les acteurs dans la composition et les empêche de jouer, en opposition à simplement poser.

Syndrome Silent Hill : c'est beau, mais dès que les acteurs ouvrent la bouche, on sort du film. Dès que ça sort de son statut de véhicules de l'action, c'est fini. Il n'y a qu'à voir la tronche d'angelot ahuri de Gosling après le passage dans l'ascenseur ou après le déferlement au shotgun pour comprendre qu'il n'est pas franchement la révélation du film. Si les gens ont ri aussi à ma séance, c'est, à mon avis, plus à cause de sa tronche béate qu'autre chose (Gosling pouvant, d'ailleurs, se balader dans tout L.A. dans sa veste complètement tâchée de sang sans que ça ne surprenne un passant). Rapidement, on comprend que, s'il brille (tant qu'il n'a qu'à paraître, et non à jouer), c'est avant car sublimé par une mise en scène qui sublimerait n'importe quel acteur.

Au milieu de tout cela, on a une Carey Mulligan en mode princesse en détresse, tout en regards de biche, un Perlman qui ne fait pas grand chose, Brooks, sosie de Gérard Lenorman, qui brille dans son costume de mafieux du dimanche, et Cranston, très attachant.


Mais c'est beau. Et la BO claque. Syndrome Tron donc.

Et ce n'est pas la violence sèche et brutale (et surtout inutile et grand guignolesque) de la dernière 1/2 heure qui changera grand chose à cette excursion linéaire et abstraite de Refn dans les terres du polar urbain nocturne que Mann, Friedkin et consorts ont déjà revisité tant de fois.

6.5/10
tenia54
 
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Message » 09 Oct 2011 14:24

tenia54 a écrit:Salle à moitié remplie, spectateurs très variés, pas de remarques désobligeantes du genre "bon, ça bouge quand, là ?", juste quelques rires, mais je reviendrai dessus.

Pas la claque attendue, ni celle de cette année du coup (c'était en mai, ça). C'est beau, mais creux. C'est sympa mais clinquant. C'est un peu le film noir bling bling, qui aurait pu être réalisé par Zack Snyder (avec en guest une course poursuite par Michael Bay), avec un fétichisme fleurant bon le Scorpio (sic) Rising de Kenneth Anger.

Syndrome Tron : le contenant est bien mieux que le contenu. On me dira, c'est la marque de fabrique de Refn (Pusher à part). Valhalla Rising, Bronson, c'est le culte de l'image sans forcément empêcher les persos d'exister.

C'est encore le cas ici : on s'attachera, malgré la mise en scène frimeuse, malgré le scénario linéaire anémique et bien peu original, aux persos, notamment à Cranston qui m'a rappelé le Kiss Me Deadly de Aldrich, chez qui les garagistes n'avaient pas non plus beaucoup de chance.

Mais, il ne faut pas se leurrer : Drive n'est pas le film de Ryan Gosling. C'est le film de Refn, où la recherche du cadre symétrique fige les acteurs dans la composition et les empêche de jouer, en opposition à simplement poser.

Syndrome Silent Hill : c'est beau, mais dès que les acteurs ouvrent la bouche, on sort du film. Dès que ça sort de son statut de véhicules de l'action, c'est fini. Il n'y a qu'à voir la tronche d'angelot ahuri de Gosling après le passage dans l'ascenseur ou après le déferlement au shotgun pour comprendre qu'il n'est pas franchement la révélation du film. Si les gens ont ri aussi à ma séance, c'est, à mon avis, plus à cause de sa tronche béate qu'autre chose (Gosling pouvant, d'ailleurs, se balader dans tout L.A. dans sa veste complètement tâchée de sang sans que ça ne surprenne un passant). Rapidement, on comprend que, s'il brille (tant qu'il n'a qu'à paraître, et non à jouer), c'est avant car sublimé par une mise en scène qui sublimerait n'importe quel acteur.

Au milieu de tout cela, on a une Carey Mulligan en mode princesse en détresse, tout en regards de biche, un Perlman qui ne fait pas grand chose, Brooks, sosie de Gérard Lenorman, qui brille dans son costume de mafieux du dimanche, et Cranston, très attachant.


Mais c'est beau. Et la BO claque. Syndrome Tron donc.

Et ce n'est pas la violence sèche et brutale (et surtout inutile et grand guignolesque) de la dernière 1/2 heure qui changera grand chose à cette excursion linéaire et abstraite de Refn dans les terres du polar urbain nocturne que Mann, Friedkin et consorts ont déjà revisité tant de fois.

6.5/10


La différence avec Snyder c'est que la forme de Refn veut dire quelque chose...Différence assez importante selon moi! TRON c'est pareil. La forme est juste esthétisante (même si le découpage plutôt vintage m'a plutôt séduit) mais ne veut rien dire en soit.

Pour le jeu des acteurs je ne suis on ne peut plus en désaccord. Révélation ou pas je m'en tape, mais:
1- j'ai déjà vu de "bons acteurs" se planter alors qu'ils avaient les coudées franches, j'en connais aussi beaucoup qui aurait été mauvais comme des cochons dans Drive.
2-Il y a vraiment du jeu, et du bon, d'ailleurs plus pour Mulligan et Gosling que pour Cranston.
3-La mise en scène ne les fige pas, pour moi, il les magnifie et en appuyant sur la singularité du regard de Refn. Et si la matière qui est traitée n'intéresse pas, c'est un autre problème.

Mais si je suis évidemment, comme tu as pu le voir dans "les derniers films vus", d'accord pour pointer la légèreté du scénario du doigt.

p.s: le coup du T-shirt ensanglanté. Tu penses vraiment que c'est juste une incohérence de scénario? :-?
lag@uffre
 
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Message » 09 Oct 2011 14:27

Ce film plaira avant tout aux esthètes, c'est certains !

Il n'y a qu'à voir la tronche d'angelot ahuri de Gosling après le passage dans l'ascenseur ou après le déferlement au shotgun pour comprendre qu'il n'est pas franchement la révélation du film.


On a pas du voir la même scene, car certainement une des plus belles du film ! (ascenseur)
Entre le plan de 3/4 arrière sur sa veste, ou celle de face qui révèle toute la tension et la haine du personnage face à la femme si angélique.

Par contre je te l'accorde il y a quelques erreurs dans le scenario, comme quand il percute la voiture pour la jeter dans le ravin et que son pare choc et les phares sont intacts...je trouve que les réals devraient être plus attentif à ce genre de "détail"
Au contraire de sa ballade seul en ville, là encore, ça illustre parfaitement la solitude de cet homme et son côté très mystérieux car au final on ne sait rien de lui, qui il est d'où il sort.
Mais si tu t'arrêtes à ce genre de "détail", tu ne dois pas apprécier beaucoup de film alors, car ce genre de "contradiction" absolument tous les films en ont :hein:

Quant au scenario, c'est bien le prix de "la mise en scene" qu'il a reçu, on sait très bien que ce n'est pas l'histoire de l'année, mais cette dernière magnifie tellement le jeux d'acteur et chaque plan de caméra que, pour ma part, j'en ai oublié la relative légèreté du scenar, qui soit dit en passant fonctionne parfaitement.

2-Il y a vraiment du jeu, et du bon, d'ailleurs plus pour Mulligan et Gosling que pour Cranston.
3-La mise en scène ne les fige pas, pour moi, il les magnifie et en appuyant sur la singularité du regard de Refn. Et si la matière qui est traitée n'intéresse pas, c'est un autre problème.


8)
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Message » 09 Oct 2011 15:18

Il y a beaucoup de subtilités dans le scénar derrière son aspect prévisible que ce soit justement dans les réactions ou les gestes.
Rien que le fait déjà que Gosling est prêt à tout pour aider le mari de Mulligan, alors que la scène d'avant on les voyait limite en couple, c'est pas forcément si fréquent à voir (aucune scène de sexe aussi, à part le sublime plan érotique où mulligan pose ses mains sur le levier de vitesse de Gosling).
La scène de l'ascenseur est sublime pour beaucoup de raisons, parce que c'est dans cette scène que le masque de Gosling tombe littéralement par rapport au regard de Mulligan, alors qu'elle le voyait limite comme un prince charmant (le film emprunte beaucoup au conte de fée notamment le passage féérique un peu cucu lors de la virée en voiture, volontairement un peu niais et paradisiaque). Elle se rend compte qu'au fond c'est totalement un psychopathe (plus que les autres), ses rêves se brisent en 2 plans (avec son sourire un peu tragique), alors qu'une minute avant elle était amoureuse. Le contraste entre le baiser et le regard final est incroyable, c'est vraiment ce qui fait la force de la scène.

Puis comparer ça à tron ou à Silent hill, c'est quand même tragique. Refn a une vision de cinéaste, ça se voit à chaque plan, même si c'est hyper léché, les plans parlent beaucoup à la différence des films suscités.
Nikolai
 
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Message » 09 Oct 2011 15:39

lag@uffre a écrit:p.s: le coup du T-shirt ensanglanté. Tu penses vraiment que c'est juste une incohérence de scénario? :-?


Non, c'est logique du point de vue du personnage. C'est juste complètement aberrant au point de sauter aux yeux, même si chercher du réalisme dans un mythe me parait exagéré.
Je veux dire, le mec se pointe quand même un peu partout, et personne s'inquiète que sa veste soit à moitié couverte de sang.

Nikolai a écrit:La scène de l'ascenseur est sublime pour beaucoup de raisons, parce que c'est dans cette scène que le masque de Gosling tombe littéralement par rapport au regard de Mulligan, alors qu'elle le voyait limite comme un prince charmant (le film emprunte beaucoup au conte de fée notamment le passage féérique un peu cucu lors de la virée en voiture, volontairement un peu niais et paradisiaque). Elle se rend compte qu'au fond c'est totalement un psychopathe (plus que les autres), ses rêves se brisent en 2 plans (avec son sourire un peu tragique), alors qu'une minute avant elle était amoureuse. Le contraste entre le baiser et le regard final est incroyable, c'est vraiment ce qui fait la force de la scène.


Je ne dis pas le contraire.
Je dis juste que l'évolution du "monstre qui se cache derrière une façade angélique", c'est pas nouveau, et que Gosling, après chaque explosion de violence, tend plutôt à avoir une tronche d'ahuri béat qui fait marrer plutôt que quelque chose de crédible.
A nouveau, j'ai trouvé Cranston bien plus intéressant, et attachant d'ailleurs.

Nikolai a écrit:Puis comparer ça à tron ou à Silent hill, c'est quand même tragique. Refn a une vision de cinéaste, ça se voit à chaque plan, même si c'est hyper léché, les plans parlent beaucoup à la différence des films suscités.


Silent Hill est une pure vision de cinéaste : un truc beau, léché, avec de belles images. Du cinéaste pur et dur : il en oublie tout le reste. Il en oublie la mobilité, il en oublie le script.
Drive, c'est une pure vision. C'est du Kenneth Anger. Mais sans la portée. Sans la puissance évocatrice.
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Message » 09 Oct 2011 15:53

Pour moi Gans est un passionné (et excellent critique) mais pas un bon cinéaste, il a justement aucune vision, c'est un mec constamment sous influence mais qui ne les transcende jamais. Ses films n'ont strictement aucune personnalité, Drive c'est tout le contraire.
Et le script de Drive est bon, il la juste épuré pour ne garder que l'essentiel.
Tu voulais avoir des twist à la fin ou quoi ? Moi en tout cas j'ai jamais vu un film comme Drive, que le script doit déjà vu ou pas (là est sa force).

Pour la tronche un peu béat dans l'ascenseur, moi je trouve ça excellent parce que même lui ne comprend pas pourquoi il a fait ça "there's something inside you, its hard to explain" dit la musique de Kavinsky, sa violence qu'il a en lui il a du mal à se l'expliquer, donc quand elle explose, il est presque autant choqué que Mulligan, il ne cherche que des excuses dans son regard un peu ahuri. Moi je trouve ça assez beau, surtout qu'on décèle vraiment derrière son côté psychopathe dérangé.
Dernière édition par Nikolai le 09 Oct 2011 16:11, édité 2 fois.
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Message » 09 Oct 2011 16:01

Le Minimalisme de Drive m'a totalement conquis : l'essentiel sublimé à l'écran.

Franchement comparer ce chef d'oeuvre à Tron faut pas exagérer :hein:

Rien que le fait déjà que Gosling est prêt à tout pour aider le mari de Mulligan, alors que la scène d'avant on les voyait limite en couple, c'est pas forcément si fréquent à voir (aucune scène de sexe aussi, à part le sublime plan érotique où mulligan pose ses mains sur le levier de vitesse de Gosling).
La scène de l'ascenseur est sublime pour beaucoup de raisons, parce que c'est dans cette scène que le masque de Gosling tombe littéralement par rapport au regard de Mulligan, alors qu'elle le voyait limite comme un prince charmant (le film emprunte beaucoup au conte de fée notamment le passage féérique un peu cucu lors de la virée en voiture, volontairement un peu niais et paradisiaque). Elle se rend compte qu'au fond c'est totalement un psychopathe (plus que les autres), ses rêves se brisent en 2 plans (avec son sourire un peu tragique), alors qu'une minute avant elle était amoureuse. Le contraste entre le baiser et le regard final est incroyable, c'est vraiment ce qui fait la force de la scène.


Dans mon entourage personne n'a saisi ça....c'est flippant :x
Dans 90% des flims avec ce genre d'histoire on aurait eu le droit à la crise de jalousie du gas et à une scene de sexe, Refn évite habillement ce genre de cliché débile !
Mais c'est ce que 90% des gens veulent voir.
Perso je préfère 1000 fois le plan où ils sont dans l'appart, Ryan sur le bord de la fenêtre et elle le regardant timidement, sans mot, avec la musique comme 3eme personne : superbe.
La majorité des gens y voit un plan où "pfff il ne se passe rien" :hehe:

C'est juste complètement aberrant au point de sauter aux yeux, même si chercher du réalisme dans un mythe me parait exagéré.
Je veux dire, le mec se pointe quand même un peu partout, et personne s'inquiète que sa veste soit à moitié couverte de sang.


je te trouve ce genre "d'abération" dans presque TOUS les films, on ne critique pas un film pour ce genre d'incohérence sinon aucun film ne tient la route :roll:

Pour la tronche un peu béat dans l'ascenseur, moi je trouve ça excellent parce que même lui ne comprend pas pourquoi il a fait ça "there's something inside you, its hard to explain" dit la musique de Kavinsky, sa violence qui la en lui il a du mal à se l'expliquer, donc quand elle explose, il est presque autant choqué que Mulligan, il ne cherche que des excuses dans son regard un peu ahuri. Moi je trouve ça assez beau, surtout qu'on décèle derrière littéralement son côté psychopathe dérangé.


Tout à fait, Ryan est lui même dépasser par la violence qui l'habite et il joue son propre "effroi" parfaitement, le tout sublimé par l'oeil de Refn

Ne serait que ce plan:
http://www.youtube.com/watch?v=A8-FC9jl ... mfu...sans
Ryan à gauche et "exit" à droite, c'est juste sublime.
Mais c'est peut être ma sensibilité photographique qui parle

Je trouve d'ailleurs que ce film est presque filmé avec un regard de photographe :ohmg:
Dernière édition par 360modena22 le 09 Oct 2011 16:08, édité 4 fois.
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Message » 09 Oct 2011 16:05

Ce n'est même pas une aberration, c'est juste pour montrer que le personnage devient de plus en plus fantomatique, un sorte de mythe, un ange de la mort. On est pas dans un film qui se veut extrêmement réaliste non plus notamment dans cette ambiance de flottement, hors du temps.
Dernière édition par Nikolai le 09 Oct 2011 16:07, édité 1 fois.
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Message » 09 Oct 2011 16:06

On est bien d'accord
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