dinosaure 77 a écrit:J'aime bien croire aux belles histoires.
Après tout si ce HP est peut etre une merveille. Pour le coup, des mesures seraient les bienvenues.
Cela serait aussi interessant de le comparet a une bonne biblio qui offre generalement elle aussi beaucoup de coherence sur l'ensemble du spectre audio.
Pourquoi te situes tu dans un dialogue dont tu ne respectes en aucun cas les développements de tes interlocuteurs?
Crois-tu , par exemple, que nous autres utilisateurs du 21 Dodeman n'avons riuen entendu avant?
Pour ma part, je l'ai découvert en revenant chercher mers colonnes Supraton 5 qui devaient être rembobinées et rephaseés après accident ( pour ta gouverne, colonnes achetées 3ke à un particulier et 0.5ke de réparations vu que j'y tenais à tout prix ).
Figure-toi qu'à l'écoute de ces hps lbs montées à l'arrache dans une caisse brute, et écoutés à l'arrache dans l'atelier d'Yves Dodeman, je me suis demandé pourquoi je rapportais mes Supraton 5 adorées à la maison...
Et lis donc ce que 'en mon pote Jean-Pierre qui les as adoptés aussi direct:
"Aujourdd'hui, 10 septembre de l'an 2011
Cela fait pratiquement un mois maintenant que mes L.B (ou Y.D., les deux abréviations seront employées dans ce petit cr) bercent et régalent mes oreilles et mon esprit.
Alors....qu'en est-il
Je laisse tomber la description technique de ces parallélépipèdes rectangles ainsi que des L.B. Chacun peut trouver cela sur le net. Disons simplement à cet égard que la finition du Toinou (l'ébéniste ayant réalisé mes enceintes) est impeccable. Le noir laqué est très beau et me fait songer à mes anciennes Méridien ou Altaïr....
Cependant, à ce sujet, les Y.D. marquent le pas par rapport aux Quartet qui, avec leurs pieds, leurs tweeters bafflés, leurs côtés galbés...etc... sont beaucoup plus belles. Ce n'est pas primordial, certes. Mais l'aspect physique peut nous conditionner un tout petit peu (je rappelle par exemple que Marcel Dassault disait "qu'un bel avion vole bien")....Sur ce point donc, large avantage aux Quartet, ainsi qu'à bien d'autres enceintes de production industrielle ou semie-industrielle.
Le placement des Y.D. est aisé. Cela sans doute grâce à la présence d'un seul H.P. par enceinte, ainsi que par l'absence de tout filtre. Cependant, après de nombreux essais...et jusqu'à présent...la meilleure position consiste à pincer très fortement les enceintes, de façon à faire en sorte que leurs axes fictifs se croisent environ un mètre devant l'auditeur en position d'écoute. Attention, ...cela dans ma pièce Mais je crois que Clair procède de même.
Alors, commençons par l'image sonore. Point très important pour moi qui, en l'absence de vue des musiciens, me permet de me "retrouver tout de même au concert".
Et bien, la scène sonore reproduite par les Y.D. est des plus crédibles, et cela malgré un positionnement qui n'est pas à régler au millimètre. La présence et l'action d'un seul H.P., sans filtrage...donc sans la moindre rotation de phase, et avec un seul point émissif est sans aucun doute fondamental dans cette histoire.
Mon point de comparaison sera les Quartet. Par rapport à ces dernières, l'image est un micro-poil moins vaste (et encore), cela sans doute à cause de l'absence de tweeter. En revanche, cette scène est structurée à l'extrême. Elle est aussi très "aérée". Il est aisé de localiser les musiciens, et cela tant sur un quatuor à cordes...que sur les musiciens, les solistes et les différentes voix du choeur sur Le Messie de Haendel.
De plus, cette image ainsi magnifiquement reproduite, demeure toujours très stable, en toutes occasions, même dés lors que l'on s'éloigne de part et d'autre du "fameux sweet point". Cela n'est pas négligeable lorsque nous écoutons à plusieurs copains Et l'absence de tout filtre, de tout composant augmente assez sensiblement la lisibilité du message sonore, et donc sa compréhension est beaucoup plus facile Conclusion de ce premier chapitre: on a nettement gagné en "naturel"
Pour ce qui concerne les timbres...force est d'admettre qu'ils sont plus fluides ainsi que plus riches, plus "complets" qu'avec les Quartet qui ne sont pourtant pas en reste à cet égard.
Il ne se dégage pas de personnalité marquée, d'image de marque...Cela me paraît neutre, mais incarné Le maître mot en ce qui regarde la reproduction des timbres est indiscutablement le vocable "INCARNE". Les graves (orgue, violoncelles sont tendus comme je les aime...Ils ne bavent pas...pas même un tout petit peu...ils ne sont pas gras...j'ai absolument horreur du gras dans ce domaine comme dans bien d'autres. Cela enlève tout caractère vulgaire et surtout artificiel à la reproduction qui, ainsi profite de plus d'élégance, de prestance, de raffinement...de plus de NATUREL...
L'aigu et le médium sont denses et charnus...pour ne pas dire charnels...On ne perçoit aucune agressivité...jamais...même sur la flûte de Gallois dans Telemann...même sur le clavecin de Ross ,il n'y a pas 'd'esbroufe". Le Y.D. ne tend pas à "en mettre plein les oreilles"...Les timbres sont incarnés...NATURELS...enfin autant que faire se peut...nous savons tous que la reproduction des instruments acoustiques n'est pas encore identique à leur véritable émission au concert.
J'ai seulement ressenti une petite frustration à l'écoute de premier "Brandebourgeois". En effet, le clavecin me paraissait très, trop discret . Les Quartet par exemple, permettent de mieux l'entendre. Mais depuis lors, je suis allé écouter de la musique baroque au concert (Bach et Vivaldi)...et je me suis rendu compte que le clavecin était également très discret. Il s'agit là donc de ce qui me plaît chez Triangle, à savoir une petite coquetterie dans l'aigu, bien agréable à la maison car compensant l'absence de vue. Mais...mais...force est de constater que là également, les Y.D. transcrivent avec un plus grand NATUREL la réalité des choses.
La transparence ne caractérise pas telle ou telle école de transcription C'est indiscutable Ces H.P. sont parfaitement expressifs et leur transcription, par ailleurs, est analytique sans excès, et toujours très élégante. Par exemple, les Goldberg, les partitas, les suites pour clavier de Bach par Gould permettent d'entendre ce dernier chantonner avec un poil plus de précision qu'avec les Quartet (et là, cela m'a étonné, car cela m'a paru paradoxal par rapport à ce que j'ai ressenti à l'écoute du clavecin dans le premier Brandebourgeois...mais c'est ainsi).
La distinction et toujours présente...une densité peu habituelle est perceptible...et les impacts sont mieux "rendus" qu'avec les Quartet. Ben oui...tous les H.P. démarrent en même temps...vu qu'il n'y en a qu'un à "démarrer" par enceinte .
Dans un registre un peu comparable, et sans doute pour les mêmes raison (un seul H.P., pas de filtre et composants) la dynamique est remarquable.
Le rendement de 95 db doit à mon avis "y être également pour quelque chose"....Le rythme est remarquablement bien posé. Les transitoires apportent par leur présence accrue NATUREL et incarnation aux différents instruments écoutés...Le message sonore, tout en demeurant naturel (je me répète, mais c'est le point primordial, essentiel) est très fouillé sans toutefois être placé sous une loupe. Et les écarts de dynamique au long d'un CD ou d'un L.P. sont sans doute mieux marqués qu'avec mes belles Triangle. Point fort également, particulièrement remarqué par jmnvro et Christian...l'extinction des notes (suites pour violoncelle de Bach par Wispelwey). Mes copains ont applaudi...oui, ils ont applaudi . Il y a eu le coup d'archer, et une pluie d'étoiles ensuite qui s'est prolongée jusqu'à la dernière extrémité perceptible... Là également, le NATUREL de l'instrument, le NATUREL du jeu de Wispelwey ont très sensiblement progressé...Ces diaboliques appareils s'effacent...On entend un remarquable violoncelle, et pas des enceintes haute-fidélité
Alors...que conclure....
J'ai insisté sur le mot NATUREL...car c'est ce dernier qui vient et revient immanquablement à l'esprit et aux lèvres. Chez moi-même ainsi que chez mes deux copains....
Ces enceintes sont un peu moins extraverties que les Genèse (qui pourtant avaient considérablement marqué une évolution chez Triangle dans ce sens)...Mais elles approchent indubitablement de plus près la réalité des sons émis par les instruments acoustiques, par les voix humaines. Et si on fait entrer dans cette analyse le coût (je vous rappelle que ces engins, tout compris, même avec la livraison, me sont revenus à un peu moins de 900 Euros...je vous laisse conclure par vous-mêmes....
De plus, avec leur 95 db de rendement, mon SE 50i ronronne (si je puis dire, car il est parfaitement silencieux, le bougre) de plaisir en permanence en classe "A"...et chauffe assez nettement moins....
Je dois préciser toutefois que neuves...on pouvait percevoir parfois une petite résonance, toujours à la même fréquence...Est-ce dû au rodage (sans doute un peu), ou au placement amélioré (sans doute également)...toujours est-il que cette résonance perçue par les copains et moi-même a complètement disparu au bout de quelques jours
Je signale que mes écoutes, comme d'hab., ont été réalisées avec les disques utilisés pour les test des câbles Odeion. je vous invite donc à vous reporter à ce post si vous souhaitez connaître les disques sélectionnés et utilisés.
Enfin, je précise que je vais sans nul doute conserver mes Quartet...
Pourquoi...
Parce que je les aime Par respect pour Monsieur Renaud de Vergnette pour qui j'ai toujours eu beaucoup d'estime... Et ce sont là les derniers modèles qui lui sont "passés entre les oreilles".
Et puis, et puis...les Quartet m'ont séduites dés les premières écoutes....j'ai vécu de purs moments de bonheur grâce à leur très légère extraversion si plaisante, à leur médium expressif....Et je ne vois pas du tout, mais alors pas du tout pourquoi je brûlerais aujourd'hui ce que j'ai adoré hier
Mes Quartet seront installées dans la grande pièce où Minouchette s'adonne au "Scrapbooking", et seront attelées...devinez...à un intégré Artec, bien sûr....
Et je ne dis pas que pour le plaisir, pour la nostalgie...pour la petite âme qu'il me plaît de prêter à de beaux objets...pour le respect que je dois à M. de Vergnette...pour les trente années de bonheur et de culture que ses enceintes m'ont apportées...je ne dis pas que, de temps en temps, mes Quartet ne reviendront pas faire un petit séjour dans mon auditorium...
Voilà pour ce "petit"cr demandé par certains d'entre vous. Je sais...j'ai été long et dithyrambique.... mais sincère et détaillé autant que possible... Et puis, je répondrai volontiers aux questions que vous aurez envie de me poser à ce sujet.....
Mais tout de même...tout de même...900 Euros la paire
Pour terminer par une petite anecdote...Avant hier, j'ai téléphoné à la "Maison du H.P." à Paris...Ben, le vendeur extrêmement courtois et aimable, prolixe de conseils également que j'ai eu au bout du fil, est équipé des mêmes enceintes que moi...ainsi qu'un de ses collègues....Leurs Y.D. s'appellent Audax maintenant, mais demeurent stictement identiques à ceux que je possède grâce à notre ami Clair, et qui ont été fabriqués par Monsieur Yves Dodeman...Merci l'artiste"