Je créerai quand j'en aurai le temps un sujet dédié à ce réalisateur qui fait partie de mon panthéon cinématographique, et j'en profiterai pour y intégrer une critique plus développée de ce film (que j'ai vu tant de fois que je pourrai en écrire des tomes entiers), et de tous les autres aussi bien entendu, d'autant que j'ai le plaisir de tous les revoir avec ma nouvelle platine BD qui redonne vie à mes DVD.
Sachez simplement qu'il s'agit d'un "pinku eiga", film de genre japonais des années 60, sorte de cinéma érotique d'exploitation, genre mineur que Koji Wakamatsu décide de reprendre à son compte en le déstructurant totalement, et ce dans une série de films plus incroyables les uns que les autres et dont ce "Quand l'embryon part braconner" fut le premier. Il sortira en salle 41 ans après sa sortie au Japon et se verra interdit aux moins de 18 ans. Je reviens en un mot sur ce point dans ma critique.
Résumé : Après un flirt poussé, Yuka accepte de monter dans l'appartement de Sadao, son employeur. Celui-ci la drogue à son insu, l'attache, la fouette, l'insulte et finit par lui raconter la dispute qu'il a eue avec sa femme insoumise et aujourd'hui défunte. Lorsque Yuka se réveille et découvre les marques qui recouvrent son corps, elle rentre dans une rage folle. Sadao tente d'abord de la raisonner, puis, incapable de résister à ses pulsions sadiques, il reprend ses sévices sur la jeune femme. Mais l'« esclave » va peu à peu se rebeller… …...
Réalisé par Koji Wakamatsu
Avec Hatsuo Yamatani, Miharu Shima...
Titre original : Taiji ga mitsuryosuru toki
Origine : Japon
Genre : Drame
Durée : 73'
Date de sortie cinéma : 3 octobre 2007
Année de production : 1966
Interdiction : - 18 ans
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Alors que doit-on s'attendre à voir ici ? Un simple film érotique et dégradant pour l'image de la femme, comme l'a considéré le comité de censure français ? Non et même pas une seconde, ce qui prouve à quel point ces gens sont loin mais alors très loin de comprendre certaine forme de cinéma. Vous allez y voir la Nouvelle Vague française, vous allez comprendre pourquoi "Eraserhead" de Lynch, pourquoi Gaspard Noé est Gaspard Noé, pourquoi Shinya Tsukamoto est Shinya Tsukamoto, vous allez y voir une des plus belles photographies noir et blanc de l'histoire du cinéma, vous allez voir une critique sociale et politique du Japon de cette époque, et je m'arrête là car j'avais promis de faire court.
Note : XXXX
(parce que mon barème ne va pas plus haut)Il y a quelques jours, j'avais posté une critique du dernier film en date de ce réalisateur toujours aussi révolutionnaire et protestataire :
"Le Sodat Dieu"http://www.homecinema-fr.com/forum/viewtopic.php?p=174853143#p174853143