Fabi67 a écrit:
Résumé :
"Los Angeles, 1962. Depuis qu’il a perdu son compagnon Jim dans un accident, George Falconer, professeur d’université Britannique, se sent incapable d’envisager l’avenir. Solitaire malgré le soutien de son amie la belle Charley, elle-même confrontée à ses propres interrogations sur son futur, George ne peut imaginer qu’une série d’évènements vont l’amener à décider qu’il y a peut-être une vie après Jim..."Coup de coeur pour ce film à l'esthétique sublime et très classe.
Le thème abordé est traité en profondeur, les personnages sont étoffés, complexes et l'interprétation très fine de Julian Moore et Colin Firth participe à l'impression d'élégance délicate et de sensualité contenue qui traverse ce film.
La palette de couleurs chaudes et raffinées accentue encore cette saveur subtile.
Beaucoup de similitudes, pour ma part, avec les films de Wong Kar-Wai que j'affectionne particulièrement. (la manière de travailler certains plans, de faire émerger l'émotion, les compositions de Shigeru Umebayashi,...)
Petit bémol pour les dialogues que je n'ai pas toujours trouvés inoubliables.
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Voilà la raison pour laquelle le cinéma continue à me dévorer, et peut-être aussi la raison pour laquelle je suis parfois sévère avec certains films : celle de sortir d'une séance sonné, bouleversé, avec des images, des sons, qui restent ancrés, qui vous suivent, qui vous obsèdent.
J'appréhendais un peu de voir ce film pour une raison très simple : Tom Ford. Je n'ai rien contre lui en particulier mais je craignais d'avoir à me taper un "produit" sophistiqué et froid, n'ayant pour unique ambition que de caricaturer le
"In the mood for love" du grand Wong Kar-Wai. Alors oui, c'est sophistiqué, l'esthétique est tout simplement celle de "In the mood for love", mariant en continu couleurs chaudes et musique obsessionnelle.
Mais le miracle se produit, l'émotion grandit, le "produit" devient oeuvre d'art, sans doute parce que Tom Ford ne se contente pas d'exploiter son idée de départ, même s'il la tient, et c'est une des forces du film, jusqu'au bout. Un nom m'est venu à l'esprit et c'est là que je me suis dit que ce film resterait probablement important pour moi : celui de
Douglas Sirk, l'un des plus grands réalisateurs de mélos de l'histoire. Ce n'est pas tous les jours que je convoque ce grand monsieur en parlant du cinéma moderne, la dernière fois remontant au magnifique
"Loin du paradis", avec déjà celle que je considère comme la plus grande actrice contemporaine, Julianne Moore.
Bon je m'arrête là, je pourrai continuer sur ce film pendant des pages, parler aussi de l'interprétation magistrale de Colin Firth, mais pour éviter de me faire sortir du forum, je vais me laisser faire par ce film et comme à mon habitude quand je vis de tels moments cinématographiques, le laisser revenir me travailler quand il le souhaitera.
Note : XXXX
NB : Je m'étais contenté de l'achat du DVD, n'étant vraiment pas sûr de mon coup, quel c... ! Tant pis, je me rattrape en commandant la BO, comme à chaque fois en sortant d'un film où Umebayashi met son nez. Ah si le SACD avait conquis le public...